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L'éducation au Pouvoir (ou pourquoi ces dames sont à baffer)
(Sujet créé par Mélisande l 23/02/11 à 16:53)
Lequel d'entre nous referme un livre de la Roue du Temps sans avoir envie de distribuer quelques paires de baffes à une Aes Sedai ou deux (ou trois, ou vingt, ou cinquante), voire à une sagette ou à une Pourvoyeuse de Vent ?
Mais pourquoi toutes ces dames sont-elles aussi agaçantes ?
C'est vrai que le caractère quasiment unique de toutes les femmes de la RdT (exaspérante, dominatrice, méprisante avec les hommes comme tu dis) fait penser que c'est la vision que RJ a des femmes, plutôt qu'un réel choix littéraire...
C'est vrai que le caractère quasiment unique de toutes les femmes de la RdT (exaspérante, dominatrice, méprisante avec les hommes comme tu dis) fait penser que c'est la vision que RJ a des femmes, plutôt qu'un réel choix littéraire...
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
De prime abord, le tempérament des femmes me fait plus penser à l'inverse de ce que les femmes pouvaient subir pré droit des femmes, ou encore maintenant dans certaines sociétés patriarcales.
Je veux dire, les femmes sont plus désabusées et exaspérées, qu'exaspérantes et méprisantes. Certes, cela peut être le reflet des impressions de l'auteur, mais je crois me souvenir que comme pour David Eddings, la femme de l'auteur donne beaucoup de conseil et d'indication sur les personnages féminins.
Le contre exemple serait par contre G.R.R Martin, qui indique en interview (d'après ce qu'une amie m'a dit), que "supprimer" un personnage féminin n'est pas plus dur qu'un personnage masculin, puisque tous deux ne sont au final que des Hommes, donc libre et égaux en droit et, on peut le dire, en destin
Après, je dis cela ainsi sans source précise, je crois me souvenir de cela, mais je peux me tromper
Nouveau sur ce forum j'avoue trouver ce sujet assez intéressant.
Après y avoir réfléchi je pense que l'une des plus grosses erreurs de la Tour réside dans la manière de traiter celles qui s'en vont avant d'avoir obtenu le châle.
on leur conseille (ordonne plutôt) de tout oublier de leur formation à la Tour, de tout laisser derrière elles sans aucun regret. Et cela a trois conséquences néfastes.
La Tour perd tout un réseau de sympathisantes potentielles, dont certaines ont pu être amené à des fonctions influentes, ne serait-ce que les sages-dames en tout genre. Du coup la Tour devient un objet de crainte et de mystère y compris pour celles qui y sont allées. Et accessoirement c'est autant d'espions que la tour n'a pu recruter.
La Tour perd un réseau de recrutement : nombre de ces femmes qui ont été rejetées ne veulent plus entendre parler de la Tour, et donc n'en parlent pas et en tiennent éloignées les jeunes filles ( ce qui expliquent pourquoi les rebelles d'Egwene ont récupéreées autant de novices sur la route vers Tar Valon). Donc la Tour creuse sa propre tombe.
La Tour trahit ses idéaux : en condamnant celles qui ont échoué à tout oublier les aes sedai entretiennent l'ignorance dans le monde. En effet toutes les novices apprennent à lire et écrire, ainsi qu'au minimum des rudiments d'histoire, de philosophie, de droit, de guérison,... Autant de compétences qui ne seront pas cultivées et qui ces femmes ne propageront pas. J'y vois un échec patent des ajah brunes et jaunes au moins.
La raison derrière cette attitude tien selon moi en un seul mot: élitisme. La Tour est radicalement élitiste, ce qui vient en partie de l'idée que le pouvoir fait des aes sedai des femmes à part, supérieur. toute la formation d'une aes sedai repose sur cela. la formation est élitiste puisque ce sont les élèves qui doivent, dans l'idéal venir à la Tour, élitiste aussi dans les test puisque seule une femme sur quatre parvient au bout de la formation. élitiste dans le contenu aussi, dans la mesure ou la formation vise à vous inculquer 3000 ans d'histoire international et national à l'échelle d'un continent (qui en sortant de l'université à des connaissances solides sur l'histoire de tout les pays européen depuis Homère jusqu'à nos jours), mais aussi le droit dans tout les pays, le droit international, la philosophie,au minimum des rudiments de connaissances scientifiques,... Et il faut retenir tout cela en l'espace de 10 à 50 ans : c'est un défi redoutable et irrelevable pour l'immense majorité d'entre nous.
