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Fragment
(Sujet créé par lugh l 05/01/07 à 06:06)
Initialement, ce recit se situe dans l'univers de Conan le barbare. En fait, il n'y a pas enormement de references donc je pense que cela reste abordable mais a vous de me dire.
Tout commentaire est le bienvenue bien sur !
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
J'ai lu le premier chapitre. J'ai trouvé quelques erreurs (orthographe, syntaxe, construction de phrase) mais j'ai beaucoup aimé ce début (et j'ai souri plusieurs fois (entre autres à l'invocation de la fin ! ). Je lirai bientôt la suite.
Tu es doué, y'a pas de doutes! Captivant comme récit! Mais, même si ca va être long, je te conseille de te relire (ce que je ne fais pas ) et de corriger tes fautes. J'en ai relevé quelques unes. Au niveau des temps par exemple.
Le vent faisait claquer la bannière de la horde et les attaches de la grande tente de commandement subissaient un vigoureux assaut. Tout autour, palefreniers, soldats et marchands s’activaient dans un brouhaha assourdissant. Dans l’enceinte pourtant large du camp fortifié, chaque espace vide semblait comblé l’instant suivant. Les caravanes de marchandise dessinaient des serpentins dans la foule, les cavaliers se frayaient un passage à coups de cravache et les soldats rudoyaient sans hésiter les oisifs sur leur chemin. Mages, scribes et artisans renommés marchaient avec affectation le long des murs de torchis tandis que la plèbe était contrainte à se bousculer au milieu de la place. Escorté rudement par un garde, Lugh tentait tant bien que mal de se soustraire au froid puissant qui le faisait souffrir depuis son arrivée au camp. Deux journées d’emprisonnement et d’interrogatoires lui laissaient une bien piètre opinion de ses sauveteurs. Le garde l’amena devant l’entrée de la tente de commandement et le prévint avant de le faire entrer :
« Navarone va te recevoir, tu parles quand on te le dit, pas avant. »
A l ‘intérieur le chef de horde était assis à une table couverte de plans et de paperasses éparses. Chmar et Yog, ses deux compagnons d’infortune étaient également présents. Debout en face de la longue table, ils lui adressèrent un bref signe de tête. Dans leur dos, deux guerriers en armure semblaient figés dans une granitique immobilité.
Le chef de horde se leva et fit quelques pas dans la pièce comme plongé dans ses réflexions. Puis, sortant d’un tiroir le fragment, cause de leurs déboires, Navarone prit la parole :
« Je n’irai pas par quatre chemins, les rapports de nos éclaireurs concernant ce démon à vos trousses sont préoccupants, il s’apprête à lancer toute une armée de pictes à l’assaut de notre forteresse. Votre compagnon moinillon a fourni une explication pour le moins saugrenue mais aucune solution au problème. Si bien que je me pose cette simple question, qu’avons-nous à voir la-dedans ? Nos intérêts ne sont pas en conflit avec ce démon, pourquoi livrerions-nous bataille ?»
Chmar prit la parole d’une voix tendue :
« Je tiens à vous remercier de nous avoir tirés des griffes de ce démon. Le fragment que vous détenez à présent mérite de se battre. Je sais que vous doutez de mes dires mais l’acharnement d’une créature si puissante n’est-elle pas en soi un signe de l’importance de cette pierre ? »
Yog renchérit et dit en se tapant le front de l’index :
« Je sais que les Fils d’Acheron forment une grande famille et je respecte cela. Si vous me rendez ce service, je m’en souviendrai. A l’avenir, si quelqu’un veut causer du tort à votre famille, avant qu’il vous touche, il sera déjà en train de souffrir. »
Navarone attendit un temps avant de répondre :
« Il me semble plus probable que la créature cherche à se venger d’une offense qui lui a été faite. C’est du reste la seule raison que je vois à un tel acharnement, personne ne peut contraindre un démon de cette puissance à l’obéissance pendant autant de temps. Mais deux précautions valent mieux qu’une, nous garderons le fragment et vous livrerons au démon pour éviter une sanglante alternative.»
Effrayé, Lugh répondit :
« Mais vous ne pou.. devez pas faire cela ! Le démon nous tuera mais cela ne l’apaisera pas, et nous pourrions vous aider à le vaincre. »
Sans sourire, Navarone répondit d’une voix sarcastique :
« Je dirige plus de cent guerriers d’élites et toute une colonie d’esclave, que pensez-vous pouvoir apporter comme aide ? »
D’un commun accord, les trois compagnons mirent un genou à terre.
Lugh dit : « Je mets ma ruse à votre service, les stratagèmes sont ma prédilection et je maîtrise l’art de la tromperie sous toutes ces formes. Je vous le jure.»
