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J'écoute les chants des Rétameurs, je regarde les danseuses dandiner leurs hanches au rythme des flûtes et autres instruments que possèdent les gens de la caravane.
Finalement, la viande que je tiens dans ma main droite redevient ma préoccupation première. J'en arrache des morceaux que j'avale goûlument.
Pensée: Ce Peuple est charmant et accueillant. Je leur dédierai sûrement un chapitre entier de mon ouvrage.
Ouvrage qui reste en permanence dans l'une des poches intérieures de mon gilet, avec ma plume et mon encrier.
Séphrenia
Je m'approche de l'Ogier et je m'assieds à côté de lui.
Maître Ogier, comment trouvez-vous ce repas ? Voulez-vous une seconde part ?
Après sa réponse et l'avoir éventuellement resservi, je m'adresse de nouveau à lui :
Est-ce que vous chantez dans le Stedding ? J'aimerai beaucoup entendre une chanson ogière.
Tormac
Je continue à engloutir la nourriture qui m'est proposée, quand -alors que j'arrive au bout du repas- une Rétameuse vient prendre palce à mes côtés. On s'observe mutuellement, avant qu'elle me demande :
Maître Ogier, comment trouvez-vous ce repas ? Voulez-vous une seconde part ?
Oui, pourquoi pas. Si cela ne dérange pas mes hôtes évidemment.
Elle me redonne alors du lapin, sur lequel j'avoue moi-même me jeter.
Est-ce que vous chantez dans le Stedding ? J'aimerai beaucoup entendre une chanson ogière.
Cette question m'étonne un peu, et je réponds honnêtement :
Oui, certains Ogiers chantent, beaucoup même. Certains de mes frères ont un Don : ils chantent les arbres.
Séphrenia
Devant l'air étonné de Tormac, j'explique mon point de vue
Comme les Steddings sont des havres de paix...Je me demande parfois si les Ogiers ne connaissent pas le Chant, sans le savoir.
Je lui souris ensuite
Et puis j'aime bien apprendre de nouvelles chansons
Tormac
Après avoir posé dans un plat qui a fait son temps de petits morceaux d'os, seuls restes du lapin, je réponds à sa question tout en m'essuyant les mains, grasses, dans un chiffon que j'ai l'habitude de garder à mes côtés lorsque je mange :
Si les Ogiers connaissent le Chant? Je ne le sais pas.
Pensée: Le Chant? Ca ferait un bon sujet de chapitre pour mon livre...
A mon tour, je la questionne donc :
Vous autres, les Thuatha'ans comme on vous appelle, recherchez effectivement le Chant. Permettez-vous que je vous pose deux/trois questions sur ce sujet, pour mon ouvrage?
Ouvrage, entre ma main droite poilue, que je lui mets sous le nez.
Séphrenia
S'il pouvait enlever ce truc de sous mon nez, ça serait bien. Mais ... c'est un livre, il écrit un livre. *Un peu ebahie* il doit être très savant alors. c'est pour ça qu'il a quitté le Stedding, pour étudier la vie que mène les hommes.
Je veux bien essayer de répondre mais nous ne savons presque rien sur le Chant vous savez.
Je m'assieds plus confortablement, prend une grande inspiration et dit :
Allez-y, posez vos question. Et si je ne peux pas répondre, je demanderai au Madhi de vous m'aider
Tormac
Allez-y, posez vos question. Et si je ne peux pas répondre, je demanderai au Madhi de vous m'aider
Je m'apprête à poser ma première question quand un de ses mots me frappe l'esprit : "Madhi". Ma soif de connaissance reprenant le dessus, je lui demande, mon ouvrage ouvert sur une page vierge, mon encrier sur l'herbe à mes côtés et ma plume dans la main droite :
Qu'est-ce qu'un "Madhi"?
Séphrenia
Je suis très étonnée par la question de l'Ogier. Tout le monde sait qui est le Madhi. C'est vrai que les villageois n'ont pas l'air de le savoir en général, alors peut-être est-ce pareil pour les Ogiers. Je me demande comment ils font sans Chercheur
Le Madhi, c'est notre chef, non le mot ne va pas, c'est notre guide plutot. Il décide de notre route, il traite au nom de la caravane avec les étrangers. On l'appele aussi le Chercheur.
Vous l'avez rencontré, c'est Rodrigo, qui vous a accueilli dans notre caravane.
Les Ogiers ont bien quelqu'un pour les diriger ? Chacun ne décide pas de ce qu'il fait sans en parler aux autres, tout de même ?
Tormac
Le Madhi, c'est notre chef, non le mot ne va pas, c'est notre guide plutot. Il décide de notre route, il traite au nom de la caravane avec les étrangers. On l'appele aussi le Chercheur.
J'écoute son explication, en prenant note.
Vous l'avez rencontré, c'est Rodrigo, qui vous a accueilli dans notre caravane.
Je relève alors la tête de mes écrits pour dire :
Oui, je m'en souviens maintenant. Il s'est effectivement présenté comme le Madhi de la caravane, mais je n'ai pas fait attention sur le coup. Pardonnez mon ignorance, je n'ai quitté que rarement mon Stedding, et les livres n'apprennent pas toujours autant que les gens eux-mêmes et les expériences vécues.
Les Ogiers ont bien quelqu'un pour les diriger ? Chacun ne décide pas de ce qu'il fait sans en parler aux autres, tout de même ?
Je repense alors à ma fugue, dans cette nuit étoilée d'il y a plusieurs jours.
Pensée: J'espère qu'ils comprendront...
Evidemment oui, nous avons les Anciens, qui nous conseillent plus qu'ils nous dirigent.
Séphrenia
L'ogier semble tout à coup nostalgique et pensif. Comme s'il se remémorait des souvenirs doux-amers.
Vous vouliez me poser des questions, je crois ?
Tormac
Vous vouliez me poser des questions, je crois ?
Je sors alors une bonne fois pour toute de mes souvenirs et autres pensées, et, humidifiant d'encre le bout de ma plume, je lui demande de ma voix grave habituelle :
Tout d'abord, une question à laquelle vous n'avez peut-être aucune réponse : qu'est-ce que le Chant? Qu'est-ce que ce Chant que vous recherchez?
Je plisse comme souvent mes yeux, voyant alors mes sourcils épais, en attendant sa réponse.
Séphrenia
Tout d'abord, une question à laquelle vous n'avez peut-être aucune réponse : qu'est-ce que le Chant? Qu'est-ce que ce Chant que vous recherchez?
Je le regarde, l'air étonné qu'il ne sache rien sur le Chant. Il est à la base de nos vies
Le Chant, nous ne le connaissons pas mais il est dit que nous le reconnaitrons quand nous le trouverons.
Il apportera la paix partout où on l'entendra.
Nous le cherchons depuis la Destruction du Monde et nous continuerons à chercher jusqu'à ce que le Chant soit retrouvé. C'est pour cela que nous voyagons sans cesse.
La recherche du Chant et la Voie de la Feuille sont les deux piliers de notre vie.
je contemple les flammes en silence, perdue dans mes pensées, et j'entends la plume de Tormac gratter sur le papier.
J'écoute attentivement son explication, puis en prends note sur mon manuscrit.
Pensée: Oui, je me souviens maintenant avoir lu une fois quelque chose de semblable. Chercher un Chant pour la Paix, la Voie de la Feuille... Voilà un Peuple remplit de bonté.
Chassant une mouche de l'encre fraîche d'une page juste finie, je cherche déjà dans ma tête une nouvelle question.
Je m'éclaircis brouillamment la voix avant de la poser :
Je sors maintenant du cadre du Chant, pour rentrer dans celui de la Voie de la Feuille. Il faut une grande noblesse pour ne jamais faire usage de quelconque violence ; seulement, tous les Thuatha'ans arrivent-ils à suivre cette philosophie?
Je rest songeuse un moment, regardant les flammes. Puis, avec réticence, je réponds à la question de l'Ogier.
Nous apprenons la Voie de la Feuille dès l'enfance. Même nos animaux sont dressés selon cette voie. Mais, c'est vrai, certains ne peuvent la suivre. Les Perdus vont vivre dans les villages.
Le sujet n'est pas de ceux qu'on aime aborder le soir. Et je décide de changer de sujet
Dites moi, comment est la vie dans le Stedding ? je suppose que vous ne passez pas tout votre temps dans vos livres ?
Puis, constatant son changement de sujet, je me sens soudain gêné d'avoir sûrement posé la mauvaise question au mauvais moment.
Dites moi, comment est la vie dans le Stedding ? je suppose que vous ne passez pas tout votre temps dans vos livres ?
Je réfléchis longuement, très longuement, avant de répondre, les yeux perdus dans le vide:
Dans le Stedding, la vie est paisible. Seulement, elle est d'une monotonie accablante.......... Oubliez ce que je viens de dire... Sinon sachez que non, nous ne passons pas tout notre temps à lire ou écrire, chaque Ogier à sa passion et ses passe-temps. Nous nous occupons aussi de la nature au sein du Stedding. Les Grands Arbres comme les plus petites fleurs demandent du temps.
Je passe alors un doigt le long de la tige abimée d'une plante trônant sur ma gauche. Quelqu'un a dû marcher dessus.
La soirée est bien avancée et je décide d'aller dormir. Je salue Tormac puis je me dirige vers la rivière pour me débarbouiller. J'ai l'impression d'apercevoir une silhouette près de la rivière, quelqu'un qui bouge dans les arbres.
Pas très rassurée, j'appelle :
Il y a quelqu'un ? Ohé ?
[i]Personne ne répond.
*Sans doute un animal, ou le vent dans les branches*
Je retourne au camp et me glisse dans mon lit, au fond de ma roulotte.
Seul près du feu depuis plusieurs minutes, je décide finalement de me coucher à mon tour, m'enroûlant dans de grandes couvertures.
Il me faut une fois encore remercier Rodrigo, le Madhi de la Caravane, qui me demande si je ne veux toujours pas prendre place dans sa roulotte, qu'il me cède naturellement. Une fois celui-ci ayant abandonné ses vaines tentatives, je m'endors, paisible et... insouciant.
