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L'Epopée d'Ellidan
(Sujet créé par Belgarion al'Garath l 02/06/07 à 17:56)
non favori


Bien le bonjour à toutes et à tous! J'écris actuellement un roman, du moins le fil conducteur, quitte à tricoter un peu etc... Je voudrais juste avoir l'avis de quelques personnes, ne serait-ce que sur le premier chapitre. Donc le voici :



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Caldazar
15/05/2007 21:43
Le Blob attaque !

J'aime bien ton histoire
Le style est fluide et le personnage un gros bourrin ...

Quelques détails :
- les parenthèses me posent problème, j'ai tendance a les laisser de coté pour y revenir plus tard ... pour moi, ce qui est entre parenthèse est "secondaire", donc on peut y revenir plus tard seulement, c'est pas grave ... or elles sont importantes ici
- dernier bloc de texte :
"l'officier le plus grader" gradé
"leur commandant est trouvé" ai trouvé
"Ils étaient près à se battre" prêts
"Personne de le savait" ne le
"Il taillait la chaire comme du beurre" la chair la chaire est un siège
Ellidan
15/05/2007 22:30
There's no escape in pain, you belong to me !

Argl! dis donc, heureusement que j'écris mieux que je ne tape! Voila, normalement c'est corrigé.
Sinon, pour les parenthèses, je ne les ai jamais considérées comme secondaires, et les ai toujours lues. Je résonne comme ca, il faudra se souvenir de lire ce qui est dedans. Je mets la suite d'ici peu.
Ellidan
16/05/2007 11:47
There's no escape in pain, you belong to me !

