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Expositions préférées
(Sujet créé par Dagon l 18/01/06 à 10:20)
Sur le même model que Films préférés et musiques préférées, ici on parle des expositions que vous avez vue, que vous avez envie de voir, que vous conseillez ect.
Quand c'est possible donné les dates des expositions et leur lieu pour que les autres puissent y courire ou les éviter.
Exposition Renoir-Renoir à la cinémathèque française(à coté de bercy) jusqu'au 9 janvier 2006.
Cette exposition compare le travaildu père Pierre -Auguste Renoir peintre bien connu et de son fils Jean Renoir cinéaste tout aussi connu et de la façon dont ce dernier a été influencé par le premier dans son traitement de l'image. Il est très troublant de retrouver des tableaux de Pierre-Auguste Renoir dans les films de son fils. Et ils ont exactement les même thèmes et la même façon de traiter les jeux de lumière et d'eau. Pour montrer tous cela plusieur oeuvre de Pierre-Auguste Renoir son exposé à coté d'extrait de films de Jean Renoir.
C'est une expo réelement intéressante et très agréable a faire. De plus elle n'est très longue(environ une heure/ une heure et demi) et on a accès à d'autres étages de la cinémathèque en même temps qu'à cette expo.
Très très bonne idée que ce topic Dagon !!
Pour l'instant, je n'ai pas d'expos à Lille qui valent le détour. Bientôt j'irai voir celle regroupant Matisse et Derain au musée Matisse du Cateau Cambrésis (ville natale dudit peintre).
Je compte sur les Parisiens nombreux ici pour faire des comptes rendus des expos. En ce moment il y a vraiment de quoi faire entre la mélancolie, l'art russe, renoir père et fils...
Normalement cette semaine je vais me faire Mélancolie et Vienne(au moins une) au grand palais que j'ai toujours pas eut le temps de faire. Je ferais un petit résumé.
Veinard ! Je compte sur toi pr me dire ce qu'il en est ( à Stered, tu as vu, j'ai évité le "quoi")
Je dois absolument descendre à Paris avt la fin de ttes ces expos !
Dépeche toi parce qu'elles terminent en janvier et vu ce qu'on m'en dit elles valent le détour.
Vienne 1900 le 23 janvier 2006 et Mélancolie le 16 janvier 2006
Mélancolia et Vienne, j'irai ptêt bien ce weekend avec des amis du bahut. Il faut être motivé.. ou avoir la botte magique de Dagon.. parce qu'elle est chere. (8 euros pour les étudiants, même pas la gratuité pour les étudiants en art ! )
Au musée Picasso y'a l'expo de tous ses dessins et croquis, c'est grand et plutôt labyrinthique mais pas mal du tout. Indispensable pour les crétins qui pensent encore qu'un gosse de maternel peut dessiner comme Picasso. Y'a du monde le dimanche. Y'a aussi une expo autour des demoiselles d' Avignon, et le musée Picasso en lui même.
J'ai entre aperçu l'expo dada aujourd'hui ( j'irai revoir ça plus en détail une prochaine fois ). Ca foisonne de partout !
Il ya de tout, arts plastiques, photographiques, littéraires, sonores, cinématographiques. Pas assez de Ready made, c'est ce qui m'amuse le plus dans ce mouvement...
Mais on peut voir le cadeau de Man Ray, la Joconde HOOQ de Duchamp, la roue de vélo sur bicyclette. ( et attendez quelques minutes, elle tourne ! ) etc etc
On tourne un peu dans tous les sens dans la galerie, mais c'est pas grave, dada n'a pas de sens ^^
Et tant que vous êtes au centre pompidou, faut pas passer àcôté de "ombres et lumières", c'est petit, c'est interactif, ludique, très bien foutu et drôle comme tout !
parce qu'elle est chere. (8 euros pour les étudiants, même pas la gratuité pour les étudiants en art ! )
Ainsi ils continuent... c'est vraiment comme ca qu'ils espèrent rendre la culture accessible à tous ??!! C'est comme le Louvre plein pot pr les étudiants avt 18h30... Enfin, je ne vais pas entamer le débat ici mais
J'espère vraiment trouver le tps avt le 16 ou 23 pcq bon !! Je veux les voir !
Je sais pas... A Pompidou y'a (avait ?) une expo "Big Bang" sur l'évolution de l'art qui parait il était tres bien aussi... mais que j'ai pas pu faire non plus...
