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J'ai eu pendant des années une peur terrible de la mort.
Quand j'étais plus jeune (tout est relatif hein...), je ne pouvais m'endormir sans penser au fait que peut-être que le lendemain je ne me réveillerais pas. Encore aujourd'hui, quand je commence à penser à la mort avant d'aller au lit, j'ai beaucoup de mal à dormir.
Cependant, peu à peu, avec le temps, je commence, je crois, à appréhender la Mort avec moins d'anxiété. Elle m'effraie encore, bien sûr. Peur de l'inconnu, du Néant, de la fin, mais je ne suis plus paniqué à l'idée que je peux mourir d'un instant à l'autre. En fait, je crois que le fait de réfléchir philosophiquement sur des concepts comme le Néant, ou même comme la Mort à proprement parlé m'a permis d'en avoir moins peur. Ainsi, je ne vois plus la mort comme une Mort. Je crois qu'en vérité, nous ne sommes pas mort quand notre coeur cesse de battre et que notre souffle s'interrompt, mais plutôt quand l'oubli fait son oeuvre chez les autre. La véritable mort, je crois, c'est l'inexistence dans la pensée même des Autres...
Mais revenons au fait que la plupart des gens avec qui j'en ai discuté refusent d'en parler. Pourquoi ? Je veux dire, c'est assez égoïste au final de laisser l'être aimé (ou les parents) s'occuper de tout ça alors qu'il a déjà bien du chagrin. Ce serait plus simple si tout le monde disait avant de mourir ce qu'il veut. Vous en trouvez pas ?
Je ne suis pas certain que nous pouvons parler d'égoïsme. Simplement de peur.
La Mort a quelque chose de terrifiant dans ce sens qu'elle est à la fois inéluctable et mystérieuse. Je crois que ce n'est pas tant le fait de mourir qui nous inquiète mais plutôt le fait de ne pas savoir s'il y a un après...
Alors, oui, ce serait certainement plus simple si tout le monde disait avant de mourir ce qu'il veut mais bon...parler de la mort reste, dans l'inconscient de beaucoup de personne, une sorte d'appel. C'est presque de la superstition ; ne parlons pas de la Mort, Elle pourrait venir...
Alors comment j'appréhende là mort. Comme ça au calme, ça ne fait pas peur. Pour moi la mort fait partie du cycle et je ne suis pas immortel. Un jour mon coeur s'arrêtera et ça sera fini. J'ai pas vraiment de crises d'angoisse par rapport à ça et je n'ai pas peur de mourir tôt. Bon bien sur si on m'annonce que je vais mourir jeune, je regretterai de pas avoir vu tout ce que je voulais, mais ça ne me traumatisera pas plus que ça.
Bon bien sur ici, il s'agit d'hypothèses. Il est fort possible que si on me diagnostique quelques choses de grave, la peur s'empare de moi
Par contre ce qui me fait peur c'est la réactions de mes proches. J'avoue que l'idée de les abandonner m'embête et je n'ai pas envies de leur infliger souffrances et tristesses. Je crois que je préfèrerai disparaitre plutôt que leur infliger une maladie et un deuil. J'ai pas envie de faire souffrir les gens que j'aime à cause de mes problèmes.
Maintenant venons en à la mort de mes proches. Là la question est différente. Une disparition violente, rapide et prématuré d'un de mes proches me toucherai énormément et le travail de deuil serait très dur à mon avis. J'aurais des regrets et un fort sentiments d'impuissance et d'injustice. Pour quelqu'un d'âgé ou qui aurait souffert d'une maladie, je prendrai le temps de lui dire au revoir et je vivrai son départ comme un départ. Bien sur je serais triste mais préparé. De plus je serais soulagé pour cette personne. J'ai déjà été confronté au décès de ma grand-mère qui était malade et qui à vécut longtemps, ce décès m'a choqué pour plusieurs raisons, mais je n'ai pas été anéanti car je l'attendais. Ma grand-mère me manque et j'aimerai la revoir c'est certain, mais c'était la fin.
un enterrement catholique pour un athée c'est vachement bizarre quand même !
Je pense que sa famille en avait besoin dans un sens, pour accepter et commencer son deuil. Ma famille est pas vraiment cérémonie. Ma mère nous a souvent dit balancer mes cendres ou vous voudrez je m'en fiche, ne vous enfermez pas dans un truc morbide. C'est clair que je balancerai pas ces cendres n'importe où mais j'organiserai quelque choses pour la dispersion pour pouvoir passer le cap.
Mon point de vue sur ce sujet est clairement défini: la mort, c'est la fin. Quand je mourrai, je disparaîtrai. Pas d'après-vie, pas de résurrection, juste une chandelle qui s'éteint. Je n'ai aucun espoir, aucune croyance à laquelle me rattacher, et je n'en veux pas.
