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J'ai terminé le horde du contrevent il y a un moment et je m'en suis toujours pas remis. Un livre bouleversant et qui me laisse un grand sentiment de solitude. Ce livre m'a prit aux tripes d'une façon incroyable. Je le conseille fortement à tout le monde.
- Gertrude Sedaille
Je viens de commencer la Hordre du Contrevent d'Alain Damasio.
Extraordinaire! Je suis comme toi Shadok je suis sous le charme, ce livre restera parmi mes plus belles expériences
C'est tellement inhabituel comme histoire, avec des personnages captivants et des paysages! On n'a qu'à fermer les yeux pour les voir ces vents terribles qui parcourent l'histoire.
Vraiment exceptionnel!
- Mélisande
J'ai fini la Horde du Contrevent il y a quelques jours, et c'est un roman qui restera dans ma mémoire et que je relirai certainement régulièrement.
- Shadok
Le Cafard Cosmique :
C’est une quête.
La quête d’un groupe d’hommes et de femmes remontant une terre plate à la recherche de la source du vent, ce vent contre lequel ils luttent pour avancer et qui a forgé leur univers, leur culture, la forme de leurs maisons et de leurs chansons, leur langage et leur enfance.
La quête d’un auteur au bout des mots, au bout du souffle, en pleine expérimentation en royaume de fantasy, avec poésie, audace et ce qu’il faut de lyrisme pour réussir un chef-d’oeuvre.
GRAND PRIX DE L’IMAGINAIRE 2004
Littérature de genre par essence, la SF a parfois bien du mal à se débarrasser des carcans qu’elle se construit elle-même. Explorations alternatives d’une réalité qui souvent nous dégoûte, les littératures de l’imaginaire [au sens le plus large du terme] s’offrent pourtant de magnifiques promenades en marge des chemins traditionnels, balisés ou simplement évidents. Dès lors, on peut parler de littérature de résistance, un parti pris que ne renie pas Alain DAMASIO.
De par son ambition assumée et sa flagrante originalité, « La horde du contrevent » fait partie de ces textes qui se moquent des frontières et s’adressent de fait à tout le monde. Beaucoup plus proche de DELEUZE que d’ASIMOV, son auteur ne fait pas dans la demi-mesure. Ovni littéraire aussi magnifique que déroutant, « La horde du contrevent » relève du long poème en prose comme de l’allégorie politique, l’ensemble traitant de l’éternelle question du dépassement. Et par dépassement, il est clairement [et même dialectiquement, soyons fous] question d’atteindre l’inconnu, de trouver un sens à l’existence [oui oui] en touchant les bords d’un monde singulier, entièrement issu de l’imagination d’un auteur à part.
(JPGAjoutez à cela l’excellente idée d’une bande originale composée par Arno ALYVAN [NDCC : uniquement pour la version grand format du roman], et vous obtenez non pas un livre univers, mais un livre monde, pluridisciplinaire, à lire, à écouter, à regarder et finalement [c’est là qu’est le génie] à méditer... [cf. l’interview de DAMASIO et ALYVAN ]
Sur une terre plate [pour simplifier], 23 personnages sont décidés à rejoindre l’extrême-amont, le bord du monde, la réponse à la grande question. Tous développés avec précision, humour et une certaine forme de chirurgie littéraire impeccablement complétée par la décidément très bonne musique d’Arno ALYVAN, ces 23 personnages [pour ne pas plagier les anglais et parler de « characters »] forment la 34ème horde du contrevent. Selon la formule classique qui veut que la somme des parties soit supérieure au tout, la horde du contrevent s’embarque pour un voyage initiatique que Nicolas Bouvier pourrait parfaitement définir avec sa malice habituelle : on ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui vous fait... Et vous défait.
Avec une plume tour à tour conceptuelle, magnifique, difficile et limpide, Alain DAMASIO promène son lecteur de surprises en agacements, d’émerveillements en stupéfaction, via une narration décalée ou éclatée.
Manier 23 personnages n’est évidemment pas chose facile, s’imposer un tel défi littéraire tient tout autant de l’exploit que du masochisme le plus brutal [une phrase que l’on appliquera également à l’éditeur tout en le félicitant chaleureusement pour son courage et sa prise de risque], mais Alain DAMASIO sait où il va. Exigeant, prétentieux au sens le moins péjoratif, délicat et somme toute complètement barré, il retombe toujours sur ses pattes et signe ici un chef d’œuvre unique.