3




Quand il se réveilla, il était allongé sur une paillasse sou la tente de l'infirmerie. Angelle était penchée sur lui, ainsi que le toubib, et le capitaine. Wouahou! Quel honneur! Le capitaine lui même venait s'enquérir de la santé d'Ellidan! Il était impressionné. Mais il ne se souvenait de rien depuis qu'il avait décidé d'avancer au lieu de garder la position pendant la bataille.
- Ah! Il se réveille! s'exclama Angelle.
- Enfin, le héros de la journée revient à lui! Le capitaine avait parlé. Ellidan regarda autour de lui, se demandant de qui il parlait.
- Vous nous avez fait une sacré peur! dit le médecin.
- Surtout à moi...
Angelle s'y mettait à son tour. Décidément, Ellidan de comprenait rien. Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour effrayer Angelle?
Le toubib reprit la parole :
- Il semble que vous ayez certains symptômes, symptômes qui rappelle une maladie rare... Qu'on ne peut pas guérir, malheureusement...Maladie qui...
-Venez-en au fait, s'impatienta Ellidan. Ce toubib lui flanquait les jetons! Ellidan s'était évanouit, il l'avait compris, mais il ne savait pas pourquoi, et le docteur lui expliquait qu'il avait un truc grave. Allait il crever?
- Et bien, la perte apparente de mémoire, les yeux rouges, la force décuplée... Tout semble indiquée que vous êtes un être rare. Vous êtes un berserker, Ellidan. Je suis désolé de vous apprendre ça si brutalement, mais...
Un berserker? Qu'est-ce que c'est que cette connerie? pensa Ellidan.
- C'est quoi ça, un berserker? C'est grave? J'vais crever?
- Oui, comme nous tous, je suppose. Mais ce ne sera pas à cause de la maladie. Nous n'avons pas beaucoup de documents sur la question, mais il semblerait qu'un berserker soit un être atteint d'une maladie cerveau. Une sorte de parasite qui s'installe dans le lobe frontale et qui, parfois, prend le contrôle du corps de son porteur, colore ses yeux de rouge, décuple incroyablement ses forces, mais ignore les besoins vitaux du porteur, ce qui fait qu'à la fin de la crise, la personne s'écroule, à bout de forces... C'est une des conséquences. L'autres est que pendant la crise, le parasite attaque tout ce qu'il voit, ami comme ennemi. Ce qui explique que vous ayez attaqué mademoiselle Angelle, ici présente.
- Quoi ?! J'ai attaqué Angelle?! Merde... comment j'ai pu faire ça? Je t'ai pas blessée?
- Non tout va bien. Mais c'était juste.
Elle portait le bras droit en écharpe. Et elle avait l'air soucieux. Ellidan se rappela soudain qu'il avait abandonné toute trace de bonne éducation sous le choc de la nouvelle. Il s'en voulu.
- Vous me dites que j'ai une bestiole dans la tête?
- En quelque sorte, oui. Mais ce n'est en fait qu'une hypothèse. Nous n'avons jamais réussi à regarder dans la tête d'un malade. En effet, lorsqu'une personne atteinte vient à mourir, son corps se consume entièrement. Nous pensons que c'est le parasite qui fait ça, pour une raison inconnue.
Le toubib avait l'air songeur, le cas d'Ellidan le passionnait, visiblement. Ce dernier était moins enthousiaste. Il venait d'apprendre qu'il avait frappée sa meilleure et seule amie, et il s'en voulait énormément. Sans parler bien sur de tout ce que le médecin venait de lui apprendre. Il avait du mal à assimiler.
- Et, quand est-ce que ces crises se déclenchent, habituellement?
- Souvent pendant un combat, à ce qu'il paraît.
-Mmh. D'accord. Donc si j'ai bien compris, il vaudrait mieux pour les autres soldats qu'ils soient loin de moi quand je fais une crise. Il faudra se pencher sur la question. Vous avez quelque chose d'autre à m'apprendre? Ai-je tué un de mes camarades, ou quelque chose de ce genre?
- Non, non, rassurez-vous. Je n'ai plus rien à vous dire, à part vous conseiller de rester couché le plus possible jusqu'au prochain affrontement. Vous les avez mis en fuite, c'est la première fois que nous remportons une bataille depuis que cette fichue guerre a commencée.
- Bon, ben j'vais essayer de dormir dans ce cas. Merci pour tout.
- De rien, de rien...
Ce toubib était vraiment perturbé... Il était complètement perdu dans ses pensées quand il s'éloigna enfin.
- J'suis vraiment désolé, pour ton bras...
- Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Je te pardonne. C'est un moindre mal, tu nous as peut-être sauvé la vie à tous, aujourd'hui. Et le moral des troupes à l'air d'avoir remonté un grand coup.
Elle lui sourit.
- Bon... J'ai vraiment repoussé l'armée adverse?
- En fait, à un moment, tu es parti devant, et je t'ai perdu de vue. A partir de là, les hurlements d'en face sont passé de cris de rage à cris de douleur. J'ai essayé de te suivre, mais tu avançais tellement vite. Tu as massacré plusieurs centaines de soldats à toi tout seul, et traqué les survivants. C'est pour ça que je t'ai touché, je voulais voir si tu allais bien, éliminer des fuyards me paraissait dénué d'intérêt. Mais lorsque ma main s'est posée sur ton épaule, tu t'es retourné brutalement et tu m'as mis un coup d'épée. Tes yeux flamboyaient d'une lueur rouge, et j'ai vraiment cru que tu allais me tuer. Mais non, tu t'es effondré. Enfin, c'est fini maintenant. Dors bien.
- Quoi? Ah non, j'ai dis ça pour faire partir le toubib, je vais bien en fait.
Il se leva, et se tourna vers le capitaine, qui avait suivit l'échange avec attention. Il se mit au garde à vous.
- Vous vouliez me voir, capitaine?
- Oui, je voulais m'assurer de la santé de celui qui a repoussé l'ennemi pour la première fois depuis 11 ans, et avoir quelques détails. Voilà qui est fait. Berserker... si je m'attendais à ça!
Et il partit, dans le même état que le médecin avant lui. Ellidan se retrouva donc seul avec Angelle, mis à part les quelques dizaines de blessés qui gémissaient autour d'eux.
- Fais moi voir ton bras.
Elle le lui tendis, mais pas sans un regard inquiet. Malgré tout ce qu'elle lui disait, elle avait encore peur de lui.
- Un beau bleu. Mais il n'est pas cassé. Je suis vraiment désol...
- Oui, tu l'as déjà dit, et je t'ai déjà dit que tu étais pardonné. Je vais bien, l'écharpe, c'est juste pour faire plaisir au toubib.
Elle avait prononcé ce dernier mot d'une façon étrange, un mot incongru dans son vocabulaire si parfait. Elle essayait visiblement de rassurer Ellidan en employant les mêmes expressions que lui. Elle lui sourit de nouveau. Ellidan se détendit. C'était incroyable l'effet que son sourire avait sur lui.
-Bon, je vais y aller, demain sera une dure journée, et j'ai besoin de repos. Tu devrais essayer de dormir aussi. Au revoir.
Et elle s'en alla.
Ellidan
19/05/2007 23:09
There's no escape in pain, you belong to me !

5







En effet, le lendemain fut une dure journée. Les soldats avaient fêtés leur premières victoire au soir et avaient vidé plusieurs tonneaux de bière, et veillé jusqu'à tard dans la nuit. Ils pensaient être tranquilles pendant un moment. Sauf que le lendemain, à l'aube, l'ennemi était revenu. Il avait comblé ses pertes, et avait trouvé du renfort. Les soldats, cuvant leur bière, étaient las et mollassons. Ils n'avaient aucune envie de continuer à se battre.

Ellidan fut réveillé par un grand bruit. Le choc de l'acier contre l'acier, les cris de rage, les explosions dues aux pierres catapultées qui s'écrasaient au milieu des soldats... Il se leva en trombe, s'habilla rapidement, saisit son épée et fila.
Il retrouva Angelle en première ligne, comme il se doit pour un champion.
- Encore?! Je croyais que je les avais mis en fuite!
Il para un coup de hache et empala un soldat sur son épée.
-Il faut croire qu'ils en veulent encore.
Elle donna un coup de taille à sa droite, et son cheval piétina un ennemi.
-Et bien, il va falloir recommencer. Je vais m'éloigner, pour plus de sûreté.
-Très bien.

