La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Oki, je m'occupe de ça dès que possible, là je profite d'une pause dans les cartons d'Alvorn pour surfer un peu A mort le skotchhhhhhhhhhh et les cartons !
Lilla Mu ! Bizarreland........ Das ist das Land der begrenzten Unmöglichkeiten
Ysandell : sans doute des choses a ajouter (y en a toujours...) mais quand meme : t'as resume ce que j'aurai pu proposer moi-meme. je suis d'accord avec toute la liste (comment ne pas l'etre ?)
Un ajout dans la section classiques etrangers :
Bartleby de Herman Melville
Balzac me semble denigre par beaucoup, je comprends, il faut une certaine approche de la litterature pour pouvoir l'apprecier, a mon avis. Un jour, vous devorerez (peut-etre).
modérateur Aes Sedai Co-resp de la Tour Blanche demi-Fluffy
Pour les classiques étrangers je peux aussi donner une liste si cela vous interesse littérature anglophone surtout pour moi: anglaise, américaine mais aussi australienne, canadienne etc...
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Je veux bien tes conseils Elea
Je balancerai "ma" liste ce week-end, avec une liste des classiques ayant mené à la fantasy/proches de la fantasy pour ceux à qui ils continueraient de faire peur...
Pour le moment, je réfléchis et parcours, d'une main inlassable et douce, les tranches des volumes aimés pour faire mon choix
Et puis il faut que je réponde pour le théâtre aussi, je suis pas d'accord mais là j'ai pas le temps
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Il m'est venu une idée à propos de classiques: je vais demander à ma mère de me les acheter pour Noël (en poche c'est pas une fortune) comme ça je les aurai déjà tous pour mes futures études
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* rattrape Sihaya et lui fait un bisou*
C’est le seul sujet sur lequel je peux me la jouer un peu, faut pas m’en vouloir
Alorsssssssssssssssssssss… On va reprendre le même système de classification, hein J’essaye de couvrir à peu près tous les bassins de littérature… et de faire court.
Dans la catégorie théâtre (alala), les nominés sont :
Shakespeare pour l’ensemble de son œuvre. Y’a pas plus génial en matière de théâtre à mes yeux. Le décor est dans le texte, la langue est vive, souple, d’une musicalité redoutable, d’une imagination ahurissante, d’une beauté à crever sur place d’admiration. Des images à la fois vigoureuses et poétiques, toujours frappantes et d’une splendeur renouvelée, un verbe d’une richesse inégalée, une façon de jongler avec vos émotions et de saisir les sentiments sur le vif et dans leur pleine intensité… remarquable ! Sublime, superbe, incontournable, des pièces à lire et relire tout au long de sa vie.
Que conseiller pour commencer ? Peut-être d’éviter les drames historiques (sauf Richard III, différentes des autres par sa sauvagerie… somptueuse. Bonus découverte : Looking for Richard avec Al Pacino, la pièce et comment la monter…). Pourquoi ne pas s’attaquer aux incontournables… Hamlet (je vous conseille la version longue de Kenneth Branagh) : y’a quelque chose de pourri au royaume du Danemark… et oui, cette expression est shakespearienne, à la base Preuve que, sans l’avoir lu, il fait déjà partie de votre vie ! Vengeance, trahison, pouvoir, héritage, spectres, folie… une pièce existentialiste avant l’heure ? Chaque relecture marquera votre vie d’un sceau différent. Faites connaissance avec Hamlet et la magnifique Ophélie que Gerverine arbore comme avatar (vue par Waterhouse) et que Rimbaud a su si bien chanter…
Le songe d’une nuit d’été (dont vous apercevez des extraits dans Le cercle des poètes disparus) : comment mêler l’imaginaire de la Grèce antique avec la matière de Bretagne et le folklore irlandais en menant une réflexion sur le théâtre sous des apparences de comédie divertissante… Et puis Puck, quoi (j’ai vu Dominique Pinon l’interpréter sur scène ). Un texte à la fois gouleyant et poétique : que demande le peuple ?
Roméo et Juliette : raaaaaaaaaaaaaaaah. Je pleure à chaque fois que je le lis :larme : Découvrez ces amants mythiques, ce texte superbe, cet art de la déclaration amoureuse, cette soudaineté de l’amour, ce… hum. C’est beau.