Même une fois aes sedai l'élitisme perdure dans le méli-mélo des statut des soeurs au sein des ajah et dans les relations entre les ajah. Ces dernières d'ailleurs entretiennent l'élitisme en tendant à se considérer comme meilleures, plus intelligentes que les autre ajahs.
Cet élitisme est renforcé par la relation des aes sedai aux hommes :depuis trois mille ans aucun homme n'est leur égal du fait du Pouvoir, ce qui est suffisant pour vous donner la grosse tête. Cette tendance est renforcé par la quasi réclusion qu'est la formation. En effet après avoir passé plusieurs décennies sans se confronter vraiment aux hommes et à leur façon de penser, ceux-ci ne peuvent qu'apparaitre comme des être exotiques et peu fiable, donc inférieur. A cela se rajoute l'influence des rouges. Elle représentent un tiers des effectifs de la Tour, et abhorrent les hommes. Or un tiers d'une population c'est plus qu'assez pour peser largement sur l'opinion, surtout en trois mille ans.
Si je résume, les aes sedai passent leur vie dans une tour d'ivoire, isolées d'une bonne part des contingences du monde matériel. Le seul exemple de Moiraine dans Nouveau Printemps le montre bien : elle ne sait qu'assez peu se débrouiller toute seul dans le monde. Heureusement que les liges sont la pour leur remettre un peu les pieds sur terre.
Pour conclure ce long message, je voudrai revenir sur le mysoginisme supposé de Jordan. Personnellement j'ai toujours vu l'univers de la Roue comme un univers ou l'équilibre des pouvoirs est plutôt en faveur des femmes. Pas forcément de beaucoup, on ne peut pas parler d'un univers matriarcal, mais ces dames ont quand même l'avantage sur les hommes : pensez aux matriarches aiels et à tout les cercles des femmes. Le contre-exemple étant l'Amadicia et les Enfants de la Lumière.Pour moi l'attitude des femmes montre bien à quel point cette supériorité est intériorisée. C'est parce qu'elles se pensent supérieur qu'lles s'autorisent à systématiquement déprecier les hommes et leurs idées, alors que les hommes n'ont pas la même attitude : ils prennent en compte les «avis» féminins avant de leurs désobéir. Je ne pense donc pas que Jordan soit mysogine,mais plutôt qu'il souligne les différences de pensée et d'action entre les sexes.
Waouh! Super analyse, je n'y avais jamais vraiment réfléchi, mais à la lecture de la première partie je ne peux être que d'accord avec toi. La Tour Blanche se tire ne balle dans le pied en négligeant le suivi de celles qui ne vont pas au bout de la formation.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Silius Italicus bienvenue sur le forum!
Je suis moyennement d'accord avec toi.
Tout d'abord concernant le matriarcat. En effet les hommes ont la part haute, mais quand tu regardes la culture altarane, tu vois que les femmes ont le pouvoir. Pareil avec le cercle des femmes et les sagettes aielles, ou encore les saldeanes qui partent en guerre avec leur maris (même si elles ne participent pas à celle-ci)
Ensuite concernant les Aes Sedai. Les femmes qui sont expulsées de la Tour sont celles qui sont vraiment incompétentes ou trop faibles. Les autres sont au contraire forcées de rester jusqu'à l'obtention du châle. Celle qui n'y arrivent pas sont généralement portée disparues (via les ter'angreals dont tu ne ressort pas si tu ne réussi pas l'épreuve) ou, dans de rare cas, expulsées, soit par rapport au comportement, soit à cause de la force dans le pouvoir (Morgase y est restée juste parce que c'était une candidate potentielle pour le Trône d'Andor). Celles qui sont rejetées sont peu nombreuse d'un point de vue proportionnel. C'est la durée de vie de celle qui ne jurent pas sur la Baguette des Serments qui fait la différence.