Ellidan partit vers l'Ouest, se frayant une tranchée à grands coups d'épée. Il remarqua qu'aucun homme ne le suivait cette fois. Il se dit qu'il pouvait y aller à fond, pour en finir rapidement. Il donna un puissant coup de taille qui trancha le bras d'un soldat devant lui, enchaîna avec un coup d'estoc qui se logea en plein coeur, puis donna un coup circulaire après s'être baissé, tranchant les pieds de quatre autres soldat. Sa chemise était poisseuse de sang, et il continuait à tuer. Il parait les coups des rares soldats qui arrivaient à l'approcher avec le bras gauche, et contre-attaquait d'un coup toujours mortel.
Malgré tout cela, il n'arrivait pas à avoir une crise. Il avait beau tuer, cela ne servait à rien. Ils étaient trop nombreux. Comprenant que les crises ne survenaient pas simplement en combattant, il décida de se passer de ce bonus pourtant majeur. Il se mit en quête d'officier, se disant que sans ordres à recevoir, l'armée ennemie sombrerait dans la déroute et fuirait. Il sauta sur les épaules d'un soldat, se mis debout sur lui, jeta un regard circulaire d'une demi seconde avant de sauter à terre et de tuer le pauvre bougre qui lui avait servi de piédestal.
Il avait repéré trois hommes, beuglant des mots qu'il ne pouvait entendre. Il se dirigea vers le premier, luttant contre la marée d'hommes enragés qui lui bloquaient le chemin. Il arriva vers lui, le décapita, et se dirigea vers le second. Il était presque arrivé lorsqu'il sentit une douleur fulgurante à l'épaule gauche.

Quand il se réveilla, son camp fêtait sa victoire, l'ennemi repoussé, une fois de plus. Des milliers de cadavres jonchaient le sol. Tous affreusement mutilés, démembrés, décapités, éventrés, écrasés,... Il gisait par terre, entouré d'un cercle parfait composé de restes humains. Ses esprits complètements repris, il commença à réfléchir. Le dernier souvenir qu'il avait était qu'il avait reçu un coup d'épée à l'épaule. En fouillant un peu dans sa mémoire, il se rendit compte que la fois précédente, il avait ressentit une douleur dans la jambe droite. "Les crises se déclenchent donc uniquement lorsque je suis blessé" se dit-il.
-ELLIDAN, ELLIDAN!
C'était la voix d'Angelle. Elle avait l'air paniqué. Ellidan se releva et couru dans la direction de la voix. Il se rendit compte qu'il était terriblement faible. Ses muscles étaient affreusement courbatus, et il se déplaçait lentement.
-Ah! Te voilà! Tu m'as fais grand peur!
Elle se jeta sur lui et le serra dans ses bras. -Euh... C'est moi qui ai fait tout ça? demanda-t-il, un peu gêné.
-Et oui. Quel carnage! De là ou j'étais, je ne voyais que des corps et des membres voler. Lorsque ça a commencé, j'ai demandé à ce qu'on sonne la retraite, j'avais peur que des hommes à nous ne se fassent tuer par toi. Je ne pensais pas que tu t'en tirerais. Seul contre tous, même en tant que berserker, c'est impressionnant.

Elle ne l'avait toujours pas lâché. Elle s'appuyait contre lui, et il était à bout de forces. Il poussa un gémissement et s'écroula, elle avec. Elle se releva précipitamment.
-Tu vas bien?!
-Oui, oui. Juste un peu fatigué.
En réalité, il était totalement épuisé. Il ne pouvait même pas se relever.
-UN MEDECIN!!!! hurla Angelle. ELLIDAN EST BLESSE!
Il se rendit alors compte qu'elle avait du sang sur les mains. Il ne sentait pourtant aucune douleur. Il se demanda ce qu'elle disait.
-VITE! IL EST EN TRAIN DE MOURRIR!!!
Face contre terre, à plat ventre dans la boue sanglante, il sentit un filet de liquide lui couler dans les cheveux. Quand il arriva au niveau de ses yeux, il se rendit compte que s'était son sang. Ses idées s'embrouillaient, sa vision s'obscurcissait. Il s'évanouit.

"...a eu de la chance de s'en tirer. C'était limite. Quelque minutes de plus et il perdait trop de sang pour pouvoir survivre. Il a une énorme coupure de la nuque au coccis. Et vous dites qu'il a couru jusqu'à vous? J'avoue que j'ai du mal à vous cr..."
"...ors bien, et reviens-moi vite."
"...croyable! Il a massacré plus de deux mille soldats à lui tout seul! Il a..."
Autant de passages de phrases qu'Ellidan arrivait à capter lors de ses brefs réveils. Le reste du temps, il faisait des cauchemars. Il revoyait le cadavre de sa mère, de son père et de ses soeurs, voyait des soldats incendier sa ferme, il entendait une voix féminine appeler au secours, des hurlements de femmes, ce genre de choses.
Quand il se réveilla réellement, il faisait nuit. Angelle était assise sur une chaise à côté de son lit, et semblait dormir. Il décida de se replonger dans un sommeil plus reposant, au moins jusqu'au matin.
Mara
21/05/2007 16:31
Novice


pour les parenthèses je te conseile les tirets (-) c'est pas des parenthèses, ça attire l'oeil, et caldou sera content
Ellidan
21/05/2007 18:31
There's no escape in pain, you belong to me !

