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Gauche ou Droite - le débat
(Sujet créé par DonLope l 22/02/05 à 19:09)
non favori


Pour discuter point par point des réponses au test politico-acrobato-rigolo de DS.

Je posterai chaque semaine un des thèmes et les réponses proposées par le test pour en débattre.
Ben oui un par semaine, ça va nous faire de l'usage.

DL


Au programme cette semaine, le second thème. Vous allez pouvoir vous défouler.

La mondialisation(1/12)
1. La mondialisation doit être encadrée : il faut que les institutions internationales (voire les Etats) imposent des règles pour mieux protéger les droits des salariés, l'environnement, et les secteurs sensibles des économies de chaque pays (comme par exemple l'agriculture ou la culture).

2.Il faut supprimer toutes les barrières douanières, en même temps que les subventions ou les réglementations nationales qui faussent la concurrence, pour que la concurrence entre les entreprises du monde entier puisse se faire sans entrave, et dans tous les domaines : c'est de cette façon qu'on obtiendra le plus d'efficacité économique, pour l'intérêt de tous.

3. La mondialisation peut être une chance : elle permet aux entreprises de trouver de nouveaux marchés, et les emplois perdus à cause des délocalisations sont en général compensés par ceux qui sont créés, qui sont des emplois plus qualifiés, et qui font progresser le niveau de vie ; mais il faut aussi que les gouvernements aident leurs populations lorsqu'elles ne trouvent pas leur place dans la mondialisation.

4. La mondialisation de l'économie aggrave l'exploitation et la pollution des pays pauvres, et provoque des délocalisations qui détruisent des emplois dans les pays riches : il faut que des institutions internationales réellement démocratiques protègent les droits des populations (et non plus ceux des multinationales) et il faut taxer les profits de la mondialisation pour aider les pays pauvres à se développer.

5. La mondialisation est une chance, car l'ouverture des frontières donne accès à des marchés nouveaux, ce qui permet aux entreprises de créer des emplois : il faut donc faire tomber les "barrières" qui empêchent les produits et les services de circuler librement ; mais pour que les entreprises nationales en profitent, il faut les libérer le plus possible des contraintes réglementaires qui les désavantagent par rapport à leurs concurrents étrangers.



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Elann
05/07/2005 10:10
<b>Wolfmaster</b>

Moi non plus, et certains biologistes disent que l'homme s'adaptera, comme il a toujours fait. Mais pour le reste de l'écosystème ...


Vous aimez bien le Sahara ? Non ? Alors vous êtes un inadapté


Sinon le problème de l'énergie, ça a déjà été dit ailleurs, mais on a DEJA les technologies de remplacement, et depuis des années [par exemple la pile à combustile, il existe des prototypes fonctionnels depuis au moins 15 ans], sauf qu'elles ne sont pas mises au point et déployées parce que d'un côté les lobbys pétroliers et automobiles ne l'acceptent pas et de l'autre l'Etat (en tout cas pour la France) ne voudrait pas se priver de sa précieuse TIPP [qui est en train de rapporter une fortune à l'Etat avec l'augmentation du baril de pétrole ...]. Après on (les Etats, y compris la France) va nous justifier ça par des problèmes de géo-politique internationale dans le contexte de la mondialisation qu'on est trop cons pour comprendre.
Dahlian
07/07/2005 23:23
Apprenti menestrel

Du haut de mes 17 ans je me questionne sur ce que vous appelez foncer dans le mur. Le problème est qu'à force de faire du profit, d'augmenter d'années en années ses benefices, les entreprises auront fini de "pomper" du fric à une bonne moitié de la population (il suffit de voir l'ère de consommation intense dans laquelle on se trouve). Seulement certains ont tendance à oublié que nous ne sommes pas simplement ceux qui payent et les rendes riches mais surtout la base de toute entreprise, leur raison d'exister et de vendre du coca ou des papiers toilettes à l'essence de rose......Le besoin de croissance économique nous mènera donc (si cela reste comme ça) "à la misere" et par vois de conséquence les entreprises subiront le même sort.
Il faudrait donc que certainnes personnes voient un peu plus loin que les JO 2012 et réfléchissent en terme de générations.

Voilà j'espere avoir à peu prés compris et clarifié vos discours
iliane
10/07/2005 10:45


Je ne suis pas du tout d'accord avec toi dahlian, je trouve que tu exagères un peu, enfin c'est mon avis.
Vouzenreviez
10/07/2005 10:47
Je vous parle d'un temps...

