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(2ème cycle) Mayene
(Sujet créé par Ourozz l 06/01/17 à 11:36)
Mayene était une cité-Etat indépendante située à la fin d'une péninsule de la Mer des Tempêtes, cernée à l'ouest par les masses menaçantes de Tear, et au nord par les Terres Englouties.
Mayene est maintenant comme toutes les nations sous la coupe du Ténébreux et régentée par un des Elus.
Le deuxième signal était le bon. Il ne pouvait plus y avoir de coïncidences, cet homme faisait bien parti de la résistance.
Melyna avait été extrêmement chanceuse de tomber sur lui à peine arrivée en ville.
"Pouvons nous trouver un endroit discret pour discuter ?"
Il traversa la rue et pénétra dans un immeuble, puis mena la Sœur jusqu'à une porte donnant sur une ruelle. Il la guida ensuite à travers tout un dédale de venelles jusqu'à une allée étroite où il ouvrit une porte donnant sur une cave.
« Le sous-sol de la ville est criblé de souterrains. Cette partie-ci a été murée il y a longtemps de façon à ce que nous soyons les seuls à nous y aventurer. »
Il pénétra dans la cage d'escalier taillée dans la pierre et saisit une lanterne accrochée au mur. Il la leva devant ses yeux avant de demander : « Aes Sedai, voudriez-vous l'allumer, s'il vous plaît ? ».
Une fois la lanterne allumée, il descendit une longue volée de marches devant l'Aes Sedai, avant de parvenir à un couloir aux parois elles aussi taillées de façon inégale dans le calcaire. Après toute une série de bifurcations donnant sur d'autres couloirs sombres et plusieurs passages plus larges, Ean et l'Aes Sedai débouchèrent sur une grande salle équipée de tables, de chaises et où divers outils, parmi lesquels des ustensiles de cuisine, étaient pendus à des crochets fixés aux parois. Dans une cheminée artisanale, une marmite était suspendue au-dessus d'un foyer éteint.
Ean alluma les mèches dans les lanternons installés tout autour de la pièce, puis il invita l'Aes Sedai à s'asseoir près d'une table où des documents étaient étalés.
« Bienvenue dans le quartier général de la résistance de Mayene. Je m'appelle Ean Quislen Fenstoill, mais ici, on m'appelle Quiz. Je suis heureux de voir une Sœur bleue à Mayene ! »
Son visage affichait maintenant un demi-sourire plein d'anticipation.
Melyna avait suivit l'homme dans des couloirs souterrains et n'avait pas quitté la Saidar depuis qu'elle avait allumé la lanterne. Elle avait pris soin de dissimuler son canalisage pour éviter qu'une sœur ou un frère repère quelqu'un canalisant dans un souterrain.
Une fois arrivé dans la pièce, elle créa également une protection pour éviter les oreilles indiscrètes.
C'était maintenant une habitude depuis qu'elle faisait parti de l'Ajah Bleue.
Melyna avait également pris l'habitude de ne pas révéler son vrai nom trop tôt. Même si l'homme en face d'elle lui inspirait confiance, les sœurs bleues ayant mystérieusement disparu au cours des années étaient une raison d'être extrêmement prudent.
"Sans vouloir me montrer cavalière, pouvez vous m'en dire plus sur votre organisation ? Avez vous de nombreux hommes dans la résistance à Mayene ?
Avez vous eu des contacts avec des Aes Sedai bleus récemment ?"
« Alouna Sedai, c'est un honneur et votre arrivée est particulièrement la bienvenue dans les circonstances actuelles. »
Ean attendit qu'Alouna Sedai soit assise pour prendre place lui-même sur une autre chaise.
« Comme vous le savez, Mayene n'est pas la nation la plus puissante ni la plus grande des Terres de l'Ouest. Notre position dans l'ombre de Tear nous laisse en théorie une certaine marge de manœuvre, dans la mesure où nous sommes peut-être un peu moins surveillés que d'autres régions d'une importance stratégique plus grande. Cependant, l'exploitation de l'huile de poisson et la position stratégique de Mayene sur la route de Cindaking et de Shara relativisent cet anonymat. La conséquence, c'est que l'organisation de la résistance à Meyene compte peu d'hommes directement disponibles. La population n'est pas immense et toutes les mains sont requises dans les champs et sur les bateaux. La résistance elle-même compte moins d'une centaine d'hommes et de femmes. [Sourire] Tout le monde ne peut pas comme moi s'offrir le luxe de vivre quasi-entièrement dans la clandestinité. »
Il se saisit d'une plume et d'une feuille de papier sur laquelle il commença à tracer des lignes sous le regard de l'Aes Sedai tout en continuant à parler.
