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Quelque part non loin du camp de base des BM
(Sujet créé par Aelghir l 21/06/04 à 14:35)
Après avoir quitté l'auberge du Tonneau Désenchanté, je me suis dirigé vers une colline qui sans être trop proche, permet une bonne vue sur le camp des BM . Qui vivra verra !
Alerté par le tumulte, je rassemble de ma puissante voix quelques Enfants de ma garde et nous enfourchons prestement nos montures vers les lieux du drame. Un nuage de poussière témoigne encore du passage des rejetons des Ténèbres et bientôt nous rejoignons les premiers corps épars des fiers guerriers tombés au combat ... certains étreignent encore leurs victimes, enlacements de fers et de chairs. Quelques Enfants achèvent les monstres aux gueules béantes, dans un dernier râle, la vie s'échappe une fois de plus.
le précédent écuyer ayant été jugé trop proche des idées Caramonistes a succombé la nuit dernière à un étouffement aqueux ... ses dernières paroles furent pour le Ténébreux: "Seigneur des Ombres enveloppe moi et serre-moi j'ai froid ... glub .... glub ... glob...." Ainsi meurt les traitres.
Je mets pied à terre et soulève la tête d'un brave blessé à la tête. La tête tombe. Argllll !!! Vengeance. Mon sang ne fait qu'un tour. Retrouvez-moi le Capitaine Tharne, nous devons unir nos forces et pourchassez ces engeances.
Nous jugerons plus tard les actes, lavons d'abord cette terre du mal qui l'a foulé !
Enfant Geaisu, sonnez du cor, la chasse commence !
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Les deux Liges quittent le champ de bataille, mais je ne leur en tiens nulle rigueur, ils ont abattu leur comptant de Trollocs . Des loups s'en prennent vaillamment aux monstres survivants . Les braves bêtes, on dit qu'ils exècrent les Trollocs et autres créatures des ténèbres . Des Blancs Manteaux rappliquent soudain pour seconder les leurs déjà sur place . Il en est tombé pas mal sous les coups des TRollocs mais j'ai du mal à les plaindre . Les Liges partis, les loups s'esquivant à l'arrivée des Enfants, la colline semble grouiller de capes blanches pour beaucoup souillées de rouge . Leurs capitaines, dont un au perçant regard bleu ou gris, donnent de la voix pour les rameuter et harceler les derniers Trollocs . La Larve, en nous jetant dans les jambes les créatures de son maître n'a pu nous abattre mais a réussi à nous fausser compagnie ... Soudain, mon genou blessé à deux reprises au cours de mon combat contre Galldrenn, l'autre jour, cède et je trébuche en avant . Le vent d'une lame de faux frôle ma joue, je me laisse carrément tomber et roule sur moi-même pour échapper à la fureur de l'affreux au groin de sanglier . Je n'ai pas lâché Vengeresse et en exhalant un cri de fureur, je lui fait décrire un arc de cercle . Les pattes fauchées, le Trolloc s'effondre en glapissant . Je m'écarte de lui qui essaie de m'atteindre encore malgré le sang qui coule à flot de ses moignons et c'est alors que je me rends compte d'une humidité chaude et poisseuse sur ma joue gauche . J'y porte la main et tressaille de douleur . Plus prudemment je tâte la plaie ... Ma joue est ouverte de la tempe au menton et saigne abondamment .
J'aurai dû le prévoir, j'aurai dû le savoir, mais peut être que je ne voulais pas voir les conséquences que ça allait engendrer.
Je m'étais rendue à Tar Valon pour retrouver mon presque-frère et voilà, par un malheureux concours de circonstaces, que celui-ci devient un Ami du Ténébreux.
Elle lui manque donc à ce point.
Avec les bruits de Blancs Manteaux qui courent dans tout Tar Valon, ainsi que de sa présence m'ont été suffisant pour le retrouver. La vengeance de mon Clan va être exaucée et j'espère qu'il ne s'en sortira pas vivant, quelques soit son exécution, je ne laisserai personne le tuer, ils n'en ont pas les capacités, il est trop fourbe et trop malin pour se laisser tuer. Que ce soit tout seul ou avec l'aide d'un sous-fifre !
