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Salon des visiteurs de la Tour ( RP )
(Sujet créé par La Tour l 31/08/04 à 21:56)
Topic destiné à tous les nouveaux qui voudraient entrer à la Tour en tant que novices ou apprentis Lige, ou à tous les membres de la Pierre qui souhaite obtenir une audience dans un des topic privé de la Tour.
ATTENTION C'EST UN TOPIC RP
Sa main s’était tendue vers l’Aes Sedai. Juste sa main, son regard n’osait pas braver cette barrière de respect qui encadrait celle qui lui faisait face. Malgré tout, un mince sourire s’inscrivait sur ses lèvres, un sourire d’espoir et de rêves. Kellen était impatiente.
Que la lumière me soutienne. J’ignore tout mais je veux apprendre…
Tout se passa ensuite comme dans un songe, le temps s’étirant étrangement, les sensations l’effleurant imperceptiblement. Un garde la guida à travers différents couloirs, sans qu’elle prenne conscience véritablement de la situation. Son regard étonné tentait de capturer les moindres détails qui parsemaient son chemin, mais trop empressée, elle n’arrivait qu’à effleurer du regard ce qui l’environnait, sans retenir ni se souvenir. Frêle créature presque sautillante malgré la solennité de la Tour à l’ambiance presque oppressante.
A force d’avoir le nez en l’air et le regard curieux, elle se fit quelque peu distancer par le garde qui la guidait. Elle en prit conscience et se mit à courir derrière lui pour le rattraper.
IL pourrait m’attendre quand même
Après quelques pas de course, elle se retrouva de nouveau près de lui. Elle jeta un coup d’œil furtif sur le côté et aperçut une salle au bout du couloir. Salle qu’ils atteignirent en quelques instants, Kellen un peu essoufflée et le garde, calme et déterminé. Ce dernier lui indiqua qu’elle devait attendre ici, tout simplement, discrètement.
Elle avança donc dans la salle, curieuse. Elle avisa quelques chaises posées ça et là adossées au mur.
Dois je rester debout ou puis je m’asseoir ?
Elle hésita quelques intants, pensive. Puis un sourire éclaira son visage, coquine.
Je me léverai dès que j’entendrai du bruit
Elle se dirigea vers une des chaises, la démarche souple quoique quelque peu empreinte de maladresse. Dissimuler sur ses traits l’excitation mêlée d’inquiétude était chose plus aisée que de maîtriser ses mouvements et déplacements. Sur son chemin, elle aperçut une silhouette s’approcher de la salle des visiteurs par un autre couloir. Elle s’arrêta, oubliant l’endroit où elle se trouvait, oubliant les règles et préceptes d’usage d’un tel lieu sacré. Elle observa l’ombre, penchant la tête quelque peu, curieuse et désireuse de pouvoir peut être apprendre et comprendre. Elle était certes impulsive et espiègle, mais de là à courir au devant de l’inconnu. Elle attendrait.
Novice Maintenant Multi d'Emin (à compter du 4 novembre de l'an de grâce 2007)
Elle s'apperçut de la présence de quelqu'un en entrant dans la salle, ce qui la ramena à l'instant présent. Déjà quelqu'un. Déjà quelqu'un à qui il va falloir parler. Malédiction. Elle avança pourtant jusqu'au bureau installé au fond de la pièce puis resta debout à son côté, les mains croisées, avant de porter son attention sur la jeune fille, le visage dénué de toute expression. Ses levres exsagues laissèrent pourtant s'échapper sa voix éteinte et grave, brisant le silence, se répercutant contre le marbre de la pièce aussi froid et distant que son attitude globale.
- Bienvenue à la Tour Blanche. Je peux faire quelque chose pour vous ?
La silhouette sortit de l’ombre et elle put enfin distinguer le visage de la femme qui s’avançait vers elle.
Elle semble si sure d’elle-même, si froide. Où est donc passée la vie qui scintille en elle ? Ses lèvres ne semblent jamais avoir connu le sourire. Ses yeux semblent si glacés, ils transpercent.
Kellen ne put arracher son regard de cette femme, un regard capturer par tant de froid. Elle la regarda marcher jusque vers le bureau, la solennité incarnée.
Que peut-elle faire pour moi ? Peut être sourire.