C'est là où on regrette le fait d'etre provinciaux et que les trains soient si chers...
Sinon Elbi
Pour Vienne, j'espère y aller ce WE
j'avais compris que tu allais à Vienne comme y'a plein de belles expos aussi..."Goya, prophète du modernisme", "Caravage et l'Europe. Michelangelo Merisi da Caravaggio et ses suiveurs jusqu'à Mattia Preti " arf !!
En tout cas si tu y vas ce WE tu me raconteras hein ! [small]Et tu pourras me prendre les dépliants ?[/small]
Tiens, ça ne m'étonne pas de toi ça, Dagon. Et puis puisque j'y suis, j'ai enviede vous poser une question : Qu'est-ce que vous appréciez dans une expo ? Et puis quel type vous préférez, peinture, dessin, photo...
C'est une vaste question ca Nayla Tout comme l'art ca touche à la subjectivité.
Biensur le sujet de l'exposition doit m'attirer. Je vais la voir pr un artiste que j'aime, par exemple je ne dois pas rater Matisse et Derain : un été fauve au Cateau Cambrésis ! C'est jusqu'au 22 janvier alors ca devrait aller
Ensuite vient l'intéret scientifique de l'expo. Si c'est pr voir des oeuvres d'un artiste que j'aime mise cote a cote sans aucune logique ca n'a pas d'utilité. Certes tu vois les oeuvres en vrai (ce qui est déjà bien) mais s'il n'y a pas de recherche derrière...
Le but d'une expo est de t'apporter une vision nouvelle ou différente. Ainsi, tu découvres un pan de l'artiste/sujet que tu n'imaginais pas ou auquel tu prêtais une importance moindre.
L'expo qu'elle soit centrée sur un artiste ou sur un sujet doit t'apporter quelquechose si elle est bien faite. L'idéal est que tu n'en sortes pas indifférent : grandis, décu parceque ne correspondant pas à tes attentes ou enthousiasmé par la découverte que tu y as faite.
La scénographie contribue en grande partie au succés de l'expo. Si les oeuvres sont mal présentées tu ne retiendras que ca de l'expo, si tu dois chercher les infos pcq les cartels (cartes de visite de l'oeuvre) sont mal placés, si l'accrochage est mal foutu... Bref le sujet peut etre passionnant mais si la scénographie est nulle tu es perdu...
Une exposition est un ensemble : interet pr l'artiste/sujet, intéret scientifique et présentation générale...
Et puis quel type vous préférez, peinture, dessin, photo...
Pour ma part, je dirai que je n'ai guère de préférence étant donné que je suis sensée m'interresser à tout.
J'avoue est moins branchée art contemporain contemporain. Les installation vidéo, les assemblages trop "prise de tête" philosophique and so on...
Je préfère les bonnes vieilles expos traditionnelles sur un peintre, un mouvement ou un sujet traversant siècles et styles (je veux aller voir la Mélancolie !!)
Mais l'oeil critique de l'étudiante en histoire de l'art se prête à tte expérience^^
Dites est-ce que y en a parmis vous qui ont prévu d'aller voir l'expo sur John lennon à la cité de la musique ou l'expo sur le dadaisme car ce sont les deux expos que j'aimerais bien aller voir pendant mon passage sur paris donc si il y en a qui y vont ça serait sympa d'y aller ensemble
Karion ! C'est pas juste moi aussi j'aimerai les voir ces trucs ... Bon pis moi (et toi accessoirement) j'irai voir l'expo de Michal Rovner (une femme) au Jeu de Paume. Yé t'expliquerai plous.
'exposition sur l'apport des sciences arabes à notre civilisation à l'Institut du monde arabe: Très belle expo, divisée en diverses sections qui auraient pu suffire à elles seules à faire une expo complète: géographie, médecine, architectures, musique et art.
Seul problème, enfin seule bémol plutôt, l'expo est chère ET si on ne prend pas l'audioguide, on reste parfois un peu perplexe par manque d'explication (notamment sur la symbolique dans l'architecture...). C'est dommage...
La photographie pictorialiste en Europe 1888-1918,
musée des beaux arts de Rennes (35) jusqu'au 15 janvier
Sur la route de Belle-Isle, une halte à Rennes m'a permis de découvrir enfin le musée des Beaux-Arts et cette exposition.