Chmar déclara : « Si je puis vous être d’une quelconque utilité, que les fragiles bulles de savoir qui surnagent au fonds du puits d’ignorance que je suis permettent d’éclairer votre route et celle de vos compagnons. »
Yog affirma : « Force et vaillance à votre service. Je charge sans frémir, j’ignore jusqu’à l’orthographe du mot et froid. Je parle aussi plusieurs langues mais je ne suis pas sûr que ce soit important dans le contexte. »
Navarone se dérida un temps :
« Voilà de belles déclarations mais un peu brèves. Faites -moi chacun un récit de vos prouesses. »
Lugh déclara : « Il y a des années de cela, j’étais au siège de la ville de Frygg, tant réputé pour ses troquets. Trois mois de siège et plus rien à manger depuis des jours. On en était réduit à croquer dans nos ceintures pour couper la faim et on jouait aux cartes les rats que l’on parvenait à piéger. Le gouverneur de la ville et les officiers se seraient bien rendus mais comme les pictes ne font pas de prisonniers, il avait été décidé une sortie désespérée et suicidaire pour le lendemain. Afin de vivre une dernière belle soirée, le gouverneur avait offert son dernier porc comme premier prix d’un concours de dés. Cette nouvelle me réjouit grandement car la chance et des mains habiles m’avaient toujours favorisés aux jeux de hasard. Les joutes commencèrent et nous permirent de passer une soirée plutôt agréable où chacun résigné sur son sort ne vivait plus que pour voir les dés rouler. A l’absence de surprise générale, je gagnais le concours et reçu le cochon bien gras en récompense. Je fus assez surpris des réactions autour de moi, personne ne me traita de voleur ou ne fit semblant de contester mon gain. Je crois que c’est bien ce qui me chagrina le plus, les gens étaient tellement désespérés que pas un ne me houspilla et on se contenta de me regarder avec envie. Décontenancé et pour la première fois de ma vie presque gêné d’avoir acquis malhonnêtement cette pitance, je me dis que cette charcuterie aurait un goût bien amer si je mangeais seul. Et tout un cochon ! C’était trop pour moi. J’envisageais d’inviter quelques-uns de mes amis mais lesquels et combien ? J’étais sûr de me fâcher avec ceux que je n’inviterais pas et je ne pouvais pourtant inviter toute la ville à se rassasier d’un unique cochon. Je ne parvenais pas à trouver de solution et je passais la nuit, dans les affres de l’indécision, incapable de trouver le sommeil. Peu avant l’aube une idée me vint enfin et je m’endormis paisiblement.
Aux premières lueurs, je pris alors le cochon et le conduisis sur les remparts. En m’aidant de la lance d’un garde, je piquais sauvagement dans la bête et la propulsais par-dessus la muraille aux pieds des pictes éberlués. On me traita de fou et on m ‘enleva mes armes craignant que le désespoir n’ait altéré ma raison. L’armée se mit en place pour la sortie mais au moment d’effectuer notre assaut, les éclaireurs nous informèrent que les pictes avaient déserté les lieux. Tellement furieux d’assiéger vainement des défenseurs qui avaient tant de nourriture qu’ils lançaient des cochons par-dessus la muraille, les pictes étaient rentrés chez eux démoralisés.
Voilà la première ruse qui me fit comprendre que savoir dépenser est aussi important que de savoir acquérir. »
Chmar déclara :
« Mes prouesses sont moindres, j’ai pourtant souvenir d’un conseil qui finit par avoir l’approbation des chefs de guerre. J’étais alors un scribe chargé de retranscrire les séances de conseil de guerre d’un clan modeste. La réunion était houleuse, un clan ennemi nous avait défiés en massant ses troupes à la frontière et avait dérobé or et bétail aux fermes avoisinantes. Tous les seigneurs prônaient une attaque pour venger l’affront subi. Le chef du clan me demanda alors mon avis, fait exceptionnel surtout dans le domaine militaire. Il m’était arrivé d’éclairer mon seigneur sur des tracasseries administratives mais jamais sur des problèmes de cette envergure. Je répondis, malgré l’hostilité de ses conseillers, que la paix était préférable et qu’il valait mieux lui envoyer quelques présents en signe d’amitié. A la surprise générale, le chef suivit mon conseil et ordonna qu’on leur offre un cheptel de bovins.
A peine une semaine plus tard, une nouvelle réunion eut lieu. Nos ennemis s’étaient enhardis et exigeaient un tribut en espèces sonnantes et trébuchantes sous peine d’envahir nos terres. Les seigneurs rassemblés crièrent à l’injure et proposèrent de découper le messager en rondelles. Notre chef me redemanda mon avis et j’indiquai qu’il valait mieux verser un peu d’or pour éviter le conflit.
Une semaine après, l’ennemi franchit la frontière, persuadé de s’emparer de nos terres sans coup férir. Nos présents ayant été perçus comme des aveux de faiblesse, ils venaient cueillir un fruit qu’ils croyaient mûr. Mais mûr le clan l’était. Exaspéré par ces provocations et ardent à la bataille, chaque chef de guerre avait harangué ses troupes et les menait personnellement au combat. Lorsque les armées s’affrontèrent, une troupe de pillards s’opposait à une armée résolue, que croyez-vous qu’il arriva ? L’ennemi fut décimé, le bétail et l’or repris et la frontière repoussée de plus de cent lieues.
