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Expositions préférées
(Sujet créé par Dagon l 18/01/06 à 10:20)
Sur le même model que Films préférés et musiques préférées, ici on parle des expositions que vous avez vue, que vous avez envie de voir, que vous conseillez ect.
Quand c'est possible donné les dates des expositions et leur lieu pour que les autres puissent y courire ou les éviter.
Du dessin au vitrail Musée des Beaux Arts de Lille
(Je sais, je suis la seule à remplir ce topic^^)
... ou l'art de la création je dirai. La création d'un vitrail depuis les cartons jusqu'à son installation. Le passage du noir et blanc (carbone ou crayon graphite sur papier) à la couleur des verres.
Une belle scénographie où les salles, non cloisonnées, s'ouvrent les unes dans les autres, et sur les murs desquelles, dessins et verrières éclairées s'alternent.
La visite du vernissage est comme toujours assez rapide et non approfondie donc, si j'y retourne, peut être que j'agrémenterai ce post de quelques autres pensées.
Sinon, les Parisiens là, personne pour aller voir Ingres, Dora Maar/Picasso, Cézanne/Pissaro...
Le Grand Répertoire au Grand Palais, jusqu'au 13 aôut (hop, hop, hop, on se dépêche )
Sous la verrière sont regroupées un grand nombre machines 'à se compliquer la vie' inventées par le théâtre de rue, comme la troupe Royal Deluxe. Quelques unes pour faire l'article: la machine à faire des tequilla paf, la machine à tartines de Nutella parfaite (c'est nul, ils ne prennent que des enfants pour faire la démo! Quôa?), la machine à applaudir et surtout (à 16h uniquement), la catapulte à pianos.
Divers canons à eaux et à odeurs ainsi que pas mal d'autres bizarreries sont actionnés par les machinistes en orange (en choisir un bien cabotin pour le plaisir du spectacle, mais ne pas forcément leur faire confiance, surtout quand, pour le canon à eau, ils vous enjoignent à vous rapporcher plus près, encore plus près (bah tien...).
L'entrée reste raisonnable (5€) et ça tiens autant de l'expo que du spectacle. Et puis, rien que pour le lieu...
Moi j'aurais bien voulu voir l'exposition de la dernière séance photo de Marylin Monroe, actuellement à Maillol je crois... Pas que Marylin évoque grand chose à mes yeux, mais les photos en elles-mêmes avaient l'air superbes et j'aurais bien voulu y jeter un oeil...Quelqu'un d'ici est allé la voir ?
Enfin, encore une expo sur Paris. Par conséquent, une de plus que je raterai sans doute...
Pug, à 3 heures de train et 50 euros de la capitale (ça fait long et cher quand même pour une expo...)
Tiens en parlant d'expo j'ai tres envie d'aller voir celle sur les Dragons, entre science et fictions , qui a lieu à la Grande Gallerie de l'Evolution jusqu'au 6 novembre. Un petit lien ici pour vous montrer de quoi il s'agit.
Vi, moi
*constructif, hein *
Si je peux, bien sûr, parce qu'avec la rentrée, là, c'est un peu le stress
*m****, comment on fait une séquence déjà? Et un cours? J'sais plus, j'veux pas y aller, tout ça, tout ça *
Je veux absolument voir l'expo sur les gorilles au palais de la découverte. Elle sera là jusqu'au mois de novembre. Je pense que je ne pourrais pas y aller avant fin septembre helas. Si ça interesse quelqu'un, je vous raconterai
même le plus long chemin commence par le premier pas ...
moi je vais pas beaucoup voir d'expo mais il y en a une que j'avais bien aimé sur les peintures du seigneur des anneaux de John Howe, il y avait de magnifique tableau representant la trilogie de Tolkien. malheureusement, je crois que cette expositions était temporaire ...
Les Nouveaux-Réalistes, Galeries nationales du Grand Palais, jusqu'au 2 juillet.
Pour tous les amateurs d'art moderne ou ceux qui n'y comprennent rien, je conseille d'aller faire un tour à l'exposition du Grand Palais consacré au mouvement français de la fin des années 1950 et du début des années 1960. L'émulation artistique de ce mouvement regroupant des artistes comme Arman, Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Christo, Daniel Spoerri ou encore Yves Klein est impressionnante et fait regretter de ne pas y avoir assisté.