Quelques mots sur le musée qui recèle quelques petites merveilles : Le Nouveau Né de Georges de la Tour, un tableau caravagesque de Gerrit Van Honthoorst, des tableaux de l'école de Pont Aven, une magnifique petite marine hollandaise qui, si je persiste dans mon idée de master, pourrait bien se retrouver dans mon corpus d'oeuvres étudiées Bref, un beau musée mais je ne peux m'empêcher de critiquer (comme tjs )les cartels succints et le manque d'explications...
L'exposition maintenant que je conseille à tous les amoureux de photo, de peinture et aux Rennais de retour d'Irlande^^
Eclairage tamisé, murs gris, photos plus splendides et envoutantes les unes que les autres composent cette exposition.
Hélas, les explications techniques arrivent bien tard, au niveau des dernières salles et je serai bien en peine de vous l'expliquer. La photographie pictorialiste est toutefois ce mouvement qui vise à un rendu proche du dessin. Les photos, tirées sur je ne sais quel support et avec je ne sais quel moyen, deviennent si proche du dessin à la plume ou au lavis qu'il est difficile pour un oeil non expert de faire la différence.
Une belle découverte .
A Paris entre mes partiels (vers le 6-7 janvier)j'aurai enfin l'occassion d'aller découvrir la Mélancolie,Vienne 1900... Enfin...
Vous l'attendiez tous non sans une certaine impatience alors, attachez vos ceintures, here is le récit/commentaire de mes visites parisiennes...
La mélancolie, génie et folie en Occident Cette vaste exposition, se déroulant sur deux étages, a été une très belle découverte. Depuis l'Antiquité jusqu'en 2005, les salles ornées de tableaux, vases grecs (dont un que j'adore avec le suicide d'Ajax qui se jette sur une épée plantée dans le sol ) objets de tous horizons se succèdent. Tous ayant, de près ou de plus loin, à voir avec la mélancolie, le génie créateur que l'ascétie procure. Et, contrairement à ce qu'on peut penser, moult oeuvres d'art sont concernées, tant oeuvres religieuses que profanes. Représentations de saints ou de héros bibliques (David jouant de la lyre pour le roi Saül, Saint Jérôme...) Personnages seuls, pensifs, en appui sur leur main droite, image traditionnelle de la Mélancolie, sont évidemment très présents : le même schéma se retrouve de siècle en siècle même si la vision de la mélancolie évolue selon les penseurs, écrivains, médecins de l'époque.
Les symboles tiennent une place importante dans ce type de représentation. Allégories ou indices, les instruments de mesure du temps, de l'espace et tant d'autres, permettent la compréhension du tableau.
Ce que j'ai trouvé vraiment intéressant, outre la scénographie dont le seul reproche est as usual, les cartels tt petits, c'est l'évolution visible et le regroupement entre les divers arts. De la musique, aux écrits en passant par les arts graphiques, la Mélancolie a inspiré les artistes de tout tps et de tous horizons. Cette exposition passionnante a aussi été pour moi l'occassion de mettre en application mes cours^^ En effet, nombre de gravures étudiées ce semestre s'y trouvaient dont la fameuseMelancolia de Dürer Et puis, j'ai aussi pu voir enfin, l'oeuvre que ma prof m'avait indiqué pour un éventuel Master. Mais le Portrait du jeune fumeur de pipe bienqu'il soit très beau et intéressant ne m'inspire pas outre mesure pour 2ans d'études
Hélas, l'exposition s'achève demain...
Klimt, Schiele, Kokoschka, Moser : Vienne 1900 Compte rendu bcp plus rapide car la foule présente m'a quelque peu découragée et j'ai été bien moins sensible à cette expo. Mal foutue, murs rose ou jaune, circulation difficile m'ont sans doute fait passer à côté de qqch... Biensûr les tableaux de Klimt -Judith, les portraits de femmes- sont très beaux et tout le monde reste planté devant... Les oeuvres de Schiele, je les avais déjà vues et appréciées à Vienne. Certes, très dures, je les trouve plus intéressantes car plus proches du contexte de l'époque. Moser et Kokoschka n'ont rien déclanché en moi de remarquable, pas de découverte picturale notable en ce qui les concerne .
Seuls les dessins m'ont beaucoup plus...
Ce n'est ici qu'un apercu succint de la première journée. Les critiques du Petit Palais rénové (gratuit jusque fin mars et absolument à ne pas manquer !!!), de Big Bang, de Charlotte Perriand des Paysages de mer, les dessins de Victor Hugo, des musées Nissim de Camondo et Cernuschi, des dessins de l'atelier de David au Louvre, viendront peut être un jour. Mais je doute que ca vous intéresse outre mesure...