Voilà le conflit qui me montra que la guerre se mène uniquement lorsqu’on est sûr de la vouloir.
Yog dit :
« Mon récit est tout simple, j’étais encore jeune et je vadrouillai en quête d’aventure cherchant à me faire embaucher comme mercenaire. J’arrivai dans un village qui semblait désert. Tout un coup, un vieux arriva. Il m’expliqua que nombre d’habitants avaient fui le village et les autres restaient claquemurés chez eux. Une énorme bête qui ressemblait à un chien des neuf enfers terrorisait la région et avait englouti nombre de paysans. De puissants et valeureux guerriers l’avaient pourtant défié mais aucune armure ne résistait à ses crocs et la bête broyait impitoyablement ses adversaires. Je demandai alors au vieux de m’indiquer la tanière du monstre et partit le défier. Je portai déjà la tenue de combat que vous voyez, une arme dans chaque main et aucune protection superflue, ni au torse ni à la tête comme le veut la tradition nordique. La bête était telle que me l’avait décrite l’ancêtre : une gueule gigantesque capable d’avaler un cheval, un pelage noir et luisant et une haleine puant le souffre, vraiment ce chien était hideux. Sa vue me fit un instant douter sur le bien fondé de mon plan d’attaque. Etait-il vraiment superfétatoire de se caparaçonner de plaques de métal, la sagesse résidait-elle dans la prédilection des techniques de combat offensives nonobstant les capacités protectrices élémentaires au premier rang desquelles figure une armure ? Mais il n’était plus temps de tergiverser, déjà la bête fonçait sur moi et je m’en tins à mon instinct. Je portai un coup de mon épée au monstre mais vif comme l’éclair, l’énorme chien mordit à pleines dents dans ma lame et sans se soucier des entailles sur sa gueule, me l’arracha des mains et la broya. Privilégiant l’attaque jusqu’au bout, j’enfonçais mon bras dans l’énorme mâchoire en un coup de poing rageur. La terrifiante bête fut paralysée par la surprise et la douleur, son instinct la poussait vers la folie et elle remuait dans tous les sens sans songer à refermer les dents sur mon bras. De mon bras gauche, j’abattis ma hache sur chacune de ses pattes, la bête toujours prisonnière de mon bras dans sa gueule. Lorsque je retirai enfin mon bras, il était tailladé de toutes parts et je perdais mon sang à flots, la bête tenta de me mordre mais sans ses membres ne parvint pas à m’atteindre. Dans un dernier effort, je levai ma hache et l’abattis avec force sur le crâne du monstre le fendant en deux.
Voilà le combat qui me prouva que la clé de la victoire réside dans la hardiesse sauvage et non dans les approches timorées. »
Après un temps, Yog ajouta :
« Ah et quand je retournai au village, le vieux me reprocha d’avoir tué la bête car d’après lui, elle avait le mérite d’éloigner les profiteurs. Le palimpseste de cette palinodie me courrouça, mon yang dépassa mon yin et je lui fendis la tête d’un coup de hache. Zob !»
Yog faisait face à un adversaire de plus, son bras l’élançait douloureusement. Les pictes l’entouraient et ils ne comptaient plus les corps tombés sous ses coups. Ignorant la douleur et la tache vermeille de son flanc droit, il lança sa hache dans les jambes du guerrier picte le fauchant dans son élan. Jambes brisées, celui-ci se tordait de douleur. Plein de mansuétude, Yog le délivra de sa peine. Mais le ballet sanglant continua.
Chmar fouettait son cheval avec énergie, il avait réussi à franchir le rideau de protection encerclant la forteresse et était pressé de s’en éloigner au plus vite. En contrebas, les lueurs du camp picte coloraient la nuit comme un champ parsemé d’étoiles. Il s’enfonça dans la nuit.
Attaché au pilori, Lugh commençait à ressentir atrocement la soif le torturer. Les quelques gouttes d’eau dont le garde l’avait aspergé n’avait que rendu plus cruel sa situation. Le cou enserré par une imposante poutre en bois, il ne pouvait lire l’inscription infamante suspendue au-dessus de lui. Qu’à cela ne tienne, d’aimables passants le lui indiquaient sans relâche : « Voleur, pillard, tu seras pendu ».
Dans sa tête, résonnaient encore les paroles de la liche qui avaient tout déclenché :
- Dans vos veines coule le sang des races inférieures, vous n’êtes pas des Fils d’Achéron et rien ne peut changer cela.
Consternés, les trois compères se regardèrent puis Yog réagit :
- Mais il nous faut votre aide ! Vous nous avez sortis de l’eau, sortez-nous du bain. (NdT en péruvien, ça rend mieux comme jeu de mot)
La liche répliqua de sa voix caverneuse :
- Cessez de quérir de l’aide auprès des autres. Votre survie dépend de vous, mais saurez-vous en payer le prix ?