Contrairement à Dagon cependant, je n'ai pas cette acceptation de la mort: cette fin, elle s'approche à chaque seconde qui passe, et rien ne pourra l'éviter, mais je ferai tout pour l'éloigner le plus possible. Parce qu'il n'y a rien après, parce que tout est là, en ce moment, tant que je vis, je ne veux pas mourir, et rien ne vaut la peine de perdre la vie, volontairement ou pas.
Cela plusieurs implications sur ma relation avec la mort et mon comportement, ma personnalité.
- Le suicide ? impensable à mon sens.
- Le meurtre, la peine de mort ? Inutile et insatisfaisant. S'il on veut faire payer quelqu'un, c'est par la souffrance (psychologique comme physique) que l'ont peut l'exercer, pas par son exécution, qui ne fera que lui éviter un vrai châtiment.
- Mourir pour une cause ? Je ne vois que très peu de choses qui me feraient renoncer à ma propre vie. Sauver celle de gens aimés, sauver un enfant. Mourir pour une idée, j'ai du mal à le concevoir.
L'autre grande implication de ce refus de la mort, c'est que je tiens beaucoup trop à la vie, ce qui me rend trop précautionneux, trop calculateur de risques. j'avais jusque récemment une sale tendance à voir la mort arriver de partout, à calculer comment je pourrais mourir, sous quelle probabilité, et à "visionner" des scénarios. Tout cela en étant parfaitement conscient de l'inutilité de tels fantasmes totalement improbables, et en sachant pertinemment que je peux mourir n'importe quand, écrasé par un avion si les probabilités sont contre moi. A quoi bon s'imaginer tout cela ? Une fascination morbide sans doute
En conclusion, j'ai fini par arriver à un mode de pensée plus "Carpe Diem". La vie est trop courte pour être gâchée en faisant des erreurs, mais si on reste à hésiter, sans jamais rien accomplir, on la gâche tout autant.
Quand à la mort d'un proche... c'est un sujet dont je n'aime pas parler. C'est quelque chose de douloureux et qui ne guérit pas; En parler, y repenser, ça ne fait que remuer le couteau dans la plaie. Tout ce qu'on peut faire, c'est attendre, arriver au point ou la douleur a suffisamment diminué pour qu'on puisse penser à autre chose, et ... passer à autre chose. Je préfère me souvenir des proches disparus tels qu'ils étaient de leur vivant que de repenser à leur mort.
Nous vivons, et nous mourrons. Heureusement d'ailleurs que la mort est là pour réguler le nombre d'être vivants sur terre. C'est la mort qui donne un sens a la reproduction, et permet le renouvellement de chaque espece vivante.
D'un point de vue humain, ou personnel, il faut s'attendre a être confronté a la mort un jour ou l'autre.
Au début, j'étais comme la masse de la population: je voulais éviter ce sujet.
Tout a changé avec la mort de mon frère. Ca m'a confronté direct a la mort. Et peut-être est-ce un mécanisme instinctif pour tenir le coup, je sais pas, mais j'ai tout de suite accepté la mort. Accepté que nous sommes tous susceptibles de disparaitre un jour.
Pour ma part, je n'ai pas peur de ce qu'il y a après la mort. Je crois en la vie après la mort. Mais si jamais j'avais tord et qu'il n'y avait rien apres, bah, tant pis, je penserais pas vu que je serais disparu, alors, je m'en rendrais pas compte. (mais j'ai quand meme du mal a concevoir la disparition de ma conscience... peut-être parce qu'étant conscient, je n'ai aucune experience de cela)
On prends plus ou moins soin de notre corps durant toute notre vie, alors pourquoi pas une fois morts ?!
Dépend des conceptions de chacun. Moi, je refuse d'être inhumé, pour la simple et bonne raison que je suis claustrophobe. Je prefere être incinéré, et mes cendres dispersés.
Je réalise que je n'ai pas répondu à certaines questions que je pose
Pour moi la mort fait partie de la vie, j'ai l'impression d'avoir toujours vécu avec. Elle est là, latente, n'attend qu'une chose, qu'on la rejoigne tous. Faut pas se leurrer on va tous mourir un jour, certains plus tôt que d'autres. C'est pas pour ça que j'en n'ai pas peur, honnêtement je ne devrais plus être là si elle ne me terrifiait pas autant. Je suis Agnostique, j'ai longtemps erré d'une religion à une autre , attirée probablement par les promesses d'un monde meilleur. J'ai réçamment fait une découverte qui m'a écœurée de toutes les religions. La mort, personne ne peut l'expliquer, certains disent en être revenu, parlent d'un tunnel avec une magnifique lueur au bout, une sensation de bien-être... Mouais je sais pas. Et si c'etait comme cette sensation, alors qu'on entre dans le sommeil léger, on se réveille et on a l'impression de tomber, ça tout le monde l'a vécu au moins une fois, on ne tombe pas vraiment mais on a cette sensation, le tunnel c'est peut-être la même chose. Alors ce qui me terrifie le plus c'est l'idée que peut-être il n'y aurait rien après la mort. J'ai du mal à le concevoir. J'ose encore espérer et croire qu'il y a quelque chose après la mort.