Concernant l'éducation des canalisatrices, en effet il y a beaucoup à dire. Je ne parlerais pas d’élitisme mais d’idéalisme. Elles se croient meilleures que quiconque parce qu'elles sont Aes Sedai, pas parce qu'elles sont plus sages, éduquées ou autre. C'est vraiment un état d'esprit et une éducation qui leur inculque une façon de voir les choses et de réfléchir (notamment les trois serments) en biais. Ne pas mentir est une noble tâche, sauf si tout le monde masque la vérité par omission justement pour déjouer le(s) Serment(s).
Les Aes Sedai sont une défaite en soit pour les canalisateurs parce qu'ils ne se sont pas remis en cause pendant 3000 ans, ce que les Blancs Manteaux ont réussi à faire sous l'impulsion de Galad. il faut cependant dire que certaines ajah font des efforts (Pevara par exemple). Mais d'autres sont totalement à l'ouest (l'ajah verte qui n'est pas vraiment capable de se défendre par exemple)
Je viens ajouter ma pierre à l'édifice de cette conversation.
À mon sens, le sujet, tel qu'il est posé, est trop restreint. Si on y regarde bien, les Aes Sedai et autres femmes manipulant le Pouvoir unique sont loin d'être les seules femmes agaçantes (pour ne pas dire davantage) dans la Roue du temps. Il faut élargir la proposition à toutes les femmes concernées par l'exercice du pouvoir tout court.
En effet, la majorité des femmes décrites dans une situation de pouvoir, quel que soit ce pouvoir, utilisent ce pouvoir de façon au moins ferme, et souvent à la limite de l'abus. Je pourrais par exemple citer le cas de Laras, la Maîtresse des cuisines de la Tour blanche, celui du Cercle des femmes dans les villages, celui de la reine Ténobie, des différentes gouvernantes de palais, etc.
Les contre-exemples sont tout aussi parlants : Berelain dirige Mayène d'un gant de velours, une position de pouvoir très fragile dans l'ombre de Tear ; la reine Alliandre se soumet à Perrin pour sauver son pouvoir ; Verin Sedai, tout comme la plupart des sœurs brunes, n'est pas hystérique, mais l'Ajah brun est précisément un Ajah de connaissance qui ne cherche pas la domination ; Min Farshaw, elle, ne dispose d'aucun pouvoir sur qui que ce soit (elle est libre, tout au plus) et agit normalement, etc.
En d'autres termes, c'est le pouvoir (au sens large) qui transforme celui ou celle qui l'exerce. Or dans la Roue du temps, les femmes sont infiniment plus souvent en situation de pouvoir que dans notre univers. Pourquoi ? La réponse tient, à mon avis, en une expression : la souillure de Saïdin.
En effet, à bien y réfléchir, comment pourrait-il en être autrement ? Si, dans notre univers, le monde s'était trouvé pendant plusieurs siècle dans un chaos permanent provoqué exclusivement par des hommes, les femmes ne se seraient-elles pas retrouvées sur le devant de la scène par la force des choses ? Même presque 3000 ans plus tard, il me semble que la base de pouvoir des hommes resterait sapée par un événement d'une amplitude aussi phénoménale.
Et peu importe que seuls les hommes pouvant "canaliser" aient été les responsables, il paraît évident que le discrédit aurait rejailli sur l'ensemble des hommes, conférant par-là même aux femmes une position dominante dans la société.
Le fait qu'autant de femmes soient décrites comme quasi-hystériques n'est donc pas le signe d'une quelconque misogynie de la part de Jordan, c'est tout simplement la conséquence logique d'une situation de départ différente - une sorte de péché originel qui aurait été commis uniquement par les hommes, à l'exclusion des femmes.
[J'ajoute au passage que si la proposition "Jordan est misogyne" était vérifiée, il faudrait y adjoindre une autre proposition qui est son corollaire : "Jordan est masochiste". Comment expliquer autrement qu'un auteur qui déteste les femmes choisisse d'en parler aussi longuement, avec autant de soin et de détail, et d'en faire pratiquement les héroïnes principales d'une épopée en 14 volumes ? Soit il est fou, soit il est masochiste... soit il n'est pas misogyne !]