Précautionneusement, Chmar demanda :
- Que voulez-vous dire ?
- Il est des cas où le bien ne suffit pas à détruire le mal, il faut combattre le mal par le mal. Si vous croyez vraiment qu’un démon d’Ahriman vous menace, priez Ahriman de vous en délivrer.
- Vous ne savez pas ce que vous demandez, répliqua Chmar, nous serions maudits au-delà de tout entendement.
Les yeux de la liche étincelèrent étrangement dans l’obscurité :
- Croyez-vous vraiment que je ne sache rien de la damnation ?
Le gardien du clan fixa tour à tour les trois compagnons et sortit de la cellule.
Abasourdis, ils s’adossèrent à leur paillasse moisie et plongèrent à nouveau dans la moite torpeur de la cellule. Lugh rompit le silence :
- Le gardien a dit vrai ? On peut se soumettre à Ahriman pour sauver nos vies ?
- Je répugne à envisager cette idée, on peut lui demander protection contre son démon mais au prix de nos âmes ?, Chmar secouait la tête, désabusé.
- Et on ne peut pas faire semblant ?, insista Lugh, on fait un faux serment et on le rompt après, c’est pas très grave, si ?
Chmar ne répondit pas et tous trois plongèrent dans un sommeil agité.
Au petit matin, Chmar leur indiqua son plan qu’ils exposèrent ensuite au chef de clan des Fils d’Achéron. Celui-ci conclut :
- Nous vous aiderons à franchir les lignes mais garderons Lugh et le fragment en otage.
L’immense brasier projetait une lumière rougeâtre tandis que les bûches flambaient en crépitant. Les sens olfactifs du démon captaient avec jouissance l’odeur de la chair humaine grillée. D’un geste menaçant, il signifia à ses nouveaux admirateurs de se retirer. S’approchant des flammes, le démon y pénétra sans se soucier de leurs morsures. Les cordes qui maintenaient les corps des suppliciés s’étaient consumées et la peau des moribonds avait atrocement noirci. D’un fin geste de gourmet, le démon arracha un bras carbonisé et le porta à ses lèvres. Au bruit du crépitement se mêla une mélopée plus sinistre encore lorsque les os craquèrent à l’unisson.
Brend contemplait la scène pensivement. L’appétit de son allié ne cessait de croître mais sa puissance allait de pair avec ses macabres festins. Rallier les clans pictes s’était avéré un jeu d’enfant. Ces tribus barbares ne juraient que par la force brute et le pouvoir se conquérait à coups de haches. Ou de griffes. Cette tâche avait d’ailleurs fourni un bon dérivatif à la déception du démon et avait permis à Brend de reconquérir un brin d’autorité. Ses conseils avisés jugulaient son courroux destructeur parfois un brin excessif et disproportionné. Lorsque voulant faire un exemple, il avait tenu à massacrer non seulement le chef d’un clan rebelle mais également sa troupe, les femelles de la horde et leur marmaille, il aurait dû s’en tenir là. Les torturer aux yeux de tous s’était avéré une perte de temps. Le canaliser s’avérait chaque jour de plus en plus ardu. Poussé par son instinct, il ne rêvait que de revanche. Ce jeune fou ne contrôlait pas sa puissance et semblait incapable de réfréner ses pulsions guerrières. Tous les talents de diplomates du démoniste s’étaient avérés nécessaires pour empêcher la bête de se lancer à l’assaut de la forteresse au premier crépuscule. Adoré par les clans pictes tel un dieu, il en finirait par oublier son véritable maître. Il fallait à Brend un moyen de contrôler son fantastique mais fantasque mignon. Mais plus que tout, il brûlait de récupérer le fragment. Vite. Avant que son maître ne le convoque.
Un toussotement derrière lui, le tira de ses réflexions. Un des chefs pictes attendait précautionneusement l’autorisation de parler. Il s’efforçait de ne pas regarder en direction du brasier où le démon attaquait le dessert. Brend détestait dialoguer avec les pictes. Surtout le soir quand il était fatigué.
- Et bien qu’il y a-t-il ?
- Oué, ben c’est à dire qu’y a nos petits gars furtifs qui sont comme qui dirait rentrés quoi. Et me disais que peut-être bien que ça vous intéresserait.
- Accouche, minable.
- Voué. Y a les grouillots d’en face qui veulent faire un truc genre festif avec bourreau. Un chti écartèlement de l’autre escogriffe qui se dénomme Lugh. Paraîtrait que le corniaud l’aurait agressé une caravane achéronne. C’était dans le temps mais sont revanchards les bougres, voué.
- Ah ah, elle est bien bonne. Ils nous mâchent le travail. Et qu’en est-il du fragment ?
- Les gars l’ont vu tout un tas de cailloux mais ont point pu dénicher cte rareté. L’a peut-être été ramassé par les saletés d’acheronites, ça serait bien le style de vautour.