Je ne vais pas souvent à des expos, mais il y en a une dont je viens de me rappeler : les inventions solubles dans le troisième millénaire, de Nicolas Poupon ( lien içi ). Cette exposition montrait les inventions délirantes imaginées par le jeune auteur ( notamment le silenslip pour péter sans faire de bruit, les moon-tongs pour pouvoir aller à la plage même en hiver, et les béquilles à roulettes pour que les blessés se déplacent plus facilement ) et faisait également découvrir son univers, notamment Le Fond du Bocal ( je vous recommande la lecture : on ne s'imagine pas les aventures trépidantes des poissons rouges ).
Du dessin au vitrail Musée des Beaux Arts de Lille
(Je sais, je suis la seule à remplir ce topic^^)
... ou l'art de la création je dirai. La création d'un vitrail depuis les cartons jusqu'à son installation. Le passage du noir et blanc (carbone ou crayon graphite sur papier) à la couleur des verres.
Une belle scénographie où les salles, non cloisonnées, s'ouvrent les unes dans les autres, et sur les murs desquelles, dessins et verrières éclairées s'alternent.
La visite du vernissage est comme toujours assez rapide et non approfondie donc, si j'y retourne, peut être que j'agrémenterai ce post de quelques autres pensées.
Sinon, les Parisiens là, personne pour aller voir Ingres, Dora Maar/Picasso, Cézanne/Pissaro...
Le Grand Répertoire au Grand Palais, jusqu'au 13 aôut (hop, hop, hop, on se dépêche )
Sous la verrière sont regroupées un grand nombre machines 'à se compliquer la vie' inventées par le théâtre de rue, comme la troupe Royal Deluxe. Quelques unes pour faire l'article: la machine à faire des tequilla paf, la machine à tartines de Nutella parfaite (c'est nul, ils ne prennent que des enfants pour faire la démo! Quôa?), la machine à applaudir et surtout (à 16h uniquement), la catapulte à pianos.
Divers canons à eaux et à odeurs ainsi que pas mal d'autres bizarreries sont actionnés par les machinistes en orange (en choisir un bien cabotin pour le plaisir du spectacle, mais ne pas forcément leur faire confiance, surtout quand, pour le canon à eau, ils vous enjoignent à vous rapporcher plus près, encore plus près (bah tien...).
L'entrée reste raisonnable (5€) et ça tiens autant de l'expo que du spectacle. Et puis, rien que pour le lieu...
Moi j'aurais bien voulu voir l'exposition de la dernière séance photo de Marylin Monroe, actuellement à Maillol je crois... Pas que Marylin évoque grand chose à mes yeux, mais les photos en elles-mêmes avaient l'air superbes et j'aurais bien voulu y jeter un oeil...Quelqu'un d'ici est allé la voir ?
Enfin, encore une expo sur Paris. Par conséquent, une de plus que je raterai sans doute...
Pug, à 3 heures de train et 50 euros de la capitale (ça fait long et cher quand même pour une expo...)
Tiens en parlant d'expo j'ai tres envie d'aller voir celle sur les Dragons, entre science et fictions , qui a lieu à la Grande Gallerie de l'Evolution jusqu'au 6 novembre. Un petit lien ici pour vous montrer de quoi il s'agit.
Vi, moi
*constructif, hein *
Si je peux, bien sûr, parce qu'avec la rentrée, là, c'est un peu le stress
*m****, comment on fait une séquence déjà? Et un cours? J'sais plus, j'veux pas y aller, tout ça, tout ça *
Je veux absolument voir l'expo sur les gorilles au palais de la découverte. Elle sera là jusqu'au mois de novembre. Je pense que je ne pourrais pas y aller avant fin septembre helas. Si ça interesse quelqu'un, je vous raconterai
même le plus long chemin commence par le premier pas ...
moi je vais pas beaucoup voir d'expo mais il y en a une que j'avais bien aimé sur les peintures du seigneur des anneaux de John Howe, il y avait de magnifique tableau representant la trilogie de Tolkien. malheureusement, je crois que cette expositions était temporaire ...
Les Nouveaux-Réalistes, Galeries nationales du Grand Palais, jusqu'au 2 juillet.