L'aube s'et levée, claire et pure. Le camp s'éveille doucement, les femmes préparent le repas, les hommes inspectent les chariots et les chevaux, les enfants jouent. Un air de flûte s'élève, léger dans le matin, un air joyeux et triste à la fois. Un chant de marche. Des voix se joignent au musicien
La Route se poursuit sans fin
Descendant de la porte où elle commença.
Maintenant, loin en avant, la route s' étire
Et je la dois suivre, si je le puis,
La parcourant d' un pied avide,
jusqu' à ce qu' elle rejoigne quelque voie plus grande
Où se joignent maints chemins et maintes courses.
Et vers quel lieu, alors? Je ne saurais le dire ...
Je me dirige vers la roulotte du Madhi. Il doit nous annoncer notre destination. Lorsque nous sommes tous réunis, il monte sur l'avant de son chariot et annonce :
Je sais que nous pensions nous diriger vers le Murandy pour l'instant mais la guerre menace dans ces régions et ce serait dangereux pour nous. C'et pourquoi avec les Anciens, nous avons décider de rejoindre l'Arad Doman. Nous traverserons l'Arinelle à Tar Valon.
Après quelques instants, tout le monde est d'accord pour dire que la guerre n'apporte rien de bon et qu'il vaut mieux l'éviter. Chacun retourne à ses bagages. Je suis heureuse de ce changement d'itinéraire. Je n'ai encore jamais vu Tar Valon.
Je croise Tormac vers ma roulotte.
Continuez-vous la route avec nous ? Je serai ravie de pouvoir continuer à discuter avec vous. Vous avez entendu, Tar Valon puis l'Arad Doman. On dit que la cité est magnifique, et la Tour Blanche, et les Remparts . Je ne ai encore jamais été dans cette région.
Cela fera de bons sujets pour vos livres, vous ne pensez pas ?
[i]Je retourne alors à mes bagages. Nous devons rejoindre le bac rapidement si nous voulons que tout le monde ait traversé avant la nuit.
Je me suis levé en même temps que la caravane, j'ai écouté d'une oreille les chants matinaux de ses membres, avant à mon tour de préparer mes bagages.
Lorsque Séphrenia me demande si je compte faire route avec eux, je réponds, déjà décidé :
Evidemment. Votre compagnie est vraiment merveilleuse et il est vrai que vos destinations feraient de très bons sujets pour mon livre, en particulier Tar Valon. Enfin si je ne dérange pas...
La carvane arrive au bac, prête à franchir la rivière. Mais celui-ci dérive au milieu de la rivière, sans amarres.
"Mais qui a laissé le bac sans l'amarrer ? Comment allons-nous faire pour traverser ?"
Trois membres de la caravane enlèvent leurs tuniques et leurs chausses. Ils s'encordent puis s'avancent dans la rivière pour tenter de rattraper le bac et le hâler jusqu'à la rive.
Ils parviennent à rejoindre le bac et montent à bord. La traversée commence avec les premiers chariots.
Le plus grand désordre semble règner en apparence mais en observant bien, on voit que tous est parfaitement organisé.
En quelques heures, la caravane a traversé. Les villageois sont venus observer les Tuatha'ans. Les plus vieux crachent sur le sol en maudissant les "voleurs de poules et d'enfants" mais les jeunes semblent fascinés par les couleurs des vêtements et des caravanes. Beaucoup regardent l'Ogier avec curiosité, comme s'ils n'avaient jamais vu de membres de son peuple. Certains enfants s'approchent timidement de lui et l'un d'eux, un petit garçon lui demande :
Dis, Monsieur, pourquoi t'as des oreilles bizarres, toi ?
Au millieu des villageois se tenait une jeune femme vetue de vert, de rouge et de jaune et d'autres couleurs aussi. Elle reconnu les gens de son peuple au premier regard, elle s'approchait timidement de la jeune femme accompagnée de l'ogier, elle observait la scene de la même façons que les paysans eberlués.
Une jeune femme s'approche de moi et de l'Ogier. Elle est vêtue comme l'une des notres mais elle ne fait pas partie de notre caravane. Elle semble effrayée par Tormac, comme les autres
*Je me demande qui elle est ? et que fait-elle seule ici ?*
On m'appelle Cylianéa. Je ne pensais pas revoir des gens comme vous passer par là un jour... Cela semble faire si longtemps que je n'ai pas vu toutes ces couleurs hormis sur moi même. Que faites vous ici ?
On dirait qu'elle est séparée de son peuple depuis longtemps.
Je suis ravie de te rencontrer Cylianéa. C'est vrai que les tenus des villageois manquent de couleur.
Pour répondre à ta question, nous sommes en route pour Tar Valon. Nous pensions aller dans le Murandy mais avec toutes les rumeurs de guerre, nous avons préféré changé de plan.
Je souris timidement
Tu peux te joindre à nous, si tu veux. Nous serons ravie de t'accueillir auprès de nos feux.
Je peux te présenter aux membres de notre caravane si tu le souhaites, et aussi à Tormac, l'Ogier, il voyage avec nous.
Aller avec vous? A Tar Valon?... C'est une idée... Il y a beaucoup de monde là bas...Vous dites qu'une guerre se prépare? ça doit être pour ça que j'ai vu passer des aiels, une guerre avec des aiels... Tormac, Ravie de vous rencontrer... J'imagine que vous avez amené des livres avec vous... Je serais ravie d'y jetter un oeil, J'en prendrais soin, n'ayez pas peur.
Vous n'êtes pas au courant ? Un homme s'est proclamé le Dragon Réincarné, dans le Murandy. On dit qu'il rassemble une armée.
Cette idée me fait toujours aussi peur. Un hommme qui canalise, il va devenir fou, c'est sûr Nous passons par Tar Valon pour traverser l'Arinelle par les ponts.
Il y a beaucoup de monde là-bas c'est vrai mais je crois que les Aes Sedai ne tolèrent pas de troubles autour de leur cité. Enfin, j'espère
Dis, Monsieur, pourquoi t'as des oreilles bizarres, toi ?
C'est la voix d'un jeune enfant qui me sort de mes rêveries. C'est avec un grand sourire que je réponds à sa question :
Parce que nous sommes quelque peu différents, toi et moi. Tu es un jeune homme, et je suis un Ogier.
Puis, lui ébouriffant les cheveux -pour donner une idée : je pourrais recouvrir plus de deux fois sa tête avec une seule de mes mains- je lui dis :
Tu comprendras, un jour...
Tormac, Ravie de vous rencontrer... J'imagine que vous avez amené des livres avec vous... Je serais ravie d'y jetter un oeil, J'en prendrais soin, n'ayez pas peur.
C'est désormais une Thuatha'an, qui m'est inconnue car ne venant pas de la caravane avec laquelle je voyage, qui vient se présenter à moi.
Pensée: Je ne sais plus où donner de la tête, entre les villageois, les enfants, les Thuatha'ans... Je vais encore passer une nuit à écrire!
Moi aussi je suis ravi de vous rencontrer. Et effectivement j'ai amené des livres! Je vous en montrerai tout à l'heure, en espérant que vous resterez avec nous.
Mais mes oreilles ainsi que mon attention sont vite attirés par d'autres paroles, celles de Séphrenia. Elle m'a déjà rapporté ces troubles... Mais je ne peux m'empêcher de frémir à chaque fois que j'en entends parler.
La caravane reprend sa route, avec un nouveau membre. Dans son sillage flotte un air de musique et avec ses couleurs elle ressemble à un grand vol de papillons dansant lentement le long de la route ...
Mais je suis songeuse, les villageois disent avoir aperçu des hommes étrangement vêtus, des guerriers qui ne voulaient pas être vus. On dirait que ce sont des Aiels d'après leur description ...
Mais laissont loin les histoires de guerre. La nouvelle venue, Cylianéa semble bien s'intégrer à notre caravane. Elle a même réussi à convaincre Tormac de lui prêter un de ses précieux livres. Je me demande si elle a les Voyages de Jain Fastrider, j'ai toujours voulu les lire et l'Ogier ne les a pas avec lui.
A peine sur la route Cylianéa s'etait plongée dans un livre prêté par l'ogier, elle pouvait rester comme ça des heures, etrangere à tout se qui se passait autour d'elle, elle lisait...
La caravane poursuit sa route, tranquillement, s'arrêtant parfois quelques jours vers un village, puis repartant joyeusement dans un air de musique.
Plus ils avancent, plus les rumeurs de guerre se font présentes. Pas seulement dans le Murandy mais aussi à Shol Arbela.
Mais les régions qu'ils traversent sont calmes et les seuls cris qu'on entend sont ceux des enfants qui jouent. Tar Valon est encore à de longues lieues et la route s'étend devant eux à travers les plaines.
La caravane avance toujours vers Tar Valon. Dans la lumière du crépuscule, ils appercoivent au loin le reflet des derniers rayons du soleil sur des remparts.
Tar Valon, Tar Valon est en vue.
Les cris retentissent dans la caravane. Une excitation, comme celle des marins apercevant la terre après une longue traversée. Les pieds fatigués retrouvent leur force, les enfants somnolants dans les roulottes se reveillent. Tar Valon, la cité blanche, est proche.
Je me dirige vers Cylanéa, curieuse
As-tu déjà été à Tar Valon ? Pour moi, c'est la première fois. Je me demande à quoi ressemble la Tour
Toujours marchant aux côtés des caravanes, je contemple le magnifique paysage qui s'offre à nous : désormais plus qu'à quelques lieues se trouvent Tar Valon et la Tour Blanche, d'où semblent émaner les derniers rayons du Soleil.
Je sors alors mon ouvrage, et l'ouvre à une page vierge sur laquelle j'écris : Tar Valon & la Tour Blanche.
Tar Valon...je suis en vue de Tar Valon. Mine de rien mes pas m'ont mené ici. Vers cette cité. Comment une si belle ville peut abriter des femmes aussi vides de sentiments. Ménalie...est-elle devenue comme ça elle aussi ?
Des chants me tirent de ma rêveries. Une caravane apparaît au loin.