Pour ce qui est des funérailles, j'ai longtemps voulu un enterrement coloré où tous mes proches s'habilleraient avec leurs habits les plus colorés mais en regardant Six Feet Under j'ai réalisé qu'un enterrement ça coute super cher. C'est pas une question de radinerie mais je suis réaliste, je trouve ça bête de dépenser autant de sous alors que je serais morte, cet argent je préfèrerais que mon mari, mes enfants ou ma sœur en profite. et puis c'est bizarre , j'ai pas forcément envie d'être embaumée afin que des gens voient mon corps sans vie. L'incinération me semble mieux. Pas de tombe non plus, juste que mes cendres soient jetées du plus bel endroit que je connaisse, une falaise à Cobas en Galice. du coup mes proches ne pourront pas se recueillir sur ma tombe, ça leur permettra peut-être de tourner la page plus rapidement... je serais en voyage.
Quoi qu'il en soit, c'est tellement facile pour moi d'en parler que vraiment j'ai du mal à comprendre la réaction des gens qui fuient. Ca fait des années que je parle de la mort à mon époux et lui ne veut pas en parler, c'est pourtant plus simple... Je veux dire , si je meurs avant lui , aura-t-il le courage de préparer mes funérailles ? Je lui ai demandé ce qu'il voudrait lui, il ne veut pas y penser, égoïste , il voudrait me laisser me dépatouiller toute seule avec la peine immense que je risque d'endurer ? Admettons que ce ne soit pas égoïste mais juste de la peur, je trouve ça bizarre de la part d'un Athée terre à terre qui est capable de dire qu'après la mort il n'y a rien. Est-ce la raison ? La croyance permettrait-elle de mieux affronter et se préparer à la mort et par conséquent d'en discuter?
La mort, je l'attend, parfois avec angoisse, parfois avec hâte. Quoi qu'il en soit, pour moi la mort idéale arriverait en même temps pour mon mari et moi, je n'ose pas envisager la vie sans lui mais je nous imagine bien tous les deux main dans la main faire le voyage vers la lumière.
Ce qui est étonnant c'est mon déni, complètement arbitraire, je suis capable d'envisager ma mort, mais pas celle de ma mère. Chose étrange n'est-ce pas ? Ma mère est immortelle, elle ne mourra jamais, si elle mourrait , elle ne serait plus là, et ça c'est fichtrement pas envisageable du tout!
Je parle aussi très facilement de la mort ou plutôt des évènements qui entours ma propre mort comme la musique que j'ai choisis pour l'enterrement: Over the Rainbow / What a Wonderful World d'Israel Kamakawiwoʻole.
J'ai aussi evoqué le fait que j'aimerais être enterrée dans un cimetière avec de la pelouse pour que les gens qui m'aime puisse picniquer sur ma tombe. Je pense que c'est important d'avoir un endroit où l'on puisse venir "voir" les morts, ça concrétise le décès.
J'aime bien aussi l'idée d'un enterrement type la Nouvelle Orléans avec de la musique dans le cimetière, quitter un lieu et un moment plein de tristesse avec de la musique joyeuse ,on cloture quelque chose pour commencer une nouvelle vie sans la personne.
J'ai interdit de mettre des plaques du genre à ma soeur chérie, à ma fille. J'ai menacé toute ma famille de hanter celui qui ferais ça.
Je leur ai aussi bien précisé de faire des devis auprès de plusieurs pompe funèbre parce qu'il y a une exploitation de la mort et de la tristesse des familles qui est révulsante.
Je pense que le fait de penser froidement à tout les à côté permet de ne pas penser à la réalité.
Ce qui est étonnant c'est mon déni, complètement arbitraire, je suis capable d'envisager ma mort, mais pas celle de ma mère. Chose étrange n'est-ce pas ? Ma mère est immortelle, elle ne mourra jamais, si elle mourrait , elle ne serait plus là, et ça c'est fichtrement pas envisageable du tout!
Je suis tout à fait d'accord avec toi ma famille soeur, père, mère et mon compagnon sont immortels. Je ne peux pas envisager leur disparition. A part pour leur demander si ils veulent donner leur organes (pour ma part je veux bien tout donner), j'ai vraiment du mal à en parler. Rien que d'y penser, j'ai les larmes aux yeux.