Non, « La horde du contrevent » ne plaira pas au lectorat traditionnel de SF. Oui, le livre en agacera plus d’un. Mais les autres, ceux qui aiment la littérature parce qu’elle explore de nouveaux territoires, ceux-là mêmes seront séduits et emballés par un voyage surprenant, magique et parfaitement incorrect.
Il traine pas mal d'études de ce bouquin sur internet, c'est dire
Par exemple ici, mais à lire après le livre, sinon trop de choses sont révélées, c'est vraiment dommage.
En gros, pour moi, une merveille, difficilement résumable, et qui je l'espère deviendra culte, sans pouvoir parler de référence - bien trop atypique
Génial !
Je m’en sortis parce que je compris, du cœur de mon effondrement, que toute la Horde n’était encore debout sur la lande que par ma faculté active à la faire vivre. La solitude n’existe pas. Nul n’a jamais été seul pour naître. La solitude est cette ombre que projette la fatigue du lien chez qui ne parvient plus à avancer peuplé de ceux qu’il a aimés, qu’importe ce qui lui a été rendu. Alors j’ai avancé peuplé, avec ma horde aux boyaux, les vifs à un pas et une certitude : l’écroulement de toutes les structures qui m’avaient porté jusqu’ici – la recherche de l’origine du vent, les neufs formes, l’Extrême-Amont, les valeurs et les codes de ma Horde – ne m’enlevait pas, ne pourrait jamais m’arracher, pas même par leur mort, ce qui ne dépendait, authentiquement, que de moi : l’amour enfantin qui me nouait à eux.
Je l'ai lu en janvier après avoir lu quelques avis sur le forum.
Pour moi, la science fiction en tant que genre, c'est Asimov, Heinlein, Herbert et bien d'autres comme Hamilton parmi les nouvelles têtes. En film c'est évidemment Star Wars, Star Trek, Blade Runner. Bref, des mondes blindés de technologies plus ou moins futuristes, des robots et des rayons lasers.
Aussi ne parlerai-je pas de la Horde du Contrevent comme d'un roman de science fiction. J'adore la SF justement pour ce dépaysement, ses turbo réacteurs, les vertes collines de la terre (si vous ne devez lire qu'une chose de Heinlein, lisez cette nouvelle) et des batailles spatiales épiques. Dans la HDC, rien de tout ça, que des femmes et des hommes, du muscle, de la sueur et la volonté de se dépasser, de repousser ses propres limites.
Pour moi, la Horde, c'est un tout. Ce n'est pas un livre, c'est une expérience. On n'est pas lecteur ou spectateur, on est le 24ème membre de la Horde. Et cette implication, je ne l'ai ressenti que rarement au cours de mes lectures.
Quand Golgoth crie "Stèche, formation en goutte et on y va, les crocs, restez pas à la traîne.", on aurait presque le réflexe de s'arcbouter et gueuler "Clar".
Cette oeuvre ne fera jamais l'unanimité car trop originale. Mais ceux qui se laisseront embarquer par la poésie d'Alain Damasio ne regretteront pas le voyage. J'en suis encore sur les fesses. D'autant que malgré un abord apparemment difficile à la lecture du résumé, on rentre assez facilement dans l'histoire par un vocabulaire riche en trouvailles et en situations improbables qui nous émerveillent tout au long de ce parcours initiatique autant pour les protagonistes que pour le lecteur.
D'ailleurs, dès la fin du livre, on a envie de s'y replonger pour mieux apprécier ce qui à la première lecture aurait pu nous échapper. Et quand on arrive à relire un bouquin, c'est qu'il a fait résonner quelque chose en nous. J'ai relu le SdA, j'ai relu le Silmarillion, j'ai relu Dune, j'ai relu Cyrano et je relirai la Horde du Contrevent. Le signe en principe que l'on a affaire à un auteur parmi les plus grands. Et c'est à mon avis le cas d'Alain Damasio.
Plus sérieusement, c'est une très belle œuvre, mais vraiment atypique !
Sur certains passage, c'est merveilleux si tu lis à voix haute, c'est bourré d'allitérations et autres figures de style, le fond colle à la forme - ou l'inverse ?
Ça te laissera pas indifférent
[small][small][small](mais sinon, pas le fouet, nooooooooooon....)[/small][/small][/small]
J'avais mis cela sur le topic que lisez vous en ce moment. Je le remets ici où il trouve une place légitime.