- Hum, peut-être ? Tâchez de vous en assurer. Une information incomplète est inutile.
- Voué. Heu, ptet bin que je peux vaquer plus loin ?
L’arrivée du démon n’était peut-être pas pour rien dans cette dernière déclaration. Les plis de sa bouche écumants de sang étaient tordus en un masque de fureur.
- Quoi ? C’est lequel des pourceaux qu’ils vont mettre à mort ? le lancier ? Je ne le permettrai pas, son âme m’appartient, je veux la dévorer.
Le démon fouettait l’air de sa queue et ses ailes se déployaient renforçant sa stature.
- Du calme, tempéra Brend, désarçonné par cette réaction soudaine. Tu pourras boulotter ces restes après l’assaut.
- Non, je le veux vivant, les humains ne connaissent rien à la torture. Cette tâche m’est dévolue ! Lançons l’assaut tout de suite. Je brûle de me venger.
- Ne me force pas à te contraindre !, menaça Brend.
Le démon se figea à ces mots et suspendit son vol. Sans un regard pour le démoniste, le démon s’engouffra dans la nuit en bougonnant que c’était pas juste. Brend répugnait d’en être réduit à menacer son propre familier. Contraindre le démon en utilisant son nom secret était dangereux. Mais cela lui donnait tout pouvoir sur le monstre… en théorie.
A ses côtés, le guerrier picte continuait de s’agiter.
- Et bien, disparais à ton tour, et reviens avec des renseignements plus précis si tu tiens à ta tête !
- C’t à dire que j’avais point fini de dialoguer.
Brend leva les yeux au ciel.
- Accouche, dugland.
- Voué. Y a un drôle de type point commode qui dit qu’il vous connaît. Il viendrait de la part d’un certain ami Rhan ou ami Ran. L’ai point facile de lui causer, l’a un accent comme un démon, sauf vot’ respect. Mais j’avais point encore jamais entendu ce nom là pour sûr.
Le démoniste déglutit puis contrôla sa respiration.
- Conduis-moi jusqu’à lui
Brend s’engouffra dans la tente et aperçut l’homme assis sirotant un verre de vin. Il était revêtu d’une cape sombre et d’une cagoule qui lui masquait le visage. A son arrivée, il tendit vers lui une main gantée ornée d’un rubis rouge.
- Le maître ne vous salue pas. Il m’envoie voir ce qui vous retarde.
- Qui êtes vous ?
- Je suis assez connu sous le nom d’Ishamael. Mais cela importe peu, sachez seulement que je suis l’envoyé d’Ahriman.
Méfiant, Brend prit un temps de réflexion. La synarchie des séides d’Ahriman était chaotique et violente tout comme leur maître. Les limites du pouvoir étaient floues et Ahriman encourageait lui-même les transgressions comme le prouvait la récente accession de Brend à plus de puissance. Pourtant, ce nom était parvenu jusqu’à lui, les rumeurs parlant d’un mage aux pouvoirs fantastiques qui oeuvrait depuis longtemps pour leur maître. Brend marqua un temps, hésitant à appeler le démon pour déployer son talent mais craignant une démonstration trop définitive. Le dénommé Ishamael reprit négligemment :
- Oh, pour vous convaincre de l’identité de mon maître, rien de tel qu’une petite démonstration, n’est-ce pas ?
D’un geste délibérément lent, il se leva et s’approcha d’un chef picte :
- Allez me chercher votre champion
- Voué, mon gars.
Le chef donna ses ordres et Ishamael expliqua à l’adresse de Brend :
- Cela fait partie des us et coutumes pictes, un champion représente le guerrier le plus habile du contingent. Evidemment, les chefs sont plus forts mais je ne vais tout de même pas décapiter nos alliés, n’est-ce pas ?
C’était prononcé avec un brin de folie dans la voix comme si l’idée lui paraissait au contraire très séduisante. Brend s’en tint à un silence poli curieux de la suite. Le chef revint rapidement, l’immense guerrier qui l’accompagnait portant la traditionnelle coiffe picte. Son impressionnante hache était déjà maculée de sang. Le chef le présenta sous le nom de Patave, le brave.
Ishamael se redressa et tonna :
- Voué, cé le jour de régler nos comptes, pardi. Point d’entourloupes, faut que te casse le crâne.
Avec un geste d’excuse, il ajouta pour Brend :
- Ce sont les paroles rituelles de défi chez les pictes.
Le champion picte se mit à sautiller en rond autour du mage qui l’avait défié. Il ponctuait chacun de ses soubresauts par un hululement guerrier. Puis d’une voix stridente prononça la réponse picte :
- Ah voué ? Viens-t-en s’y voir, mon gars. Patati, patata, y a pas de lézard, y a pas de cafard, t’es un bâtard !