Bref. Choisissez les yeux fermés, Iago (tiens, si vous voulez comprendre la psychologie cachée du perroquet d’Aladin, lisez Othello ), lady Macbeth, Puck, le roi Lear, Prospero, Sir John Falstaff et les autres vous attendent
Goethe, Kleist ou Brecht ? Brecht ! Ah, la théorie de la distanciation Alors, L’opéra de quat’ sous ou Le cercle de craie caucasien ? Le premier est à écouter, le deuxième est ma pièce préférée, donc je la choisis arbitrairement : une revisitation sur fond de kolkhozes du jugement de Salomon (ça vous fera lire un peu cette fameuse histoire biblique). SU-PERBE ! Avec de magnifiques lieder.
Bon bah Calderon hein, passage obligé, La vie est un songe. L’histoire d’Œdipe revisitée sur un de ses aspects (le conflit fils/père). Une ultime méditation sur l’être humain et sa destinée. Un texte politique, philosophique (sur la réalité de la vie vécue/de la vie rêvée, sur le libre arbitre), métaphysique, religieux… et littéraire, si, si. Dans la droite lignée d’Hamlet. Du bon, du très bon !
Tchekhov, bien sûr. La mouette, Oncle Vania, la Cerisaie ?. La mouette, pour méditer sur l’absurdité de l’existence humaine… au départ, quelques personnes attendent la représentation dans le parc de la première pièce d'un jeune auteur. On découvre peu à peu leurs histoires, leurs envies, leurs solitudes. Comme toujours chez Tchekhov, le texte est d’une grande sobriété ce qui le rend d’autant plus frappant. Une méditation sur les revers d’une vie d’artiste, avec son mélange d'immenses joies et de découragements profonds. Une pièce où les médiocres peuvent devenir grands… A ne pas lire quand on est déprimé…
Bonus découverte : La petite Lili de Claude Miller !
Un italien… euh… pas Novarina, je peux pas le blairer… Hum… Oh bah on va faire un tour par l’Antiquité, hein : j’élimine Euripide d’office, j’aime pas ses drames bourgeois avant l’heure. Sophocle ou Eschyle ? Eschyle, Prométhée enchaîné (si vous pouvez le lire dans la traduction d’Henri Bauchau chez Actes Sud….). Le mythe de Prométhée ou la naissance de l’humanité pensante. Une pièce sublime jusqu’aux larmes (d’ailleurs, en grande sentimentale, j’y vais de mon torrent à chaque lecture, parce qu’entre la commotion esthétique et la portée du texte… voilà….), qui vous rend à votre condition d’être humain, à notre noblesse d’être vivant… INDISPENSABLE !
Pour vous marrer : Aristophane et/ou Plaute (un peu de place à la romanité, nom de Zeus, euh, Jupiter). C’est de la comédie en apparence bien grasse avec une sous-couche « réflexion sur la politique de l’époque et la démocratie en général ». Aristophane : Les Acarniens, La Paix (à lire dans cet ordre) et Plaute : La marmite (ancêtre de l’Avare de Molière).
Pour vous imposer en société : lire du Oscar Wilde C’est fin, c’est brillant, c’est énorme. Bonus découverte : Un Mari Idéal, avec Rupert Everett, Cate Blanchett, Julianne Moore et j’ai oublié le nom des deux autres.
Dans la catégorie roman (isé, scié, etc), les nominés sont
Don Quichotte, Cervantès : raaaaaaaaaaaaaah ! Un hildago de la Manche, la tête farcie de romans de chevalerie, se met dans la tête de s’auto-adouber et de partir sur le dos d’une rosse répondant au doux nom de Rossinante combattre des moulins pour les beaux yeux d’une paysanne renommée Dulcinée du Toboso, en se voyant déjà idéalisé dans un livre qui exalterait ses futurs exploit. Heureusement que Sancho « veille »… C’est Mme Bovary avant l’heure et en vachement plus drôle. Une parodie de tous les romans moyen- âgeux gnognotant encore et toujours les quêtes chevaleresques et les amours idéaux de héros parfaits.
C’est le Sacré Graal du XVIe siècle, quoi, à peu de choses près.