Son regard scintilla quelque peu de malice. Kellen avait toujours été insolente et pleine de vie. Malgré la solennité du lieu, malgré son inquiétude, elle demeurait elle-même, elle resterait elle-même...Elle sourit doucement à la jeune femme distante, esquissant une légère révérence, qui elle l’espérait ressemblait à celles qu’elle avait vu faire à Fal Dara, respectueuse.
Relevant la tête, elle composa sur son visage humilité et dignité.
J’ai à peine osé regarder l’Aes Sedai qui m’a accueillit tout à l’heure. Et pourtant, sa voix invitait à l’apaisement. Si je dois faire partie de La tour blanche, je me dois d’être à la hauteur de l’engagement.
Son regard se fit étincelle, une flamme de joie, de vie.
"- Je vous remercie de votre accueil et espère que votre aide me sera précieuse. Je me nomme Kellen et suis porteuse d’une lettre m’invitant à me rendre à la Tour Blanche pour suivre son enseignement."
Sa voix à l’accent du Shienar avait brisé le silence glacé qui s’était installé entre elle. Elle était inquiète mais aucun signe sur son visage n’en laissait paraître. Pourtant, le doute l’assaillait, mordant son esprit, pinçant son cœur et griffant son âme. Une migraine, fruit de ce mal qui foudroie, commença à poindre dans sa tête. La douleur s’immisça en elle, lentement, mais son regard demeura avenant et fixé sur la jeune femme.
Novice Maintenant Multi d'Emin (à compter du 4 novembre de l'an de grâce 2007)
Tiens, une Shienarienne, comme moi. Je suis sûre d'avoir déjà croisé ce visage... Elle plissait les paupières, imperméable à cette révérence. Oui, cette fille me dit vraiment quelque chose, je dois même peut être l'avoir déjà dessinée...
Elle scrute le visage de porcelaine qui lui fait face pendant un long moment hors du temps, semblant presque fixer un point du mur à travers la jeune femme.
Apres s'être raclée la gorge, elle prend donc le parti de se renseigner sur ce qui lui importe, négligeant magnifiquement le contenu de la phrase de son vis-à-vis.
- Votre nom ? Quel est votre nom ? Votre visage m'est familié.
Kellen scruta plus attentivement le visage de la jeune femme. Peut être pour y lire une réponse à sa demande à peine formuler, pour y décrypter ce qui l’avait tant étonné. Elle avait paru si froide, si distante. Et voilà qu’elle s’intéressait à elle, qu’elle la fixait et qu’elle allait même jusqu’à lui demander son nom. Cette voix, cette voix lui disait qu’elle chose, comme un accent familier qu’on a oublié. Elle pencha quelque peu la tête de côté, le regard songeur :
On croirait qu’elle se réveille d’un long sommeil, comme si quelque chose l’avait pincé ou piqué. Comme si il s’était rendu compte de quelque chose. Elle dit que mon visage lui est familier. Je n’ai pourtant jamais voyagé hors du Shienar. C’est à peine si je me suis éloignée de Fal Dara. A l’évidence, elle semble venir du Shienar, mais l’aurai je déjà croisée que je me serai souvenue de cette prestance. Et puis, je ne suis rien, juste une servante. Personne ne regarde les servantes. Cette jeune femme m’intrigue et pourtant, elle ne m’a pas guidé pour le moment. Peut être arriverai je à la faire sourire.
«-Si mon visage vous est familier, peut être m’avez-vous rencontré à Fal Dara. J’y suis née et j’y ai toujours vécu. Jusqu’à ce que l’on m’envoie ici. Mon nom ne vous dira rien, les servantes en ont rarement l’usage. Kellen vous sera plus familier que mon nom oublié. »
Il sera oublié, mon père est mort comme tout Shienarien, soldat de métier, mes frères l’ont suivi. La lumière seule les guide.
Un instant, un voile de tristesse s’empara de ses yeux, mais ce voile s’estompa vite. Sa migraine empirait et son effronterie grandissait. Elle était servante, mais ne demeurerait pas servante pour l’éternité.
Elle continua d’une voix tranquille et respectueuse, tout simplement curieuse :
Novice Maintenant Multi d'Emin (à compter du 4 novembre de l'an de grâce 2007)
Phèdre retrouve alors en Kellen la souffrance lisible sur le visage des femmes du Shienar, ce qui fait exploser un élan maternel au fin fond de sa carapace, se traduisant formidablement par le plus mince des sourires, aussitôt disparu, incongru sous son regard de corbeau.