Bienvenue Iliane! Tu peux argumenter s'il te plait ?
Klian
10/07/2005 11:13
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Seulement certains ont tendance à oublié que nous ne sommes pas simplement ceux qui payent et les rendes riches mais surtout la base de toute entreprise, leur raison d'exister et de vendre du coca ou des papiers toilettes à l'essence de rose......Le besoin de croissance économique nous mènera donc (si cela reste comme ça) "à la misere" et par vois de conséquence les entreprises subiront le même sort.

C'est exactement le paradoxe du capitalisme libéral (et non du capitalisme, qui peut prendre différentes formes!). Simplement cette critique en est venue à être identifiée aux anti-capitalistes, alors qu'elle relève du simple bon sens au vu des abus des grandes entreprises.

Il faut nuancer pour notre pays car nous avons beaucoup de petites PME. Mais il est clair que le trend est au renforcement des grands conglomérats, et que dans de nombreux secteurs comme les voitures par exemple on en arrive de plus en plus à une oligarchie qui bouffe le pouvoir politique, constitue des lobbys énormes, et (et c'est souvent là que se situent des abus innacceptables) font des plans sociaux alors qu'elles sont largement bénéficiaires (mais pas assez pour les actionnaires qui demandent 15% de plus-value et par rapport aux autres mastodontes). Cette constitution de conglomérats est souvent rendue necessaire par le caractère mondial et extrêmement concurrentiel de ces activités. C'est là la course qui mène dans le mur, dans de trop nombreux secteurs. C'est là qu'il faudrait légiférer.

Seulement le pouvoir politique n'a plus aucun contrôle sur ces grands groupes. Il ne peut vraiment légiférer pour sauvegarder un peu l'humain dans ce système, car le caractère trop libéral de la mondialisation dans ce secteur (absence de barrières à l'établissement, paradis fiscaux, fuite des capitaux [==>cf le laxisme du TCE dans ce domaine ],...) fait que les conglomérats ont des moyens de pression éormes.

Le deal c'est : si la loi est trop contraignante, je me casse. C'est ce contrôle sur l'économique, qui est là pour faire tourner la machine et n'a bien souvent pas de morale en soit mais seulement un but, accumuler le plus de richesses, que le politique doit retrouver si on veut qu'enfin l'intérêt général ait son mot à dire et que la puissance d'intérêts privés ne régisse pas la marche de la planète.
Notez bien, on ne peut pas accuser l'économique de cela! C'est au politique de réagir, et au syndicalisme de s'internationaliser.

Seulement, tant que les américains dominent les institutions internationales, mettre des barrières humaines à l'entreprenariat tout feu tout flamme sans morale derrière sera bien difficile...

Et oui en effet Iliane, bienvenue et il serait interessant que tu argumentes!
Dahlian
10/07/2005 12:08
Apprenti menestrel

Quand à moi je tiens à dire que je ne suis pas catégorique puuisque je ne m'y connait pas du tout et toutes les explications ou argumentations sont bien venus.
Sihaya
10/07/2005 18:54


Petite anecdote, peut-être pas à sa place mais je ne sais pas ou sinon :

Maintenant, au marché, les oeufs fermier de la Grand-Mère Jacqueline sont interdits. Et oui, ne peuvent être vendus que les oeufs estampillés, avec le petit numéro pour le pays, celui pour le mode d'élevage, l'autre pour la date.
Donc les oeufs en batteries de Rep. Tchéque, pas de problème, mais les oeufs du matin, niet.
Qui est content ? Les vétos, et tout ceux qui se font du fric la dessus.

Ce qui est ridicule, c'est que si je veux des oeufs fermiers, au lieu d'aller au marché, maintenant j'irais directement chez la Mère Jacqueline.

Laquelle est perdante la dedans. Je vois bien qui est gagnant, mais je ne comprend pas ce qu'on y gagne, nous.
Vouzenreviez
11/07/2005 08:33
Je vous parle d'un temps...

On y gagne une sorte de sécurité contre les mamies jaqueline malhonnettes qui vendraient des oeufs pas frais où dont les poules sont mal nourries voire malade. Si je suis d'accord? je crois pas, mais j'en vois des vertes et des pas mures tous les jours , ma confiance en l'être humain commerçant baisse de jour en jour.
Klian
11/07/2005 14:09
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

On y gagne une sorte de sécurité contre les mamies jaqueline malhonnettes qui vendraient des oeufs pas frais où dont les poules sont mal nourries voire malade. Si je suis d'accord? je crois pas, mais j'en vois des vertes et des pas mures tous les jours , ma confiance en l'être humain commerçant baisse de jour en jour.