Bonus découverte : Lost in la Mancha, le film maudit de Terry Gilliam. C’est désespérant, ça aurait pu être superbe
Chez les américains, après avoir joué aux dés entre Hemingway, James et Twain : James ! Deux facettes :
- fantastique, avec Le tour d’écrou qui a inspiré maints films de fantômes (dont le très beau Les Autres). Une jeune fille (la narratrice, dans le récit enchassé…) est engagée comme nouvelle gouvernante de deux enfants orphelins isolés dans un bien étrange manoir… C’est sans compter sur de redoutables spectres travaillant à pervertir les enfants… J’en ai passé des nuits blanches à trembler sous ma couette après avoir lu ce conte fantastique terrifiant, obscur, génial, fascinant, terrible, qui ressuscite avec minutie les terreurs de l'enfance et l’angoisse… ! A me demander si les fantômes existaient vraiment ou si c’est la gouvernante qui était folle… Une exploration magistrale du fantastique… ou de l’inconscient ?
- social/psychologique, Portrait de femme (à découvrir porté au cinéma par la grandiose Nicole Kidman sous la direction de la géniale Jane Campion). La quête d’indépendance et d’amour d’Isabel Archer, une jeune femme libre, intelligente, sensible, qui souffrira dans son orgueil en choisissant la mauvaise passion… Une superbe technique d’écriture qui nous permet d’absorber totalement le point de vue d’Isabel et de se perdre avec elle dans des méandres psychologiques tortueux analysés d’une plume redoutablement fine, acérée, acerbe et nerveuse… doublée d’une méditation sur les liens Europe/Amérique, comme 90% du temps chez James.
Thomas Mann ou Herman Hesse ? Herman Hesse. Ne pas commencer par Le jeu des perles de verre, son roman le plus précieux, car c’est son oeuvre testament, son livre-somme Découvrez un peu avant la plume philosophique, douce et sensuelle d’Hesse. Pourquoi pas à travers Narcisse et Goldmund, exploration de ce déchirement bien humain entre les exigences de l’âme et du corps sur fond de Moyen-Age allemand. Narcisse, c’est le prêtre, la sagesse et la rigueur incarnée. Goldmund, c’est l’enfant, le futur vagabond, l’artiste en puissance qui pour parvenir à l’absolu de son être et de son art devra explorer toutes les tentations et les désirs de la chair et de l’esprit. Une dialectique entre vie contemplative et vie active menée d’une plume fine et humaniste.
Virginia Woolf, Dickens, ou les soeurs Brontë ? Woolf ! Je préconise de commencer par Mrs Dalloway (à lire ensuite : Les heures, de Michael Cunningham, livre hommage, avant de voir la magnifique adaptation avec le trio imparable Kidman/Streep/Moore) ou Les Vagues (en livre de poche, la traduction de Yourcenar, si possible ; une suite de monologues intérieurs déroutante et superbe). Certainement une de mes femmes écrivains préférées (à égalité avec Duras). Une écriture qui imite en mouvements fluides et somptueux les dérives de la conscience humaine, une intelligence vive et une sensibilité (trop…) exacerbée se déployant avec une virtuosité parfaite. Marcel Proust en femme, en anglais et en plus ramassé.
Un italien pour la route : je vous ai déjà parlé d’Eco, donc on va laisser place à Buzzati… ou Calvino ? Calvino bien sûr. Si par une nuit d’hiver un voyageur, cf. supra. Oui, flemmarde avec ça. J’ai encore la poésie à commenter Le baron perché est une allégorie très sympa aussi. Surtout pour ceux qui n’aiment pas les escargots.
Uh, j’ai pas mis de romanciers russes : Tolstoï ou Dostoïevski ? Dostoïevski, Serge Karamazov, pardon, Crime et châtiment. Et non pas Rire et châtiment, s’il vous plaît. Que dire sur ce livre sans tomber dans le cliché ? J’aime l’âme russe et sa façon de chercher à donner la pleine mesure des sentiments humains. Les romanciers japonais de l’ère Meiji se sont inspirés de ces écrits pour donner une dimension intérieure et un peu de profondeur psychologique à leurs personnages, c’est dire. Ici, Raskolnikov, assassin qui va découvre la culpabilité, le regret, le remords, le chagrin, la honte, le désespoir, le mépris de soi, la passion, la pitié, le trouble à travers ses entretiens avec le juge Petrovitch… avant de peut-être, connaître une rédemption certaine ? Pour les adeptes de romans psychologiques servis par une plume fébrile et envolée.