C'est une sorte de société miroir que Jordan nous propose, un reflet symétrique. Dans notre univers, les femmes sont très peu en situation de pouvoir, et ce depuis très longtemps. Dans nos sociétés occidentales, une interprétation abusive de la Bible en a fait des créatures de péché, les vraies responsables du péché originel, etc. Ce sont les hommes qui détiennent l'essentiel du pouvoir. Et ces hommes de pouvoir se comportent-ils de façon rationnelle, élégante, normale ? Nous voyons tous les jours les preuves du contraire.
Jordan refuse simplement l'angélisme un peu bébête qui consiste à penser, comme on essaye souvent de nous le faire croire, que les femmes sont par nature moins égoïstes, plus gentilles, moins susceptibles d'abuser de leur pouvoir, etc. Qu'on s'amuse à inverser mentalement les sexes de la majorité des personnages de la Roue du temps et on parviendra à une situation beaucoup plus familière, où les hommes détiennent le pouvoir et en font n'importe quoi.
Tout ce que vous avez dit est bien sûr entièrement valable ; toutes les organisations du pouvoir ont nécessairement leurs faiblesses, et elles sont généralement très grandes. Dans la Tour blanche, comme vous l'avez dit, la sélection est telle que seul un certain type de femmes est amené à occuper des positions d'influence, en étant dès le départ corrompues - du fait d'être pratiquement entraînées à tromper les trois serments et donc à mentir sans mentir, par exemple. Si on tente un parallèle osé, la démocratie souffre de maux similaires : elle met en avant un certain type de personnes qui, dès le départ, si elles désirent grimper dans l'appareil du pouvoir, doivent se corrompre en se soumettant aux codes obligatoires de cette institution, en mentant pour se faire élire, en acceptant des compromissions, etc.
Pour conclure, et dans une simplification honteusement abusive, je dirais que le comportement "énervant" de la plupart des femmes dans la Roue du temps s'explique par une maxime extrêmement simple et parfaitement universelle : "le pouvoir corrompt".
Ah, et si je n'interprète pas les choses bizarrement, je dirais que l'auteur avait un certain fantasme pour les femmes dominatrices...
On a même dit que Jordan était misogyne ! En l'occurrence, à mon sens, il montre simplement un univers où, étant donné qu'il était impossible de continuer à faire confiance aux hommes les plus puissants en raison de la souillure de Saidin, ce sont les femmes qui, les Aes Sedai féminines en tête, ont repris le flambeau du pouvoir. Et il montre que les femmes n'ont pas intrinsèquement des qualités supérieures aux hommes pour diriger, mais sont simplement, comme les hommes, corrompues par le pouvoir, en fonction de la quantité de pouvoir (et notamment du pouvoir de nuisance) dont elles disposent, avec les exceptions qui confirment la règle.
Il suffirait d'inverser tous les sexes pour retrouver pratiquement un schéma de pouvoir et de comportement "classique" !
Mais ça donne effectivement une galerie de femmes dominatrices, un certain nombre d'entre elles carrément insupportables, mais la majorité confrontées à la difficulté de se mettre à la place des autres, et surtout des hommes.
Gné ? Comment certains ont pu dire ça ? Je ne connais aucun misogyne qui mettrait autant de personnages féminins dans son oeuvre (Je pense même qu'il y a plus de personnages féminins que masculins, mais je n'ai pas compté), surtout qu'elles sont loin d'avoir toutes de mauvais rôles (Moiraine, Berelain, les Aielles, les femmes du Peuple de la Mer, etc...). Au contraire, je trouve que c'est même plutôt féministe. Même parmi les rôles davantage "méchants" comme Lanfear, je trouve que la classe qu'elle transpire les rendent bigrement intéressantes !
Cet avis n'engage que moi mais j'aime beaucoup quand il y a des antagonistes féminins pour contrebalancer les protagonistes féminins !
Selon moi, c'aurait été le contraire qui aurait été étonnant. Le pouvoir peut corrompre n'importe qui : femme, homme, jeune, vieux, il n'y a pas d'exception ou de différences intrinsèques.
Par contre, quand je parlais de femmes dominatrices, je ne parlais pas de dominatrice envers les hommes mais justement dominatrices envers les femmes.
Jordan avait dit un jour qu'il était "féministe", si mes souvenirs sont bons.