Je suis d'accord que ce genre de lois est lamentable: résultats du lobbying et de l'éloignement de nos politiques du terrain réel.
Mais il ne faudrait pas généraliser à l'être humain commercant!
Je crois pour ma part que l'homme a besoin de projet pour vivre. En somme il a besoin de quelque chose plus loin, d'espoir, c'est à dire de donner un sens à son existence par ses initiatives personnelles. Ce sens il le donne souvent par l'entreprise, et c'est loin d'être négatif dans la grande majorité des cas!
Les cas négatifs sont comme tjs les abus, d'autant plus fréquents que l'entreprise est grosse du fait de plusieurs facteurs: formation différente de l'élite dirigente de l'entreprise, éloignement des salariés et des travailleurs, entrée en bourse et donc soumission aux capitaux actionariaux (et à leurs caprices).
Vouzenreviez
11/07/2005 14:50
Je vous parle d'un temps...

Je me fait l'avocat du diable :
Je crois pour ma part que l'homme a besoin de projet pour vivre

Qu'est ce qui l'en empeche?

En somme il a besoin de quelque chose plus loin, d'espoir, c'est à dire de donner un sens à son existence par ses initiatives personnelles. Ce sens il le donne souvent par l'entreprise, et c'est loin d'être négatif dans la grande majorité des cas!

Là on est d'accord, tout le monde ne souhaite pas crée son entreprise, les chinois (en general) ont l'air de vivre trés bien leur situation, ne conçoivent pas notre mode de vie. C'est loin dêtre négatif? toutes les start up qui ont coulé et les gens qui s'en sortent pas, qui coulent sous les dettes. Quant à ceux qui s'en sortent dans l'agro- alimentaire ... D'apres vous pourquoi ces lois ont été faites? parcequ'il y a des humains commerçants qui pour ne pas perdre le moindre sou nt'hesitent pas à refourguer de la marchandise pas fraiche. Pas plus tard que vendredi j'ai été au resto, j'ai été malade tout le samedi. Sans aller aussi loin , les supermarchés qui vendent des produits perimés avec uen nouvelle étiquette. Les bouchers qui n'hesitent pas à vendre de la viande pas fraiche. Des gens que je connai bien font ça dans leur propre commerce!!!! Comment avoir une confiance aveugle en mamie jaqueline? Que croyez vous qu'elle va faire si elle ne vend pas tout ses oeufs le dimanche? Vous les mangerez à la coque le dimanche suivant!!!!

Les grosses entreprises c'est pas bien !!!!
les toutes petites c'est pas forcément mieux !
Sihaya
23/08/2005 15:40


Après une longue discussion avec ma môman, on a décidé deux choses :

- faut aider les pauvres petites PME !
- faut zigouiller ces saloperires de grosses entreprises à actionnaires !


Mais personne ne veut le faire...

alors..


REVOLUTION !

Elann
23/08/2005 16:11
<b>Wolfmaster</b>



Ah ça ira ça ira ça ira, les courtiers/spéculateurs/... à la lanterne !
Liliana
23/08/2005 21:35
Chercheuse de temps

Le lampadaire serait plus d'actualité pour tout dire
Elann
23/08/2005 21:45
<b>Wolfmaster</b>

Oups

Et comment ça j'ai deux siècles de retard ?
Sihaya
26/11/2005 15:38


Je n'ai jamais dis que j'étais pour une pensée libérale, juste que j'étais contre une pensée socialiste

Tout ce qui a été fait depuis par la gauche a été catastrophique, ou presque, et le reste a été des initiatives qui existaient ailleurs depuis longtemps, comem le RMI, qui est une chose évidente mais en France on était à la bourre à ce niveau, Mitmit à repris l'idée et ce fut l'idole des jeunes... Groumpf.

M'enfin le sujet est long, et ce n'est marrant qu'IRL


D'où je le sais ? De que là où que ma moman habitait avant de venir en France (1985), et ben RMI tout ça tout ça existait déjà, et qu'elle a été choquée de voir que ce n'était pas vraiment le ca en France. Et puis après c'est arrivée, avec la démonstration de muscle de MitMit
Klian
26/11/2005 16:00
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Alors, j'aimerais que tu approfondisses un peu plus concernant "les catastrophes de la gauche".
Tu critiques Mimitte parcequ'il a copié le RMI? Mais tu trouves cependant que c'est une bonne idée. Et que fais-tu de la droite qui le critique en tant que tel depuis qu'il est en place?
Sihaya
26/11/2005 16:58


Les 35h, pour ne citer qu'elles, même si elles sont une initiative Jospin


Disons que je ne suis pas d'un avis tout à fait tranché : Il y a des choses qui étaient normales : RMI, et un minimum de protection santé, chômage, etc.