Ah oui, pas bête. J'y penserai par la suite. Mais là on est arrivé là où je me suis arrêté, il va donc falloir attendre pour la suite. Désolé.
Mélisande
21/05/2007 19:16
Modératrice
Aes Sedai épluche-légume

C'est vraiment pas mal du tout...
Continue comme ça c'est vraiment bien.


Pss: ce sujet à plus à faire dans la section grimoire où on poste nos textes.Pour modifier cela, tu clique sur 'choisir la section du forum où il apparaît' en haut du topic puisque tu est le créateur, tu peux modifier cela.
Ellidan
21/05/2007 20:17
There's no escape in pain, you belong to me !

Ok, merci. Rendez vous dans grimoire alors. Merci à tous pour vos critiques vraiment encouragentes, ca me change de skyblog!!! Là-bas au mieu j'avais "ah c'est trop long, j'ai la flême de lire". Ou plutôt "A c tro logn g la flemme de lir!" Mais après c'est plus très lisible^^
Ellidan
24/05/2007 19:50
There's no escape in pain, you belong to me !

6




Le lendemain matin il put marcher de nouveau, au grand étonnement du médecin, qui ne s'attendait pas à le voir debout avant plusieurs semaines. Il apprit qu'il était resté inconscient deux jours et deux nuits, pendant lesquels, par miracle, aucun assaut n'avait été lancé. Le dernier avait été un véritable carnage, et avait refroidit l'armée sudiste. Angelle paraissait infiniment soulagée. Ellidan supposait que pour beaucoup, il était à la base des deux victoires, et que s'il était hors d'état de combattre, à la prochaine attaque, ils subiraient une nouvelle défaite, comme toujours.
Une rumeur circulait, qui racontait qu'Ellidan avait massacré plus de 2000 soldats ennemis. Il avait du mal à le croire. Il avait d'ailleurs raison. Aux alentours de midi, un jeune homme vînt se présenter à Ellidan sous le nom de Nathaniel, champion de l'académie d'Avalon, capitale des Royaumes de l'Ouest, académie de magie. Il était vêtu d'une cape noire, d'un pantalon de toile noire, de bottes de cuir noir, de gants noirs, et portait une amulette de ce qui semblait être de l'argent représentant une étoile à cinq branches. Ses cheveux lisses, d'un noir de nuit sans lune, étaient coupés court. Il avait une voix ni grave ni aigue, assez mélodieuse. Il avait un beau visage, bien que ténébreux, avec un regard perpétuellement noir renforcé par des sourcils couleur ébène. Sa peau très pale contrastait fortement avec ses atours.
Il était arrivé à la tête d'une vingtaine de sorciers assez doués, dont bien entendu il était le plus fort, d'où son titre de champion. Ellidan n'avait jamais entendu parlé d'une telle académie, et il se disait que vingt hommes était un nombre bien dérisoire face au nombre de pertes par bataille.
-Vous ne me croyez pas quand je vous dis que nous sommes magiciens?
-Non, en effet. Je n'ai jamais cru en la magie. Sans vouloir vous vexer, je doute que vous puissiez me montrer la moindre preuve de ce que vous avancez.
-Soit. Vous verrez le moment venu. Mais sachez que sans nous, la bataille d'avant-hier aurait été perdue. Quoi qu'il en soit, si je suis venu, ce n'est pas pour prouver des évidences, mais pour vous délivrer un message. Comme vous le savez probablement, Avallon est, entre autre, le siège de l'Eglise. Et le Haut Prêtre de Vos a été choqué d'apprendre la présence d'un berserker dans les rangs de l'armée chargée de défendre sa patrie. Il faut savoir que pour les adorateur de Vos, les berserkers sont une aberration, la parfaite incarnation du mal. Tout ça tout ça...