Après cet échange, les deux adversaires se firent face tandis que le chef délimitait d’une corde tressée un cercle autour d’eux. Brend haussa les sourcils intéressé, Ishamael ne paraissait guère inquiet Pourtant le cercle semblait trop restreint pour lui permettre d’articuler plus qu’une incantation mineure avant que l’immense hache du picte ne s’abatte.
Mais tout se déroula très vite. A peine le signal donné, le picte souleva l’immense hache tandis que le mage pointa un doigt dans sa direction. D’une voix impérieuse, le mage commanda :
- Meurs !
Le silence qui suivit fut rompu brutalement par le choc assourdissant de la hache percutant le sol. Le picte, les yeux révulsés s’écroula au pied d’Ishamael. Sans plus y prêter d’attention, le mage se tourna vers Brend et lui dit :
- Convoquez votre démon, nous devons mener l’assaut
- Pourquoi se précipiter ? Nos troupes peuvent doubler en quelques jours, le temps de mater les clans rebelles. Les achéronites sont pris au piège dans leur forteresse, le temps joue pour nous.
- Non, ne sous-estimez pas l’adversaire. Ne leur laissons pas le temps de s’enfuir avec le fragment ou d’appeler des secours.
- Aucun secours ne pourra venir à temps et mon démon me préviendra si le fragment s’éloigne, il peut le sentir.
La voix du démon se fit brusquement entendre :
- Il est toujours dans la forteresse. Mais le lancier y est aussi. Et la liche. Je les veux mort. Et c’est moi qui doit les dévorer.
Le démon apparut dans la tente de commandement, déchirant le dôme de tissu de ses cornes.
- Nous en avons déjà discuté, répliqua Brend, l’heure n’est pas encore venue.
- Vous insultez notre maître en vous montrant si pusillanime, répondit Ishamael glacial. Mes pouvoirs valent mille armées et votre démon une centaine, de quoi aurions-nous peur ?
Brend hésita puis finit par se rendre à la raison. La forteresse achérone était condamnée devant leur puissance conjuguée.
Du haut de la muraille, la liche vit l’immense armée qui s’apprêtait à prendre d’assaut la colline. Le sang coulerait sur ses flancs avant que le soir ne tombe. Les tambours de guerre entamèrent leur mélopée tandis que s’affairaient les servants des catapultes. Tous les soldats étaient rassemblés et écoutaient les dernières consignes des chefs de la horde. Les derniers moments de calme sont les plus précieux. La liche savoura cet instant comme un amant au pied de l’escalier. Puis, les balanciers des engins de destruction se mirent en branle et en réponse, l’armée ennemie chargea dans une immense clameur.
Le démon les galvanisait en volant au-dessus des premières lignes. Sa soif de sang le faisait vibrer et il exultait de la puissance sauvage qu’il pouvait enfin libérer. L’insupportable bride de son maître s’était détendue et il allait pouvoir assouvir sa vengeance. Autour de lui, les premiers morts jonchaient le sol. Les immenses blocs de pierre laminaient les rangs et la grande faucheuse moissonnait abondamment. Parvenus au pied des murailles, les béliers et tours de siège entrèrent en action mais le démon n’allait pas attendre. Ses doigts griffus percutèrent la pierre de la muraille y creusant de profondes stries. Puis s’élevant d’un puissant coup d’aile, il prit pied sur le chemin de ronde. Le groupe d’arbalétriers recula devant sa présence. Tout se déroulait pour le mieux.
En retrait des troupes d’assaut, Brend marchait nerveusement au côté de son nouvel allié. Le pas tranquille du mage participait à son irritation. Les fantastiques pouvoirs du démon lui semblaient bien dérisoires en comparaison de la maîtrise dont Ishamael faisait preuve.
- Tout se déroule pour le mieux, nous allons remporter une belle victoire, fit nonchalamment Brend.
- Je ne crois pas, répondit le mage d’un ton tranquille.
- Que voulez-vous dire ? interrogea nerveusement le démoniste.
Avec un mouvement brusque, son vis-à-vis se tourna vers lui et rabaissa la capuche qui protégeait ses traits :
- Toi ! Non, c’est impossible. Tu cherches la mort ?
L’homme qui lui faisait face n’était autre que Chmar, son ennemi juré. Comme avait-il pu le duper ?
- La partie est perdue, Brend.
Brend se garda de répondre, bien que désarçonné, il n’allait pas laisser à son adversaire le temps de répliquer. D’une voix forte, il cria :
- Gietchet ! Par ton nom, je te l’ordonne, viens à moi.
La conjuration fit trembler l’air autour, les deux silhouettes ennemies se recroquevillèrent sur eux-même tandis qu’un vortex sombre se formait autour d’eux aspirant l’air. La tornade se coagula et la silhouette du démon apparut aux pieds de son maître. Le visage tordu en un masque de colère, ses griffes tenaient un bras arraché empoignant encore une arbalète.
- Que fais-tu ? Imbécile, pourquoi me convoquer ?