Mais on les a, maintenant ! Ca suffit ! Stop !
Alors quand je vois l'histoire du SMIC qui devrait passer à 10000 balles, ca ne me plait pas, mais alors pas du tout !
Ni augmenter les allocs, le RMI, la CMU, patati patata


A propos des critiques... Il y en a aussi à gauche (Montebourg par ex), qui ne font que critiquer sans jamais rien proposer Et comme je l'ai déjà dis, je ne porte pas les politiques dans mon coeur, et je pourrais autant raler sur Chirac












o En août, le président Mitterrand déclare qu'il faut attendre les intentions des nouvelles autorités soviétiques en URSS, reconnaissant de facto le gouvernement issu du putsch.








Klian
27/11/2005 16:00
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Alors quelques petites réponses. Parceque y'a des énormités

Il y a des choses qui étaient normales : RMI, et un minimum de protection santé, chômage, etc.


Mais on les a, maintenant ! Ca suffit ! Stop !
Alors quand je vois l'histoire du SMIC qui devrait passer à 10000 balles, ca ne me plait pas, mais alors pas du tout !
Ni augmenter les allocs, le RMI, la CMU, patati patata

On les a...dans certains domaines et pas dans d'autres.
Les droits des chômeurs ont été largements amputés fin 2002 lors d'une convention avec le Medef et les syndicats. Et là que la conjoncture est mauvaise, on voudrais recommencer. Selon toi il ne faut rien augmenter, rien lâcher, alors je te pose la question, toute simple: pourquoi ces solutions à propos desquelles tu dis "Ca suffit" marchent dans les pays nordiques?
Le Smic y est bien plus haut que chez nous, les droits sociaux plus fort (3 ans de congés maternité pour le Père ET la Mère par exemple), etc. Et pourtant, une économie qui marche, moins de chômage, et bien moins de précaires et de pauvres qu'au USA par exemple?
Un point d'actualité d'ailleurs: en Angletterre, on dit que l'économie est efficace. Il y a encore et toujours plus de pauvres que chez nous, mais la situation s'améliore. Et pourquoi? Blair dans les 3 dernières années a augmenté le nombre de fonctionnaires de 600 000 personnes. Les prélèvements obligatoires en Angleterre ont augmenté de 6%, passant ainsi de 40% a 46% alors que nous sommes a 47/48% en France. Le Railtrack a été renationnalisé (ben oui, rentabilité exigée, entretient en conséquence négligé ==> morts trop nombreux). En sommes il ose faire des choses que même la gauche française n'oserait pas faire!

A côté de cela, là où nos avis doivent se rejoindre, c'est qu'il y a des blocages structurels en France que personne n'a les couilles de casser, et qu'il faudrait réduire. Par contre on ne pense pas forcément au mêmes, ou tout du moins de la même manière

Quand au 35heures, je te pose une question toute con:
L'insee vient de publier diverses études, qui contre tous les dires des partis de droite, expliquent que les 35h ont
1) augmenté la productivité française, qui reste la meilleure d'Europe, loin devant les Anglais et les Allemands.
2) Remis la Françe dans la moyenne d'heure de travail européenne, la faisant descenre a 36,2 heures travaillées par semaines contre 36,4 en UE.
3) tenté quelque chose de tout simple: considérant qu'il y a 10% de chômeurs et que la productivité augmente, les entreprises (et c'est normal, on va pas les attaquer pour cela, ca montre même leur efficacité!) en profitant alors pour ne pas embaucher mais produire plus avec moins de gens, le PS a voulu diviser un peu plus le travail entre tous, dans un souci d'égalité et d'efficacité.
En effet, ainsi, il y a moins de rejetés car + de gens qui travaillent (l'INSEE estime le nombre d'emplois créés a 350 000 sur 3 ans, l'effet 35 heures s'estompant après), et toutes ces nouvelles personnes qui travaillent ne pointe pas aux assedics et ne vivent pas "sur le dos" de la société, ce que vous êtes les premiers à critiquer à droite. Ca "responsabilise" donc les gens.