Si vous voulez vous imposer en société, jetez négligemment la discussion sur James Joyce. On me regarde avec de gros yeux quand je fais l’analyse comparée de Finnegan’s Wake et d’Ulysse (pour ça, faut que j’ai trois verres de Morgon dans le nez, mais dans mes grands jours, ça m’arrive et qu’est-ce que c’est rigolo ). Ca pose sa femme/ son homme
* I love gros pavés *
En vrac : Kundera (L’insoutenable légèreté de l’être, l’immortalité, le livre du rire et de l’oubli…), Boulgakov (Le maître et Marguerite, Le roman de Monsieur Molière ), Kadaré (Spiritus), Faulkner (Tandis que j’agonise), Garcia Marquez (Cent ans de solitude) Mishima (L’école de la chair, le tumulte des flots), Wassmo (Le livre de Dina )…
*continue sa liste... plus que les nouvelles et la poésie, pfiou *
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Mon ordi a planté... J'ai perdu une partie de ce que j'ai écrit, impossible de le récupérer
Une mini-catégorie nouvelles, parce que bon, hein, pendant un temps je ne lisais que ça
Poe : ah bah oui parce que bon. Hein. Le ptit père Edgar, quoi. Histoires extraordinaires : pour découvrir des histoires de chats étranges, des double assassinats, de vampires… entre histoires fantastiques, anecdotes scientifiques, prouesses littéraires, une base essentielle à toute littérature fantastique. Une écriture aux images assez frappantes, évocatrice, efficace. Des classiques du fantastique.
Kafka, La métamorphose : et si vous vous réveilliez transformé en insecte géant… ? Ou comment, à travers une puissante métaphore, parler du mal de vivre, de la différence, de l’angoisse que peut inspirer une société broyant l’individu, de la conscience de soi et de sa place dans le dit monde, de la conscience engluée dans un corps qu’elle ressent comme étranger… un texte sur la condition humaine, quoi ! présenté sous un angle fantastique, impossible, merveilleux, terrible. Une écriture angoissée, sobre, minutieuse, sinueuse, poétique, ciselée, magnifique, inoubliable.
Lovecraft : Iä-R’lyeh ! Cthulhu fhytagu ! Iä ! Iä ! meuh si c’est un classique. Un des miens en tout cas. Je préconise de commencer par Les montagnes hallucinées, La couleur tombée du ciel ou L’affaire Charles Dexter Ward. Pour découvrir le créateur de Cthulhu et d’un panthéon de Dieux aussi terrifiants que grandioses. Pour avoir le bide noué de trouille pendant des heures, découvrir le vrai nom de l’horreur, se retourner le neurone à imaginer les horreurs contenues dans le Nécronomicon… Une plume qui sait suggérer des angoisses incommensurables, vous mener aux lisières de la folie, vous pétrifier sur place comme provoquer de chocs nerveux incontrôlables quand vous vous retrouvez confrontés à des réalités étrangères à toute perception humaine… ENORMISSIME ! Ce type est un grand malade mental, un désespéré de la vie à l’écriture ravagée, mais aussi un génie, tout simplement. J’adore également sa facette onirique inspirée par Machen et Dunsany : La quête onirique de Kadath l’inconnue, un voyage à travers les rêves pour retrouver une utopique cité divine…
Si vous voulez connaître la véritable teneur du pseudo d’un de nos liges. Hein Dagon ?
En rythme avec ce zouli cri, j’en profite pour faire de la pub à un ami et à ma maison d’édition : Moi, Howard Philip Lovecraft, une autobiographie imaginée par Jacky Ferjault à partir de la correspondance du maître de Providence, publiée aux éditions de l’œil du Sphinx. Cliquez ici pour me faire plaisir
Bonus découverte : y’a une excellente parodie de Lovecraft dans Le huitième sortilège de Pratchett
Tekeli-li, tekeli-li !
Borges, Fictions, Le livre de sable : la bibliothèque de Babel, l’Aleph, le livre de sable… des mondes incertains, des éventualités extraordinaires, des idées qui vous remuent dans tous les sens et vous font sentir toutes les potentialités d’un mot, d’un objet… Borges, comment rendre fantastique votre quotidien ou l’érudition faite homme : il rend tout ce qu’il touche merveilleux et fascinant… Un labyrinthe à parcourir avec bonheur et admiration.
Je continue à faire de la pub pour mes amis, vous permettez (je me suis tapée la correction du manuscrit, alors je peux bien lui faire de la pub ) : Jorge Luis Borges, une autre littérature, Jean-François Gerault, éd. Encrages.