Je n'ai jamais perdu quelqun de proche qui avait moins de 80 ans. Je ne sais pas du tout comment je réagirais.
Pour ma part, j'en ai pas peur du tout. Premièrement, si je meurs dans un accident , ce sera bref et j'aurais pas le temps de réaliser ce qui se passe.
Après, si on me diagnostique un cancer ou un truc du genre "il vous reste deux ans, et dans trois mois vous allez commencer à souffrir le martyre, vous pourrez plus quitter votre lit et il ne vous resteras plus qu'à attendre", je trouverais bien un moyen d'en finir vite fait.
Deuxièmement, en effet, la mort est un truc inévitable. Je trouve ça con de vivre toute sa vie en en ayant peur. Ça gâche, et franchement j'ai pas besoin de ça.
Pour après, enfin je veux dire pour mon corps, je suis assez partagé. Autant, par conviction, je veux pas d'un truc avec un prêtre, ce serait hypocrite. J'ai jamais cru en Dieu. Je préfèrerais être incinéré, j'ai toujours aimé le feu. Mais d'un autre côté, et bah... Qu'est-ce que j'm'en fous ! Ça sert à quoi ? Je suis mort, qu'on me laisse aux vautour ou aux vers, où est la différence ? Pour moi c'est pareil, faites au plus économique. C'est con de dépenser des fortunes dans un cercueil, une pierre tombale et une place dans le cimetière... Autant balancer mon corps dans le fleuve, comme ça...
Sinon, la mort, c'est aussi la Mort, l'allégorie. J'adore ce personnage, avec sa cape noire et sa faux La classe.
Mourir pour une cause ? Je ne vois que très peu de choses qui me feraient renoncer à ma propre vie. Sauver celle de gens aimés, sauver un enfant.
Mourir pour sauver un enfant... Franchement, si c'est pas le tiens... J'trouve cette idée très... je sais pas, naze. Gnia gnia gnia, un enfant a toute la vie devant lui, blah blah. En même temps, s'il a toute la vie DEVANT lui, c'est qu'il a pas connu grand chose pour l'instant, et si ça se trouve, ce à quoi on pense, et bah il en profiteras pas même de son vivant. Moi, je pense que je préférerais sauver une personne de 20-25 ans. Après tout, les "vieux" passent leur temps à répéter que c'est leurs plus belles années. Ce serait dommage de pas aller jusqu'au bout. Mais surtout, se sacrifier pour sauver un bébé. je vois aucune utilité ! Au pire, les parents peuvent en faire un autre, ça prendra pas autant de temps que ça... Alors que 20 ans, si il faut tout recommencer... On a pas finit
J'crois que j'ai fait le tour.
Quel cynisme Belgarion ! Je n'approuve pas, mais j'admire la posture , bien quelle soit finalement vaine, parce que là tu considères des cas "idéaux". En réalité, on n'a jamais le choix entre sauver sa peau ou un enfant. A la limite on met sa vie en jeu pour sauver quelqu'un. Et puis bon, le tri par l'âge ça ne veut strictement rien dire (moi je ne sauve que les blondes à forte poitrine ).
Quant à la mort, je n'y ai jamais vraiment songé. Je ne crois pas vraiment à ma propre individualité alors je pense que ça ne me gênerait pas tant que ça de mourir. Mais mon éducation fait que je trouve toute vie précieuse et digne de respect, donc comme DragonSlayer je n'envisage pas le suicide et je trouve tout meurtre (individuel ou d'Etat) absurde. Pour ce qui est de mourir pour quelque chose/quelqu'un, je pense que chaque situation est unique, on ne sait pas comment on réagirait dans un cas donné.
Finalement la mort en général "fait partie de la vie" comme on dit, elle n'est pas une fin, elle ferme certaines portes (pour celui qui meurt par exemple, ça va être plus difficile pour lui ) mais en ouvre d'autres. Ce qui m'effraie immensément plus, ce serait l'oblitération de toute vie sur Terre (guerre atomique, météorite ou autres). Les probabilités sont sûrement infinitésimales, mais bon parfois je ne peux pas m'empêcher d'y penser.
Perso j'y avait jamais vraiment pensé mais la mort (de soi-meme ou de quelqu'un d'autre) est toujours un sujet qui vient et re-vient à l'esprit.
En fait en y repensant la première fois que je me suis posé des questions sur la mort c'était en CM2, le père d'une amie à moi s'est fait renverser par une voiture et est décédé de complications une semaine après...