Sans se soucier des états d’âme de son familier, Brend répliqua :
- Gietchet. Détruis-le ! Anéantis Chmar pour moi.
Le démon se redressa de toute sa taille en proie à la colère mais s’arrêta en fixant sa cible des yeux. Puis, il éclata d’un rire mauvais. S’approchant du démoniste, il lui susurra à l’oreille :
- Mauvaise pioche, je ne peux rien contre lui, à présent. Il a vendu son âme à Ahriman pour obtenir sa protection contre moi.
- Bon, admettons que je n’ai rien dit., fit Brend, mis mal à l’aise par les manières du démon.
- Ah pardon, mon bon maître, répondit le démon singeant l’obséquiosité, vous avez utilisé mon nom pour me donner un ordre impossible à réaliser.
Se redressant brusquement, la bête arracha l’oreille du démoniste d’un coup de dent.
- Je la garde en souvenir, tu aurais du m’écouter ! Je suis libre à présent !
Se tournant vers Chmar, il ajouta :
- A bientôt en enfer
Puis, il disparut, se retirant dans les abysses pour y jouir d’un bien inhabituel chez les démons : la liberté.
Chmar s’approcha du démoniste qui contenait sa douleur à grande peine. Les mains sur les lambeaux de son oreille déchirée, Brend avait les yeux hébétés et balbutiait :
- Tu as vendu ton âme, tu es fou, tu es fou.
- Ton démon t’a dit une partie de la vérité, j’ai fait un pacte avec Ahriman mais mon âme est encore en suspens.
- Je ne comprends pas.
- On ne peut être damné auprès d’Ahriman sans avoir jamais retiré la vie.
- Mais tes nouveaux pouvoirs ? Ton mot de mort ?
- Je n’ai pas acquis de pouvoir auprès de lui. Regardes.
Incrédule, Brend suivit des yeux le doigt du prêtre et vit une silhouette massive s’approcher d’eux. Le champion picte que Chmar avait exécuté marchait lentement. Arrivé à leur hauteur, il retira sa perruque et une fausse moustache et le visage grognon de Yog apparut.
- Beurk, les potions de Lugh sont vraiment affreuses. Simuler la mort, je veux bien mais la langue pendante comme un chien de chasse, c’est répugnant.
Brend interrompit cette diatribe et vitupéra :
- C’est impossible, tu n’as pas pu tromper Ahriman, il viendra te réclamer.
- Je sais, il viendra le jour même où j’ôterai la vie d’un être humain. Si je sers la destruction, mon âme lui appartiendra pour toujours. Mais en attendant, ton plan a échoué. Les débris de l’armée picte sont en déroute et ton démon est retourné dans les abysses.
Brend commença à reculer en gémissant, puis il s’enfuit à toutes jambes vers l’enclos des chevaux.
Ni le prêtre ni le barbare ne firent le moindre geste pour l’arrêter.
- Allons délivrer Lugh, nos amis ont beau avoir un immense respect pour le temps, ne nous mettons pas en retard.
Le navire s’approchait des côtes à vive allure. Les contrebandiers se savaient en danger dans le chenal réduit qui bordait l’île. Le vent capricieux pouvait brusquement tomber immobilisant l’embarcation et la réduisant à merci des soldats. A son bord, Rackam, le sanguinaire, faisait les cent pas. Aucun feu de camp ne s’élevait de la falaise et il craignait que les pictes n’aient tout simplement déserté les lieux. Pourtant, ces coffres étaient plein d’armes et de victuailles à leur intention. Commercer avec ces sauvages était compliqué mais quelle rentabilité ! Surtout lorsque comme Rackam, on comprenait que pas l’un d’eux ne savait compter.
Il avait arraisonné une étrange chaloupe ce matin. Les trois gaillards n’avaient guère le pied marin et leur tentative de passer pour des pêcheurs du cru a été vite déjouée. C’est surtout le cimmérien qui pêchait la sardine à coups de hache qui leur a mis la puce à l’oreille. Une maigre prise mais faute de Tuyengh, on mange des Hgrtolik comme le dit si bien le proverbe Sdanesk. Et puis, trois esclaves assez vigoureux, certains avec des dents à peu près saines, c’est toujours cela de pris.
Ses yeux d’aigle repérèrent un mouvement sur l’eau, comme si une silhouette agitait les bras. Il crut d’abord à un mirage car si loin des côtes, cela tenait du prodige. Le pirate arraisonna bien vite sa proie et y découvrit un étrange bonhomme. Il paraissait frigorifié et une lueur démente couvait dans ses yeux. Probablement, le pauvre bougre avait dû passer plusieurs heures dans l’eau après avoir chaviré. Depuis le bastingage, Rackam lui lança :
- En voilà, un veinard !