Ellidan ne prêtait pas plus attention à la religion qu'à la magie. Il en fit d'ailleurs la remarque.
-Je sais de source sûre que si les dieux existent, ce dont je doute fort, ce sont de beaux salauds!
-Les dieux existent. Mais rassurez-vous, je vénère Luna, la déesse de la Nuit, aussi n'ai-je que faire de ce que pense un abruti, aussi haut placé soit-il, incapable de se renseigner un tant soit peu sur la religion de l'homme qu'il charge de délivrer un tel message. J'étais sensé porter ce papier - il sortit une lettre d'une poche intérieure de sa sombre cape ornée d'un sceau représentant un renard à neuf queues - à votre capitaine, qui devait vous faire crucifier et brûler le plus tôt possible.
Il esquissa quelques mouvements avec l'index, traçant une rune invisible dans l'air, et le papier prit feu. Ellidan fit un bond en arrière, surprit. Voilà qui le forçait à reconsidérer l'image qu'il s'était fait de la magie.
-Pour nous, adorateurs de Luna, les berserkers sont sacrés. Ils incarnent la noirceur absolue, et Luna aime ce qui est noir.
Un sourire carnassier étira ses lèvres.
- Co...Comment...Comment vous avez fait ça?
- C'est magique.
Il partit d'un grand éclat de rire. Effrayant, pensa Ellidan.
- Bon, maintenant que c'est fait, je vais aller voir le capitaine. Peut être aura-t-il des instructions concernant la suite. Belle bataille, avant-hier. Belle bataille.
Et il partit, l'air songeur.
Ellidan le regarda s'en aller, puis se rendit compte qu'il avait grandement envie de voir Angelle. Il partit donc la chercher.
Il la trouva dans une allée déserte. Ou presque. Trois soldats lui tournaient autour, avec une expression de chiens en rut sur le visage. Elle paraissait sereine, comme s'ils n'étaient pas là. L'un d'eux lança :
- Dis, ça te dirais de faire mumuse avec moi?
Elle ne répondit pas, continuant son chemin.
-Tu me réponds, oui?!
Toujours pas. Alors il se jeta sur elle. Erreur. Elle le calma d'un coup de pied dans l'estomac qui l'envoya valser quelques mètres plus loin avant de s'effondrer et de vomir tripes et boyaux. Les deux autres l'insultèrent et firent comme le premier. Dans un même geste, elle balaya les jambes du premier, le faisant tomber sur le dos, et dégaina son épée, appuyant la pointe sous le menton du deuxième, qui s'arrêta net. Elle leur tourna le dos et reprit sa route. Ellidan ne pu se retenir de rire. Si elle avait été en difficulté, les agresseurs ne s'en seraient pas tirés à si bon compte. Il était bien moins généreux. Il la rattrapa en quelques rapides enjambées.
- Les pauvres. Ils ne savaient pas à qui ils s'attaquaient.
- Ah! Bonjour! Je ne t'avais pas vu. Tu as l'air en pleine forme! Ton dos va mieux?
- Ca peut aller. Mais j'ai connu mieux. Les sutures me démangent et je ne peux pas me gratter dans le dos!
Elle ri.
- Heureusement, j'ai dans l'idée que ce ne serait pas bon pour la cicatrisation!
- Oui, tu as sûrement raison. Dis moi, ne crois-tu pas qu'il serait bon de se procurer des prostituées pour les soldats? Cela réduirait sûrement les incidents comme celui de tout à l'heure, d'autant plus qu'il nous faut des hommes valides pour le combat.
Elle ri de nouveau.
- Peut-être. Mais je ne pense pas que cela changerait grand chose.
- Moui... Sinon, as-tu entendu parlé d'un certain Nathaniel?
- Le sorcier? Etrange garçon. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi sombre. Je dirais même inquiétant.
- C'est ce que j'en pense aussi. Il est venu me voir dans ma tente, tout à l'heure, avec une lettre destinée au capitaine ordonnant ma crucifixion, comme quoi je suis l'engeance du démon ou je ne sais quelle fadaise de ce genre.
- Ah bon? Et qu'est-ce que tu as fait?
Elle paraissait inquiète.
- Je l'ai simplement regardé la brûler par magie en insultant le Haut Prêtre de Vos. Je crois qu'il ne l'aime pas beaucoup...
- Cette lettre venait du Haut Prêtre? Aïe. Tu es dans de sales draps.
- Pourquoi?
- C'est l'homme le plus important du Royaume de l'Ouest, au dessus même du Roi! S'il veut ta mort, alors tu dois être très prudent.
- Bof, qu'il vienne. J'ai l'impression qu'il y a ici plus d'adorateurs de Luna que de Vos. Et ceux de Luna n'apprécient pas beaucoup le Haut Prêtre.
- Oui, tu as raison.
Il y eut un long silence, pendant lequel ils se contentèrent de marcher. Puis Angelle le rompit.
- Ellidan?
Sa voix tremblait légèrement.
- Oui?
- A la fin du combat... Quand... j'ai découvert ta blessure...
- Oui...?
Il ne voulait pas la presser. Ca avait l'air important.
- Je... Enfin... J'ai... J'ai eu très peur.
- Ah? Et bien, c'est gentil de t'inquiéter pour moi. Mais ça va, je t'assure.
Elle le regarda, il lui sourit, elle lui rendit timidement. Encore un silence. Un peu gêné cette fois.
- Je peux te demander où on va?
- Bien sûr.
- Où va-t-on?
- A la tente-taverne. J'ai soif.
- Parfait! On en apprendra peut-être plus sur ces mages. Si tu savais le nombre de ragots qu'on peut y entendre. Et une bonne bière ne me fera pas de mal.
Lilla My
30/05/2007 17:18
Lilla Mu !
Bizarreland........ Das ist das Land der begrenzten Unmöglichkeiten

Voilà, voilà, mon commentaire, puisque tu en a posé la requête.

J'aime bien (la preuve : j'ai tout lu ).
Même remarque que Stered pour le style haché du début.
Je trouve également déroutant le langage des persos au chapitre 4, d'une part, langage très actuel, ce qui choque un peu dans cet univers médiéval, d'autre part les explications du médecin qui, également, semble en connaître un sacré rayon (parasite du cerveau...) durant une période qui me paraît plutôt obscurantiste.
Le berserk m'a déçu : trop prévisible. Dès la description de ses yeux rouges, j'ai pensé à (zut, comment il se nomme, l'auteur français qui fait de la fantasy celtique ?) et tout de suite après au berserk.
Y a peut-être aussi un tout petit peu trop de combats... non ?

Malgré tout, comme dit, j'aime bien. Les persos sont sympas, le style se lit bien, j'attends la suite !
Mara
30/05/2007 17:21
Novice


[violet]LA SUITE silteplééééééé[/violet]
Ellidan
30/05/2007 19:48
There's no escape in pain, you belong to me !