- Vous vous en rendrez compte bien assez tôt j'imagine. Et que cela soit agréable ou non n'a pas d'importance, puisque dès maintenant vous êtes enfermée ici avec nous pour un nombre encore inconnu d'années.
Son ton n'exprimait rien d'autre qu'une froide réalité. Les portes de Tar Valon étaient encore belle et bien fermées.
A présent, cette pensée semblait avoir fait disparaitre tout interêt pour la jeune femme.
- Prenez le couloir par lequel je suis arrivée. Tout au bout, prenez à droite dans un nouveau couloir, et avancez jusqu'à la cinquieme porte à gauche. Vous y trouverez la maitresse des novices. Peut-être sera-t-elle en train de donner un cours, je ne le vous souhaite pas. A bientôt.
Elle ne souriait pas, et semblait repartie dans une nébuleuse contemplation des fresques peintes sur les murs de la pièce.
Kellen sourit en retour à cet élan à peine esquissé de sympathie. A peine aperçu, déjà disparu. Elle avait énoncé calmement ce qui l’attendrait au cœur même de la Tour, comme une froide réalité qui glace et transperce pour longtemps. D’une voix posée, elle lui avait décrit le chemin à suivre pour devenir novice.
- Est-ce la Tour qui la pare de cette froideur austère ? Doit-on perdre sa vie pour devenir une Aes Sedai ?
Incrédule, ses pensées teintées d’ignorance dansaient dans sa tête comme une lointaine ritournelle qu’elle se remémorerait souvent. Elle était toujours inquiète, un sentiment d’incertitude mêlé de malaise s’infiltrait dans son esprit comme un serpent dans un nid. Dans un lieu inconnu, bien que renommé et respecté, elle ignorait tout, et ce faisant doutait de tout. Sa migraine, n’arrangeait en rien ce sentiment d’insécurité qui s’emparait d’elle, lentement.
Cependant, fière et insolente, la flamme sauvage qui s’embrasait en elle se raviva sous le coup de l’émoi.
- Je donnerai ma volonté et mon énergie à la Tour, mais je refuserai de me perdre ou de m’oublier.
Alors qu’elle esquissait un geste vers le couloir que la jeune femme lui avait indiqué, elle se rappela une chose.
- Je ne connais même pas son nom. Sa présence suffit à interpeler et j’ignore tout d’elle. Serais je toujours aussi désabusée et malhabile devant les Aes Sedai ?
«-Quel est votre nom ? Nous serons sûrement amener à nous revoir si je suis acceptée parmi vous. Connaître un nom dans un lieu inconnu permet toujours d’estomper cette impression étrange qu’est le malaise au profit du réconfort et de l’assurance, rien qu'un instant, juste l'instant de le murmurer. »
Elle avait posé sa demande d’un ton tranquille, presque apaisé.
Novice Maintenant Multi d'Emin (à compter du 4 novembre de l'an de grâce 2007)
Plongée dans ses pensées, ou dans ses souvenirs de Fal Dara, Phèdre mis un temps à se rendre compte que Kellen était toujours là, et qu'en plus elle lui parlait. Elle reporta son regard apathique sur celle-ci, avant de poursuivre de sa même voix grave et indolente.
- Phèdre de la Maison Azerys. Mais cela ne signifie plus rien ici. Alors disons simplement Phèdre.
Azerys... Cela lui semblait une éternité qu'elle n'avait pas prononcé son nom. Oui, elle porterait fièrement le nom de son père jusqu'à sa mort. Il était hors de question qu'elle salisse son honneur en se faisant appeler du nom d'Andomar, seigneur qui la prenait pourtant pour sa progéniture depuis que sa mère l'avait choisit pour second époux. Les seigneurs Shienariens se croient tout permis sous pretexte qu'ils côtoient la Dévastation... Qu'il y chante donc le son de sa décadence absolue en y périssant...
Poussant un profond soupire asthénique répondant aux traits creusés de son visage par la fatigue accumulée, elle se remémorait la demeure aux arbres morts où elle avait grandit tant bien que mal. Phèdre était déjà replongée dans un autre monde pétri de rancune.
Phèdre de la maison Azerys. Ce nom murmuré doucement chanta dans sa tête et ralluma le brasier de la mémoire consumée.