Art à la fois conceptuel et méditatif, il fait intervenir l'objet sous toutes ses formes. Qu'il soit accumulé, compressé, malmené ou collecté, l'objet usuel est au coeur de cet art qui met tour à tour le spectateur mal à l'aise, perplexe ou admiratif.
Qui n'a jamais vu un monochrome de Klein au bleu si vibrant et si éclatant ne sait pas ce qu'il rate.
Qui n'a pas été gêné et révolté contre le Chopin's Waterloo d'Arman, ses violons explosés ?
Qui n'a pas été répugné par les reste de repas -certes parfois de grands artistes comme Marcel Duchamp- figés dans de la cire des "tableaux-pièges" de Daniel Spoerri ?
Qui n'a pas été étonné des oeuvres créées à partir d'affiches décollées des murs ?
Ces oeuvres néo-réalistes témoignent d'une époque, d'une révolte contre la société de consommation et cherchent à faire réagir le spectateur. Pris ainsi à parti par l'artiste, celui-ci devient acteur. L'art doit se ressentir des deux côtés, à la fois par le créateur et par le spectateur. Les oeuvres iconoclastes d'Arman niant la valeur initiale de l'objet pour devenir oeuvre d'art recherchée sont le principe même du mouvement. L'hommage à New-York, oeuvre auto-destructrice de Tinguely aussi.
Pourtant d'allure si sombre, le Néo-Réalisme parait vivant, tant par les couleurs que par les objets du quotidien devenus, grâce à l'intervention de génie, objets d'art.
Les objets animés de Tinguely, auteur de la fontaine près de Beaubourg, mettent le spectateur-acteur dans l'expectative. Que va faire cette machine ? Le spectateur est dans l'attente du bon vouloir de la machine... programmée par l'artiste.
De l'affichisme à l'accumulation, en passant par les compressions et les destructions, cette exposition retrace donc la vie d'un mouvement qui pertube et qui fascine. Le tout est remarquablement documenté, agrémentés de phrases de Restany, le théoricien du groupe, de Klein, d'Arman et de tant d'autres.
Seul bémol à la clef, les illustrations sonores dont sont maintenant friands les scénographes. Certes, le son est aussi un important témoin de cette époque mais entendre en boucle je ne sais qui débiter je ne sais quoi... c'est usant. M'enfin, faut bien que je trouve à redire et que je fasse vivre ce topic .
J'ai vue une très bonne expo avec ma classe mercredi dernier, a Montauban. Un contraste entre le travail de Ernest Pignon Ernest et celui de Ingres.
Pour ceux qui habiteraient() dans le coin. Je vous la conseille. Elle est très bien et très interressante
Je monte à Paris pour la rencontre et j'ai encore deux après midi libres à combler.
Il y a-t-il des expositions temporaires intéressantes en ce moment sur Paris ou dans la région?
Sinon auriez vous des musées peu connus mais intéressant à me proposer?
Comme souvent, je fais revivre ce topic...
Au menu du jour, un article que j'ai écrit pour le Sorbonnard Déchaîné (oui, je recycle) :
Picasso et les maîtres, Galeries nationales du Grand Palais. Jusqu’au 2 février 2009.
« Les beautés du Panthéon, les Vénus, les Nymphes, les Narcisse sont autant de mensonges (…) ». Voilà ce que décrète Pablo Ruiz Picasso (1881-1973) le 8 octobre 1908. Lui qui a suivi une formation artistique et classique dans son Espagne natale. Lui dont le père était peintre. Lui qui dira aussi « A 12 ans, je dessinais comme Raphaël, j’ai mis des années à savoir dessiner comme un enfant. ». Ce Picasso qui dérange souvent les personnes qui se retrouvent confrontés à son œuvre déstructurée, à ses femmes déformées, à ses visages explosés aimait la beauté classique et plus encore la tradition picturale.
Les grands modèles classiques sont-ils donc des mensonges ? Certes non, mais leur beauté, dictée par les Académies comme idéale, canon à suivre, incontestablement oui. Là est tout le génie de Picasso, avoir su réinterpréter ces maîtres qu’il admirait tant, depuis les statues de la Grèce antique, jusqu’aux peintres français du XIXe siècle (Manet, Delacroix) en passant par les Cranach ou les peintres espagnols (Zururban, Le Greco, Goya). Dans la période dite « classique » des années 1920, l’influence d’Ingres est frappante… mais, les clins d’œil, les « déconstructions-reconstructions » d’après les maîtres, les multiples variations autour d’une œuvre sont légions dans son œuvre foisonnante.