Alors alors... Tout d'abord merci de vos commentaires. Ensuite, les dialogues : L'époque : euh... a bon? j'avais pas l'impression. En tout cas en lisant la compagnie noire, les dialogues ressemblaient à ca il me semble. Enfin bon, désolé. Les autres dialogues vont-ils ou est-ce à partir du chap 4?
Le médecin : il est passionné, il a lu plein de livre qui traitent du sujet, tout ca. Coincidence on va dire :s
Le berserker : je connais aucun livre qui parle d'un berserk, alors je pouvais pas prévoir que ca avait déjà été pris, snif, c'est injuste... Sinon si c'est seulement à partir des yeux rouges que tu as deviné, de toutes facons c'est expliqué dans le chapitre d'apres, donc c'est pas grave.
les combats : j'aime les combats^^

Sinon je suis étonné que personne n'ai remarqué ca : lors du combat contre Angelle, il a été touché, et pourtant aucune crise ne s'est déclarée. Je comptais intégrer cela dans le texte plus tard, mais bon, je vais le dire tout de suite, pour m'expliquer, les crises ne se déclenchent que lors d'un combat à mort, ce qui explique qu'Ellidan ne se soit pas rendu compte avant de son état, puisqu'il ne s'est jamais battu contre quelqu'un voulant le tuer, avant cette premiere bataille...

Voila, j'espere avoir eclairci les zones d'ombre, et je le répète, le style change malheureusement en fonction de ce que je lis sur le moment. Mais je compte égaliser comme au chapitre 3, que je trouve (sans vouloir me vanter) très bien écrit...
Ellidan
01/06/2007 16:35
There's no escape in pain, you belong to me !

Hier, en écrivant une partie du chapitre 7, je me suis rendu compte d'un truc effrayant. J'écris, j'écris, mais il ne se passe rien. Des combats, des morts, l'arrivée d'un type étrange, mais tenir la position devient ennuyeux... Je vais donc essayer d'y remédier au plus vite. Et, au passage, je pense faire du chapitre 8 un chapitre qui expliquerait pas mal de chose sur la géographie et la situation politique du monde dans lequel évoluent nos (enfin mes) personnages. Voilà, je vais maintenant essayer de finnir le chapitre 7.
Stered
02/06/2007 13:05
Qui vais-je?

J'aime bien ton style : je suis d'accord avec Lilla, il y a un ou deux passages qu'on prévoit trop facilement, mais ça reste très ponctuel et comme l'écriture est agréable, ça ne gêne pas Pour le médecin, c'est effectivement un peu incohérent si on ne projette dans un univers médiéval réaliste, mais moi je ne voyais comme fantaisiste (au sens fantasy, hein, c'est pas une insulte ), dans la veine du steam punk (on reviste le XVIIIe à la pointe de la technologie, pourquoi pas le Moyen Age )
J'attends avec impatience la suite

Je viens de relire ton post : je suis en plein dans la Compagnie Noire, ça doit être pour ça que j'accroche
Ellidan
02/06/2007 14:00
There's no escape in pain, you belong to me !

Moi aussi, voilà qui explique le vocabulaire parfois un peu vulgaire.
La suite :
Ellidan
02/06/2007 14:00
There's no escape in pain, you belong to me !