- Ainsi, elle est Shienarienne, noble qui plus est. Mais cette noblesse ne lui a pas apporté le bonheur. La maison Azerys a souffert des affres de la dévastation. Comme n’importe quelle maison, il est vrai, mais il est des souffrances plus difficiles à endurer qui ne s’énoncent pas et qui demeurent secrètes.
A la lumière de cette nouvelle, l’attitude de Kellen envers Phèdre changea. Elle s’était imaginé que seule la Tour pouvait être à l’origine de cette apparence glacée, mais elle s’était trompée. Elle n’avait pas reconnu le masque Shienarien des femmes qui se protègent face à ce qu’elles affrontent avec dignité et sagesse. Son regard au départ insolent et pétillant de malice se fondit en compréhension et reconnaissance. Point de pitié ou autre sentiment désobligeant et déshonorant pour les natifs du Shienar ne pétilla dans ses yeux. Elle comprenait et respectait ce qu’elle reconnaissait.
- A bientôt j’espère, Phèdre.
- Au moins, ne suis-je pas seule ici. Elle est certes aussi dure qu’un caillou mais elle sait et pourrait me comprendre.
Alors qu’elle se dirigeait d’une démarche souple vers le couloir duquel Phèdre était apparut, un doute s’insinua en elle. Son mal de tête qui s’était apaisé quelque temps reprit de plus bel. L’inquiétude, mal de l’esprit, était-il à l’origine de cette crise ?
- Me promener dans les couloirs de la Tour, seule ? Mais est ce permis ? Moi qui ne suis même pas encore acceptée en tant que novice de la Tour... ... J’ai dit que la Tour ne me ferai pas oublier ce que je suis. J’ai toujours agis comme je l’entendais et pressé les évènements comme je le désirais, aussi servante que je sois. Ose sang et cendres, sinon, rien ne se passera, Kellen, ose.
Elle reprit ses esprits et se remit en marche. Le sombre couloir lentement la happa, ne laissant d’elle que le souvenir d’une mince jeune fille à l’esprit rebelle mais sympathique.
Recrue Guignol Ton secret est ton sang ; si tu le laisses s'échapper, tu mourras
Roedric, une fois son cours terminé, fila vers la caserne des hommes d'armes de Tar Valon. Ses hommes devaient bien loger quelque part. Fallait juste savoir où.
J'en ai croisé à mon arrivée. Il me semble que certains gardent l'entrée menant à la Tour Blanche. Ses hommes doivent sans doute être garant de l'hémétisme de la Tour. Peut-être devrais-je donc aller voir à l'entrée.
Roedric déambula dans les couloirs de la Tour avant de se rendre dans le Hall de la Tour. Normalement, une foule de femmes essentiellement venant demander des conseils auraient dû se trouver là. Mais la fermeture de la Tour avait entrainé une pénurie de quémandeurs ce qui devait ravir les Aes Sedaï.
Les audiences étaient quelque chose que Père abominé mais il me disait que les gens du peuple avait besoin de cela pour se sentir rassurer. Que des gens les écoutaient et prenaient en considération leurs petites querelles mesquines. Qu'en temps que Seigneur, c'était son devoir. Ca me ravie d'y échapper. Les gens étaient tellement ennuyeux. Connaitre le limite d'un champ ou qu'untel l'avait volé. Que d'hisoires qui pourrait se régler entre homme de bonne foi. Mais les paysans sont tellements terre à terre.
Roedric vit le hall tel qu'il était. Quelques novices et acceptées étaient présentes pour acceuillir les rares personnes bloquées dans la Tour. Il vit de loin la jeune novice de son petit déjeuner en train de discuter avec une autre jeune demoiselle. Il continua d'avancer vers la sortie.
Le voyage n'avais pas été trop long, mais Solena avait hâte d'arriver à la Tour.
C'est en calèche et avec une flopée de gardes et de serviteurs pour le voyage, qu'elle avait quitté Caemlyn sous le regard fière de ses parents.
Après quelques jours de voyages, elle était enfin arrivée.
La calèche s'arrêta devant les grilles de l'entrée de la Tour et un serviteur vint aussitôt lui ouvrir la porte. Elle ne lui accorda même pas un regard.
Elle se mit aussitôt en marche en direction des jardins, escortée par deux gardes, fière et la tête haute, telle une reine.
Solena, entourée de son escorte, se dirigea vers l'entrée de la plus grande tour et si rendit dans le salon, afin de rencontrer une soeur qui puisse la guider vers la Maitresse des Novices.