Dès les premières lignes, on embarque dans un voyage au bout du monde et au bout de chacun des protagonistes de ce chef-d'oeuvre. Sur une planète/continent battu par des vents implacables, un petit groupe, la Horde, lutte pour parvenir à trouver l'origine du vent qui porte toutes les croyances des peuples de ce monde.
Une plume magnifique fait prendre corps le combat de chaque instant auquel se livrent ces vingt trois individus qui ne forment pourtant qu'un une fois en route. Tout est justifié et expliqué, dans un langage foisonnant de références au vent. J'ai d'ordinaire beaucoup de difficultés à accrocher à la poésie mais là, elle est omniprésente et indissociable de la Quête ; elle devient un élément important du récit. Je n'ai pas trouvé de temps morts du fait du constant changement de personnage et donc de point de vue, chacun éclairant à sa façon les événements qui se déroulent. On frémit pour ces grandes gueules si fortes et pourtant si fragiles. On se délecte des morceaux de bravoure face au vent et dans les moments de répit avec des défis incroyables.
Bref, c'est un livre qui m'a soufflé, et dont je recommande fortement la lecture à tous ceux qui veulent sortir des sentiers battus et rebattus de la sf et de la fantasy car ce n'est ni de l'une ni de l'autre. La Horde du Contrevent est pour ainsi dire un genre à part entière.
Comment, en tant qu'aéromancienne sur GW et voileuse IRL, ai-je pu jusqu'ici passer à côté de ce livre? Je n'en suis que page 630, autant dire au début , mais vraiment je suis comme happée par ce livre-tourbillon
J'ai commencé hier soir, et j'y ai pensé toute la journée. Le style est impeccable, tout semble avoir été réfléchi, que ce soit les choix énonciatifs, les "styles" des personnages, les mots employés, la ponctuation. Et cette ambiance, cette tension constante, dès le début... On se croirait vraiment à tirer des bords un jour de baston en pleine mer, et j'y suis particulièrement sensible Vraiment, je suis séduite, j'ai hâte de m'y replonger ce soir.
J'ai commencé hier matin de même, après avoir achevé Tigane. Au début ca m'a paru bizarre : les pages numérotées à l'envers, le livre aurait été mal fait ? Puis j'ai vérifié l'enchainement des pages qui m'a paru normal. De même l'index a confirmé l'ordre correct. Et puis en y réfléchissant ... la quête des personnages est l'extrême-amont après tout, la source du vent : une numérotation décroissante s'avérait donc justifiée.
Passé cela je me suis plongé dedans et j'ai de même du mal à m'en sortir : si au début on regarde constamment la carte des correspondances personnages/symboles, on s'en passe progressivement, reconnaissant chacun à son style.
La horde du contrevent.. Quelle oeuvre ! J'ai adoré. Je l'ai lu en deux jours, alors qu'il devait durer une semaine selon mes prévisions !
Cette aventure a développé chez moi l'envie de faire de l'alpinisme.. Amusant non ? ^^ maintenant j'en fais, et je pense régulièrement, en escaladant les montagnes, à la horde du contrevent
Ca fait quelques années déjà, je crois que ça mériterait bien une deuxième lecture !
il nous abandonne en plein climax, c'est affreux cette impression de manque, de pas fini !
Je plussoie.
C'est juste énorme. Toutes ces questions en suspens... (bon par contre je voyais la fin arriver grosse comme une maison, et j'aime bien être détrompée au dernier moment par l'auteur, et là non... ) En tous cas j'ai énormément de mal à lire autre chose depuis que j'ai quitté la Horde.
Je pense que cet été je vais tenter "La zone du dehors", du même auteur, qui m'a également été chaudement recommandé.
La fin me laisse encore toute chose, il nous abandonne en plein climax, c'est affreux cette impression de manque, de pas fini !
Normalement la Horde du contrevent devait être un diptyque mais l'auteur à décidé de se consacré à des textes plus engagé pour l'instant. On est donc pas sur de voir arriver un jour la suite de ce livre.
J'ai fini la Horde du Contrevent et bien que j'ai aimé, je serais moins dithyrambique que certains. C'est une bonne histoire bien écrite mais je n'ai jamais été vraiment surpris, j'avais vu venir la fin depuis le début j'avais même dit à Stéphanie "Je te pari que leur terre est ronde et qu'ils finissent à Aberlaas!"