Stefan Zweig, maître es nouvelles psychologiques et passionnées, plume fine, sensible, intelligente, précise, qui sait suivre les dérives de la passion... sous toutes ces formes. Qu’elle soit amoureuse, folie, passion du jeu, idôlatrie d’une femme pour un écrivain… La confusion des sentiments, 24 heures de la vie d’une femme, Lettre d’une inconnue, Le joueur d’Echecs, Amok ou le fou de Malaisie. Choisissez les yeux fermés. Et ouvrez-les grands pour mieux savourer la beauté des encres de ce bel esprit.
(et là tout est dit…)
Pour vous imposer en société : gueulez un grand coup « CTHULHU POWAAAAAAAAAA » ou un des cris sus-cités. Je vous jure que ça fait son petit effet (je précise pas lequel ).
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Sectaire pour ton domaine, je sais pas, les "seuls" médecins que je connais, ce sont ceux qui tentent de me soigner. Et effectivement, je comprends pas toujours ce qu'ils me racontent, c'est pas faute de leur poser des questions
En tout cas merci pour le "intéressant", il me redonne un peu d'énergie pour (ré)écrire mon topo poétique
Je vais goûter pour reprendre des forces d'abord hein (ma vie.com). Après je mettrai des appréciations en face de la liste de noms au bout de ma feuille word :
Dante
Rilke ou Hölderlin ?
Pessoa
Whitman
Keats ou Yeats ?
Lorca ou Neruda ?
Les points d'interrogation seront soigneusement tirés aux dés Enfin à nouveau, vu que j'ai perdu une partie de mes réflexions. Gnnn...
Oui, on est chiant, est on comprend pas que vous ne compreniez pas
"quoi, on l'a pas appris en 6ème ca ?"
C'est une super idée, tes conseils, ca change un peu de la partie fantasy ou on peut trouver plein de choses, pour changer de type de bouquins, sans s'y connaitre, c'est pas frocément facile
Mais ce que j'aime le plus moi ce sont tes critiques Tu veux pas faires des commentaires sur les textes des joutes ?
modérateur Aes Sedai Co-resp de la Tour Blanche demi-Fluffy
Bon bon bon après avoir lu tes posts stylo en main Je me permets de réagir
Commençons par William Shakespeare... mon Will
Je suis tout a fait d'avis d'éviter les drames historiques pour commencer. J'ai du lire Henry IV Part one avec mon histoire de la Grande Bretagne sur les genoux ... ca m'a un peu gaché le plaisir du texte . Richard III: l'homme et la bete, le mal et le séducteur... cet homme est facinant dans sa folie. Je parle de Richard III sous la plume de Shakespeare seulement car le Roi Rihard III était historiquement parlant bien différent de ce que dépeint Shakespeare. N'oublions pas que Shakespeare avait tout interet a dénigrer Richard et les siens...
Hamlet... et Kenneth Branagh. J'ai vu la version longue au cinéma, mais quelle merveille!! Le texte y est magnifiquement mis en valeur par le travail habité de Kenneth Branagh... par contre j'avoue !! quand il s'agit de Kenneth Branagh je manque d'objectivité
Romeo et Juliette... Je te rejoins également sur cette pièce. Le texte est magnifique avec de pures tirades complètement hallucinées comme celle de Mercutio sur la Reine Mab Romeo et Juliette sont tellement entiers dans leur amour que l'on ne peut qu'etre touché. Petite pensée pour le film de Baz Luhrman (encore un Aussie )l'image qui me revient en tete... Romeo et Juliette se cachant sous les draps pour ne pas voir que le jour s'est levé, pour prolonger ce moment si parfait
Par contre Dame Ysandell je suis fachée de ne point vous avoir vu citer Much Ado ... Il s'agit de ma pièce préférée Elle raconte l'histoire de deux couples Hero et Claudio et Béatrice et Bénédic. Si la romance désespérément sirupeuse des deux premiers m'agace, la relation des seconds me remplit de joie. Leur amour si complice, et leurs joutes verbales sont pour moi un régal. L'adaptation de Kenneth Branagh est a ce niveau fantastique, surtout qu'il joue avec Emma Thompson, alors sa femme a la ville, leur complicité crève l'écran Je tiens aussi a signaler la performance de Michael Keaton complètement survolté dans une parodie Saint-Graalesque et Keanu Reeves au phrasé parfait, qui chante Shakespeare plus qu'il ne le déclame "If I do my liking I would bite... " ce passage
Bon Oscar Wilde maintenant Comment lire et ne pas aimé cet auteur si spirituel? Le portrait de Dorian Gray est une oeuvre magnifique, que je lis et relis sans déplaisir...si vous avez le temps vous pouvez jeter un petit coup (voir un gros coup ) d'oeil a la réécriture de Dorian par Will Self. C'est splendide, une transposition contemporaine de l'oeuvre, avec une représentation de New York dans les années 80 effrayante, image d'une ville rongée par le Sida, la drogue ... par Dorian
Concernant la littérature russe, je me permets de vous conseiller Gogol. Ses nouvelles de Saint Petersbourg sont un vrai délice. C'est à la fois drole et en meme temps une très pertinente analyse de la vie sociale russe... ah la la ces russes... Le nez est un chef d'oeuvre. Que feriez vous si vous vous réveilliez sans nez le matin ?? Le manteau est également un petit bijou!!