« L'avers de la médaille, c'est que nous disposons de nombreux relais dans la population. [En montrant la feuille :] Comme vous le voyez, nous avons mis en place des réseaux d'entraide clandestins qui nous valent une certaine reconnaissance et un soutien - muet, bien entendu. Nous aidons la population à moins subir les effets des conflits avec Tear. Ces gens ne sont pas au courant des actions de la résistance, mais ils offrent leur assistance lorsque nous en avons besoin. Et ils nous donnent aussi de l'argent : nous leur permettons de mieux vivre, alors ils acceptent de donner au-delà de ce qui va dans les poches de l'aristocratie mayenaise. Dans le même temps, notre travail de terrain nous permet de tester la sincérité de la population dans son soutien à notre égard, en plus des protocoles de sécurité habituels. Dans l'ensemble, c'est un avantage qui compense assez largement la maigreur de nos effectifs. »
Ean se redressa en regardant l'Aes Sedai.
« Quant à nos contacts avec l'Ajah bleue... Alouna Sedai, vous êtes la première sœur bleue à se manifester depuis trois ans. Cette situation ne nous gênait pas particulièrement, jusqu'à il y a peut-être quatre mois, date à laquelle on a commencé à nous signaler la disparition de jeunes hommes à intervalles plus ou moins réguliers. C'est une affaire qui nous inquiète beaucoup et votre aide serait une bénédiction. »
"L'important n'est pas d'avoir le plus de résistants possible, mais d'avoir des hommes et des femmes sur qui compter. Je n'ai pas à vous rappeler que l'efficacité de la résistance réside dans sa discrétion."
Melyna examina la feuille que l'homme lui tendait. Le réseau semblait bien organisé et pourrait servir pour ses recherches.
"L'Ajah Bleue n'a pas de mission déterminée à vous cofnier pour le moment. Comme vous le savez sûrement, nous cherchons pour le moment à collecter le plus possible d'informations sur les Elus.
J'ai appris que des jeunes hommes disparaissaient aux alentours de la ville.
Pouvez vous m'en dire plus ? Une enquête a t elle déjà été menée à ce propos ?"
« C'est notre préoccupation essentielle depuis trois mois. Le problème réside dans la nécessité de rester discrets, bien sûr, mais il se trouve que plusieurs de ces hommes faisaient partie de nos contacts privilégiés, et c'est ce qui nous a poussés à nous pencher de plus près sur la question. »
Il reprit la feuille sur laquelle il avait griffonné des schémas et traça une forme qui s'avéra être les contours du territoire de Mayene. Il poursuivit en indiquant divers points sur la carte improvisée au fil de son discours.
« Tout ce que nous avons pu faire jusqu'ici, c'est interroger discrètement l'entourage des disparus et en tirer des données pour les compiler et les comparer. Comme vous pouvez le voir, Alouna Sedai, la répartition géographique des disparitions est à peu près aléatoire. Il y en a davantage dans la ville de Mayene, mais comme c'est aussi là que se concentre la majorité de la population. Dans tous les cas, la répartition ne permet pas de localiser précisément une menace. Mais un bref contact avec la résistance de Tear nous a permis de savoir qu'il ne se passait pour l'instant rien de comparable de leur côté. »
Ean s'appuya sur le dossier de sa chaise, l'air pensif.