C'est la première fois que j'ai été "confrontée" (si je puis dire) à la mort ou plutôt j'ai découvert ce qu'était le deuil qi m'était complètement inconnu. Non pas que j'étais en deuil moi-meme mais le fait de voir comment mon amie le vivait... Le plus triste dans l'histoire c'était comment son frère y aréagi, lui qui n'avait peur de rien redoutait subitement le noir et la solitude, il était incapable de dormir seul et surtout il est devenu un "mauvais garçoon".
C'est se genre de réaction face à la mort que je crains.
N'ayant jamais été confrontée à la mort il m'est impossible de savoir quelle serait ma réaction.
Autre exemple récent, une copine à moi avait un kyste dans le crane qui lui comprimait la base du cerveau, créant des problèmes auditifs et de concentration mais ne mettant pas sa vie en danger. Elle nous à raconté son RDV chez l'anesthésiste, celui-ci avec beaucoup de tact (c'est à dire pas du tout) lui à dit: "vous devriez penser aux dons d'organes".
Imaginez sa réaction à meme pas 18 ans on lui dit comme ça "oui vous allez peut-etre mourir, c'est possible"
Et bien la réaction c'est qu'elle n'a pas mangé (ou presque) pendant deux jours et n'a pas dormi pendant une semaine...
Quand je pensais à elle j'avais des troubles du sommeils (et pas que moi) sans doute une partie de sa peur s'était transférée sur ses amies ()
Bref maintenant l'opération est derrière elle et tout c'est bien passé donc plus de soucis...
mais aussi parce que j'ai envie de débats et surtout parce que en ce moment j'ai envie d'en discuter
Mourir pour sauver un enfant... Franchement, si c'est pas le tiens... J'trouve cette idée très... je sais pas, naze. Gnia gnia gnia, un enfant a toute la vie devant lui, blah blah. En même temps, s'il a toute la vie DEVANT lui, c'est qu'il a pas connu grand chose pour l'instant, et si ça se trouve, ce à quoi on pense, et bah il en profiteras pas même de son vivant. Moi, je pense que je préférerais sauver une personne de 20-25 ans. Après tout, les "vieux" passent leur temps à répéter que c'est leurs plus belles années. Ce serait dommage de pas aller jusqu'au bout. Mais surtout, se sacrifier pour sauver un bébé. je vois aucune utilité ! Au pire, les parents peuvent en faire un autre, ça prendra pas autant de temps que ça... Alors que 20 ans, si il faut tout recommencer... On a pas finit smile.gif J'crois que j'ai fait le tour.
Bon ben si on est là pour ça alors
Tout d'abords la première phrase.
Je la trouve très con. Non par parce que je suis pour le sacrifice, ou que j'estime que mourir pour sauver un enfant c'est bien...je ne sais pas si c'est bien, et je ne crois pas que c'est l'important. Ce que je trouve très con c'est le jugement que tu porte sur l'acte en lui même.
Ainsi, sauver un enfant serait naze...très bien. Mais cela n'apporte strictement rien de dire ça, et d'autre part, c'est parler de quelque chose que l'on ne peux appréhender. Je veux dire, ce sacrifice que nous pourrions faire, ou ne pas faire, ce n'est pas quelque chose de mesuré...je veux dire on ne fait pas un tableau du Pour et du Contre...on ne dis pas ; "bon ben là le Pour est bien fournis : alors je me sacrifie".
Donc dire que c'est naze, c'est déjà donner un jugement général sur quelque chose de par définition particulier, c'est donc con. C'est en plus juger le ressenti, et l'acte, sans prendre en compte tout l'environnement autour et tout ce qu'il y a d'humain chez l'humain...
Mais surtout, se sacrifier pour sauver un bébé. je vois aucune utilité ! Au pire, les parents peuvent en faire un autre, ça prendra pas autant de temps que ça...
Un bébé n'est pas un mouchoir que l'on remplace quand il s'envole.
"Tient au fait chérie, j'ai oublié de te dire ; on a perdu notre enfant..."
"Ah ben c'est pas grave, ce soir je suis dispo pour en refaire un...ça te dis ?"
"Bien sûr...toujours tu le sais bien"
...
Faut arrêter de délirer un instant. Le "cynisme" n'est pas une fin en soi, et sortir ce genre de phrase sans réfléchir vraiment à leur sens, ou pire, en ayant réfléchi et sans avoir compris que dans ce genre de problème, ce n'est pas la raison qui prend le dessus mais le sentiment...
Nous pouvons bien parler de la Mort. Mais je doute que nous puissions dire véritablement notre réaction face à Elle...
Le plus triste dans l'histoire c'était comment son frère y aréagi, lui qui n'avait peur de rien redoutait subitement le noir et la solitude, il était incapable de dormir seul et surtout il est devenu un "mauvais garçoon".