Le problème de la droite sarkozyste et chiraquienne, c'est qu'en arrivant en 2002, ils ont virés les 35 heures, en autorisant toutes sortes de passerelles foireuses pour les détourner, et ont ainsi annihilé leur effet, faisant remonter le chômage de 8 à 10% (et qu'on me parle pas de conjoncture: la croissance mondiale est restée la même durant toute la pédiode, ou presque).
Et après ne se sont pas privés pour dire : regardez! c'est la faute aux 35 heures! Alors que la logique la plus basique apprend que leur effet s'est arrété fin 2002 (et oui, la création d'emploi avec un partage du temps de travail a un effet dans un temps donné et court: le temps que les entreprises s'adaptent à la loi et la respectent. Après, c'est bcp plus marginal.). En somme, la politique de la droite amène à avoir moins de gens qui travaillent et plus de pauvreté pour ceux qui ne travaillent pas.
Et j'aimerais que pour une foi on ne me ressorte pas le complot du chômeur qui ne veut pas travailler: les assedics ne rétribuent que 50,8% des chômeurs à l'heure actuelle, 10% relèvent du régime de solidarité géré par l'Etat, et les autres sont au RMI. En somme seul 6 chômeur sur 10 sont indemnisés aujourd'hui. La plupart de ceux-cis le sont d'ailleurs peu, en tout cas gagnent bien moins que quand ils travaillaient (oui, car pour être indemnisé, il faut avoir travaillé longtemps), sont dans une situation de malaise social car se sentent haï de toute une frange de la population qui en a marre de travailler pour eux (on monte ainsi les catégories sociales les unes contre les autres), et ne se sentent pas reconnus car le travail est un facteur d'intégration essentiel. Il est loin d'être agréable de ne pas travailler dans une société où les chômeurs passent pour des glandeurs, alors que c'est une frange de ceux-cis seulement qui profitent (largement) du système. Là où par contre on doit agir c'est dans le suivit des chômeurs, pour éviter les fraudeurs et profiteurs. Mais c'est du bon sens et tout le monde est d'accord.
Je sais bien qu'on a tous parmi notre entourage des gens qui ne veulent pas travailler, mais c'est loin d'etre la majorité. Avant de balancer gratuitement que les chômeurs sont des feignants, il faudrait avoir l'idée de regarder le coût de la vie, et la hauteur moyenne de rétribution par mois, ainsi que mesurer les conséquences psychologiques du chômage. On se rend vite à l'évidence.
Enfin j'arrête là dessus, mais je veux des arguments solides et logiques en réponse, pas des phrases et des croyances toutes faites

Ensuite, tu dis:
A propos des critiques... Il y en a aussi à gauche (Montebourg par ex), qui ne font que critiquer sans jamais rien proposer tongue2.gif Et comme je l'ai déjà dis, je ne porte pas les politiques dans mon coeur, et je pourrais autant raler sur Chirac tongue2.gif

Une des propositions principales de Montebourg, ce qui invalide ta phrase:

*******************************************************************
Arnaud Montebourg

Le projet social dont nous sommes porteurs, le projet laïc dont nous sommes porteurs, passera par la VIe République.

Chers camarades, je crois que c’est le moment de la saisir, de la prendre et de travailler tous ensemble au changement pas seulement de politique, mais de changer la politique.

Chères et chers camarades, la France s’enfonce dans l’obscurité du désespoir, et elle n’en voit pas la fin. Dans les événements graves de ces dernières semaines, elle vient de ressentir le spectre d’une quasi-insurrection qui n’a pas voulu dire son nom, voyant soudain ressurgir les démons politiques du passé national.

Nous savons plus que d’autres, nous autres, socialistes, les raisons de cette Jacquerie urbaine des banlieues, cette nouvelle révolte des canuts, stupide autant que suicidaire, embarquée dans la folie destructrice, dangereuse, nous en savons, nous autres, les raisons. Les maires sont venus nous donner, nous rappeler, répéter ce que nous avons déjà écrit depuis si longtemps, relégation de territoires sans argent, ni public ni privé, presque plus d’économie en état de fonctionner, discrimination en raison de la couleur de la peau, du nom, du prénom, files d’attente interminables d’un chômage devenu massif, dont on ne voit pas le bout.

Nous pouvons rendre un hommage appuyé à nos maires qui ont été les soldats du feu social, en quelque sorte, mais qui ne voient, chers camarades, que cette violence qui s’installe dans le pays, lourde, un lien étroit avec l’impuissance du système politique à entendre la colère sociale, à entendre le cri de la pauvreté, à remédier aux injustices que le système économique impose avec une cruauté nouvelle, jamais vue dans l’histoire récente du capitalisme, et que les choix politiques ultra-libéraux du gouvernement, de désengagement, de dépérissement de l’État viennent de faire sauter à la figure de la nation.