Une soeur était présente qui s'entretenait avec un homme surement venu mendier une quelconque faveur.
Solena ne supportait ces mendiants, leur odeur de paysans lui soulevait le coeur, mais elle se dirigea tout de même vers l'Aes Sedai et interrompit l'homme en plein milieu d'une phrase. Hors de question qu'elle patiente pendant que ce bouseux parlait de sa misérable vie.
- Excusez moi Aes Sedai, je m'appelle Solena Barenton, et j'arrive tout droit de Caemlyn où une soeur m'a testée et demandé de venir à la Tour pour devenir Novice. Pourriez-vous me conduire auprès de la Maitresse des Novices ?
[i] *Une enfant?! Moi! Une enfant! Mais pour qui se prend-elle? Elle ne sait même pas qui je suis.*
Malgré la fureur que Solena ressentait, elle se garda bien de répondre à l'Aes Sedai, et se dirigea vers les fauteuils réunis dans un coin de la pièce.
*Très bien! Elles veulent que je patiente, je patienterai. Mais une fois que je serais Aes Sedai de plein droit, elles se mordront les doigts d'avoir osé me traiter comme cela.
Solena s'assit rageusement sur un fauteuil à haut dossier, ses deux gardes se postant derrière elle, et attendit qu'une Aes Sedai daigne s'occuper d'elle.
Plusieurs longues minutes se passent avant que l'Aes Sedai ne revienne vers la jeune fille. Son regard la détaille de haut en bas avant qu'elle ne prenne la parole.
Alors comme ça vous souhaitez devenir Novice?
Le ton est volontairement sarcastique. Beaucoup de filles de la haute noblesse ne tiennent pas le coup très longtemps.
Au bout de quelques minutes qui lui semblèrent une éternité, l'Aes Sedai vint se poster devant Solena, la détaillant minutieusement.
Elle eut la désagréable impression qu'elle pouvait voir au plus profond de son être.
Alors comme ça vous souhaitez devenir Novice?
*Mais pour qui me prend-elle? Evidemment que je veux devenir une Aes Sedai! C'est pour ça que je suis ici.*
Solena regarda la Soeur droit dans les yeux, la tête haute.
- En effet Aes Sedai. C'est pour cela que l'on m'a fait venir.
L'Aes Sedai n'est pas bien grande, mais son autorité naturelle fais qu'elle n'a a aucun mal à faire baisser les yeux à plus grand qu'elle.
Aussi son regard fixe durement celui de la jeune fille.
Leçcon numéro 1 , Enfant : à chaque réponse d'uen demande d'une Aes Sedai, vous finissez sa phrase par Aes Sedai, où le prénom de l'Aes Sedai suivit du terme respectueux de Sedai. Dans mon cas celà sera Myranda Sedai. Est ce clair?
Solena du faire un effort prodigieux pour ravaler la remarque acerbe qui lui brulait la langue. Elle savait qu'il ne fallait pas contrarier une Aes Sedai, mais celle-ci le regretterait tôt ou tard.
Cependant Solena ne put s'empecher de lui lancer un regard venimeux en lui répondant.
Le regard venimeux n'échappe pas à l'Aes Sedai. Si elle a du caractère elle devrait survivre aux corvées qu'elle n'a jamais du faire de sa vie.
Bien! La maitresse des novices étant occupée, vous aller me suivre jusqu'à votre cellule. Votre présentation sera faite plus tard.
Se tournant vers les gardes.
Vous pouvez disposer. Nous n'avons plus besoin de vos services à présent. Et ramener ces malles s'il vous plait, la novice Solena n'en aura pas besoin.
Sans attendre de réponse, Myranda Sdai commence à partir puis se retourne vers Solena. Leçon numéro 2 : quand je pars, vous me suivez!
[i]Solena fit un discret signe aux gardes pour qu'ils exécutent ce qu'avait demandé l'Aes Sedai puis la suivit d'une démarche gracieuse qui la faisait paraitre danser plutôt que marcher, la tête haute.
Elle savait que le noviciat serait dur mais elle tiendrait. Après tout si de vulgaires paysannes y parvenaient, cela ne lui poserait aucun problème. Elle deviendrait Aes Sedai et ferait regretter à celle qu'elle suivait de s'être jamais adressé à elle de cette façon.
*Je serais la plus forte que vous ayez vu depuis l'ère des légendes.*