Personnellement, je trouve que Jordan a bien fait ses personnages féminins car il y en a de tous les genres.
/! ATTENTION /!
La suite contient des noms de personnages avec un trait de leur personnalité. Si vous juges que c'est un spoil de savoir que Nynaeve est badass, fuyez.
Des bien badass (Nynaeve, Lanfear, Alivia pour ceux qui la connaissent), des sympathiques (Min, par exemple) des dominatrices/cruelles (Semirhage, Graendal, Tylin), des débiles inutiles (Egwene et Elayne), des femmes disons "fortes" (Moiraine, Berelain, Cadsuane, les Sagettes Aielles), et pour finir une Réprouvée qui sert de femme de ménage (Moghedien).
Edit : Tiens, les antislashs ne passent pas à la publication du message.
Oui, je me souviens très bien de [spoil7] Tylin qui fait sa dominatrice envers le "pauvre" Mat [/spoil7]. Ça m'avait vraiment fait rire d'ailleurs car pour le coup, dans la cité d'Ebou Dar, il y avait vraiment tous les clichés sur les relations hommes/femmes qui avaient été renversés, j'avais adoré.
Après, il est clair que de manière générale, les "femmes de pouvoir" tentent d'asservir les deux sexes, mais ça me perturbe toujours un peu plus quand c'est avec d'autres femmes. J'avais vu un post sur un autre forum qui m'avait fait éclaté de rire : (Bon y'a des spoilers subtils du tome 2 : )
Si je vous disais : "jeunes étudiantes physiquement humiliées par leur enseignante", "dame noble réduite à catin à soldat", "méchante arrogante transformée en jouet sexuel par une autre femme", " méchante dominatrice asservie et tenue en laisse par une autre femme", "incarnation sexy de la terreur fessée par la chef des gentilles", vous penseriez tout de suite à une saga de fantasy ou a un mauvais porno ?
Dans ce tome 8, comme je l'ai souligné, y'a des passages un peu...bah déjà dans le tome 6, je me doute que
L'humiliation de Moghedien par Nynaeve et co
avait déjà entraîné quelques sourires, mais dans le tome 8, même lorsque c'est supposé "dramatique", c'est encore trop perturbant,
Une femme utilisant son pouvoir pour ligoter une autre, une Aes Sedai qui se prosterne devant Mesaana qui se prosterne devant elle en faisant des petites bises à sa robe, Faile, Bain, Chiad et les autres ligotées toutes nues par Sevanna
je n'ai malheureusement pas pu prendre tous ces passages au sérieux
Concernant les personnages féminins en général, reste qu'il y a des hauts et des bas mais qu'elles sont suffisamment variées. Mais ce n'est pas forcément parce qu'elles ont du pouvoir qu'elles sont arrogantes pour autant, je pense notamment aux Régentes des Vents et autres femmes du Peuple de la Mer, les Matriarches Aielles qui ont une certaine sagesse, plus toutes celles qui ont été citées au-dessus.
Reste qu'il va falloir qu'on m'explique comment les gens préfèrent en général Nynaeve à Egwene...
Bon, pour revenir au sujet principal, à savoir la réédition, je suppose qu'il va falloir attendre un certain temps pour le tome 9. Du coup, j'ai quelques lectures sur le côté, mais en ce qui concerne "Nouveau Printemps", j'ai vu qu'il y avait la version Bragelonne en français mais également la version comics. Laquelle des deux conseillerez-vous ?
Reste qu'il va falloir qu'on m'explique comment les gens préfèrent en général Nynaeve à Egwene...
Alors là, l'explication est très simple ! La tendance à la colère de Nynaeve est induite depuis le début par le fait qu'elle en a besoin pour "écouter le vent" - pour canaliser, en clair. Inconsciemment, elle a pris l'habitude de se mettre en colère pour pouvoir réussir à aider les gens autour d'elle. Pour elle, la colère est indissociable de son utilité. Il est donc entièrement logique qu'elle ait pour seconde nature de se mettre rapidement en état de colère, et donc de s'indigner pour tout et pour rien.
D'ailleurs, une fois son blocage résolu, elle change peu à peu d'attitude.
Et c'est fondamentalement un personnage tourné vers les autres.