D’ailleurs, quel peut être le sens d’une République dont les proclamations généreuses, dont les principes égalitaires, fraternels, sont tous les jours, pour nombre de nos concitoyens, démentis, piétinés dans les faits ? Où sont les promesses passées d’égalité devant la loi, l’impôt, l’éducation, logement, le travail, ou même la chance de pouvoir s’élever ?

Car ce que nous voyons sous nos yeux, c’est l’effondrement du compromis social, la décomposition du système politique. Quelle est cette République qui se proclame égalitaire depuis deux cents ans, mais qui fonctionne comme une machine aristocratique, qui encourage les inégalités tous les jours, et sur lesquelles nous donnons l’impression d’être impuissants ?

Le gouvernement nous dit : « Si vous êtes riches, c’est que vous êtes méritants, nous allons donc vous aider. Si vous êtes pauvres, prenez-en à vous-mêmes, mauvais citoyens. »

Tout a commencé il y a, d’ailleurs, une certaine constance en la matière, en 2002, lorsque Jacques Chirac, Président de la République, a lancé sa campagne sécuritaire pour la tolérance zéro, pendant qu’il organisait pour lui-même la tolérance maximale. N’était-ce pas déjà les stigmates d’une politique de classe, fut-elle judiciaire, d’ailleurs, impitoyable avec le citoyen ordinaire, si doux et amical avec les gens riches et les puissants ?

Tout a continué avec la politique menée depuis le 21 avril 2002 par ce gouvernement, souvenez-vous, avons nous jamais discuté du mandat que ce gouvernement pouvait obtenir du corps électoral ?

D’ailleurs, la mise au pas de la société française sur les normes antisociales de la mondialisation est aujourd’hui une réalité. Le programme d’ultra-libéralisation de la France s’appuie sur l’autoritarisme du système politique français, s’appuie sur la puissance technocratique également de l’Europe et de l’Union européenne actuelle, et leur objectif, c’est liquider au plus vite le compromis social issu de la Résistance.

Nous n’aurons, chers camarades, pas d’autres choix que d’envisager, face à ce lent mouvement que d’autres orateurs ont évoqué, une alternative politique d’envergure et d’ampleur. La droite et son chef, Nicolas Sarkozy, ont une stratégie cynique et odieuse, celle de faire monter la tension et la haine dans le pays, de monter les catégories sociales les unes contre les autres, de s’emparer de la peur pour imposer ses solutions ultra-sécuritaires et son état d’urgence que nous avons combattus.

Monsieur Sarkozy, vous qui étiez en perte de vitesse dans les sondages, vous avez choisi, pour des besoins de promotions personnelles d’attiser la haine, au lieu d’assurer la paix civile et la concorde sociale.

Vous avez choisi de lancer votre guerre intérieure comme George Bush a lancé sa guerre en Irak. Vous voulez faire la guerre aux pauvres, au lieu de leur porter secours. Vous avez choisi de diviser le pays au lieu de chercher à le réconcilier. Vous ne récolterez que les raisins de la colère. Qui paiera, d’ailleurs, la facture politique, morale, sociale, économique, financière de cette guerre-là, dont nul n’avait besoin ? Et nous ferons, nous les socialistes, les comptes, les mécomptes de vos échecs, de vos erreurs et du danger que vous représentez pour notre pays.

Face à cette stratégie préparée par la droite, cherchant à lever un vent violent contre nous, notre contre-attaque devra se faire sur le terrain démocratique et social. Démocratique d’abord, parce que la population nous demande à chaque scrutin invariablement de mettre de la politique en face de l’économie. Elle veut réarmer les instruments de la politique, elle ne veut plus que nous lui parlions le langage de l’impuissance. Et nous ne pouvons pas, nous, marcher vers notre idéal socialiste, et donc social sans réarmer les instruments et les outils de la politique.

Nos économies sont prisonnières d’une économie du chantage permanent, où les choix librement délibérés par les parlements nationaux, par les programmes politiques, par les directions politiques des pays, sont mises en concurrence par une mondialisation implacable sur les niveaux de salaire, les niveaux de protection sociale, les niveaux de fiscalité, les niveaux de services publics, les niveaux de droit du travail. Ce chantier considérable est pour nous le chantier de la génération des socialistes du XXIe siècle, qui vont devoir affronter l’obligation de répondre à ce défi considérable. Je repense à ce philosophe allemand qui disait : la mondialisation, c’est l’effondrement du pouvoir d’achat, les bulletins de vote. Voilà une formule qui veut dire beaucoup. Notre travail est de redonner ce pouvoir d’achat, car aujourd’hui, nos concitoyens sont persuadés que les vraies décisions se prennent ailleurs.