Toujours dans les nouvelles, je suis parfaitement d'accord avec Ysandell concernant Poe et Lovecraft mais Lovecraft j'avance doucement car j'avoue que certains textes me terrifient. Pour ma part j'ajouterai comme nouvelles The Adventure of the German Student de Washington Irving, histoire d'amour?? de fantomes?? de folie?? de nécrophilie ?? et Sleepy Hollow
Bon je m'arrete je pourrai encore citer tellement de livres ... dont les classiques de la littérature enfantine
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Et me revoilà pour la dernière partie de mes conseils personnalisés et une petite bourde : dans mon élan d’enthousiasme, j’ai confondu la main pour tapoter mes pensées et la main pour gober les framboises. Le clavier a apprécié
Dans la catégorie poésie (si, si), les nominés sont :
Dante, Inferno (comment ça taaaaaape en italien !) :
[big] [big]LASCIATE OGNE SPERANZA, VOI CH'INTRATE ! [/big] [/big]
(vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance).
Et là, c’est le drame.
Pardon.
Pourquoi est-ce que je ne vous conseille que l’Enfer et pas toute la Divine Comedy (excellent groupe !), euh, Divine Comédie ? Parce que c’est le volume que je préfère, tout simplement. Le plus grandiose, le plus frappant, le plus inspiré par mon Stace à moi que j’ai passé mon année de maîtrise dessus. Si vous souhaitez comprendre la portée de l’adjectif « dantesque »… suivez donc notre poète et son merveilleux guide, Virgile, à travers ces cercles infernaux dont l’esthétique en vignettes à l’horreur démesurée n’est pas sans rappeler le style vigoureusement baroque avant l’heure de Sta… hum, désolée. Dont l’esthétique en vignettes à l’horreur démesurée vous frappera malgré tout d’extase : quelle puissance visuelle dans le roulement des tableaux ! Quelle érudition ! Quelle maestria !
Si vous avez l’occasion de l’entendre ou de le lire en italien, ne vous gênez pas : Dante, c’est sans doute la langue la plus rapide du monde, c’est très impressionnant et très beau à entendre.
Surtout dans la bouche d’un bel italien.
Bah quoi ?
En bref, c’est un ouvrage à lire… « au milieu du chemin de notre vie », bien sûr.
(Fière de l’avoir casé, fière )
Rilke, Hölderlin ou Novalis ? Rilke presque sans hésiter. Quoique Hölderlin, c’est comme Keats, c’est intéressant à lire pour comparer leurs Hypérion avec celui de Dan Simmons. De lui on connaît surtout les Lettres à un jeune poète… J’avoue un faible certains pour Les cahiers de Malte Laurids Bridge, mais il ne s’agit pas de poésie au sens propre du terme, donc je vais me « contenter » des Elegies à Duino et des Sonnets à Orphée : lisez les œuvres de cet homme doux et raffiné, cette intelligence vive et claire capable de composer des œuvres d’une perfection redoutable, méditant sur l’existence humaine, la mort, la vive clarté qu’est la poésie dans la vie d’un homme… Un diamant délicat et étincelant. Qui vous fait sentir le poids des mots… et leur calme légèreté à la fois. Il me serait difficile de décrire plus avant son style d’une finesse exquise, aussi : lisez
Fernando Pessoa : impossible de choisir un livre plutôt qu’un autre ! Ce qui me fascine chez lui ? Cette facilité à faire vibrer le vivant dans toutes ses facettes. Plutôt que de jouer de contradictions ou de jeux d’échos, il a préféré s’incarner en cinq personnages distincts pour qui il a créé des vies et des visages, et un style particulier. Autant de façon de dire la densité d’un être et ses flamboiements.