Ces gens ont l'air tellement...décontracté. Pourquoi pas me joinre à eux ? Ca fait longtemps que je n'ai pas fréquenté...de gens. Allez c'est décidé.
-Ohév! Bien le bonjour. Auriez-vous la bonté d'accueillir un voyageur pour la soirée ?
Je jette alors un oeil à l'étranger qui s'approche de la caravane. Celui-ci ne semble pas encore m'avoir remarqué, étant caché en partie par une roulotte. N'étant pas à moi de l'accueillir mais plutôt au Madhi, je replonge dans mes écrits :
...et nous marchions toujours, ébloui malgré la tombée de la nuit par la prestance de la cité, qui semblait venir à nous.
La Tour Blanche la dominait complètement, elle dominait les nombreux toits des habitations, les remparts éclatants...
Je n'écoute pas la réponse de Cylanéa car j'aperçois un étranger sur le bord de la route. Il nous salue et demande à se joindre à nous.
Le madhi est perdu dans ses pensées et n'a pas remarqué l'étranger.
Bonsoir, étranger, nous serions heureux de vous accueillir. Connaissez-vous le chant ?
"Le chant"...je connais bien deux trois chansons mais je ne sais pas vraiment si elles leurs conviendraient...
- Heu... Je ne connaît pas le chant mais je n'ai pas eu de compagnie depuis longtemps et j'avoue que celà me manque un peu. Mais si vous le voulez vraiment je pourrai chanter une ou deux chansons au coin du feu...Enfin si vous le voulez bien ?
Venez avec moi. Je vais vous présenter aux autres. Je m'appelle Séphrenia et vous ? Vous voyagez seul depuis longtemps ?
- Je m'appelle Tiji et je voyage seul depuis pas mal de temps. Mais dites moi quelle est cette histoire de chant ? Excusez mon ignorance mais avant de prendre la route je ne suis pas souvent sortie de chez moi. Au bien sûr j'ai bien vu que vous étiez des...Rétameurs, mais pour être franc je ne connais pas grand chose de vous à part votre goût pour les couleurs...disons excentriques.
Le Chant ? Il est dit qu'il était porteur de paix. Il a été perdu lors de la destruction du monde. Depuis nous cherchons. Lorsque nous le retrouverons, nous saurons que notre quête est finie.
En attendant, nous le cherchons partout, errants dans le monde.
Un peu gênée Par contre entre nous, nous nous appelons les Tuatha'ans. Rétameurs est le nom que nous donne les habitants des villages, ceux qui ne suivent pas la Voie de la Feuille.
D'un ton léger Pour les couleurs, vous ne trouvez pas cela plus gai ? Les habitants des villages sont habillés de façon si terne.
RPOff : Désolée pour avoir mis si longtemps à répondre
Désolé. Je ne savais que vous vous nommiez Tuatha'ans. En fait je connais tellement peu de chose de ce qui vous concerne...Le Chant, la Voie de la Feuille. C'est la première fois que j'entends parler de tout cela.
Et les couleurs chatoyantes ne me dérangent pas, bien au contraire. Elles demandent juste un petit temps d'adaptation.
Il n'y pas de mal à reconnaitre son ignorance. J'aimerai que vous me parliez de votre vie dans le village et je vous parlerai de nous. Je pense que vous devriez aussi discuter avec Tormac si vous avez le temps. Il voyage avec nous depuis quelques semaines.
- Oh, vous savez ça fait déjà quelques semaines que je dors un peu ici et là, à la belle étoile la plupart du temps.
En tout cas vous m'avez l'air très intéressant je suis curieux d'entendre votre histoire. Vous êtes vraiment les personnes les plus singulières que j'ai rencontré depuis mon départ, sans vouloir vous vexer.
RP Off: Exact je n'ai pas encore rencontré Tormac, faute d'inattention c'est corrigé
*Un peu gênée, je suis amicale mais je ne voudrai pas qu'il pense que je lui fais des avances.* Il y a de la place sous ma roulotte si vous voulez. Vous serez un peu plus à l'abri du froid qu'en pleine nature.
Je ne suis pas vexée, c'est vrai que nous sommes différents des villageois. Certains nous rejoignent parfois mais c'est rare. En général, leurs familles ne sont pas heureuses de cette décision. Vivre sans violence n'est pas chose facile dans notre monde. Nombreux sont ceux qui voudraient en profiter.
RPoff : je crois que tu n'as pas encore rencontré Tormac, tu ne sais donc pas que c'est un Ogier
- C'est très généreux de votre part mais un coin de feu et de la compagnie me suffiront amplement. C'est déjà bien plus que ce à quoi je me suis habitué dernièrement. Et si en plus j'ai le droit à des chansons et de bons récits cela serait vraiment magnifique !
Je pensais diner avec Tormac, vous voulez venir ? Comme ça je vous présenterai...
Sans attendre sa réponse, je le conduit vers un feu. On distingue, assis sur une branche, une silhouette massive, penchée sur un livre. Ses oreilles pointues se détachent dans la lumière des flammes.
Bonsoir Tormac. Pouvons-nous nous joindre à vous pour diner ?
Tormac dois sûrement être le chef ou un autre dignitaire de cette caravane. Vu la place qu'a le chant dans leur vie ils doivent peut-être avoir des bard...
Je m'arrète tout d'un coup, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte.
"..."
Séphrénia ne semble pas avoir remarqué ma stupeur et continue tranquillement vers le feu.
Qu..Qu..Qu'est-ce que c'est? Un Trolloc? Non ça n'existe pas les Trollocs. Elle ne semble pas en avoir peur. Il est énorme...
Je me retourne, surprise par la voix de Tiji. Puis je comprends. Essayant de ne pas rire, je lui réponds :
Oui, Tormac est un Ogier. Il voyage depuis quelques temps avec notre caravane. Vous n'aviez jamais rencontré d'ogier dans vos voyages ? C'est vrai qu'ils sortent rarement des steddings
Voyant Séphrénia a deux doigts de se mettre à rire, je ferme la bouche et me décide d'approcher...un peu.
"Un Ogier? Vous voyagez avec des Ogiers? Je ne pensais pas en rencontrer un jour. Je ne pensais même pas que ça existait! Enfin désolé Monsieur...euh...l'Ogier...je ne voudrait pas...enfin...euh...soupir
J'arrête de bafouiller et lâche un "Bonsoir?" tout timide et m'assois à côté de Séphrénia.
La nuit tombant fort vite, les Thuatha'ans décident de s'arrêter, même si nous aurions pu gagner la ville en quelques heures de marche. Ils préparent rapidement le camp, comme à leur habitude.
Quant à moi, je m'installe près d'un feu, où je ressors d'une poche intérieure de ma veste mon ouvrage.
Je trempe juste ma plume dans l'encrier quand une voix que je reconnais comme étant celle de Séphrenia m'interpelle :
Bonsoir Tormac. Pouvons-nous nous joindre à vous pour diner ?
Je réponds, tout en apercevant l'inconnu de tout à l'heure :
Oui bien sûr. Votre compagnie me ferait énormément plaisir.
J'écoute alors d'un air amusé les bafouillages de l'homme qui accompagne Séphrenia.
Oh ce n'est pas grave. Je suis habitué à ce genre de réaction car, en effet, nous autres Ogiers ne sortons que très rarement de nos Steddings.
L'Ogier me répond d'un ton sympathique. Il parle lentement et d'une voix caverneuse et puissante. Mais en quelques mots il a réussit à me détendre un peu
Oh ce n'est pas grave. Je suis habitué à ce genre de réaction car, en effet, nous autres Ogiers ne sortons que très rarement de nos Steddings.
"Alors nous avons au moins un point commun Monsieur l'Ogier car avant d'entreprendre mon voyage je n'avais pour ainsi dire, jamais quitté mon village. Mais dites moi, si ous êtes si rarement hors des Steddings que faites vous là parmi les Rétameurs?...Oh pardon! Les Tuatha'ans."
Je me tourne vers Séphrenia, l'air géné:
"Les habitudes vous savez..."
Alors nous avons au moins un point commun Monsieur l'Ogier car avant d'entreprendre mon voyage je n'avais pour ainsi dire, jamais quitté mon village. Mais dites moi, si ous êtes si rarement hors des Steddings que faites vous là parmi les Rétameurs?...Oh pardon! Les Tuatha'ans.
Je ne fais pas vraiment attention à son étourderie, et réponds donc, après quelques minutes -tout au plus, je vous assure- à réfléchir :
Disons que mon envie de découvrir le monde a pris le dessus sur la crainte de la Nostalgie...
Pensée: ... et sur la crainte des réprimandes de Mère ou des Anciens.
Et vous, jeune homme, qu'est-ce qui vous amène en si bonne compagnie que celle de cette caravane? J'ai cru remarqué durant le peu de temps que j'ai voyagé avec cette dernière que d'habitude les villageois n'osent venir. Ils ne laissent même pas les enfants s'approcher. Voilà une chose que j'avoue ne pas comprendre d'ailleurs, Séphrenia ayant eu beau essayer de m'expliquer...
Oh, excusez-moi, je parle beaucoup. Quand je suis lancé, il est difficile de m'arrêter.
"Ce sont les rires et les chants qui m'ont attiré ici. Pour tout vous dire ça fait un petit moment que je voyage seul et que je ne cotoie personne et en sentant toute cette bonne humeur et cette joie de vivre je n'ai pas pu m'empécher de venir voir."
Il fait nuit depuis quelques temps mais je ne dois pas être loin de la ville. Je m'arrêterai lorsque je la verrai. Depuis combien de temps je n'ai pas mis les pieds dans une ville?
Le chariot avance en cahotant. Les animaux sont nerveux et s'agitent. Heureusement le vieux chien n'a plus la force de hurler. Tout à coup, le plus jeune se redresse. Je scrute alors les environs, aussi curieuse qu'inquète.
Ne sois pas idiote, il n'y a point de trollocs aussi près des villes. Quoique...
Non loin de la route j'apperçois un feu et des chariots. Oui, je ne rêve pas. Le clair de lune ne dissimule pas les couleurs bariolées. J'ai enfin retouvé les miens.