Notre travail dans ce congrès, et dans les autres qui suivront, faute d’avoir été dans ceux qui ont précédé, doit être d’organiser le contrepoids politique à l’ultra-libéralisme économique. C’est cela la sixième République, c’est cela la République européenne. C’est la transformation durable de la société dont nous voulons convaincre qu’elle passe par l’instrument démocratique. Et croyez-vous, chers camarades, qu’en 2007, lorsque nous aurons gagné, nous pourrons revenir dans un système politique miné et contaminé, comme il l’est aujourd’hui, par le discrédit ? Croyez-vous que nous ferons l’économie d’un redressement profond et sérieux ? Croyez-vous que ce n’est pas notre rôle que de défendre devant les Français la fin du poison du présidentialisme à la française qui produit d’ailleurs tant de désamour à l’égard du politique ?

La multiplication anarchique des candidatures, la disparition des projets, le pays donne l’impression de s’enfoncer dans les querelles intestines, les luttes de pouvoir permanentes. Marx appelait, en 1848, les jeux curieux du Parlement, le crétinisme parlementaire. Nous pourrions aujourd’hui parler du crétinisme présidentiel : ils veulent tous le trône doré. Alors réduisons-le un peu ou déplaçons-le un petit peu. Et croyez-vous, chers camarades, que nous pourrons réformer avec l’ambition que nous avons sur le terrain, par exemple de la fiscalité, le système fiscal français pour le rendre enfin plus juste, sans reconstruire préalablement l’adhésion à l’impôt, dont nous avons besoin pour réussir à modifier la fiscalité nationale, locale, et même européenne ?

Croyez-vous que nous pourrons remobiliser la société, la nation tout entière, autour de grands programmes de logement, de maîtrise du foncier pour construire du logement social, contraindre les collectivités locales à prendre leurs responsabilités, sans remettre en question les équilibres actuels et constitutionnels de cette décentralisation devenue illisible, incompréhensible et pour tout dire, sur le plan financier, sinistrée ?

Croyez-vous que nous pourrons faire face aux exigences si considérables de la fin du pétrole, exigences environnementales de gestion de notre pollution, de nos déchets, si les citoyens ne disposent pas d’outils politiques qui leur permettent un tant soit peu de participer à la construction de solutions collectives en dehors des choix autoritaires que ce régime, que ce système induit ?

Croyez-vous que nous pourrons réformer dans un sens plus juste et plus durable les retraites sans disposer d’un outil politique qui nous permettra de construire, sur le plan syndical et parlementaire, un compromis politique qui inclut tout à la fois la contrainte économique et l’exigence de justice sociale ?

Voilà ce qui nous attend, stopper la procédure de divorce que les Français ont engagée à l’égard du système politique. Nous ne pourrons pas ne pas nous convertir tôt ou tard à la VIe République, nous n’en ferons pas l’économie. Les socialistes, pour s’opposer aux forces adverses, aux vents violents et mauvais de la droite, doivent voir les choses en grand. La France nous le rendra. Voir les choses en courageux, c’est comme cela que la victoire, généralement, sourit. Voir l’avenir en vaste. Les Français saisiront leur chance car la VIe République, c’est l’instrument de tous les Français. Pourquoi ne pourrait-elle pas devenir de tous les socialistes ?

Pourquoi ne pourrait-on pas, sur ces sujets aussi fondamentaux, que nous n’avons rien inventé d’ailleurs, car elle est le rêve de Pierre Mendés France.

Elle est l’accomplissement du message de Jean Jaurès, elle est l’hommage posthume au combat de jeunesse de François Mitterrand. Pourquoi ne pourrions-nous pas nous l’approprier tous ensemble, et aller devant les Français dire que c’est l’instrument par lequel la démocratie, c’est ce qui reste quand il n’y a plus rien d’autre, et que c’est le seul instrument par lequel nous pourrons réconcilier les Français. Le projet social dont nous sommes porteurs, le projet laïc dont nous sommes porteurs, passera par la VIe République.

Chers camarades, je crois que c’est le moment de la saisir, de la prendre et de travailler tous ensemble au changement pas seulement de politique, mais de changer la politique.
*******************************************************************
DonLope
27/11/2005 19:27
<i>Doyen Ménestrel</i><br><br>

Sans rentrer dans le débat d'appareil qui se profile entre vous deux, je voudrais juste vous faire remarquer que comme beaucoup, vous parlez des 35 h par procuration...
Mr K, tu en parles en reprenant les arguments du PS ?
Sihaya, tu en parles en reprenant les arguments de ta mère ?
En tout cas, vous ne les vivez pas. Pas plus que les apparatchiks du PS ou les professions libérales...