La bataille fait rage au loin, mais ceci n'est pas mon affaire, je ne suis pas venue ici pour une quelconque bataille, les liges et les Blancs Manteaux sont assez entraînés pour se battre contre ces créatures de l'ombre.
Je m'avance encore dans les brousailles, recherchant constamment des traces, des indices suceptibles de me guider, un cheval est passé par là mais qu'est ce qui me dit qu'il va m'ammener à lui? Est-il assez faible pour avoir recours à ces bêtes ?
Décidément, il n'aura pas fini de m'ennuyer.
Je m'enfonce de plus en plus, tandis que le bruit d'une rivière arrive à moi. Je peux enfin les distinguer, mais cette inconnue ne me dit rien qui vaille, s'il est tant corrompu, je ne donne pas cher de sa peau, même si sa présence peut lui apporter un quelconque réconfort. Elle est irremplaçable et elle le restera.
Accroupie et figée dans l'attente d'une action, d'un signal, je les observe et puis,
Un dialogue.
Un conflit.
Une lance et enfin une succession de coups.
Je ne ferme pas les yeux, je n'en ai pas besoin, cette scène ne m'est que trop familière, la folie n'engendre que ces scènes et ces douleurs. Je décide de m'approcher et ce, sans avoir besoin de prendre garde, il sait que je suis là, la Terre Triple est notre mère, on ne peut l'oublier.
"Cela faisait longtemps, Jibrille."
Ses mains sont maculées de sang et je savais qu'il n'avait plus de raisons de vivre après la mort de Rélia. La recherche du Dragon n'a fait que pousser cette échéance mais maintenant, l'un de nous deux devra mourir.
Pourquoi est-ce que je ressens ce sentiment, cette tristesse? Je sais qu'il n'est pas possédé par le Ténébreux mais par elle, cette solitude qui le consume et le tue.
Je m'avance lentement, pour le regarder encore fois dans les yeux, il ne semble pas avoir de plan, il ne semble pas me rejeter, ni éprouver du mépris pour moi, tandis que je tombe à genoux et lui donne cette dernière étreinte.
"Ce monde méprisable, ce monde que tu détestais tant va s'effacer, que ton salut se fasse par la mort mon frère."
Je sens ses bras se crisper autour de moi à cause de la douleur, la même douleur qu'il a causé à Rélia quand il l'a tuée de sa lance, cette lance qui lui transperça le ventre.
"Est-ce que tu la vois maintenant ?"
La lance s'enfonce de plus en plus.
Ses bras restent autour de moi alors que je l'entends murmurer, ces paroles réconfortantes qui ne font qu'amplifier ma douleur.
Son souffle n'est plus, ainsi est-il libéré.
Deux corps resteront sans vie, dont un que je ne lache pas encore, cette odeur de la Terre Triple mais plutôt celle de mon frère, je ne veux pas l'oublier, je ne veux pas l'oublier lui.
Non loin de là, un autre terrible affrontement se prépare.
Grâce à son instinct infaillible, le fier Barbare a immédiatement repéré son adversaire dissimulé dans l'ombre.
Un rayon de lumière fait luire l'œil torve et glauque qui est fixé sur lui. Malgré son expérience de ce genre de situation, le Barbare ne peut réprimer un frisson d’appréhension. Il sait que tout va se jouer en un seul instant et que la moindre erreur pourrait être fatale.
Du regard, il défie l’œil sinistre qui le fixe sans ciller.
Lentement il approche sa main du coutelas qui est passé à sa ceinture. De toutes les armes c’est celle qui est la plus difficile à manier.
Il se souvient à cet instant des paroles de son vieux maître « En toute circonstance, le couteau constitue l’arme ultime. Apprends à le maîtriser et nul adversaire ne saura te résister. »
A pas prudents, il s’approche de son adversaire qui, imperturbable, soutient son regard.
Des gouttes de sueur coulent le long de son large front mais, complètement absorbé dans la réalisation du geste fatidique, il les ignore.
Sa main se pose enfin sur le manche du coutelas.
L’ennemi ne bronche pas.
Plus qu’un dernier pas et il sera enfin à portée.
Un instant de doute.
Il n’a le droit qu’à une seule et unique chance.
Et s’il échouait ?
Faisant appel à sa farouche volonté, le Barbare écarte cette pensée.