J'approche doucement le chariot, puis, intimant aux chiens de rester calmes, je saute à terre et m'approche du feu
J'écoute d'une oreille distraitre Tormac et Tiji qui discutent. Je regarde vaguement le feu qui crépite quand j'apperçois une silhouette qui s'approche. Je ne peux retenir un cri de surprise.
Des voix, des gens, ça fait longtemps. Je m'avance, toute heureuse
Ohey, je...
Ma voie s'éteint lorsque j'apperçois, au milieu des personnes regroupées autour du feu, la silhouette d'un trolloc. Un trolloc assis et calme, qui ne porte pas d'arme mais tient un livre à la main. Je me sens stupide. Je ne dois pas avoir l'air maline, les yeux équarquillés et toute tremblante.
On ne doit se défier de personne, et ce n'est surement pas ce trolloc qui a massacré mon père. Cette caravane doit être fabuleuse pour avoir converti un trolloc à la voie de la feuille
D'une voix tremblante, je reprends
Heu, je m'appelle Kinshaa, j'ai reconnu les roulottes alors je suis venue.
Avant de pouvoir rajouter quelque chose, je sent une forme me froler en trombe. Pas la peine de chercher, je sais qui c'est.
Valmar, jeune chien trop curieux, a déja sauté sur la jeune femme et lui pour lui témoigner ses marques d'affections qui lui sont propres, des lechouilles bien baveuses.
Valmar! NON! Reviens ici tout de suite.
Peine perdu, il fonce sur le trolloc pour lui faire subir le même sort, le tout en aboyant joyeusement. Voila pour l'entrée discrète.
NON!
Je le course, contourne le trolloc et parviens enfin à l'attraper.
Tous les yeux sont braqués sur moi mais , pour la première fois depuis des semaines j'ai envie de rire. Tant pis pour la crédibilité et le remue ménage.
Oh la la... Je suis confuse. Il est très jeune et n'a vu personne depuis longtemps. Valmar arrête! *je ne sais plus ou me mettre, bravo* Je suis désolée, vraiment. Il n'a fait de mal à personne j'espere?
Une jeune femme apparaît à la lisière du feu de camps quand tout d'un coup un jeune chien déboule et se jette sur mon hôte. Après l'avoir bien salué il passe à Tormac. La jeune femme semble être une Tuatha'ane mais elle a l'air étrangère ici. J'attends tranquillement au coin du feu, assit sur ma bûche, que quelqu'un m'explique la situation.
Notre caravane a été attaquée par les trollocs il y a bien, hum, quatre mois. Ils sont tous morts, les enfants, notre madhi, mon père, mon ami, tous. *Je serre Valmar contre moi comme un bouclier face au souvenir de tous mes amis* Vous êtes la première caravane que je croise. Comment s'appelle votre madhi? Et vous tous? Oh moi c'est Kinshaa. Mais je l'ai déja dit je crois. J'ai laissé ma roulotte juste derrière. Je suis un peu fatiguée, la.
J'ai la tête qui tourne et je vois de plus en plus le feu tanguer bizarrement. Essayant de rétablir mon équilibre, je m'écroule par terre.
Je me lève pour mieux voir l'inconnu quand une masse gigotante me saute dessus. Je me retrouve assise et ... débarbouillée par un chien. En voilà au moins un qui semble heureux de voir du monde. Une voix féminine rappelle l'animal qui me laisse pour ... aller saluer Tormac de la même façon. La jeune femme réussit à ratrapper l'animal et à le calmer. Puis elle nous parle, très vite. On dirait qu'elle n'avait vu personne depuis longtemps. Les siens sont tous morts, tués par des Trollocs. Elle se présente, pose des questions puis semble osciller, avant de s'écrouler.
Tormac, Tiji, aidez-moi, nous allons l'adosser au tronc.
La jeune femme, Kinshaa...je crois, après une brève explication, s'écroule. Séphrenia se précipite vers elle, je la suis de peu. Elle charge Tormac d'aller chercher le Mahdi et nous nous occupons tous les deux de la jeune fille. Son chien nous tourne autour en jappant.
"Hé bien! Pour des gens peu habitués à rencontrer du monde ça a l'air d'être une soirée chargée!"
Des chants, des rires, des enfants. Cela ne va pas durer. Il faut que je les préviennent. Ils arrivent. Brume.
D'autres chants. Jamais le bon. On doit le trouver. Des formes tout autour, des voix indistinctes. Un gémissement. Deux formes au dessus de moi. Ma tête...
J'ouvre les yeux. Je suis adossée à un arbre, deux personnes en face de moi. Je reconnais la jeune femme bousculée par Valmar. Oh, il est la lui aussi. J'essaye de leur sourire. L'homme a l'air surpris. Une nouvelle recrue pour le chant sans doute.
Je me sens toute drole. C'est de voir des gens. Oh, merci.
Je m'assoies lentement.
Mon Madhi s'appelait Morin et nous allions vers le nord. Je ne sais pas exactement où nous sommes. Mais... Il n'y avait pas un trolloc qui lisait avec vous?
Mais... Il n'y avait pas un trolloc qui lisait avec vous?
Je souris en entendant cette remarque.
D'après ce que j'entends je ne suis pas le seul à ne pas connaître les Ogiers !
"Ah vous aussi vous l'avez pris pour un Trolloc? J'ai pensé la même chose mais figurez vous que maître Tormac est en fait un membre du légendaire peuple Ogier!!!"
"un ogier? Un vrai? Je savais que ma caravane en avait rencontré mais j'était toute petite la dernière fois."
La je suis impressionnée, et confuse. Oh la bourde. Il faut vraiment que je voyage et que je rencontre plus de gens. Comment trouver le chant si je confonds trolloc et Ogier? Enfin ce n'est pas une raison pour montrer mon embarras. Ils m'aident à me relever.
"Vous êtes habillé comme les gens des villages. Comment vous êtes vous retrouvé à voyager en compagnie des notres et des Ogiers?"
"En fait je viens à peine de rencontrer cette caravane. Ca fait longtemps que j'arpentais les routes au hasard - était-ce vraiment au hasard? Mes pas me rapprochaient chaque jour un peu plus de la Tour Blanche - et tout seul alors quand j'ai entendu les chants et les rires, je n'ai pas pu m'empêcher de venir voir. Puis Séphrenia s'est présentée et m'a invité à partager leur feu de camps avec Tormac, l'Ogier. Depuis j'essayais d'en apprendre un peu plus sur les Tuatha'ans et les Ogiers ,je dois dire que Tormac est une source d'information inépuisable!, jusqu'à ce que votre chien déboule dans cette clairière."
"Valmar? Oui. Je devrais lui apprendre à faire semblant de saluer avant de faire semblant d'attaquer. Séphrenia? C'est un joli nom. Désolée encore pour tout. Vous allez tous à la Tour Blanche? * oui, c'est une bonnne destination, pour un début*. Je serai heureuse d'y aller avec vous tous. Je vais ramener le chien dans ma roulotte avec les autres animaux, maintenant il sera plus tranquille je pense. J'ai aussi pris les documents en possesion de mon Madhi, je les montrerais au votre quand il le voudra."
"Valmar? Oui. Je devrais lui apprendre à faire semblant de saluer avant de faire semblant d'attaquer. Séphrenia? C'est un joli nom. Désolée encore pour tout. Vous allez tous à la Tour Blanche? * oui, c'est une bonnne destination, pour un début*. Je serai heureuse d'y aller avec vous tous. Je vais ramener le chien dans ma roulotte avec les autres animaux, maintenant il sera plus tranquille je pense. J'ai aussi pris les documents en possesion de mon Madhi, je les montrerais au votre quand il le voudra."
RP off : Kinshaa, tu as mis sûrement par inadvertance deux fois le même post!
"Ce sont les rires et les chants qui m'ont attiré ici. Pour tout vous dire ça fait un petit moment que je voyage seul et que je ne cotoie personne et en sentant toute cette bonne humeur et cette joie de vivre je n'ai pas pu m'empécher de venir voir."
Alors que j'écoute Tiji, qui explique son attirance pour la caravane, une jeune femme -qui m'est inconnue- arrive près de notre feu, suivie par un chien qui prend vite les devants en sautant sur Séphrenia, puis sur moi-même, pour nous assaillir de léchouilles.
Une fois l'animal calmé par sa maîtresse, celle-ci commence le récit de ses derniers mois, qui ont vu le décès de ses amis et compagnons. Finalement, elle s'effondre -sûrement de fatigue- sur l'herbe fraîche.
Séphrenia me demande alors si je peux aller chercher le Madhi, ce que je m'empresse de faire.
Quelques minutes plus tard je suis de retour avec Rodrigo et deux autres Thuatha'ans, sa compagne et son neveu. L'étrangère semble s'être rétablie.
Pensée: Pauvre petite... Ca n'a pas dû être facile pour elle. La Voie de la Feuille est merveilleuse, mais je me vois obliger de m'avouer qu'elle est pure folie dans ce monde que je découvre peu à peu...
Rodrigo s'assied à proximité de Kinshaa. Pendant qu'elle boit un peu de soupe, il écoute Séphrenia qui lui rapporte ce que la jeune femme a raconté. Il envoie son neveu chercher la caravane et rassure la nouvelle venue. Elle pourra rester avec leur caravane le temps qu'elle désirera.
Séphrenia sourit et s'adressant à la jeune femme, dit :
Si tu veux, tu peux t'installer à coté de ma roulotte. Tormac et Tiji préfèrent dormir à la belle étoile.
Rp off: même pas par inadvertance, il ne se mettait pas assez vite alors j'ai cliqué 50 fois sur "ajouter"!
Je lance un clin d'oeil à Séphrenia en opinant. Tout semble si calme ici. J'essaye de leur raconter du mieux que je peux quelques bribes de l'histoire de ma caravane, de nos voyages et de notre avancée dans la voie du Chant, tout en désirant en apprendre le plus possible sur eux tous. Le nouveau a l'air un peu triste alors je tente de mettre un peu de joie dans mon recit. L'Ogier me fascine. Je n'arrive pas à lui donner un âge. Séphrenia, qui doit avoir à peu pres mon âge, me met à l'aise. Par contre, je n'arrive pas à regarder en face le neveu du Madhi, qui me rappelle trop mon dernier compagnon. Il a ramener ma roulotte sans rien dire au sujet du loup blessé et de la pagaille à l'interieur. Tout en bavardant je réfléchis à toute vitesse. Cette caravane accueillante me parait un bon point de départ.