7



Ils arrivèrent à la tente taverne, prirent une table, commandèrent une chope chacun, et burent en écoutant. Les gens parlaient principalement des dernières batailles, racontant leurs exploits. Par-ci, un soldat avait tué trente-deux ennemis, par-là un autre avait tué un officier. D'autres parlaient de femmes, certains de leur amoureuse du moment, d'autres de leurs amours oubliés. Certains chantaient en même temps que les ménestrels quand ceux-ci interprétaient des chansons connues. Mais aucun n'abordait le sujet des mages. A croire qu'ils n'en avaient pas encore entendu parler.
Ellidan commanda une autre chope, Angelle aussi. Ils se détendaient. Puis leurs regards se croisèrent; ce fut comme si quelque chose passait. Sans se concerter, ils payèrent et se levèrent, puis sortirent, tout ça les yeux dans les yeux. Ils se trouvèrent ainsi un endroit à l'abri des regards, dans une ruelle, entre les tentes. La nuit était tombée.
Angelle se jeta sur lui, passa ses bras autour du cou d'Ellidan et l'embrassa passionnément. Il lui rendit son étreinte. Il passa une main sous sa cape, lui caressa le dos. C'était la première fois qu'il embrassait une femme, et certainement pas la dernière, se dit-il.
Il y eut un sifflement, puis un bruit sec. Ellidan et Angelle interrompirent leurs ébats. Une flèche était fichée à trois centimètres du pied d'Ellidan. Le temps qu'il réagisse, un flot de flèches s'abattait sur le camp. Dans le noir, personne n'avait rien vu venir. Il attrapa sa compagne par le bras.
- Viens!
Il l'entraîna vers la tente où étaient entreposées les armes, zigzagant pour essayer d'éviter les flèches, faisant un rempart de son corps pour protéger la jeune femme. Il attrapa une épée longue et un écu, laissa Angelle s'armer de son épée, rangée dans un coffre dont elle avait la clé, et d'un bouclier également. Puis ils sortirent, boucliers dressés au dessus de leurs têtes pour se protéger des traits qui pleuvaient toujours, et se dirigèrent vers l'entrée principale, où les soldats armés commençaient à se rassembler.
La pluie de flèche cessa enfin. Un ordre fut donné, et les soldats coururent dans la direction de leurs adversaires. Lâches qu'ils étaient d'attaquer de nuit, ils le regretteraient! Des lumières dansaient à quelques centaines de pas, émanant de feux, qui révélèrent la présence du premier rang de soldats ennemis, qui était déjà bien impressionnant. Ils étaient à mi-chemin quand un spectacle magnifique, mais mortel, les éblouit. Une pluie de flèches enflammées tombaient du ciel, au dessus d'eux. Tous levèrent leurs boucliers, mais pour certains ce ne fut pas suffisant. Sous la pluie de feu éclairant la scène comme en plein jour, des dizaines de soldats s'effondraient et brûlaient comme le feu s'emparait de leurs corps. Ils continuèrent d'avancer ainsi, partiellement à l'abri sous leurs boucliers, tant qu'ils tenaient bon. Puis un grand vent se leva, soufflant les flammes dévastatrices et repoussant les flèches alors qu'elles étaient encore en l'air. Ellidan se retourna, et découvrit les quinze sorciers en cercle, se tenant par la main, tournant et chantant des mots incompréhensibles à cette distance. Il se mit à courir, Angelle à ses côtés, dans la direction des assaillants. Comme ils se rapprochaient, ils découvrirent une ligne de plusieurs centaines de mètres de lanciers brandissant leurs armes dans leur direction. Avec l'obscurité, beaucoup ne les virent pas assez tôt, et vinrent eux-mêmes s'empaler dessus. Ellidan ne fut pas de ceux-là. Il attrapa une lance par la hampe, tourna sur lui-même, projetant le lancier vers ses alliers, qui le déchiquetèrent. Il se retrouva ainsi derrière la ligne de boucliers dressés tel un mur. Il balança son bouclier à la face d'un soldat, lui brisant la mâchoire, puis fit virevolter son épée, commençant le carnage. Il tournait sur lui-même, tantôt parant, tantôt découpant, et fut vite recouvert de sang. Ses alliés avaient réussi eux aussi à pénétrer la muraille de boucliers et de lances, et taillaient eux aussi dans la masse. Mais Ellidan n'en avait que faire. Seul lui importait la mort de ceux qui avaient eu l'imprudence de l'interrompre pendant son étreinte avec Angelle.
Alors qu'il venait de décapiter un soldat, il entendit un grand bruit venant du ciel. Il leva brièvement les yeux, et découvrit une énorme boule de feu tombant droit sur l'armée qu'il était en train de combattre. Elle s'écrasa avec un grand bruit, et l'onde de choc qu'elle dégagea projeta tout le monde à terre.Ellidan en fut sonné. Il reprit cependant vite ses esprits, se releva, et chercha Angelle des yeux. Il ne la trouva pas. D'autant plus que ses ennemis se relevaient eux aussi, bien que beaucoup moins nombreux qu'avant. Il continua donc son charcutage, mais il trouvait que ça n'allait pas assez vite. Angelle était peut être blessée, et il n'avait pas de temps à perdre. Il commença à reculer, et se mit à la recherche d'un officier. Quand il en trouva un, il hurla:
-SONNEZ LE REPLI! JE M'EN OCCUPE!
-COMPRIS! VOUS PENSEZ VOUS EN SORITIR TOUT SEUL?
- OUI, NE VOUS INQUIETEZ PAS. LES MAGES SONT TOUJOURS LA!
- LES QUOI?
Mais déjà Ellidan repartait. Une fois qu'il eut entendu les trompettes, il laissa un de ses ennemis lui porter un coup. Il sentit une douleur fulgurante lui traverser l'avant bras gauche, puis perdit connaissance.