« Je vais vous résumer ce que nous savons, Alouna Sedai, et vous pourrez me dire ce que vous en pensez. [Comptant sur ses doigts :] Premièrement : les disparitions concernent uniquement des hommes. Deuxièmement : le plus jeune avait, ou a, 17 ans, et le plus âgé 26 ans. Troisièmement, nous n'avons pas trouvé de lien direct entre ces hommes : pas de liens familiaux ou de liens d'amitié connus, pas de fréquentations communes, pas la même origine, car certains ne sont pas originaires de Mayene ; pas de métier commun, on retrouve un peu toutes les professions traditionnelles, bien que, pour autant que je sache, il n'y a pas eu de disparition du côté des familles nobles. C'est un fait intéressant, mais dans l'état actuel des choses, on ne peut en tirer aucune conclusion. »
Ean se pencha à nouveau vers l'Aes Sedai en repliant son annulaire pour continuer son décompte :
« Quatrièmement, et c'est là le fait le plus intéressant, bien que ça reste assez subjectif : il s'agit à chaque fois d'individus appréciés, remarquables pour une raison ou une autre, qui font parfois l'objet de récits visiblement inventés ou exagérés qui leur valent une certaine réputation locale. »
L'homme se pencha à nouveau pour indiquer un point sur la carte.
« Dans ce village au nord-ouest, un apprenti cuisinier, un certain Artem, est dit avoir été frappé par la foudre deux fois et sorti indemne les deux fois. Disparu il y a deux mois et demi sans laisser de traces. [Désignant un autre point :] Ici, à l'est, c'est un jeune jeune couvreur du nom de Leco, réputé pour son talent aux cartes, qui a disparu il y a trois semaines. Il était parti un matin pour travailler dans un village voisin. [Montrant un autre point sur la carte :] Ici, sur le port, c'est Garrendon, un marin qui compte parmi nos contacts, qu'on n'a plus revu depuis dix jours, après qu'un message lui a été remis au moment où il revenait d'une sortie en mer. Garrendon s'est fait un nom sur le port en pratiquant avec une grande habileté la pêche au harpon sur de gros poissons. Il va de soi que sa disparition, ainsi que celle de trois autres de nos contacts, nous inquiète tout particulièrement. »
Ean reprit sa position contre le dossier de sa chaise.
« Les conditions des disparitions sont variées, mais nous ne disposons d'aucun indice sur un éventuel kidnappeur. Rien ne prouve même qu'ils ne sont pas allés quelque part de leur propre gré. Mais où ? Et pourquoi ? »
Il haussa les épaules, l'air sombre.
« Treize hommes ont disparu en tout, et rien n'indique que cela soit appelé à s'arrêter bientôt. Toute aide serait la bienvenue, Alouna Sedai. »
Cette situation était pour le moins étrange et les précisions données par Ean n'aidaient pas beaucoup Melyna.
Elle avait d'abord pensé qu'il s'agissait d'hommes pouvant canaliser qui étaient enlevés, mais 26 ans est un âge trop avancé pour que la tour ne les aient pas déjà repéré.
Des hommes remarquables, des situations exceptionnelles...
Peut être ces hommes ont il croisé la route d'un Ta'veren ?
Si c'était le cas, il fallait qu'elle lui mette la main dessus.
"Cette situation est préoccupante mais je vous avoue ne pas avoir d'explication me venant à l'esprit pour le moment.
J'imagine que vous avez obtenu toutes les informations possibles à leur sujet et qu'en apprendre plus sur eux ne nous aidera pas.
Le plus simple serait peut être d'anticiper les disparitions...
Si ces hommes ont été enlevés, il faut trouver leur ravisseur.
Que dites vous de lui tendre un piège ? Laisser courir la rumeur qu'un jeune homme est sorti indemne d'une situation exceptionnelle et de le faire surveiller afin de voir ce qui se passe ?"
Cette situation pouvait ne pas fonctionner, mais c'était pour le moment tout ce qui venait à l'esprit de Melyna.
Besoin d'une escorte? Vous pouvez compter sur moi! Si vous avez de quoi payer bien sur! Alias de Sordon
Après avoir laisser Marad et sa bande à la place du marché, Brönn se met en quete d'une auberge pour passer la nuit et trouver un nouveau boulot.
[Ahhh pas fâché d'en avoir fini avec eux! Marad n'est pas méchant, mais qu'est-ce qu'il peut être saoulant a vouloir parler de ci, parler de ça... Enfin! au moins il payait bien. Je pourrai profiter de quelques jours de repos et faire rechausser mes bottes.]
Plongé dans ses pensées , il entre dans l'auberge que lui a indiqué un milicien un peu plus tôt, juste après qu'une une femme et deux hommes en soit sortis en discutant.