Pour ma part, j'ai un ami dont la mère a été victime d'un cancer de je sais pu quoi, et qui est morte en 3 mois je crois... A 42 ans. Quand je compare avant et maintenant, j'ai pas vraiment remarqué de changement dans son comportement. Je me serais attendu à une "maturisation" subite, parce que c'est vrai qu'il était un peu spécial, mais non, même pas... Alors bon, les réactions, c'est un peu comme les goûts et les couleurs... Très diversifié.
Je me rappelle qu'à la mort de mon arrière grand-mère (J'espère que ma mère ne lira jamais ça...), quand on me l'a appris, je m'étais "ah merde..." mais aussi "enfin, libéré des visites forcées à l'hosto pour la regarder ne pas me reconnaître et bafouiller des trucs incompréhensible pendant 2h ! J'espère que mes parents finiront pas comme ça !"
Pourquoi remettre à demain ce que l'on peut faire le sur-lendemain?
Sujet intéressant, qui doit je pense hanté chacun d'entre nous à un moment ou à un autre de l'existence. Ce qui est dommage en revanche, c'est de rester hanté par la mort jusqu'à ce qu'elle vienne vraiment ; comme d'autres l'ont dit ici avant moi, il ne faut pas penser sans cesse à la mort, sinon on ne vit plus vraiment.
La croyance permettrait-elle de mieux affronter et se préparer à la mort et par conséquent d'en discuter?
Sans aucun doute, les êtres humains sont devenus (il y a fort longtemps déjà ) croyants pour mieux affronter l'inconnu, pour expliquer ce qui n'était pas alors possible de l'être. Malgré que je sois un athée pur et dur (j'entends par là que je n'hésite pas à clamer haut et fort mes opinions, c'est-à-dire que la religion est pour moi une faiblesse majeure de l'humanité, même si je respecte tout à fait les croyants -chacun sa façon d'appréhender la vie justement) il m'arrive parfois de laisser vagabonder dans mon esprit l'idée que la religion, ou la simple croyance à une vie après la mort sans pourtant se rattacher à un culte, permet au moins -pour te citer Arwen- "de mieux affronter et [de] se préparer à la mort". De là à dire qu'elle permet d'en discuter clairement, je ne sais pas, il faudrait que je le sois pour te le confirmer.
En effet, je n'en parle que très rarement, avec des potes plus souvent qu'avec des membres de ma famille -peut-être parce que j'ai moins d'attaches au final avec les premiers que les seconds-. Je leur ai clairement dit que je voulais être incinéré (même si j'ai encore le temps d'y réfléchir un peu, je l'espère en tout cas). Il en est de même pour ma mère, j'ignore la décision de mon père.
Ce qui m'effraie immensément plus, ce serait l'oblitération de toute vie sur Terre (guerre atomique, météorite ou autres). Les probabilités sont sûrement infinitésimales, mais bon parfois je ne peux pas m'empêcher d'y penser.
J'y pense aussi, et cela m'effraie également, même si dans un élan d'égoïsme, d'égocentrisme ou de je ne sais quoi, il m'arrive de me dire qu'ainsi chacun disparaitrait en même temps -pas de peine, de deuil, etc. pour qui que ce soit.
Car comment réagirai-je devant la mort d'un de mes proches, moi qui ai appris (ou plutôt devrais-je écrire "qui ai voulu apprendre") à entendre annoncer la mort de centaines d'individus sans sourciller? Je l'ignore, car je n'ai jamais été confronté à la mort de qui que ce soit qui comptait pour moi -mis à part mon chien, mais malgré l'importance qu'il avait à mes yeux je ne sais pas si je peux comparer la mort d'un animal (aussi familier soit-il) et d'un être humain-.
Enfin voilà, si je crains la mort, si elle me fait peur? Oui, et si il y a un moyen de la combattre jusqu'à l'inévitable bout, je le ferai. Mon esprit est trop rationnel pour imaginer une vie après la mort, alors que tous les organes ont cessé de fonctionner. Quant à "l'âme", cela relève plus du rêve que de la croyance véritable à mes yeux.
Je finirai juste en rebondissant sur des propos de DS : je serai prêt je pense, malgré toutes mes craintes, à me sacrifier (/à mettre ma vie en jeu) pour un enfant (même un bébé ), peut-être même pour une personne que je ne connais pas plus que ça, ou pour une idée/une cause qui me serait chère. Après j'ai bien écrit "je serai prêt je pense"... Là aussi j'ai des craintes, car la lâcheté gagne aisément les "héros de pensée".
Ça y a de grandes chances ! Mais surement qu'en d'autres cas, c'est l'inverse qui se produit. Je veux dire, peut-être que même si tu t'es toujours dit que jamais tu te mettrais en danger pour un autre, le jour où ça arrive, bah tu le fais quand même. En même temps je pense pas qu'ici il y ait grand monde pour le confirmer...