Les salles se suivent où sont regroupées et mélangées autoportraits de tous siècles, modèles, couleurs, figures qui ont inspirés l’artiste. Puis, viennent les variations autour des Ménines, du Massacre des Innocents et de l’Enlèvement des Sabines. Enfin, après avoir voyagé dans les différentes époques, à travers toute l’Europe, après s’en être mis plein la vue de ces lignes colorées, de ces visages captivants, l’exposition se clôt sur les Nus avec les belles Vénus, Maja et Olympia.
Au cours de ces salles, la démonstration est parfaite et la confrontation entre les classiques et Picasso, qui nous semblait toujours possible et sans doute inéluctable, éclate au grand jour.
Seul bémol comme toujours au Grand Palais, le prix toujours trop élevé et le succès de ces expositions qui empêchent une visite silencieuse en tête à tête avec les chefs d’œuvre…
Par contre, je vous déconseille l'exposition Nolde qui m'a énormément déçue... Faut dire que la voir juste après le maître Picasso, ça n'a pas aidé !
J'ai trouvé Nolde, trop. Trop de couleurs mal équilibrées. Trop semblable à Gauguin dans ses souvenirs de voyages. Trop semblable à Marquet ou Matisse. Mais en beaucoup moins bien à chaque fois...
Seuls 2 paysages m'ont tenus en haleine et touchée. Sur beauuuuucoup de toiles, c'est peu.
Et une contribution, une... Sur l'exposition Raoul Dufy - le plaisir (musée d'art moderne de la ville de Paris)
Raoul Dufy (1877-1953 donc contemporain de Braque et de Picasso pour bien situer) est un peintre assez méconnu. Ceux à qui il évoque quelque chose pensent sans doute à ses tableaux fauvistes ou à ses séries "mondaines", notamment celle des champs de course. Or, il est bien plus que ça puisque sur une carrière de 50 ans, il a peint des oeuvres fauvistes pendant à peine 3 ans et, s'il est vrai que l'ébullition politique de la première moitié du XXème siècle ne se retrouve guère dans son oeuvre, elle mérite tout de même attention.
Pourquoi?
Par sa diversité remarquable tout d'abord. Dufy a énormément produit - je parle tout simplement de milliers d'oeuvres sans parler de ce qu'il a détruit - et sur des supports très variés: aquarelles, lithographies, tissus, céramique, tapisseries,... On peut notamment compter au rang de ses productions les gravures sur bois illustrant le Bestiaire d'Orphée de G. Apollinaire ou les tissus réalisés en collaboration avec Poiret (une des références du luxe de l'entre-deux-guerres) pour vêtir les belles parisiennes. Et ce n'est là que les exemples qui m'ont le plus marqué.
Et puis surtout, Dufy a mené une réflexion remarquable sur la couleur, la transparence, la lumière. Il considérait que les couleurs n'étaient pas intrinsèquement liées aux objets et travaillait donc avec des "flaques de couleur juxtaposées". La couleur déborde souvent des formes, la limite entre l'intérieur et l'extérieur est floue,... Cette démarche culmine dans la série des cargos noirs où une flaque de noir sur laquelle se détache le cargo envahit le centre de la toile. En effet, pour Dufy, le noir est la couleur du soleil au zénith (ce que l'on voit lorsqu'on regarde le soleil au zénith).
Mentions spéciales de l'expo qui retrace grosso modo l'ensemble de sa carrière:
- gravure sur bois du Bestiaire d'Orphée
- Série musicale
- le Cargo noir de 1952 (méga coup de coeur)
- la fée électricité (panneau de 10 mètres de haut sur une trentaine de long si mes souvenirs réalisé pour l'expo universelle de 1937)
Pour les moins de 26 ans, 4,50 euros. Sinon, c'est un peu plus cher mais je rappelle qu'on peut profiter en même temps des collections permanentes qui sont, elles, gratuites. De mon point de vue, l'expo en vaut vraiment la peine