Lentement il reprend sa respiration et la bloque dans sa large poitrine.
Les nerfs tendus comme des cordes de piano, il franchit le pas fatidique.
Son geste est fulgurant.
Un éclair.
Net. Précis.
Impeccablement détachée du reste de son corps, la tête de la truite s’envole et le Barbare pousse un puissant cri de victoire.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Une autre douleur soudain, auprès de laquelle la brûlure de mon visage est accessoire . Le souffle coupé, je me plie en avant avec un cri de surprise . Nul sang ne coule de cette blessure car je sais qu'un autre l'a reçue et qu'elle le tue, mon presque frère par les combats que nous avons mené l'un contre l'autre et qui nous ont liés aussi étroitement qu'une amitié ... Galldrenn est en train de mourir ... NON !
La douleur dans mon ventre, le sang sur mes mains. Cette odeur ...Depuis combien de temps n'ai je pas revu mon pays ? Je revis les querelles du passé, les rires de mon enfance. Jib, petite fille de dix ans, qui jouait à la guérriere en délaissant ses poupées. Relia, au sourire éblouissant et aux cheveux flamboyant, dont le regard de braise me faisait perdre mes moyens. Puis les Ténèbres...Ma lance dans sa poitrine, son souffle brûlant qui cesse son éternel murmure. Et l'abyme, le long sommeil. Dans cet univers de tristesse toujours croissante, deux noms restent inscrits dans ma conscience. Ma soeur Jibrille, que j'ai protégé même dans l'Ombre, et Aelghir, ennemi mais pourtant si semblable à moi-même...Le feu dans mes veines... Dans un dernier effort je souris à Jibrille et glisse à son oreille mon ultime message. "Merci....."Un battement de coeur. Silence. Le cri d'Aelghir s'élève sur la colline, ivre de rage et de mépris. Et de tristesse. Les Ténèbres, encore et toujours les Ténèbres. un battement de coeur. Silence. Le visage de Relia apparait une dernière fois, sur le visage de ma soeur, symbole de délivrance et de liberté. Un battement de coeur. Silence. Finalement la Roue tournera éternellement...Nul ne peut l'arrêter, nul n'en a le pouvoir. Aelghir...Ne fais pas la même erreur que moi. Un battement de coeur. Silence...............................
... Le cor sonne au loin répondant à nos appels. Les fumées se dissipent et l'air se rafraîchit, la nuit tombera bientôt. Notre compagnie est encore proche du campement du Capitaine Tharne, on aperçoit derrière le bois quelques feux éclairant les guets. La nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre et les aller-retours s'organisent pour prendre soins des blessés. J'ai pris commandement d'une escouade d'Enfants du camp, je pense que le Capitaine Tharne, qui me tarde de rencontrer, ne m'en tiendra pas rigueur. La tâche est ardue entre l'enterrement des humains et la crémation des suppôts du Menteur. Ca pue le bouc et la mort et on se hâte d'en finir. La fraîcheur de mes hommes m'encourage à suivre la piste des trollocs. J'ai organisé des relais pour l'intendance et les renforts. Mon objectif pour l'instant est de mettre la main sur un damné et de le soumettre à la question puyis d'en faire un exemple pour les pourceaux de sa race. Je ne sais encore quel comportement adopté si je croise les sentinelles de la Tour Blanche. Cela dépendra de leur coutoisie et de leur promptitude à nous agresser.
*Crac ... groin .... groumpfffff*
Je lève mon bras pour faire halte et aussitôt la colonne se met en garde et s'abrite. .... Nul bruit à présent... quel dommage que nous n'ayons emmené un pisteur. Ma lame luit en sortant de son fourreau.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je me relève . La douleur est partie, aussi soudainement qu'elle était survenue ... Pas le sentiment de vide ... Je remets Vengeresse au fourreau et me mets en marche . Devant moi, une escouade de Blancs Manteaux fait autant de bruit qu'une horde de sangliers en rut .
L'ange de Lumière veille sur vous ! Multi lui aussi !
Enfant Muflot:Messire vous êtes blessé, voulez vous que l'on vous soigne au camp avant de repartir?? La troupe du Capitaine Elbinoe vont finir de nettoyer!