De son côté, Egwene reste
jusqu'à son aventure dans la Tour blanche sous Elaida
fondamentalement une enfant gâtée qui se croit plus intelligente que tout le monde.
Même son expérience malheureuse chez les Seanchan ne change pas son attitude.
Elle se montre longtemps tout à fait incapable de se mettre à la place des autres tout en étant persuadée de le faire. Et contrairement à Nynaeve, elle n'a rien d'altruiste, elle est motivée (initialement et pendant une large partie du cycle) par sa soif d'apprendre, ce qui, quoique louable, reste une motivation égocentrée.
Les deux femmes progressent énormément entre le début et la fin, mais pour moi, il n'y a pas photo, je préfère vraiment Nynaeve, et c'est sans compter les exploits sensationnels qu'elle réalise.
Je subodore que tu n'as pas lu l'intégralité du cycle Mais c'est vrai que ces deux personnages sont longtemps très énervants, surtout Elayne - mais en tant que fille de reine, elle a clairement des circonstances atténuantes.
Je crains que nous soyons en désaccord sur ce point, bien entendu, je peux exprimer mon point de vue même si je ne sais pas si c'est le topic approprié.
Ce n'est pas le caractère de Nynaeve qui fait que je ne l'apprécie pas trop, enfin, si, mais pas que. Je peux comprendre qu'elle se mette facilement en colère, en revanche, je trouve qu'elle profite trop de son statut de "grande soeur" (j'entends par là qu'elle est un peu plus âgée que ses amis initiaux) pour être donneuse de leçons. Et en plus, c'est avec elle qu'on se tape les réflexions les plus sexistes. Franchement, elle est terriblement misandre par moments. Je me souviens du passage (vers le tome 6 je crois ?) où elle était "choquée" parce qu'il y avait des hommes guérisseurs. Ça m'a un peu outré...
Quant à Egwene, justement, je l'ai toujours trouvé un peu plus altruiste et calme. Je n'ai jamais eu cette impression qu'elle se croit plus intelligente que les autres, au contraire. En tout cas, depuis que
Quand elle devient Chaire d'Amyrlin, je n'ai pas trouvé qu'elle a pris la grosse tête
En fait, la raison de ma préférence est purement subjective. J'ai toujours eu une préférence pour des personnages qui subissent beaucoup d'épreuves impliquant la souffrance pour mieux se relever après. C'est le cas d'Egwene, dans le tome 2,
Où elle devient une damane, j'ai eu beaucoup de peine pour elle
ou encore dans le tome 4,
Où les Matriarches exigent beaucoup d'elle
. Quant à Nynaeve, avec Elayne la pire punition qu'elle subit c'est
Une corvée vaisselle pour avoir quitté la Tour Blanche sans autorisation...Waw.
. Il n'y a qu'au dernier tome que je trouve qu'elle s'améliore, j'espère que ça continuera ainsi.
Je subodore que tu n'as pas lu l'intégralité du cycle Mais c'est vrai que ces deux personnages sont longtemps très énervants, surtout Elayne - mais en tant que fille de reine, elle a clairement des circonstances atténuantes.
Loupé, j'ai lu toute la série, et si toi aussi tu seras obligé de me dire qu'Egwene était la pire des *censuré* lorsque
Rand discute avec elle à propos des sceaux du Ténébreux et qu'elle refuse tout simplement de l'écouter, alors qu'il est le putain de Dragon, qu'il a fait les sceaux LUI-MÊME, et c'est LUI qui va enfermer le Ténébreux, pas elle.
Après, c'est sûr qu'elle a fait des trucs bien, comme
avoir une mort à la LTT mais en plus utile puisqu'elle défonce M'Hael (et empêche l'accès à Sakarnen, même si je suis plus sceptique sur ce point).
Quant à Elayne, je le trouve pire qu'Egwene, mais là c'est pour beaucoup plus de raisons, et j'ai un peu la flemme de détailler.
T'as qu'à vivre aux antipodes, toi Cooool, merci Owyn !!