Pour tous les amateurs d'art moderne ou ceux qui n'y comprennent rien, je conseille d'aller faire un tour à l'exposition du Grand Palais consacré au mouvement français de la fin des années 1950 et du début des années 1960. L'émulation artistique de ce mouvement regroupant des artistes comme Arman, Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Christo, Daniel Spoerri ou encore Yves Klein est impressionnante et fait regretter de ne pas y avoir assisté.
Art à la fois conceptuel et méditatif, il fait intervenir l'objet sous toutes ses formes. Qu'il soit accumulé, compressé, malmené ou collecté, l'objet usuel est au coeur de cet art qui met tour à tour le spectateur mal à l'aise, perplexe ou admiratif.
Qui n'a jamais vu un monochrome de Klein au bleu si vibrant et si éclatant ne sait pas ce qu'il rate.
Qui n'a pas été gêné et révolté contre le Chopin's Waterloo d'Arman, ses violons explosés ?
Qui n'a pas été répugné par les reste de repas -certes parfois de grands artistes comme Marcel Duchamp- figés dans de la cire des "tableaux-pièges" de Daniel Spoerri ?
Qui n'a pas été étonné des oeuvres créées à partir d'affiches décollées des murs ?
Ces oeuvres néo-réalistes témoignent d'une époque, d'une révolte contre la société de consommation et cherchent à faire réagir le spectateur. Pris ainsi à parti par l'artiste, celui-ci devient acteur. L'art doit se ressentir des deux côtés, à la fois par le créateur et par le spectateur. Les oeuvres iconoclastes d'Arman niant la valeur initiale de l'objet pour devenir oeuvre d'art recherchée sont le principe même du mouvement. L'hommage à New-York, oeuvre auto-destructrice de Tinguely aussi.
Pourtant d'allure si sombre, le Néo-Réalisme parait vivant, tant par les couleurs que par les objets du quotidien devenus, grâce à l'intervention de génie, objets d'art.
Les objets animés de Tinguely, auteur de la fontaine près de Beaubourg, mettent le spectateur-acteur dans l'expectative. Que va faire cette machine ? Le spectateur est dans l'attente du bon vouloir de la machine... programmée par l'artiste.
De l'affichisme à l'accumulation, en passant par les compressions et les destructions, cette exposition retrace donc la vie d'un mouvement qui pertube et qui fascine. Le tout est remarquablement documenté, agrémentés de phrases de Restany, le théoricien du groupe, de Klein, d'Arman et de tant d'autres.
Seul bémol à la clef, les illustrations sonores dont sont maintenant friands les scénographes. Certes, le son est aussi un important témoin de cette époque mais entendre en boucle je ne sais qui débiter je ne sais quoi... c'est usant. M'enfin, faut bien que je trouve à redire et que je fasse vivre ce topic .
J'ai vue une très bonne expo avec ma classe mercredi dernier, a Montauban. Un contraste entre le travail de Ernest Pignon Ernest et celui de Ingres.
Pour ceux qui habiteraient() dans le coin. Je vous la conseille. Elle est très bien et très interressante
Je monte à Paris pour la rencontre et j'ai encore deux après midi libres à combler.
Il y a-t-il des expositions temporaires intéressantes en ce moment sur Paris ou dans la région?
Sinon auriez vous des musées peu connus mais intéressant à me proposer?
Comme souvent, je fais revivre ce topic...
Au menu du jour, un article que j'ai écrit pour le Sorbonnard Déchaîné (oui, je recycle) :
Picasso et les maîtres, Galeries nationales du Grand Palais. Jusqu’au 2 février 2009.
« Les beautés du Panthéon, les Vénus, les Nymphes, les Narcisse sont autant de mensonges (…) ». Voilà ce que décrète Pablo Ruiz Picasso (1881-1973) le 8 octobre 1908. Lui qui a suivi une formation artistique et classique dans son Espagne natale. Lui dont le père était peintre. Lui qui dira aussi « A 12 ans, je dessinais comme Raphaël, j’ai mis des années à savoir dessiner comme un enfant. ». Ce Picasso qui dérange souvent les personnes qui se retrouvent confrontés à son œuvre déstructurée, à ses femmes déformées, à ses visages explosés aimait la beauté classique et plus encore la tradition picturale.
