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*Un peu gênée, je suis amicale mais je ne voudrai pas qu'il pense que je lui fais des avances.* Il y a de la place sous ma roulotte si vous voulez. Vous serez un peu plus à l'abri du froid qu'en pleine nature.
Je ne suis pas vexée, c'est vrai que nous sommes différents des villageois. Certains nous rejoignent parfois mais c'est rare. En général, leurs familles ne sont pas heureuses de cette décision. Vivre sans violence n'est pas chose facile dans notre monde. Nombreux sont ceux qui voudraient en profiter.
RPoff : je crois que tu n'as pas encore rencontré Tormac, tu ne sais donc pas que c'est un Ogier
- C'est très généreux de votre part mais un coin de feu et de la compagnie me suffiront amplement. C'est déjà bien plus que ce à quoi je me suis habitué dernièrement. Et si en plus j'ai le droit à des chansons et de bons récits cela serait vraiment magnifique !
Je pensais diner avec Tormac, vous voulez venir ? Comme ça je vous présenterai...
Sans attendre sa réponse, je le conduit vers un feu. On distingue, assis sur une branche, une silhouette massive, penchée sur un livre. Ses oreilles pointues se détachent dans la lumière des flammes.
Bonsoir Tormac. Pouvons-nous nous joindre à vous pour diner ?
Tormac dois sûrement être le chef ou un autre dignitaire de cette caravane. Vu la place qu'a le chant dans leur vie ils doivent peut-être avoir des bard...
Je m'arrète tout d'un coup, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte.
"..."
Séphrénia ne semble pas avoir remarqué ma stupeur et continue tranquillement vers le feu.
Qu..Qu..Qu'est-ce que c'est? Un Trolloc? Non ça n'existe pas les Trollocs. Elle ne semble pas en avoir peur. Il est énorme...
Je me retourne, surprise par la voix de Tiji. Puis je comprends. Essayant de ne pas rire, je lui réponds :
Oui, Tormac est un Ogier. Il voyage depuis quelques temps avec notre caravane. Vous n'aviez jamais rencontré d'ogier dans vos voyages ? C'est vrai qu'ils sortent rarement des steddings
Voyant Séphrénia a deux doigts de se mettre à rire, je ferme la bouche et me décide d'approcher...un peu.
"Un Ogier? Vous voyagez avec des Ogiers? Je ne pensais pas en rencontrer un jour. Je ne pensais même pas que ça existait! Enfin désolé Monsieur...euh...l'Ogier...je ne voudrait pas...enfin...euh...soupir
J'arrête de bafouiller et lâche un "Bonsoir?" tout timide et m'assois à côté de Séphrénia.
La nuit tombant fort vite, les Thuatha'ans décident de s'arrêter, même si nous aurions pu gagner la ville en quelques heures de marche. Ils préparent rapidement le camp, comme à leur habitude.
Quant à moi, je m'installe près d'un feu, où je ressors d'une poche intérieure de ma veste mon ouvrage.
Je trempe juste ma plume dans l'encrier quand une voix que je reconnais comme étant celle de Séphrenia m'interpelle :
Bonsoir Tormac. Pouvons-nous nous joindre à vous pour diner ?
Je réponds, tout en apercevant l'inconnu de tout à l'heure :
Oui bien sûr. Votre compagnie me ferait énormément plaisir.
J'écoute alors d'un air amusé les bafouillages de l'homme qui accompagne Séphrenia.
Oh ce n'est pas grave. Je suis habitué à ce genre de réaction car, en effet, nous autres Ogiers ne sortons que très rarement de nos Steddings.
L'Ogier me répond d'un ton sympathique. Il parle lentement et d'une voix caverneuse et puissante. Mais en quelques mots il a réussit à me détendre un peu
Oh ce n'est pas grave. Je suis habitué à ce genre de réaction car, en effet, nous autres Ogiers ne sortons que très rarement de nos Steddings.
"Alors nous avons au moins un point commun Monsieur l'Ogier car avant d'entreprendre mon voyage je n'avais pour ainsi dire, jamais quitté mon village. Mais dites moi, si ous êtes si rarement hors des Steddings que faites vous là parmi les Rétameurs?...Oh pardon! Les Tuatha'ans."
Je me tourne vers Séphrenia, l'air géné:
"Les habitudes vous savez..."
Alors nous avons au moins un point commun Monsieur l'Ogier car avant d'entreprendre mon voyage je n'avais pour ainsi dire, jamais quitté mon village. Mais dites moi, si ous êtes si rarement hors des Steddings que faites vous là parmi les Rétameurs?...Oh pardon! Les Tuatha'ans.
Je ne fais pas vraiment attention à son étourderie, et réponds donc, après quelques minutes -tout au plus, je vous assure- à réfléchir :
Disons que mon envie de découvrir le monde a pris le dessus sur la crainte de la Nostalgie...
Pensée: ... et sur la crainte des réprimandes de Mère ou des Anciens.
Et vous, jeune homme, qu'est-ce qui vous amène en si bonne compagnie que celle de cette caravane? J'ai cru remarqué durant le peu de temps que j'ai voyagé avec cette dernière que d'habitude les villageois n'osent venir. Ils ne laissent même pas les enfants s'approcher. Voilà une chose que j'avoue ne pas comprendre d'ailleurs, Séphrenia ayant eu beau essayer de m'expliquer...