Quand il se réveilla, la bataille était bien entendu finie. Des milliers de corps parsemaient le sol, certains broyés, d'autres brûlés. Ellidan n'avait plus d'épée, mais un tronc d'arbre gisait non loin, une dizaine de corps écrasés dessous. Il était entièrement recouvert de sang, et ses muscles le faisaient tellement souffrir qu'il lui était impossible de déterminer s'il était blessé. Il se releva tant bien que mal, et retourna vers le camp. Il s'écroula arrivé à la porte, totalement épuisé. Il rampa dans la poussière encore quelques mètres, avant qu'un soldat ne le repère, n'appelle le médecin et aide à l'emmener à l'infirmerie.
- Où est Angelle?! demanda Ellidan au soldat.
- Qui?
- La championne de Port-Royal.
Il avait de plus en plus de mal à parler.
- Ah! Elle est blessée je crois, mais rien de bien grave. Si c'est bien la personne à laquelle je pense, elle est à l'infirmerie avec un bras en écharpe.
- Merci.
Puis on l'installa dans un lit, où il sombra dans un profond sommeil, malgré son inquiétude pour sa compagne. Une fois de plus, sa nuit (ou plutôt sa matinée, le soleil était levé) fut peuplée de cauchemars.
Il se réveilla quelques heures plus tard. Tout de suite, il se leva, tituba un peu, assura son équilibre, et se mit en quête d'Angelle. Au bout de quelques minutes de recherches au milieux des lits peuplés par des blessés, certains par une flèche, d'autre par une lance, ou par une épée, Ellidan la retrouva enfin, le bras bel et bien en écharpe, allongée sur le dos, et dormant paisiblement, chose presque impossible au milieu des gémissements et des cris de douleur. Il n'eut pas le coeur de troubler son sommeil. Il sortit donc de l'infirmerie, et décida de trouver le capitaine pour lui faire part de quelques idées qui le tarabustaient. Il le trouva sous la tente de commandement, en train de lire un document, l'air grave.
- Capitaine?
- Oui, c'est pour quoi?
- Je voudrais vous parler.
- Ah! Mais c'est Ellidan! J'avoue que je pensais que tu n'avais pas survécu à la bataille d'hier soir. Bon travail! Viens, assieds toi et dis moi ce qui te perturbe.
Il s'exécuta.
- Et bien, capitaine, après la bataille de cette nuit, j'ai réfléchi. Je me demandais d'où ils pouvaient bien sortir tous ces hommes. Et je me suis dit qu'il serait peut être judicieux de se mettre en marche, d'avancer, de récupérer le terrain que l'on a perdu depuis onze ans, et même plus tant qu'à faire. Après l'assaut d'hier, il est peu probable qu'il y ait encore beaucoup de résistance, et si on ne fait rien, on subira sans cesse des attaques comme celle là, de plus en plus importantes, et on finira par tous y rester. Enfin, vous voyez ce que je veux dire.
- Absolument. Et tu n'es pas le seul à penser ça. Lis ce document.
Ellidan se tortilla sur sa chaise, mal à l'aise. Il ne savait pas quoi dire. Depuis qu'il était entré à l'académie, il n'avait jamais appris à lire. Ce privilège était réservé aux étudiants de l'école d'officiers, et il n'était qu'un simple soldat. Il prit donc la feuille, et demanda :
- C'est quoi?
- Des ordres. Ils viennent du haut commandement. Ils disent que nous devons changer de position. Etant donné que nous avons gagné toutes les batailles que nous avons menées ces dernières semaines, il nous ai demandé d'adopter une attitude plus agressive. Nous levons le camp après-demain. Ca vous va?
- C'est parfait.
Aelghir
02/06/2007 16:41
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Houla Stered! Que vas tu t'imaginer?! Je ne t'imaginais pas si vieille! 23 c'est à peu près l'âge que je te donnais. Sinon encore merci pour tes compliments, ça me va droit au coeur. D'autant plus que MA prof de français, qui n'a malheureusement plus ses 23 ans depuis bien longtemps, n'aime pas trop mes histoires (sous forme de rédacs, évidemment), elle les trouve en effet trop gore... Allez savoir pourquoi. Enfin ça ne l'empêche pas de me donner des 16-17, apres tout. Enfin, sinon je suis tout à fait d'accord avec Lilla My, lire aide beaucoup niveau orthographe. Enfin je pense. C'est en tout cas le conseil que je donne inlassablement à tous mes camarades de classe lorsqu'ils me demandent comment je fais pour avoir 20 en dictée quand eux-même n'ont eu que 5... Mais bon, je ne voudrais pas donner l'impression de me vanter. C'est du vécu!


Pour continuer la discution sur ton topic.

Je n'accroche pas trop à ton histoire mais pour quelqu'un de ton âge, j'estime que tu écris bien.Continue.
Ellidan
02/06/2007 17:16
There's no escape in pain, you belong to me !

Merci bien.
Klian
02/06/2007 17:56
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster

durant une période qui me paraît plutôt obscurantiste.


Je n'ai pas eu le temps de lire, je ferais cela cet été, après la rédaction de mon mémoire. Une petite remarque simplement :
Lylla, le moyen-âge est loin d'être une période "obscurantiste" (on dirait plutôt obscure). Ca, c'est ce qu'on nous apprend à l'école (plus ou moins), parceque les instits savent assez peu de choses de la période ou presque et sont comme tout le monde: "le moyen âge, c'est les chevaliers, les serfs, les seigneurs, et la guerre". Court, et faux. Complètement faux.
Difficile après de revenir sur une vision bien ancrée. Au collège on en reparle un peu mais sans pour autant remettre en cause les idées reçues.

Il faut donc savoir que la chirurgie existait au moyen-âge, et même depuis bien avant pendant l'antiquité, et qu'on pratiquait déja certaines opérations délicates. Le recul lié à l'emprise de la religion n'empêche pas que les médecins aient su faire autre chose que des saignées .
Cette idée de la période médiévale est malheureusement un problème général.
Sur le sujet, lire Pour en finir avec le Moyen Âge, de Régine Pernoud, Points Seuil.

Klian, médiéviste de son état
Caldazar
02/06/2007 18:12
Le Blob attaque !

Cours, et faut. Complètement faut.

Klian, médiéviste de son état


Et accablé orthographiquement par ailleurs ...

[small][small](Pssssst ? C'est "court et faux" que tu voulais dire )[/small][/small]
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