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
- Est-ce à moi que vous vous adressez ? Non, je n'ai pas besoin de vous ... Ce n'est pas aussi grave que çà en a l'air .
Ce n'est pas parce qu'on a découpé du trolloc côte à côte qu'on va vivre heureux ensemble ... Mais, bon, ne pas brusquer le blaireau ... Cette blessure me fait un mal de chien et la fatigue plombe mes bras . Et surtout, il faut que j'aille là-bas .
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Il n'a pas tort, le Blanc Manteau . - Et vous procèderiez vous même ?
Il faut souhaiter qu'ils disposent d'un homme de l'art ! Je vois mal l'autre avec ses grosses pattes !
Capitaine Fargan: Messire si vous voulez être soigné convenablement, je peux vous faire rapidement conduire à la Tour, Eltharion nous a demandé de veillez sur vous et je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
A tout prendre, il vaut mieux une soeur jaune qu'un boucher en manteau blanc . Je me tourne vers l'officier de Tar Valon et acquiesce avec un certain soulagement et une non moins certaine difficulté à parler : - Capitaine, la proposition bienveillante de messire Eltharion m'agrée . Mais souffrez que je diffère quelque peu . Je sens...Je dois aller me rendre compte moi-même de ce qui est advenu à la Larve Malèfique, ce Galldrenn que le ténébreux a mis sans cesse sur mon chemin . Serait-ce trop vous demander de m'accompagner ?
Capitaine Fargan: Cette demande est tout à fait légitime, je vous accompagne. Nous allons vous prêter une monture jusqu'à ce que mes hommes aient retrouvé votre cheval. Il faut cependant faire vite, vos blessures ont l'air serieuses.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Peu après, nous voilà à galoper dans la pente en direction du nord, suivant le chemin par lequel Galldrenn s'est enfui emmenant avec lui la femme mystérieuse à qui je dois d'avoir été quasiment paralysé . Les chocs durs des sabots se répercutent dans ma joue déchirée sur laquelle je tiens plaqué un chiffon déjà imbibé de sang .La douleur est atroce mais une pensée m'obnubile et me jette en avant : est-il mort ? Et est-ce que je souhaite vraiment qu'il le soit ? Aurais-je pû le sauver ? Ou bien, aurait-il réussi à me circonvenir ? Je dois savoir . Ensuite, je suivrai ce capitaine à la Tour Blanche et ... Qui vivra verra ... Nous avons déjà en commun notre haine des Blancs Manteaux ... Sang et sacrées cendres, ce que çà fait mal !
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Nous arrivons, à travers les broussailles, en vue d'une rivière . Et là, sur la rive, une femme, une jeune Aielle tient entre ses bras un corps inerte, ayant dégorgé sa vie avec son sang par une plaie largement ouverte dans sa poitrine . La lance ensanglantée git près d'eux . Plus loin, la femme en noir est étendue, immobile, morte elle aussi ? Car Galldrenn est mort, je n'ai plus de doute ... Je souffre, pas seulement physiquement . Comment puis-je regretter un adversaire qui souhaitait ardemment ma mort ou mon allégeance à son maître ?
Je mets pied à terre .
Capitaine Fargan: C'est donc lui Galldrenn. D'aprés Eltharion il n'a pas toujours été un serviteur de l'ombre, il y a même eu une époque où il fut un guerrier loyal et droit. Personne ne marche assez longtemps dans l'ombre qu'il ne puisse revenir vers la lumière. J'espère qu'il est en paix. Pour ce qu'il fut, confions le à dernière étreinte de la mère.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Je ferme les yeux et remercie en mon coeur le capitaine pour ses paroles compatissantes . Oui, Galldrenn n'a pas toujours été un serviteur du mal et sans doute était-ce ce qui me faisait ne pas le haïr tout à fait . J'approuve sa généreuse intention et je voudrais le faire moi-même, mais la perte de sang et le choc de ma blessure me l'interdisent . Je lui demande:
- Pouvez-vous, avec vos hommes, vous en charger ? Je pense que vous avez l'accord tacite de messire Eltharion .
Capitaine Fargan: Je m'en chargerait volontiers, mais je crois que nous devrions d'abord parler à cette aielle, elle est de son peuple, je ne connais pas leurs coutumes funéraires elle saura surement quoi faire.