Les grands modèles classiques sont-ils donc des mensonges ? Certes non, mais leur beauté, dictée par les Académies comme idéale, canon à suivre, incontestablement oui. Là est tout le génie de Picasso, avoir su réinterpréter ces maîtres qu’il admirait tant, depuis les statues de la Grèce antique, jusqu’aux peintres français du XIXe siècle (Manet, Delacroix) en passant par les Cranach ou les peintres espagnols (Zururban, Le Greco, Goya). Dans la période dite « classique » des années 1920, l’influence d’Ingres est frappante… mais, les clins d’œil, les « déconstructions-reconstructions » d’après les maîtres, les multiples variations autour d’une œuvre sont légions dans son œuvre foisonnante.
Les salles se suivent où sont regroupées et mélangées autoportraits de tous siècles, modèles, couleurs, figures qui ont inspirés l’artiste. Puis, viennent les variations autour des Ménines, du Massacre des Innocents et de l’Enlèvement des Sabines. Enfin, après avoir voyagé dans les différentes époques, à travers toute l’Europe, après s’en être mis plein la vue de ces lignes colorées, de ces visages captivants, l’exposition se clôt sur les Nus avec les belles Vénus, Maja et Olympia.
Au cours de ces salles, la démonstration est parfaite et la confrontation entre les classiques et Picasso, qui nous semblait toujours possible et sans doute inéluctable, éclate au grand jour.
Seul bémol comme toujours au Grand Palais, le prix toujours trop élevé et le succès de ces expositions qui empêchent une visite silencieuse en tête à tête avec les chefs d’œuvre…
Par contre, je vous déconseille l'exposition Nolde qui m'a énormément déçue... Faut dire que la voir juste après le maître Picasso, ça n'a pas aidé !
J'ai trouvé Nolde, trop. Trop de couleurs mal équilibrées. Trop semblable à Gauguin dans ses souvenirs de voyages. Trop semblable à Marquet ou Matisse. Mais en beaucoup moins bien à chaque fois...
Seuls 2 paysages m'ont tenus en haleine et touchée. Sur beauuuuucoup de toiles, c'est peu.
Et une contribution, une... Sur l'exposition Raoul Dufy - le plaisir (musée d'art moderne de la ville de Paris)
Raoul Dufy (1877-1953 donc contemporain de Braque et de Picasso pour bien situer) est un peintre assez méconnu. Ceux à qui il évoque quelque chose pensent sans doute à ses tableaux fauvistes ou à ses séries "mondaines", notamment celle des champs de course. Or, il est bien plus que ça puisque sur une carrière de 50 ans, il a peint des oeuvres fauvistes pendant à peine 3 ans et, s'il est vrai que l'ébullition politique de la première moitié du XXème siècle ne se retrouve guère dans son oeuvre, elle mérite tout de même attention.
Pourquoi?
Par sa diversité remarquable tout d'abord. Dufy a énormément produit - je parle tout simplement de milliers d'oeuvres sans parler de ce qu'il a détruit - et sur des supports très variés: aquarelles, lithographies, tissus, céramique, tapisseries,... On peut notamment compter au rang de ses productions les gravures sur bois illustrant le Bestiaire d'Orphée de G. Apollinaire ou les tissus réalisés en collaboration avec Poiret (une des références du luxe de l'entre-deux-guerres) pour vêtir les belles parisiennes. Et ce n'est là que les exemples qui m'ont le plus marqué.
Et puis surtout, Dufy a mené une réflexion remarquable sur la couleur, la transparence, la lumière. Il considérait que les couleurs n'étaient pas intrinsèquement liées aux objets et travaillait donc avec des "flaques de couleur juxtaposées". La couleur déborde souvent des formes, la limite entre l'intérieur et l'extérieur est floue,... Cette démarche culmine dans la série des cargos noirs où une flaque de noir sur laquelle se détache le cargo envahit le centre de la toile. En effet, pour Dufy, le noir est la couleur du soleil au zénith (ce que l'on voit lorsqu'on regarde le soleil au zénith).
Mentions spéciales de l'expo qui retrace grosso modo l'ensemble de sa carrière:
- gravure sur bois du Bestiaire d'Orphée
- Série musicale
- le Cargo noir de 1952 (méga coup de coeur)
- la fée électricité (panneau de 10 mètres de haut sur une trentaine de long si mes souvenirs réalisé pour l'expo universelle de 1937)
Pour les moins de 26 ans, 4,50 euros. Sinon, c'est un peu plus cher mais je rappelle qu'on peut profiter en même temps des collections permanentes qui sont, elles, gratuites. De mon point de vue, l'expo en vaut vraiment la peine