Mourir ne me fait pas peur.
Mais souffrir me fait peur. J'ai peut d'être malade à l'hopital, d'être aveugle, paralysé...
Pour moi la mort c'est la fin: on est comme inconscient plus rien, le trou noir.
Je ne crois pas en la vie après la mort. Je ne suis pas religieux. Et même si le paradis et l'enfer existeraient. J'irais certainement au paradis n'ayant pas (trop... bon il y a bien les pierreux que je fais souffrir mais ça compte pas) fait souffrir les gens autour de moi
En fait je pense que je plus dur parfois c'est de vivre:
perdre un emploi, le stress d'un examen, le truc qui vous tombe dessus, la panique totale, l'ennuie...
C'est sur avec l'âge on arrive à prendre du recul par rapport à beaucoup de choses mais tout de même.
Alors que finalement si l'on compare cette lutte de la vie à un instant de folie: jouer avec sa vie en un instant, ne pas avoir peur de mourir, d'un coup, cela reste assez facile.
C'est marrant, mais pour moi le mot fin n'a jamais été associé à la mort. Il devrait être parfais pourtant. Je suis une athée bien basique et je ne pense qu'une fois mort, c'est mort. Point. Pas de grandes reflexions à part la vision d'un corps et d'un cerveau en putréfaction qui font le délice ou le dégout des vers. La mort doit donc être une fin, vue comme ça. Mais non, il y a juste un grand vide.
La mort en tant que telle ne me fait pas peur, mais le fait de mourir, si. En réfléchissant bien, je ne vois pas quelle agonie serait trop courte pour ne pas paniquer un max, ne serait-ce que pour moins d'une minute. Là, on s'en que ça vient, ça monte, et bouh! C'est frustrant quoi. Il reste encore tant de chose à voir, à faire. Même si certains jours sont maussades je veux voir la suite, au cas où.
Ensuite, mourir pour une cause. Bouh, des fois je me sens tellement vide que j'aimerais bien avoir une cause qui me fasse frissonner comme ça. Mais à l'heure actuelle, non. C'est pas dans ma nature de mettre tous les oeufs dans le même panier, de s'investir à fonds.
Bon, enfin, même si je suis une athée bien basique, j'aimerais bien qu'il y ait un truc fun en mourrant, comme devenir pur esprit-baladant (oui, mon corps me saoule ). De la même manière que j'aimerais trouver une porte à la stargate et univers-trotter de partout. Yeahhhhhhhh
Agnostique, en ce qui me concerne. Un dieu, des dieux, la vie après la mort, peut-être, peut-être pas, m'en fout, si ça fait plaisir aux gens de croire, tant mieux pour eux ; pour moi, nada, on ne peut pas savoir.
Donc, rien après la mort, même si cette position est dure à envisager.
Plusieurs choses me dérangent dans la mort.
Ne plus être. Ne pas savoir ce qui va se passer, comment notre planète, notre espèce va se développer. Simplement, me dire que ma vie va s'arrêter après 80 courtes années, je trouve ça aussi affreux que de manger un bon dessert en une bouchée. On a pas le temps de savourer, d'approfondir les textures et la richesse du produit. C'est du gâchis. Avoir la possibilité d'appréhender des étendues de temps aussi importantes tout en en vivant qu'une infime partie
La disparition du soi. De ma conscience, de mes acquis, de mon vécu. Même avec des enfants, on ne peut transmettre tout ce qu'on a vécu. Quasiment le plus terrible, pour moi. Quelque part, ce regret rejoint le sentiment d'être complètement seul, sans jamais vraiment pouvoir partager avec les autres. Peut-être pour cela que j'appréciais beaucoup les Révérendes Mères La continuité de l'expérience accumulée ne se fait pas. Alors, reproduisons-nous, transmettons au moins un peu de nos gènes, en croisant les doigts pour que les morveux en question engrange un peu de nous, sur le plan de l'acquis.
Disparaître. Tout ce qu'on a fait, appris, vu, ressenti, toutes nos réalisations, espoirs, noyés, disparus à jamais. Se raccrocher au fait que nous subsistons dans la mémoire de nos proches - une génération ou deux, tout au plus - n'est qu'un leurre : quelle idée de moi auront mes petits-enfants ? Celle d'une vielle femme gâteuse bavant dans un coin ? Une gentille grand-mère gâteau ? De toute façon je serai bien plus qu'ils ne l'imagineront jamais.