J'écoute son récit troublant, arrivant de peu à calmer mon envie d'en prendre note dans mon ouvrage -le sujet étant trop personnel et touchant pour agir ainsi- quand, changeant peu à peu de sujet, elle me demande :
"En fait j'aimerais entendre une chanson ogier."
Me grattant alors l'oreille droite, je reponds, gêné :
Je n'ai pas un grand talent pour le chant, vous savez. Je connais bien quelques chansons Ogières, mais... Bon, si vous insistez je peux bien faire un petit effort.
Il me semble que je rougis -bien que mes poils ne permettent de le distinguer, fort heureusement- quand je commence à chanter, dans cette langue si harmonieuse qu'est l'Ogier.
La chanson terminée, j'attends les commentaires de mon publique, de plus en plus nombreux tout au long de la chanson.
RP off : Désolé, je n'ai pas vraiment eu le temps de chercher des infos sur les chansons Ogières, donc vous devrez vous contenter de ça pour cette fois!
La nouvelle venue expose son histoire au mahdi de la caravane je me présente aussi mais reste discret quant aux raisons de mon voyage. Ca n'a pas l'air de le gêner et il m'accueille aussi bien qu'a pu le faire Séphrénia. La soirée continue et l'Ogier entame un chant sur la demande de Kinshaa. Jamais je n'aurai cru qu'un être tel que lui puisse produire un chant si mélodieux.
La musique et les paroles me bercent au point de me faire oublier tout ce qui m'est pénible. Le public a l'air d'avoir autant apprécié que moi. Je ris et applaudis à la fin, sans pour autant laisser l'Ogier tranquille. J'aimerais qu'il me traduise ces paroles, qu'il m'explique le but de son voyage, la façon de vivre dans l'intimité des arbres. Visiblement je lui pose trop de question, trop vite.
Je le saoule. Mais c'est un Ogier, un vrai. Et il a l'air si sympathique.
En riant, je le laisse en compagnie des enfants admiratifs, pour demander à Séphrenia et Tiji plus de renseignements sur lui. S'ils sont étonnés de mes changements d'humeur, ils n'en laissent rien paraître. Tant mieux. Je sais que ma bonne humeur ne durera pas. La soirée se poursuit sur une note plus gaie et j'en profite pour inaugurer la dernière flûte que j'ai taillée. Cela fait pourtant un bon bout de temps que je n'ai pas jouer, depuis...
Avant que la douleur ne revienne, je prends congé, fatiguée. Un peu titubante, je rentre dans ma roulotte et me jette à coté du vieux chien. Ses yeux me rassurent. Le louveteau se rapproche. Valmar s'assoie à coté de nous trois et, tandis que j'enfonce ma tête dans la fourrure de Binette pour ne plus entendre les chants exterieurs, il monte la garde. Je cherche le repos mais bien entendu il ne vient pas.
La soirée se poursuit, dans les chants et les rires. Quelques jeunes filles esquissent un pas de danse. Mais la nuit est tombée depuis longtemps. Fatiguée, je me dirige vers ma roulotte où je sombre bientôt dans le sommeil ...
Je referme l'ouvrage épais, une fois l'encre sèche, pour le ranger dans une poche intérieure de ma veste. J'ai écrit seulement deux pages de la Grande Marche ce soir, l'inspiration ne me venant pas.
Ce n'est que quand je reviens vers le camp duquel je m'étais éloigné voilà maintenant une bonne heure que je m'aperçois que celui-ci est calme. La plupart des Thuatha'ans sont couchés, tout comme les nouveaux arrivants.
Je repense une dernière fois à cette Kinshaa arrivée en soirée et dont la vie semble si triste...
Pensée: Qu'il fait froid pour cette saison!
Emmitouflé dans de grandes couvertures, je songe avant de m'endormir à ce changement si soudain de climat. Effectivement voilà maintenant des mois que le froid se montre partout présent.
Non, c'est simplement le vent qui a fait claquer le rideau de la roulotte. Il fait à peine jour. J'en profite pour faire sortir le loup. Le camp dort encore et je goute au calme et à la fraicheur du matin. Je me sens bien avec ces trois compagnons. La découverte des alentours ne prend qu'un instant. Déjà, je reviens, en quête de compagnie pour le déjeuner.
L'aurore éclaire le campement où dorment les voyageurs. Tout est calme en ce jour. Les premiers rayons du soleil éclairent de milles feux la rosée matinale. Petit à petit, tous s'éveillent. Les enfants jouent, les adultes préparent le repas et les chevaux s'ébrouent.
Une belle journée s'annonce.
Lorsque je me lève la matinée est déjà bien entamée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien profité d'une nuit de sommeil. Je m'étire et regarde autour de moi, les autres ont tous disparu. Je décide alors de partir à la recherche d'un peu de nourriture dans le camps.
J'aperçois Rodrigo, le Madhi, qui me sourit et me fait un signe de la main. Après une brève discussion il m'indique où je peux me rassasier. Une fois ma faim apaisé j'observe un peu plus attentivement ce qui se passe autour de moi. Dans le camps chacun vaque à ses occupations, sauf les enfants qui courent partout en s'amusant. Les gens sont souriant et n'hésitent pas à arrêter leurs activité pour une petite conversation. Ca respire la joie de vivre, j'ai l'impression de retrouver l'ambiance de mon village, quand tout allait bien...comme cela me manque.
J'aperçoit au loin Séphrénia et décide d'aller la rejoindre.
"Bonjour Séphrénia. C'est une bénédiction qui m'a mis sur votre chemin, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi calme et tranquille. Quelle est la prochaine destination de votre caravane? Tar Valon, je suppose."
Le camp a repris vie d'une façon telle que tout pourrait être comme avant. J'en profite pour me lier d'amitier avec Rhiad, un joueur de flûte. Je remercie interieurement le madhi de ne pas me réinterroger tout de suite. Après une chanson improvisée, nous nous dirigeons vers les compagnons rencontrés la veille.
"Bonjour Séphrénia. C'est une bénédiction qui m'a mis sur votre chemin, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi calme et tranquille. Quelle est la prochaine destination de votre caravane? Tar Valon, je suppose."
Bonjour. Oui, nous allons à Tar Valon. C'est le seul endroit où traverser la rivière.
"Alors comme ça on doit aller à Tar Valon?"
Bonjour Kinshaa. Oui, c'est la première fois que je visite cette ville. Etes-vous déjà venu ?
"Oh non, je n'y suis jamais allée. Nous nous sommes installé dans ses environs il y a quelques années, mais je n'y étais pas entrée. J'adorerai voir la ville des liges et des Aes sedai. J'espere qu'on restera un petit peu de temps dans cette ville. Et vous, Séphrenia, Tiji, c'est la première fois?"
Ma fille...Elle doit être là elle aussi...En tant que novice parmi toutes...Toutes ces Aes Sedaï
Ma joie et ma bonne humeur se sont envolées comme un rien. Je me détourne de Séphrénia et Kin'shaa et vais m'allonger dans un coin...tout seul avec mes mornes pensées.
Oh, j'ai peut être dit un impair. Je sens une tristesse sourde chez cet homme là et me concentre une demi seconde pour éviter qu'elle ne m'envahisse. Il s'est éloigné et j'hésite un instant à le rejoindre. Quelque chose me retient. Je souris maladroitement à Séphrenia avant d'entamer la conversation avec elle et le joueur de flute.
"Votre caravane est-elle déja passée par Tar Valon"
C'est alors que je m'apperçois à quel point je tremble.
Cela va faire des années que nous ne sommes pas venus, avant ma naissance je crois. Nous voyageons en général plus au Sud. Mais avec toutes les rumeurs de guerre ...
Je reste un instant songeuse * Pourquoi est-elle si effrayée ? Qu'as-t'elle vécue pour avoir si peur ?* puis je souris à Kinshaa.
Je vous laisse entre les mains de Rhiad. Je dois m'occuper de ma roulotte.
Je m'éloigne vers ma roulotte. La caravane se met lentement en marche et approche des ponts qui entourent Tar Valon
Rhiad me sourit et je l'invite à poursuivre le voyage de ma roulotte. On s'installe à l'avant tandis qu'il prend les renes. Je lui demande ou est l'Ogier. J'espere qu'il ne doit pas marcher. Ma roulotte est bien trop grande pour moi toute seule, qu'il en profite. Je le bombarde de question sur la caravane. Je tremble moins, il ne semble pas le remarquer en tout cas. Sa compagnie m'est plaisante. Le vieux chien vient se pelotonner contre lui. C'est bon signe. L'oeil en alerte, je tente d'apercevoir la mythique tour de Tar Valon
La caravane s'est remis en marche. Je suis tranquillement un peu en retrait.
Tar Valon, ils vont à Tar Valon... Autant les suivre ce sera toujours plus agréable que de voyager seul. Et puis ces gens sont tellement accueillants, tellement différent. Allez, en route pour Tar Valon on verra bien une fois là-bas...
Je me suis levé avant le Soleil ce matin, malgré que je ne me sois guère couché de bonne heure.
Alors que la caravane se réveillait lentement, je suis allé me promener aux alentours, écoutant les chants matinaux des oiseaux, observant les écureuils partis courir les arbres. Je suis revenu dès le Soleil apparu, et après avoir mangé en compagnie de deux des plus âgés de cette caravane, je me suis préparé à reprendre la route.
Désormais seul, à l'arrière de la longue rangée de roulottes, je suis celle-ci, la tête plongée dans un petit ouvrage de 700 pages que j'ai déjà lu deux fois au Stedding : "Tout ce qu'il faut savoir sur Tar Valon".
Pensée: J'aimerais tant qu'il existe : "Tout ce qu'il faut savoir sur la Tour Blanche", seulement celle-ci est plus fermée et secrète que la bibliothèque de l'Ancien Araam.