Il y a aussi plusieurs choses qui m'ont gênées.Pour commencer on nous parle de la "Poursuite" soit disant dangereuse, Erg, après son combat contre Silène annonce même un chiffre d'au moins 20 personnes à leur trousse et finalement rien, un vrai pétard mouillé. Ensuite il y a eu le saut dans le temps de deux ans que je n'ai pas digéré (Stéphanie pourra vous en parler ) A un moment Oroshi demande à Caracole qui il est, après ce qu'il c'est passé lors de son duel de mots. J'attendais le passage de la porte et là paf, chapitre suivant deux ans se sont écoulés et au faitCallirhoé et Léarch sont morts... OK...
Je sais que cette fin a emmerdé pas mal de monde, parce que ça finit en eau de boudin, mais au contraire je trouve que c'était la chose la plus appropriée qui soit - et ce n'est pas l'arrivée qui compte, mais le voyage En fait il nous a prévenu tout du long de ne pas être trop déçus.
Par contre la poursuite, ouais, carrément, ça n'allait pas du tout.
Les deux ans de passés et la p'tite entourloupe ne m'ont pas dérangée, les personnages n'étant pas plus transcendant que ça, et pis deux ans de contre en plus auraient vraiment alourdi le livre.
La fin est un peu frustrante mais elle ne m'a pas vraiment géné, c'est en effet le voyage qui compte... Même si j'aurai aimé en savoir plus. Par contre le fait qu'ils finiraient à Aberlaas je le voyais venir gros comme une maison.
Ce ne sont pas non plus les deux ans passés qui me gênent directement, c'est le fait que ça arrive alors que j'attendais autre chose avec impatience. J'attendais d'en savoir plus sur Caracole, sur le type qui a tenté de lui faire la peau et surtout j'attendais le passage de la porte, j'espérais voir enfin ces fameux poursuiveurs. Il aurait pu décrire ça et ensuite faire le bond dans le temps.
Sinon pour le reste rien à redire, c'est vraiment très bien écrit, il y a une vraie ambiance, un vrai univers avec ses codes, une belle aventure. A la mort de Sveziest, je le voyais au bord du siphon et j'avais envie de l'encourager "allez tu peux le faire sors toi de là nom d'un chien!"
J'aime particulièrement Sov, Erg bien sûr, Golgoth aussi et il y a aussi Coriolis qui mine de rien est allé jusqu'au bout, ce qui est pas mal pour la petite croc du début moitié massacré par le furvent.
C'est vrai que la fin est prévisible. Mais elle ne m'a pas dérangé dans l'optique du livre, c'était la fin logique.
Ces gens se battent depuis l'enfance pour découvrir l'existence d'un paradis. Ils portent l'espoir de centaines de gens qui luttent pour survivre et espèrent un avenir meilleur. La fin de l'aventure est pathétique : des dizaines de hordes se sont sacrifiées pour que l'unique survivant revienne à son point de départ. Le bilan est sanglant et c'est terrible de voir l'espoir de ces gens s'évanouir définitivement. Pour cette raison, la fin est certes prévisible mais excellente. Tout joue sur cette ironie de ces gens qui se battent contre du vent (comme Don Quichotte d'une certaine manière)
Tout le livre joue sur ce côté insensible du destin. L'aventure est belle mais vouée à l'échec. Aucun personnage n'a une mort glorieuse (même si l'écriture les glorifie). L'une meurt en couche, l'autre se bat à mort contre son double,... Le pire étant cet homme anonyme qui meurt la trachée involontairement écrasée par son sauveur.
Il n'y a pas de belle mort, de mort intelligente ou héroïque. Juste la mort et une quête grandiose mais vaine.
Bon bah... j'ai acheté la Horde du Contrevent. (du coup je ne lis pas vos deux derniers posts, j'ai juste eu le temps de découvrir les toutes premières pages ) Ca faisait un moment que j'en avais envie alors vu que je suis en vacances j'me suis dit que c'était le bon moment.
Est-ce que vous avez acheté la version avec le cd ? Je l'ai trouvée super chère.
Elth : idem, j'attendais beaucoup du passage de la porte.. un ptit goût d'inachevé !
j'ai moins aimé la partie dans la flaque d'ailleurs, trop à l'ouest, moins dans le contre, sauf le passage du siphon, superbe