Quant au RMI ou à la CMU, je suppose que c'est pareil.

Je ne prétend pas parler avec expérience de tout cela. Ne serait ce que pour le RMI ou la CMU que je n'ai -Dieu merci- pas pratiqué.
Les 35 heures en revanche, j'en ai une expérience de première main... Et je ne vais pas me gêner pour vous la faire partager.

En préambule, je vous rappelle que je suis cadre dans une grande entreprise. Ma situation est donc particulière et ne reflète pas celle des employés ou dirigeants de PME.
Quoi qu'il en soit, mon entreprise est représentative des grosses boites qui dominent la planète, le CAC40, le Footsie, le Dow Jones et qui constituent le gros des portefeuilles de gestionnaires de fonds de pension.
J'ai donc la faiblesse de penser que j'ai une petite expérience de la mondialisation, des 35 h et de leur interaction.

Les 35 heures dans les grosses boites, c'est quoi ? Pour les cadres, cela s'est traduit essentiellement par 7 à 10 jours de congès de plus par an (pour atteindre le plafond légal de 218 j travaillés / an).
En revanche, cela ne s'est pas traduit par une baisse de la charge de travail. Etonnant non ? Cela s'est également traduit par une stagnation des salaires (en euros constants). J'en veux pour preuve que mon salaire n'a absolument pas progressé en 6 ans (+ 0.1 % en euros constants et corrigé de l'inflation). En gros, je bosse depuis 6 ans pour pallier l'inflation. Et la majeure part de mes collègues/potes/relations avec moi.
Et Sihaya, si je puis me permettre, je bosse plus aujourd'hui qu'avant les 35 heures...
Pourquoi ? Car elle n'ont rien changé à la stratégie des grosses boites. Bien au contraire, elle l'ont favorisée. Le but du jeu depuis quelques années (en gros, une dizaine) est de fournir "de la valeur pour l'actionnaire". En gros, ça veut dire du cash. Et ce, sur la base d'une croissance à deux chiffres.
Vous avez tous entendu les données sur la croissance à la radio, non ? Elle n'est pas à deux chiffres, sauf en Asie par endroit.
Conclusion : comment faire pour atteindre les marges demandées ?
Plusieurs solutions :
- attaquer les marchés où la croissance est bonne : ça le fait mais il faut du temps.
- transférer son activité là bas : ça le fait mais uniquement pour les industries de labeur où le know-how est faible. Exit donc le textile, les sous-traitants de masse (électronique de masse, mécanique de masse...)
- réduire les coûts fixes (ce que la boite paye quoi qu'il arrive et le BFR (besoin en fond de roulement = la trésorerie nécessaire pour fonctionner)

Devinez quoi ? Les coûts fixes, ce sont nos salaires. Et les 35 heures sont tombées à pic pour les baisser ou les limiter sans coup férir. Des années après, la modération salariale est toujours la règle.

Conclusion 1 : Merci les 35 heures et merci Martine. Quand on veut faire une vraie réforme sociale, on ne s'arrête pas au milieu du gué. On contraint à l'embauche.
Conclusion 2 : Merci Chirac et compagnie. Assouplir la législation empêche de revenir sur les accords de modération salariale.

Tout ça pour dire que les 35h, ce sont ceux qui les vivent qui en parlent le mieux. Pas ceux qui reprennent les dogmes, qu'ils soient de gauche ou de droite.
Désolé pour ça mais lire de vos mains des choses que l'ont m'assène depuis des lustres et en vivre les conséquences, ça me saoule.

PS. A mes yeux, Tonton était un menteurn, Jospin était un jacobin impitoyable et un psychorigide de première, Chirac est un escroc et un voleur. Quand à Sarko, vaut mieux pas vous dire ce que j'en pense.
Klian
27/11/2005 19:31
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

Les arguments que j'avance ne sont pas ceux du PS, mais ceux que j'ai tiré de mes lectures, entre le Monde, Alter Eco, les chiffres de l'économie sortis par l'Insee, etc.
Et je ne te contredirai pas quand tu dis que la réforme s'est arrétée au milieu du gué. C'est comme pour la police de proximité, il aurait fallu y mettre plus de moyens, et je suis d'accord avec toi. Qui plus es tu as raison, je ne vis pas cela. Mais si la modération salariale est encore là, et que les 35h ne valent plus rien du tout, alors qu'elles valaient déja peu mais bien mieux que rien, faut pas chercher midi à quatorze heures, si j'ose dire...
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