La caravane arrive dans la ville. La foule dans les rues semble inquiète et les gardes sont tendus. Après avoir traversé la cité, la caravane établit son camp de l'autre coté de la rivière. Les vanniers sortent leurs stocks de paniers, les forgerons et les rétameurs préparent leur matériel. Demain, ils iront en ville proposer services et marchandises.
RPOff : Vous pouvez aller explorer la ville comme cela vous chante, en groupe ou seul.
Je me suis senti toute exitée au fur et à mesure de l'approche de la ville. Et maintenant nous y voilà. Rhiad va aider sa famille à s'installer. Moi je n'ai pas grand chose à faire. J'ai bien quelques oeuvre de bois à vendre mais j'hésite, il est encore tot. ce sont pour moi des souvenirs. Je prends quand même les trois dernière flûtes en bois que j'ai taillé, on ne sait jamais. J'adorais en tailler avant. Hop, je passe rapidement une robe que je considère comme festive, libère les chiens et sors de la roulotte. J'aperçois Séphrenia, et lui fait un signe de la main. Je la rejoint alors qu'elle se met en route.
"Prète pour Tar Valon? Ta famille et tes amis restent ici ou viennent avec nous?
Ca y est nous sommes arrivés à Tar Valon. J'aide quelques familles à monter le campement. Une fois ma tâche finis je prends un peu de repos. J'apréhende d'entrer dans la ville.
Le camps s'est presque entièrement vider. Tout le monde veut voir Tar Valon la belle. Mais j'ai du mal à franchir le pas, et si je croisais ma fille, que lui pourrais-je lui dire ? Comment lui annoncer la mort de sa mère ?
Je reste à flaner dans le camps en ressassant le passé...
La feuille ne tenait qu'à une fibre, une seule. Un coup de vent plus fort parvient à la détacher de sa branche. Elle dansa dans l'air quelques instants, légère, virvoltante, avant d'amorcer sa chute en douceur. En moins de 1à secondes, elle atteint sa cible affalé dans l'herbe, la réveillant en sursaut. ME réveillant en sursaut:
Je me mets sur mes papattes et m'ébroue. Ouaaaaaaaarf! Ma maîtresse n'est toujours pas rentrée. Elle m'a oublié... elle m'a abandonné... Je pose sur un Deux Pattes qui passe par là mes yeux humides de chien battu. Je suis un pro. Le Deux Pattes semble comprendre, il me tend un bol. Beuuuuuuh. De l'herbe. Il me prend pour un lapin? Je preferais la forêt!
Je finis le bol quand même*slurp slurp sluuuuuuuuuurp* c'est toujours de la nourriture avant de me mettre à la recherche de mets plus consistants. Alors que je m'éloigne, tranquille, l'air de rien, un Deux Pattes me rattrape. Il m'emferme dans un parc improvisé avec pour seule compagnie Binette, mon ami mourrant. Bon, je l'adore,hein, mais il n'est pas très causant. Et là, il dort! Qu'à celà ne tienne, je vais bien trouver un moyen de m'enfuir. Tout d'abord, il faut utiliser son flair. Je renifle le sol, à gauche, à droite, devant derrière:
Mais qu'est ce que je cherchais, moi, déjà plus. Celà va me revenir. En attendant, je me pose à l'ombre, sous la roulotte, afin de ronger tranquilement les roues de bois devant moi. Je verrai le reste plus tard!
Je rentre lentement au camps. Les rues de Tar Valon me paraissent bien mornes désormais. Une fois près de la caravane je m'assois sur une souche pour reprendre mes esprits avant de prendre une décision. Assis là je ne vois pas le temps passé.
Séphrénia fini par arriver. A son approche je prends la parole.
"Et bien nos chemins vont s'arrêter là. Ca a été un véritable plaisir de partager votre route. Et ça aurait été une joie que de partir avec vous à la recherche de votre chant. Malheureusement il semble que la Roue en a décidé autrement."
Séphrénia n'a pas le temps de répondre qu'une bête hirsute m'inonde de bave en guise de bienvenue. Après m'être écarté et repoussé la bête je vois que j'ai à faire au chiern de Kinshaa. Ne pouvant m'ampêcher de sourire je caresse la tête du chien fou.
"Toi aussi tu as perdu quelqu'un aujourd'hui... même si tu ne le sais pas. c'est pas grave tu verras quelqu'un s'occupera bien de toi."
Je lui lèche les mains. J'aime qu'on me gratte le dessus de la tête. Ils ont l'odeur de ma maîtresse sur eux. Mais aucun d'eux n'est ma maîtresse. Je m'approche de l'autre deux-patte, la fille, la renifle. Mais ce n'est pas ma maîtresse
Wourf?
Mes yeux myopes scrutent avec attention les environs. Les deux-pattes parlent en langue deux-pattes. Je ne les comprends pas, mais je sens quand même qu'ils ne sont pas en grande forme. Vont-ils quand même me donner à manger?
Je reviens vers le mâle, lui offre mes yeux de chien battu (j'ai faim, je veux ma maîtresse), avant de poser ma grosse tête sur l'un de ses genoux
Je m'approche de Tiji pour lui parler lorsqu'il m'annonce qu'il veut partir. Je ne comprends pas tout de suite pourquoi puis je repense à sa fille. Il veut la chercher et il pense que nous n'accepterons pas.
Tiji, pourquoi partir ? Alors que vous venez de nous rejoindre ? Si c'est pour chercher votre fille, vous devriez venir avec nous. Nous voyageons partout sur cette terre, de l'océan au Shara. Et nous ferons passer le mot, si une caravane a des nouvelles de votre fille, elle nous fera passer le message. Ce sera peut-être long, mais nous aurons la nouvelle.
Valmar n'arrête pas de faire des yeux de chien battu. Il veut qu'on s'occupe de lui. Je m'agenouille à ses cotés.
Tu sais, Valmar, ta maitresse a trouvé une autre voie à suivre. Et tu ne peux pas l'accompagner. Mais tu vas rester avec nous, on s'occupera bien de toi, tu verras.
Je me redresse.
Allons parlez au Madhi. Je suis sûre qu'il sera d'accord avec moi. Vous êtes des nôtres maintenant, Tiji. Et nous aidons les nôtres.
Je ne me sent pas mécontente d'avoir quitté la tour blanche,je regarde autour de moi,les gens du peuple voyageur sont vraiment acceuillants.
Je cherche Sephrania et Tiji des yeux....
Rodrigo était assis sur un tronc, à coté de sa roulotte. Il avait vu Jibaï puis Séphrenia revenir au camp. Le voyageur ne semblait pas dans son assiette. Il décida qu'il irait lui parler ce soir, quand son coeur serait apaisé. Une autre jeune femme apparu à son tour à l'entrée du camp. Valmar, le chien de Kinshaa, lui sauta dessus, comme il le faisait avec tout le monde.
Il se leva et approcha de la jeune femme
Bonjour, je suis Rodrigo, Madhi de cette caravane.
PS : si quelqu'un a la salutation traditionnelle des Tuatha'ans sous la main, il peut modifier ce post. C'est à la fin du tome 1 VF
Séphrénia me propose son aide, cela me fait chaud au coeur.
"Je ne sais pas quoi dire Séphrénia. Je suis extrèmement toucher de votre sollicitude. Mais je ne peux pas accepter, enfin je ne peux vous emmener, comme ça, à la recherche de ma fille..."
Un homme se lève et s'approche de moi,je sens que c'est un personnage important,je m'incline en baissant la tète pour le saluer.
Avec respect ,je me relève, et m'adresse a lui,il me dit ètre le "MADHI" je ne sais pas a quoi cela correspond chez le peuple voyageur, mais je n'ose pas le lui demander.
Ses yeux sont pleins de sagesse et de bonté et je sens la paix me gagner dès qu'il pose son regard sur moi.
MADHI [i]Rodrigo, puis je me joindre moi,ainsi que ma compagne Salima pour nous reposer auprès de vos feux.[/i]
Je sens le feu arriver a mes joues,mais je n'en ais cure,tout,ici,respire le calme et on ressent la bontée des gens avant mème de les apercevoir,c'est un havre de paix....
La jeune femme semblait timide, comme beaucoup de ceux qui viennaient nous rendre visite.
Nos feux et notre caravane vont vous accueillir avec plaisir. Et ce n'est pas la peine de vous incliner devant moi. Je suis seulement, le Madhi, celui qui guide cette caravane.*le chien sauta autour d'eux, comme à son habitude* Si vous avez faim, ma femme se fera un plaisir de vous faire partager notre repas.
Aussitot, le Madhi l'entraîna au milieu de la caravane, vers sa roulotte, pour présenter la jeune femme à son épouse et ses compagnons de voyage. il ne lui demanda pas d'où elle venait. Les tuatha'an accueillent tous le monde pour se reposer.
Voilà le camp. Promenez vous où vous le voulez, nous vous accueillons avec plaisir
Rodrigo me presenta sa femme qui me fit un acceuil chaleureux,le chien sautait autour de nous ,il regne une atmosphère de fète et de détente ,les gens présent se retourne sur moi ,et malgrés le froid régnant, ces regards me réchauffèrent le coeur.
Je soupirais a l'idée de vivre une vie au grès des chemins avec de tels compagnons de voyage........
Je décidais d'aller prendre des nouvelles de Tiji....
Voyant le regard de Sephrenia, je comprends tout de suite que mes récriminations sont inutiles. Les Tuatha'an m'ont adopté et je sais qu'ils m'aideront. Enfin un moment de joie et après toutes ces émotions il en faut peu pour que je craque une fois de plus. Je n'en fais rien et au contraire souris à Séphrénia qui me regarde toujours sans prononcer une parole. Celles-cu serait inutile et la jeune femme le sait bien, son sourire suffit.
"Merci Séphrénia, merci à vous tous."
Dans un élan de joie je me jette à son cou et la sert contre moi et me répète.
"Merci."
Je la lâche et lui fais montre la caravane.
"Allons voir le Mahdi si il a une idée de l'endroit vers lequel on pourrait se diriger pour commencer les recherches."