Oh, excusez-moi, je parle beaucoup. Quand je suis lancé, il est difficile de m'arrêter.
"Ce sont les rires et les chants qui m'ont attiré ici. Pour tout vous dire ça fait un petit moment que je voyage seul et que je ne cotoie personne et en sentant toute cette bonne humeur et cette joie de vivre je n'ai pas pu m'empécher de venir voir."
Il fait nuit depuis quelques temps mais je ne dois pas être loin de la ville. Je m'arrêterai lorsque je la verrai. Depuis combien de temps je n'ai pas mis les pieds dans une ville?
Le chariot avance en cahotant. Les animaux sont nerveux et s'agitent. Heureusement le vieux chien n'a plus la force de hurler. Tout à coup, le plus jeune se redresse. Je scrute alors les environs, aussi curieuse qu'inquète.
Ne sois pas idiote, il n'y a point de trollocs aussi près des villes. Quoique...
Non loin de la route j'apperçois un feu et des chariots. Oui, je ne rêve pas. Le clair de lune ne dissimule pas les couleurs bariolées. J'ai enfin retouvé les miens.
J'approche doucement le chariot, puis, intimant aux chiens de rester calmes, je saute à terre et m'approche du feu
J'écoute d'une oreille distraitre Tormac et Tiji qui discutent. Je regarde vaguement le feu qui crépite quand j'apperçois une silhouette qui s'approche. Je ne peux retenir un cri de surprise.
Des voix, des gens, ça fait longtemps. Je m'avance, toute heureuse
Ohey, je...
Ma voie s'éteint lorsque j'apperçois, au milieu des personnes regroupées autour du feu, la silhouette d'un trolloc. Un trolloc assis et calme, qui ne porte pas d'arme mais tient un livre à la main. Je me sens stupide. Je ne dois pas avoir l'air maline, les yeux équarquillés et toute tremblante.
On ne doit se défier de personne, et ce n'est surement pas ce trolloc qui a massacré mon père. Cette caravane doit être fabuleuse pour avoir converti un trolloc à la voie de la feuille
D'une voix tremblante, je reprends
Heu, je m'appelle Kinshaa, j'ai reconnu les roulottes alors je suis venue.
Avant de pouvoir rajouter quelque chose, je sent une forme me froler en trombe. Pas la peine de chercher, je sais qui c'est.
Valmar, jeune chien trop curieux, a déja sauté sur la jeune femme et lui pour lui témoigner ses marques d'affections qui lui sont propres, des lechouilles bien baveuses.
Valmar! NON! Reviens ici tout de suite.
Peine perdu, il fonce sur le trolloc pour lui faire subir le même sort, le tout en aboyant joyeusement. Voila pour l'entrée discrète.
NON!
Je le course, contourne le trolloc et parviens enfin à l'attraper.
Tous les yeux sont braqués sur moi mais , pour la première fois depuis des semaines j'ai envie de rire. Tant pis pour la crédibilité et le remue ménage.
Oh la la... Je suis confuse. Il est très jeune et n'a vu personne depuis longtemps. Valmar arrête! *je ne sais plus ou me mettre, bravo* Je suis désolée, vraiment. Il n'a fait de mal à personne j'espere?
Une jeune femme apparaît à la lisière du feu de camps quand tout d'un coup un jeune chien déboule et se jette sur mon hôte. Après l'avoir bien salué il passe à Tormac. La jeune femme semble être une Tuatha'ane mais elle a l'air étrangère ici. J'attends tranquillement au coin du feu, assit sur ma bûche, que quelqu'un m'explique la situation.
Notre caravane a été attaquée par les trollocs il y a bien, hum, quatre mois. Ils sont tous morts, les enfants, notre madhi, mon père, mon ami, tous. *Je serre Valmar contre moi comme un bouclier face au souvenir de tous mes amis* Vous êtes la première caravane que je croise. Comment s'appelle votre madhi? Et vous tous? Oh moi c'est Kinshaa. Mais je l'ai déja dit je crois. J'ai laissé ma roulotte juste derrière. Je suis un peu fatiguée, la.
J'ai la tête qui tourne et je vois de plus en plus le feu tanguer bizarrement. Essayant de rétablir mon équilibre, je m'écroule par terre.
Je me lève pour mieux voir l'inconnu quand une masse gigotante me saute dessus. Je me retrouve assise et ... débarbouillée par un chien. En voilà au moins un qui semble heureux de voir du monde. Une voix féminine rappelle l'animal qui me laisse pour ... aller saluer Tormac de la même façon. La jeune femme réussit à ratrapper l'animal et à le calmer. Puis elle nous parle, très vite. On dirait qu'elle n'avait vu personne depuis longtemps. Les siens sont tous morts, tués par des Trollocs. Elle se présente, pose des questions puis semble osciller, avant de s'écrouler.
Tormac, Tiji, aidez-moi, nous allons l'adosser au tronc.
La jeune femme, Kinshaa...je crois, après une brève explication, s'écroule. Séphrenia se précipite vers elle, je la suis de peu. Elle charge Tormac d'aller chercher le Mahdi et nous nous occupons tous les deux de la jeune fille. Son chien nous tourne autour en jappant.
"Hé bien! Pour des gens peu habitués à rencontrer du monde ça a l'air d'être une soirée chargée!"