La déchéance. Plus terre à terre, moins lourd à envisager, maintenant. Mais qui me touche toujours autant. Déchéance physique, le corps qui vieillit, certes, mais surtout qui n'arrive plus à accomplir ses fonctions les plus sommaires. Gastrotomies, sondes, couches, dépendance complète à des gens payés pour, quand les plus concernés ne veulent ou ne peuvent plus continuer. Déchéance intellectuelle, quand de grands hommes, petit à petit, commencent à persévérer (tu sais, mon collaborateur, en 50 - ouiii papi..). Quand un grand esprit ne comprend plus les jeux de mots, les allusions et autres ellipses. Puis une fois la finesse disparue, vient le temps d'éteindre la lumière. Le regard se fait vide, il n'y a plus l'étincelle de communication que l'on trouve pourtant même chez les petits enfants. La personne en face de vous, qui a eu une famille, des joies, des peines, n'est plus qu'une coquille vide. Ou pire, un corps qui attend, aux bons soins des mains qui en prennent soin. La question de la fin de vie se pose, soit dans le cadre du coma dépassé, soit dans celui de la douleur insoutenable - là, faut débat, à mon sens. La mort ne devrait pas être une question de souffrance physique, pas à notre niveau de technologie.
Donc, comme DS, la mort me fait horreur. La conscience de son existence - haha - et notre culture à la con, qui nous rend possible d'intellectualiser la fin de toute chose après notre disparition me sont comme un couteau que l'on remue dans la plaie. Je ne suis pas raisonnablement capable de croire et de me raccrocher à une vie après la mort, et ça me fait sacrément chier.
De même, les notions de suicide et de meurtre me font horreur.
Par contre, j'évite autant que possible d'y penser, sinon je reste morose tout du long.
Il est peut-être plus facile de l'envisager quand on croit à un au-delà - certainement d'ailleurs - mais aussi quand on se raccroche à un cynisme ravageur - gnaaaa on est mort et pis valà. Ça va bien quand on a 20 ans, en bonne santé, pas trop de contact, et qu'on cogite pas trop.
De même, beaucoup se consolent de l'éventualité d'une mort lente et abrutissante par l'idée du suicide rapide. TU PARLES. Ils disent tous ça. Mais on se cramponne à tellement peu de choses, pour continuer. Plus le filet d'espoir devient tenu, plus on l'agrippe fermement. Le progrès avance tellement vite qu'on trouvera un remède, finalement je peux faire avec ce petit désagrément de plus, je gère, je gère encore. Et puis l'on dépasse la limite de la dépendance, et là, adieu les velléités de suicide.
Maintenant, je sais très bien que je préfèrerais mourir à 70 ans d'un accident de voiture qu'à 80, dans mon sommeil, après 10 ans à trainer ma vieillesse, mais quand l'heure adviendra.. Bah je ferais avec, comme tout le monde.
Les notions de sacrifice, difficile, dans un monde égoïste et consumériste. Et tellement nuancé. Se sacrifier pour un gosse. Lequel ? Le sien, ou celui d'un habitant des antipodes ? Qui d'ailleurs, le con, en a 12, un de plus ou de moins hein.. Un gosse qui ne sert encore à rien - mais pourquoi ne deviendrait-il pas LE nouveau messie ? le connard de 25 ans qui ne fait rien à part consommer et profiter, ou le vioque qui a tant à transmettre ? Il y a vraiment une échelle de valeur ? Vraiment moche - et à la mode - de croire qu'il existe selon l'âge des gens meilleurs que d'autres. Pas de racisme, surtout, m'enfin, les mieux, ce sont surtout les jeunes trentenaires occidentaux.
Et puis de toute façon, la mort, c'est pas à la mode. Notre société la refuse de tout son poids. Il faut être jeune, sportif (en forme. En forme pour quoi faire ? Pour rien, pour être en forme pardi, c'est la santé !), fortuné, sinon on sert à rien.
Au gazage les vioques et les marmots, rien que des tubes digestifs sans aucune utilité.
Ne pas savoir ce qui va se passer, comment notre planète, notre espèce va se développer.
Personnellement, ça, je préfère pas savoir ! C'est beaucoup trop mal parti pour bien se finir.
Même avec des enfants, on ne peut transmettre tout ce qu'on a vécu.
quelle idée de moi auront mes petits-enfants ? Celle d'une vielle femme gâteuse bavant dans un coin ? Une gentille grand-mère gâteau ? De toute façon je serai bien plus qu'ils ne l'imagineront jamais.
Si ça te fait tant peur, tu peux toujours écrire tes mémoires, ou tenir un journal intime, que tu leur lèguerait. Comme ça (enfin si ça les intéresse, ce qui est peu probable mais tu peux toujours te leurrer) ils se feront aussi une idée de toi AVANT tes cheveux blancs et ton fauteuil roulant...
Oui, moi je choisis le cynisme, pas la croyance en l'au-delà.