Sur la route nous croisons Ephran qui se dirigeait vers nous.
De loin, le Madhi voit arriver Séphrenia et Tiji, son hôte au regard si triste. Il décide de s'approcher afin de prendre des nouvelles. A-t'il trouvé ce qu'il cherchait dans la cité de Tar Valon.
De sa démarche lente et assurée, Rodrigo traverse la caravane, adressant au passage des paroles appropriées aux Tuatha'ans qu'il rencontrait. En approchant, il voit vien que quelque chose ne va pas avec son hôte.
Le Madhi s'approche de nous et il voit immédiatement que Tiji est boulversé. Craignant que celui-ci ne veuille pas parler de ce qui le tourmente, je prends la parole.
Tiji souhaiterai rejoindre notre caravane. Mais sa fille a disparu de la Tour Blanche, où elle était novice. Maintenant il voudrait la rechercher. Je lui ai dit que nous l'aiderions à la retrouver. Nous le pouvons, Rodrigo ?
En attendant la réponse de Rodrigo. Je regarde Séphrénia et ne peux dire un mot. Mais je pense qu'elle a tout de même saisi toute la gratitude que je lui vous à l'expression de mes yeux.
- Mais bien sûr que nous allons vous aider. La quète du Chant nous enmène par tous les chemins. Le votre peut s'accorder avec le notre. *repousse doucement le gros chien de la jeune fille* Venez, nous allons vous trouver un endroit où poser vos affaires.
*regard pénétrant*
- La jeune Tuatha'ane qui est partie avec vous est restée en ville? Il ne fallait peut être pas la laisser seule. Devons nous aller la chercher?
*Ah, il s'est apperçu de ça, bien sûr. Il faut lui dire. J'espère qu'elle sera heureuse dans sa nouvelle vie.* Kinshaa est maintenant novice à la Tour Blanche. Elle n'appartient plus au Peuple Voyageur.
Je réfléchis rapidement avant de poursuivre. Je pense qu'elle n'aura pas besoin de ses affaires là-bas. Peut-être Tiji pourrait reprendre sa roulotte ? Une fois que nous aurons débarrassé ses vêtements bien sûr
Je pense qu'elle n'aura pas besoin de ses affaires là-bas. Peut-être Tiji pourrait reprendre sa roulotte ? Une fois que nous aurons débarrassé ses vêtements bien sûr
"Mais avec joie. De plus il faut bien que quelqu'un s'occupe de ses compagnons à poils."
Valmar, indifférent à notre conversation, semble avoir trouvé quelque chose à ronger. Je l'observe et fais un tour sur moi-même. Les caravanes, les bois, les gens rigolant tout en effectuant leurs besognes ou simplement tuant le temps. Ceci est ma nouvelle vie. Ca m'a l'air agréable. Avec un sourire je prends Rodrigo et Séphrénia par les épaules en les dirigeant vers le camps.
"D'ailleurs nous avons aussi une nouvelles arrivantes à accueillir parmi nous. Et si nous préparions un bon repas et quelques chansons pour l'arrivée d'Ephran. J'ai hâte de vous entendre chanter."
un coup de dent et je dégomme la jolie petite souris qui passait tranquillement par là. Mais à qui apporter ce trophé? Euh???????? Bon, au groupe en entier. Je pose ma prise, regarde les deux pattes d'un air namoureux.
"Bien sûr Tiji, il faut reprendre des forces avant de vous attaquez à l'aménagement de votre caravane."
Rodrigo repoussa gentiment le chien, avant de se gratter la barbiche dans un geste pensif. La plupart du commerce à faire avec les habitants de Tar Valon avait été réalisé cette journée. Les femmes avaient de quoi tisser de nouveaux habits, les hommes avait pu échanger des chaudrons contre assez de métaux pour réparer certains essiaux. Beaucoup de Tuatha'an sont nerveux aux alentours d'une si grande ville. Nous n'avons pas eu de problèmes en ces lieux, il ne fallait pas tenter plus longtemps le Créateur. Et Tiji, son nouvel hôte était triste ici. *Il ferait un bon Tuatha'an*
"Ma femme a mis la soupe à mijoter il y a bien une demi heure, venez partager notre repas. Je suis sûre qu'il y aura des du monde pour danser ce soir"
Me revoilà au camp. Un sourire se dessine rapidement sur mon visage à la vue de la fête qui anime ce soir la caravane. Les Tuatha'ans -et leurs hôtes- dansent autour de nombreux feux...
Pensée: Des feux? Déjà? Ah oui il fait nuit! Oh je ne pensais pas avoir tant trainé en ville... Il y a tellement de beaux bâtiments, et même de jardins magnifiques!
Je me rends soudain compte que quelque chose me lèche les doigts. Il s'agit du chien de Kinshaa, Valmar. Je lui tapote la tête avant de rejoindre Séphrenia, Tiji, Rodrigo et quelques autres devant la roulotte du Madhi.
L'arrivée de l'Ogier provoque toujours chez moi une aussi grande stupéfaction. Comment un tel être qui pourrait me réduire en poussière d'une seul main si l'envie lui en prenait, peut être si gentil et attentionné ?
Bonsoir tout le monde! Désolé du retard.
"Bonsoir Tormac. Votre visite s'est-elle bien passée ?"
C'est Tiji qui prend la parole le premier. Il ne semblait pas aller bien tout à l'heure, mais la joie inondant en permanence la caravane Tuatha'ane avait dû lui remonter le moral.
Oh oui, très bien. Tar Valon est une ville merveilleuse -en partie bâtie par les miens- qui mérite les louanges des livres. J'ai énormément de choses à relater dans mon ouvrage d'ailleurs.
Instinctivement je pose une main contre ma tunique à l'endroit où repose le livre décrivant mon voyage en dehors du Stedding.
Pensée: Oh ma mère doit être morte de peur... Elle qui pensait déjà à me marier...
Je chasse rapidement ces pensées de mon esprit pour adresser à tous un large sourire.
"Bien content que vous ayez pu profité de Tar Valon, Tormac car nous allons reprendre la route dès demain. Et vous savez quoi ? J'ai une nouvelle à vous annoncer. Je vais désormais rester avec vous, les tuatha'anes m'ont adopté !"
A l'annonce de Tiji, mon sourire s'élargit encore plus.
Oh en voilà une bonne nouvelle Tiji! Vous ferez un bon Tuatha'an, je n'en doute pas une seconde.
Je retire ma main qui était venue trouver son épaule alors que je parlais, puis reprend, mes oreilles retombant quelque peu :
On part déjà? Oh tant pis, le monde est vaste et il y a encore des tas de choses magnifiques à découvrir! Et une multitude de gens merveilleux à rencontrer.
"Oui nous partons déjà. Pour être franc je ne suis pas étranger à ce départ précipité. Les tuatha'anes m'ont promis de m'aider à retrouver ma fille. Les Aes Sedaï ne savaient pas du tout où elle se trouve même si nous avons du batailler dur pour obtenir cette information. Nous avons tout de même appris dans une auberge aux abords de la ville qu'elle se dirigeait vers le sud, un client à même entendu parler de l'Altara. Je ne sais pas ce qu'elle irait faire là-bas mais c'est déjà une piste."
Pensée: L'Altara... Un royaume au trône fragile et où le patriotisme se fait bien rare.
Pensai-je gravement.
Je n'ai pas lu grand chose sur l'Altara. Ce royaume ne m'a jamais vraiment passionné ; j'ai toujours préféré les nations légendaires telles Manetheren.
Retrouvant le sourire que je n'ai pas perdu longtemps, je reprends :
Enfin ce sera l'occasion pour moi de le découvrir un peu mieux et de me faire ma propre opinion. Et de toute façon je compte bien visiter toutes les nations un jour ou l'autre, alors que ce soit demain ou dans 10 mois.
Une branche craque et le son sec se répète dans toute la foret, puis des bruits de pas se font entendre, et se rapproche des caravanes des rétameurs ou en fin d’après midi les enfants jouent au dehors en criant et riant. Melian tirant son hongre par la bride traverse le rideau de fourrées et arrive dans la clairière ou installer les caravanes des Thuata’ans aux couleurs criarde semblent se préparer paisiblement à une fête. Le jeune homme vêtu d’une tunique mélange de gris et de noir enroulé dans un cape de voyage dans les tons bruns tentait plus ou moins de dissimulé l’épée ceint à ses hanches sans parler de la légère dague à l’opposé du quillon de l’épée. Les cheveux châtains du jeune homme affleurant ses épaules semblent naturellement ébouriffés, les traits fins, le teins pale et les yeux en forme d’amende cachant deux iris noirs semble trahir ses origines Arafeline.
Balayant de ses yeux les alentours, il localisa quelques chiens de taille assez colossale mais doutant de la férocité des bêtes, il continua sa marche vers le centre du campement. Déjà quelques jeunes enfants le regardaient passer certains bousculant leurs camarades du coude en montrant l’épée du doigt. Certains courant dans les jupes de leurs mère ou d’autres l’observant, visiblement ce n’était pas la première fois qu’ils voyaient un étranger.
Toujours tirant son Hongre bai nommé Algode pour sa couleur faisant penser au coton, Melian se dirigeait vers le centre des caravanes espérant tomber sur le Madhi ou un responsable. Pour avoir déjà rencontrer des rétameur dans le passé, il connaissait leurs générosité, pour sur qu’ils ne lui refuseraient pas un repas. Un repas bien chaud, cela valait bien quelques minutes de serinage sur la Voie de la Feuille.
Après un rapide () détour par ma caravane pour me changer, je me dirige vers le feu au centre du campement. Je fredonne un air de tiganza en me déhanchant légèrement. J'aime danser et je suis heureuse de cette fête. Il n'est pas rare que des gens voyagent quelques temps avec nous mais ils restent rarement. Alors que Tiji nous rejoigne, c'est une joie pour nous tous. Et puis, il faut être honnête, je n'ai pas besoin de beaucoup de prétexte pour faire la fête.
J'aperçois brusquement un étranger qui mène son cheval par la bride, je le salue de la tête et lui adresse la parole :
Bonjour, qu'est-ce qui vous amène par ici ?