Brend tombait depuis des lustres. Il s’était enfui à cheval du camp picte et s’était éloigné du lieu de sa déroute le plus vite possible. Sa fuite n’avait pas de sens, pas de but. Il savait devoir rendre compte à Ahriman. Lorsque s’approchant de la mer, il avait vu un tourbillon à quelques brasses du rivage, il avait compris l’appel. Etrangement, le vortex ne troublait la surface de l’eau que sur quelques pieds et en son centre, au lieu de l’habituelle bouche sombre, une pulsation rougeâtre illuminait les flots. Brend était descendu de sa monture et résigné s’était laissé aspirer. Jusqu’aux tréfonds des abysses. Et il tombait toujours. Sa conscience partit en lambeaux laissant des traînées éparses remonter le cours des flots.
Il passa au milieu d’un banc de poisson mais Ahriman n’était pas là et il continua sa chute. Il traversa un lit de coraux mais le Dieu Sombre n’y résidait pas et Brend poursuivit sa descente. Il toucha un sol sablonneux mêlé de boues et d’algues mais le Destructeur n’y vivait pas non plus. Le sol se déroba et l’attira en un autre lieu.
Entourée d’un halo rougeoyant, une jolie sirène pataugeait joyeusement. Elle s’extasiait devant un tas d’algues, fouettant de sa queue les ondulantes ramifications. Puis, Brend surprit un éclat sur le visage de la sirène. Un pur masque de sadisme et de violence. La scène changea et le démoniste comprit que la sirène ne gambadait pas parmi des végétaux mais sur un noir corps démembré. Elle torturait méthodiquement son ancien démon, le fouaillant de sa queue. Sa vue se brouilla et il ressentit l’appel du sang. Sans bien comprendre ce qui lui arrivait, Brend s’approcha de la scène et prit part aux tourments. Puis, il croqua dans les lambeaux de chair, son corps humain peu à peu purifié par un sang nouveau. Une puissance nouvelle irrigua tout son être, ses pensées s’éclaircirent et la peur qui lui nouait les entrailles disparut. Repu par son démoniaque festin, Brend se tint à genoux aux côtés de la petite sirène qui lui tapota affectueusement la tête.
- Voilà, voilà, mon tout beau, mon héraut.
Une ombre noire passa sur eux. Brend releva la tête, il distinguait la surface et la forme reconnaissable d’un navire.
D’un sifflement impérieux, Ahriman lui indiqua sa proie et Brend remonta, reprenant son apparence d’humanité. Ses nouveaux pouvoirs s’évanouissaient et il se sentit faible, abandonné. Suffoquant, il creva la surface.
- En voilà, un veinard !
La journée était plutôt fructueuse finalement. Sans ces nuages noirs à l’horizon, Rackham aurait siffloté un air de gigue connu en tapant la mesure de son moignon botté. Mais il sentait un souffle impérieux et son instinct lui criait qu’une tempête allait bientôt éclater. Une tempête dont les secousses se répercuteraient sur tout Hyboria. A pleines voix, il harangua son équipage :
- Cap sur Tortage ! Nous n’avons que trop perdu de temps. Aucun retard ne sera toléré ! (*)
* Ce message subliminal d’une grande finesse est offert généreusement par l’auteur à toute l’équipe de développement du jeu Age Of Conan.
Bon, toujours deux-trois fautes, mais je ne peux t'en blâmer. Juste, si tu pouvais corriger "Je charge sans frémir, j’ignore jusqu’à l’orthographe du mot et froid." Lui peut être mais pas nous, et ca aggresse quelque peu le regard. Effroi. Et "Tout un coup, un vieux arriva." Tout d'un coup où Tout à coup. Le rèste des fautes, je préfère te laisser les découvrire par toi même, ce sont sûrement pour la plupart des fautes d'inattention.
Oui, j'avais compris, mais bon... Enfin, fais comme tu veux. C'est ton texte, je disais juste ça parce que au début, pendant quelques secondes, j'ai pas compris ce que tu voulais dire ^^ Sinon c'est toujours aussi bien! bon courage pour la suite!
Peu de signe de vie mais il ne faut pas vendre la peau de Lugh. Non, faut pas la vendre.
Plus prosaïquement concernant ce texte, il n'y aura probablement pas de suite mais je compte toutefois entamer à terme une démarche de qualité visant à améliorer mon processus de création littéraire et pouvant aller jusqu'à une réécriture de tout ou une partie du texte.
Ayant d'autres projets d'écriture en cours et déjà une participation de joute manquée à mon grand dam, ce texte est en suspens. L'occasion pour les heureux ignorants qui n'ont pas encore découvert le texte dans sa version épurée de le faire.
Merci de vos remarques.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Suffit que je parle de toi pour te faire apparaître !!!
Je détiens le Pouvoir Unique, je suis l'ongle du Dragon incarné !
En tous cas, salut à toi et ne te bile pas, la joute 20 sera mémorable, prépare-toi pour y participer.
Ah. Ok. Tu fais comme moi en gros, tu trouves ta première version très "bof" et tu veux l'améliorer. J'attends avec impatience. Mais je ne pense pas participer à la joute. Je hais la compétition, quelle qu'elle soit^^