Gros plan sur le Livre de l’Intranquillité (O Livro do desassossego) de Soares/ Pessoa (éd. Christian Bourgois) : c’est une autobiographie sans événement, d’un modeste fonctionnaire s’interrogeant sur sa vie, sa place dans le monde, la littérature, les êtres, les âmes, l’écriture, le rêve, l’inconscient. Qu’est-ce que l’intranquillité ? C’est l’ « incapacité pour une conscience fluctuante, volatile, de s'amarrer au réel, à soi-même, au monde, pour être quelque chose ou quelqu'un ». A partir de cette définition s’engage un véritable labyrinthe de réflexions, une expérience poétique aux limites de la conscience que n’aurait pas renié Michaux (1) : « Je suis à peu près convaincu de n'être jamais réveillé. J'ignore si je ne rêve quand je vis, si je ne vis pas quand je rêve, ni si le rêve et la vie ne sont pas en moi des choses mêlées, "intersectionnées", dont mon être conscient se formerait par interpénétration. ». C’est de cette rêverie que naît la nécessité de vivre et le fait de supporter ce qui ne cesse pas de s'écrire… C’est là l’œuvre de toute une vie : Pessoa a mis près de vingt ans à rédiger ces papiers collés rythmés par un « je gis ma vie » insistant et inquiétant (« Je gis ma vie. Et même en rêve, je suis incapable d’esquisser le geste de me lever, tant je suis dépouillé jusqu’à l’âme de savoir seulement faire un effort »), que l’on retrouva plus tard dans la fameuse malle aux manuscrits. Pessoa a voulu en faire non seulement un livre mais Le Livre, somme littéraire de toute une vie, de tout un destin, le Livre au sens de l'exigence mallarméenne de l’aboutissement d’une existence vouée justement à l’écriture. Ce rêve résume une conception de la vie qui est une constante chez Pessoa-Soares : « Je suis en grande partie la prose même que j'écris. Je me déroule en période et en paragraphes, je me sème de ponctuations et, dans la distribution sans frein des images, je me déguise, comme les enfants, en moi vêtu de papier journal ou, dans la façon dont je crée du rythme à partir d'une série de mots, je me couronne, comme les fous, de fleurs séchées qui sont toujours vivantes dans mes rêves ». Ou encore : « Je suis devenu un personnage de roman, une vie lue. ». Le sujet devient objet d’une écriture incessante qui fera planer son intense mélancolie sur toute la vie de Pessoa…
C’est beau…
Walt Whitman, Feuilles d’Herbe : le poète préféré du professeur Keating ! (hein ? Comment ça vous n’avez pas vu Le cercle des poètes disparus) ? Whitman, c’est de la poésie en marche ! De la poésie qui jouit, le proclame, qui chante le « moi », qui cherche l’homme dans son essence et toutes ses vibrations! C’est une autobiographie qui parle sans complexe de politique, d’amour, d’envies, de désirs, d’admirations, de quêtes, avec un enthousiasme et des élans et des fulgurances extraordinaires ! Des émotions vives transcendées dans un Verbe intelligent, créateur, à la force hypnotique ! Un livre tout d’exclamations, fort et enivrant comme l’étreinte d’un homme !
Bonus découverte : on dit souvent que Whitman est le reflet inversé de Dickinson (Emily, âme charmante et délicate en incandescence). Vous pouvez assister à la rencontre de ces deux fameux poètes américains du XIXe siècle dans une des nouvelles de La trilogie steampunk de Paul DiFilippo.
Allez, pour le plaisir :
O ME! O life!... of the questions of these recurring;
Of the endless trains of the faithless—of cities fill’d with the foolish;
Of myself forever reproaching myself, (for who more foolish than I, and who more faithless?)
Of eyes that vainly crave the light—of the objects mean—of the struggle ever renew’d;
Of the poor results of all—of the plodding and sordid crowds I see around me; 5
Of the empty and useless years of the rest—with the rest me intertwined;
The question, O me! so sad, recurring—What good amid these, O me, O life?
Answer.That you are here—that life exists, and identity;
That the powerful play goes on, and you will contribute a verse.
A réécouter des dizaines de fois récité par “O Captain my Captain »…
Keats ou Yeats ? Aux dés… Yeats.
Parce qu’on devrait lire plus de poésie irlandaise.
Parce qu’un type qui a reçu un prix Nobel et qui vit dans une tour, c’est classe.
Parce que c’est pour lui que le vent souffle.
Parce que la brume lui insuffle la délicatesse de ses rythmes.