Je suis amicale mais un peu méfiante, cet homme est emmitouflé dans une cape et porte une épée, il est très éloigné des nôtres.
Je suis désormais assis autour d'un feu en compagnie de Tiji, du Madhi Rodrigo et de sa femme, partageant à leur invitation leur repas. Je leur fais part de mes quelques connaissances sur l'Altara.
Si il y a bien une chose que les livres m'ont appris sur ce pays, c'est que le Trône -dit le trône des vents- y est faible et n'y exerce aucun réel pouvoir. Les altarans se disent, il me semble, sujets de seigneurs ou habitants d'une certaine ville -Ebou Dar étant la plus imposante du royaume-.
Je m'arrête alors, apercevant un étranger à cheval. Séphrenia l'accueille déjà, le Madhi ne l'ayant pas encore vu.
Si il y a bien une chose que les livres m'ont appris sur ce pays, c'est que le Trône -dit le trône des vents- y est faible et n'y exerce aucun réel pouvoir. Les altarans se disent, il me semble, sujets de seigneurs ou habitants d'une certaine ville -Ebou Dar étant la plus imposante du royaume-.
"Je pense alors que c'est dans cette ville qu'il faudra concentré nos recherches. Les Altarans sont-ils bien disposés envers les tuatha'ans ?"
Et alors que ma questions restent en suspens et que j'allais me resservir une portion de ragoût, je lève les yeux n'entendant plus le doux rugissement perpétuel de l'Ogier. J'aperçois alors moi aussi le noir cavalier. Je repose alors mon repas et me lève. Je n'ai pas encore eu le temps d'acquérir la légendaire confiance du peuple voyageur.
"Je pense alors que c'est dans cette ville qu'il faudra concentré nos recherches. Les Altarans sont-ils bien disposés envers les tuatha'ans ?"
J'allais répondre, la conversation ayant repris l'intégralité de mon attention, quand Tiji se lève, ayant vu à son tour le nouveau venu. Je fais alors de même.
Pensée: Il a raison d'être méfiant. Les Tuatha'ans accordent leur confiance trop aisément, et je ne supporterais pas que cela leur coute la vie.
[ RP off: Melian Ilgard n'a pas posté depuis le 17/07. Passe-t-il encore? Serait-ce un multi? En gros, est-ce que ça vaut la peine qu'on attende ou devons-nous continuer notre chemin? ]
Le feu brûle devant la caravane du Madhi. Celui-ci est tranquillement assis, une pipe à la bouche, le regard perdu au loin. Un mouvement inhabituel attire son regard. Une jeune femme habillée comme les gens de son peuple s'approche des premières roulottes. Il attend, la laissant s'approcher de lui.
*Les temps sont rudes. Ce n'est pas la première fois qu'on trouve des Tuath'ans seuls, loin de leur caravane.*
La caravane avait repris la route depuis plusieurs semaines déjà en direction d'Ebou Dar afin de retrouver la fille de Tiji. Elle avait accueilli un vagabond qui n'était guère resté longtemps et n'avait jamais témoigné envers les Thuatha'ans d'une grande reconnaissance...
Tormac était, comme à son habitude quand le soir survenait, en pleine lecture. Il vit à peine la nouvelle venue qui s'adressait à Rodrigo. Par contre il était à peu près sûr que celle-ci l'avait vu lui -ou le verrait bientôt-, assis sur un tronc d'arbre près d'un feu, derrière la caravane du Madhi.
Rodrigo ne lève à peine un sourcil devant la déclaration de la jeune fille. Une Tuath'anne qui s'est retrouvée toute seule. Les temps sont durs. Beaucoup trop de caravanes se retrouvent attaquées. Mais que peut-on faire, sinon continuer de chercher le Chant? Rodrigo pressent quand même le trouble que cette nouvelle pourra semer dans l'esprit de certains jeunes hommes. Les discussions aux coin du feu pourront être vives. Cependant, il ne désire pas forcer les confidences de la jeune femme. Tout le monde arrive ici avec un passé qui leur appartient. A eux de choisir ce qu'ils veulent en dire.
Bien sûr. Nos feux accueillent tous ceux qui le souhaitent. Le repas est à peine commencé. Installe-toi.
La femme de Rodrigo sort un couvert de plus et s'approche du feu d'un air bienveillant, avant de retourner dans sa roulotte. Ca et là, d'autres Tuath'ans ont apperçu la jeune femme vétue comme eux, et se sont naturellement approchés. Sur une souche d'arbre, quelqu'un ne ressemble pas à l'idée qu'on se fait d'un Tuath'an (off: Tormac, là, tu es repéré!!)
Calysta, trop contente de retrouver des Tuath'ans n'avait d'abord pas remarquer l'ogier. Puis, lorsqu'elle s'assit et que la femme de Rodrigo lui mit une assiette dans les mains, après l'avoir remercier, elle tourna son regard et manqua de faire tomber son repas. Les yeux exagérément ouverts et la bouche béante, elle articula difficilement
Qu'est-ce ? ... Qui ? ...
Les autres arrivants, qui remarquèrent son trouble, lui dirent :
C'est Tormac, un ami Ogier qui voyage avec nous.
Se resaisissant, elle dit :
Je n'avais jamais vu d'Ogier auparavant. Recherche-t-il le chant, lui aussi ? Il me semble avoir entendu qu'ils en possèdent de très beaux...
Puis elle commença à manger en souriant à tout le monde. Elle avait enfin retrouvé une famille, son monde.
Tormac referma le livre qu'il venait de terminer pour la cinquième fois -hélas, il n'avait pu apporter avec lui du Stedding Tsofu que très peu d'ouvrages, et il avait déjà lu la majorité de ceux que lui avaient prêté Rodrigo. Contemplant quelques instants le feu qui apportait lumière et chaleur en ce début de soirée, Tormac se mit à penser à son chez lui qu'il avait quitté voilà quelques temps maintenant. Il était même incapable de dire depuis combien de jours (semaines?) exactement. Il avait perdu la notion du temps depuis qu'il voyageait avec les Tuatha'ans.
Il se releva finalement, prêt à se diriger vers le Madhi pour entamer leurs habituelles conversations de soirée, alors que la caravane dansait au rythme des flûtes et autres instruments -les Thuatha'ans adoraient la musique, la danse et le chant, et tout en eux d'ailleurs, même quand ils ne faisaient aucune de ces trois activités, en témoignait-. Il vit alors que Rodrigo accueillait à son feu une nouvelle venue ; Tormac la devina comme telle même si elle portait des vêtements semblables à n'importe quel représentant du Peuple Voyageur. L'Ogier voyait dans son regard un mélange d'étonnement, de fascination et peut-être aussi -l'Ogier s'y habituait- de peur.
"Bonsoir jeune femme."
L'Ogier s'inclina profondément, mais même ainsi il dépassait par la taille n'importe qui dans la caravane. De sa voix de basse, il reprit :
"Je me nomme Tormac, fils de Huron fils de Tolain."
Pensée: Son ancienne caravane a sans aucun doute été attaquée... J'ai entendu dire que cela se produisait parfois -et ce de plus en plus souvent-. Serait-elle la seule survivante?..
Une nouvelle fois l'Ogier se dit que la Voie de la Feuille était certes une idéologie magnifique, mais guère à appliquer dans ce monde.
Les présentations faites, la nouvelle venue du nom de Calysta, Rodrigo, sa femme, Tiji et Tormac commencèrent leur repas, les Tuatha'ans venus saluer cette première étant repartis à leurs occupations.
Tiji, assis sur un tronc aux côtés de l'Ogier, leva la tête vers lui et lui demanda :
"Ca doit faire bizarre toutes ces réactions à chaque fois que quelqu'un vous voit."
Tormac finit d'avaler la pomme de terre brûlante qu'il venait de glisser dans sa bouche, puis confia à Tiji dans un murmure gâché par sa voix impressionnante :
"Les Ogiers ne se sont pas promenés parmi les Hommes depuis la Destruction et la Grande Marche où la Nostalgie a gagné mes semblables. La plupart des Hommes d'aujourd'hui nous prend pour une Légende, au même titre que les Trollocs ou les Demi-Hommes. On ne peut les blâmer de se méfier de ce qu'ils ne connaissent pas, surtout quand cet inconnu mesure près de 3 mètres. Les Tuatha'ans ont plutôt bien réagi le jour où je suis arrivé dans la caravane. C'est un plaisir de voyager avec eux. Au moins ne me poursuivent-ils pas avec des fourches ou n'appellent-ils pas les Gardes dès qu'ils me voient."
Après avoir avalé une nouvelle bouchée, l'Ogier ajouta, tellement bas que cette réflexion semblait destinée uniquement à ses propres oreilles en huppes :
"Enfin, on s'y habitue..."
Pensée: C'est vrai, à Tar Valon, dernière ville de mon périple -et quelle ville!- j'ai à peine fait attention aux habitants.
"Et bien moi je suis content que vous soyez parmi nous. On n'a pas tous les jours la chance de côtoyer "des objets de légende" là d'où je viens", dis-je avec un sourire.
"Et puis je suis sûr que vos nombreuses connaissances nous aiderons dans notre périple. J'ai hâte que nous partions. Au départ je doutais mais je suis sûr, désormais, que ma fille est vivante. Et je ne tiens plus en place à cette idée !"
Les lèvres de l'Ogier s'étirèrent un peu plus à chaque mot prononcé par Tiji. Se grattant d'un doigt l'oreille droite, Tormac répondit :
"Je ferai de mon mieux pour aider avec mes humbles connaissances -je n'en ai pas tant que ça, du moins moitié moins que je le voudrais-."
Quand Tiji raconta avec conviction qu'il était persuadé que sa fille vivait encore, Tormac tourna ses yeux marrons vers lui, plissant malgré lui ses sourcils.
"Si votre cœur vous murmure que votre fille vit encore, alors c'est sans aucun doute le cas. Nous la retrouverons, Tiji, peu importe le temps que cela prendra ()."
Puis l'Ogier repoussa devant lui son assiette vide, et remercia avec sincérité la femme du Madhi pour ce succulent repas.