Gala, quand Egwene fait ça, elle est dans son rôle
d'Amyrlin, et la suite montre justement qu'elle a bien compris que Rand devait tenir le premier rôle tout seul. Elle refuse aussi de l'écouter parce qu'elle refuse de se placer sous son influence. Il ne faut pas oublier qu'elle joue une partition à plusieurs niveaux - publique en tant qu'Amyrlin, interne à la Tour blanche vis-à-vis des sœurs du Hall, interne vis-à-vis des sœurs en général, privée avec Rand - voire à l'égard de l'Ajah noir. Rien n'est simple pour elle, elle ne s'exprime pas à titre personnel. Je pense qu'elle a plein de raisons d'agir de la sorte.
Pour moi, dès lors qu'elle se retrouve dans la Tour après sa capture sous Elaida, Egwene quitte sa peau de jeune bêcheuse pour prendre une dimension supérieure.
Maintenant, pour Elayne, c'est différent. Tout donne l'impression qu'elle suit une trajectoire inverse : au début, elle est plutôt humble et ouverte pour une fille de reine, et à mesure qu'elle prend des responsabilités, elle devient de pire en pire.
En laissant de côté ses réactions contradictoires absurdes dans sa relation avec Rand, elle commence à vraiment déconner dans son petit jeu avec Thom, après quoi sa grossesse ne la rend pas nécessairement plus intelligente - mais là, elle a au moins l'excuse des hormones.
Par contre, sa réaction vis-à-vis de Rand quand il lui sert Cairhien et Caemlyn sur un plateau est là aussi justifiée d'un point de vue politique. Rand ne sépare pas bien le personnel du politique à ce moment-là, ce qui peut se comprendre vu la pression à laquelle il est soumis, mais ça ne donne pas tort à Elayne.
Brad, je comprends ton point de vue - et tous les points de vue de lecteurs sont légitimes dans leurs différences ! En ce qui me concerne, je ne suis pas touché par les mêmes choses Mais j'ai l'impression qu'Egwene ne change pas beaucoup après son expérience traumatisante. Et en ce qui concerne Nynaeve, tu oublies l'épreuve qu'elle subit au quotidien avec le blocage qui l'empêche de puiser dans Saidar à volonté -
et aussi l'épreuve liée à sa relation avec Lan, dont elle reste séparée très longtemps. Et je ne continue pas, sinon je serai obligé de mettre une balise spoiler à l'intérieur de la balise spoiler
Sur Egwene, effectivement, son élection en tant qu'Amyrlin contribue au contraire à lui faire prendre conscience qu'elle n'est pas seule au monde...
J'avais un peu jeté un coup d’œil au sujet ici et je n'étais que partiellement d'accord avec ce qui a été dit. Enfin, je puisse comprendre que certains personnages féminins puissent paraître insupportables, mais personnellement, même dans l'univers, je ne fais pas forcément la distinction entre les hommes et les femmes, selon moi, un personnage est défini au-delà de son sexe.
Du coup, on a beau se dire que beaucoup de "femmes de pouvoir" sont hautaines, comme beaucoup l'ont mieux expliqué, c'est justifié, et d'autre part, c'est un peu "amalgamé". En effet, on en retrouve beaucoup chez les Aes Sedai, mais c'est surtout chez les personnages secondaires. Je veux dire, personnellement, je ne trouve pas Moiraine, Siuan et Leane spécialement hautaines par exemple, alors que Romanda pour ne citer qu'elle mérite souvent des baffes. Parmi les "hautes dames", c'est un peu pareil, je trouve que Berelain est un excellent personnage, mais par exemple les dames que se coltinent Rand et Perrin dans leurs voyages sont souvent antipathiques. Concernant les Matriarches et les femmes du Peuple de la Mer, je n'ai rien à leur reprocher non plus de manière générale.
A propos de Nynaeve et Egwene, effectivement, c'est une question de point de vue. En tout cas, je considère que
Etre séparé de son être aimé alors qu'on déteste la plupart des hommes et ne pas pouvoir utiliser tout son potentiel, d'ailleurs, elle finit par retrouver Lan et se marier avec
, c'est moins grave que
De devenir esclave dans de très mauvaises conditions
Quoi qu'il en soit, si il est vrai que beaucoup trouvent les personnages féminins insupportables, moie je n'ai jamais vraiment fait la distinction, et je pense que même parmi les femmes il y a des personnages qu'on aime plus et d'autres moins ^^