Parce que c’est un celte, un vrai, un qui n’en veut.
Parce qu’il enracine l’invisible dans le visible.
Parce que vous ne verrez plus les cygnes de la même façon…
Parce que la poésie est la lumière de chaque jour avec lui.
Lorca ou Neruda ? Gnnn… Neruda, La centaine d’amour. Rien que pour le titre, les images délicates et douces, la plume ronde et sensuelle, lumineuse et forte. J’avoue que ce n’est pas le poète que je connais le plus, donc les mots me manquent (et je commence à fatiguer, j’avoue ) ! Mais je garde un souvenir charmé par ma lecture.
Pour vous imposer en société : Vladimir Maïakovski, poète fort apprécié par Barbara, Ferré et Noir Désir. Ou vous choisissez un auteur abscons, du type Celan, et vous vous en donnez à cœur joie si vous voulez plomber un dîner (ça, c’est après cinq verres de Morgon, un certain nombre de verres de blanc avant, et quand on me casse les pieds à parler d’Houellebecq pendant une heure : rien que du vécu, vous dis-je )
Un petit électron libre pour finir, je m’en voudrais de ne pas lui faire une place
La conjuration des imbéciles, John Kennedy Toole : l’écrivain s’est suicidé en pensant qu’il n’était qu’un raté… nous laissant cette œuvre magistrale. Pour ceux qui aiment l’humour noir, les livres grandioses d’une humanité à couper le souffle (malgré le côté misanthrope du personnage), achetez ce livre unique, stupéfiant, d’une sensibilité exacerbée inédite, d’une intelligence acérée et sombre. L’histoire d’Ignatus, un personnage hors norme, un gros (dans tous les sens du terme…) fouteur de merde, révolutionnaire dans l'âme, schizophrène, d’une mauvaise foi, d’une paranoïa et d’une hypocondrie aiguës, consignant dans ses cahiers une théorie sur la dégénérescence de la société contre laquelle il prône un retour à des mœurs plus saines, le tout dans une prose moyenâgeuse.
UNE ECRITURE INIMITABLE ! COUREZ VOLEZ RAMPEZ L’ACHETER !
Pourvoyeuse-de-Vent Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert
Re-Merci Ys! Je possède justement un très beau volume (édition limitée avec de superbes enluminures que j'ai eu pour mon anniv) de la Divine Comédie, qui ne peut que donner envie de le lire. D'ailleurs ça fait un moment que j'en ai l'intention mais j'ai jamais eu le temps Enfin ça m'a motivée quoi
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Bon, là, je vais vraiment faire court parce que j'ai envie de lire un peu avant de dormir. C'est vrai, quoi, zut, je me suis mise en appétit toute seule à parler comme ça de bouquins
Déjà : de rien Isaeda Et heureuse de t'avoir fait rire
Sihaya :
C'est une super idée, tes conseils, ca change un peu de la partie fantasy ou on peut trouver plein de choses, pour changer de type de bouquins, sans s'y connaitre, c'est pas frocément facile
Je vais sans doute relire pas mal de classiques pendant l'année (capes & agreg oblige), donc je passerai déposer des critiques de temps en temps, dans ce cas
Mais ce que j'aime le plus moi ce sont tes critiques
J'ai pas oublié celle que je te dois C'est marqué en gros sur un post-it en face de moi, mais j'ai pas trouvé les mots justes encore
Tu veux pas faire des commentaires sur les textes des joutes ?
Je l'attendais depuis un bout de temps celle-là, me faisant toute petite pour qu'on ne me remarque pas... Je lis toujours les joutes (sans voter, parce que j'aime pas le principe d'échelonner mes enthousiasmes)... et je prends jamais le temps de commenter, honte à moi Ca fait partie de mes bonnes résolutions du mois de septembre, qui pour le moment a été trop rempli, mais demain, je commente la dernière, promis Trop fatiguée ce soir
Elea :
mon Will
Notre Will, steuplaît Et celui de Feldwyn et d'Ithilarin aussi ! Il est bien entouré ce monsieur
quand il s'agit de Kenneth Branagh je manque d'objectivité
Naaaaaaaaaaaaaaaaan, toi aussiiiiii ?
* est même plus étonnée *
Désolée d'avoir omis Luhrman () et Much Ado... je pouvais pas tout citer, j'ai dû faire des choix, c'est ce festival, toute cette pression....
pour Gogol ! J'aime beaucoup Le portrait, aussi. Ca me rappelle une nouvelle de Poe