"bonjour. On m a conseillé votre auberge, vous reste-il des chambres? je pense rester en ville pour quelques jours."
Après avoir payé une avance pour la chambre et commander un repas avec une bière, il ajoute a voie haute :
"Je suis garde mercenaire, auriez vous? entendu parler de marchant cherchant une escorte? Dans tous les cas, si quelqu'un vous demande, n'hésitez pas à lui indiquer ma chambre."
Cela dit, il se dirige vers une table libre, choppe en main, et s'assied en attendant son repas.
Ean ouvrit la bouche comme pour parler, puis la referma, les sourcils froncés. Il se passa la main dans la barbe d'un air concentré, visiblement pris dans ses pensées. Il murmura « Un piège... » puis se rapprocha soudain de la table pour regarder à nouveau la carte improvisée. Après quelques instants, il reprit d'une voix posée en regardant l'Aes Sedai.
« Pardonnez-moi, Alouna Sedai, votre proposition m'a surpris. Il est vrai que je peux difficilement aborder les choses de la même manière qu'une honorable Sœur. Il me semble que votre idée pourrait avoir des chances de fonctionner, si nous trouvons le bon appât et si nous disposons de quelques moyens particuliers. Or je crois avoir une personne qui pourrait convenir. »
Ean désigna du doigt sur la carte une croix portée sur le littoral, à la limite orientale de Mayene.
« J'ai passé quelque temps l'année dernière dans un village de pêcheurs, où j'ai fait la connaissance d'un homme très intéressant, qui a la particularité de connaître parfaitement bien les récifs de toute cette région, ce qui le rend particulièrement précieux aussi bien pour les pêcheurs que pour les bateaux qui souhaitent pour une raison ou une autre débarquer dans cette zone. »
Il se gratta la joue d'un air pensif.
« Je crois qu'il a plutôt 27 ou 28 ans, ce qui le met un peu en-dehors de la tranche d'âge que nous avons repérée, mais rien ne dit que ça pose un réel problème. Et le côté positif, c'est que par le plus grand des hasards, il me ressemble assez physiquement pour que je puisse envisager de prendre temporairement sa place. »
Ean sourit à l'Aes Sedai.
« Ça tombe plutôt bien, je pensais justement aller à nouveau le voir pour essayer d'en faire un de nos contacts. Je crois qu'il a l'étoffe et l'âme d'un résistant. »
Il ajouta, après une courte pause :
« Dans l'idéal, il faudrait que vous soyez en mesure de me suivre à la trace, au cas où. Est-ce que ce serait dans vos cordes, Alouna Sedai ? »
Melyna aimait voir les gens décontenancé quand elle agissait rapidement. Cela permettait souvent d'avoir l'avantage dans les discussions puisque la personne n'avait pas le temps d'anticiper ces propositions.
"Peut être avez vous l'habitude à de longues tergiversations si vous avez l'habitude de côtoyer des Aes Sedai, mais ce n'est pas comme cela que je fonctionne. J'aime tuer dans l’œuf les problèmes et celui semble déjà éclot depuis un bon moment.
Ces disparitions sont suffisamment inquiétantes pour que nous en fassions notre priorité.
Votre idée est intéressante. Quel est le nom de cet homme ?
En temps voulu, il sera tout à fait possible de pouvoir vous suivre à la trace.
Mais je pense que nous aurons peut être besoin d'un peu de renfort pour aller à ce village.
J'aimerai au moins recruter une personne pour nous accompagner.
Je vous laisse vous préparer, je vais retourner à l'auberge et nous pouvons nous retrouver demain à l'aube aux portes de la ville"
Melyna ne pensait pas trouver quelque chose d'aussi intéressant à Mayenne, mais les choses se déroulaient assez facilement jusqu'à présent.
Elle se leva et suivit Ean à travers les couloirs pour ressortir des souterrains.
Elle retourna vers son auberge pour se préparer à l’expédition du lendemain.
Ean se leva pour accompagner Alouna Sedai à travers les couloirs souterrains.
« Cet homme s'appelle Sterlan. Comme il lui arrive plusieurs fois par an d'aller s'aventurer seul en mer pendant des jours pour faire ses repérages, il ne devrait pas être trop compliqué de prendre sa place sans trop éveiller les soupçons. Ah, par ailleurs, je vais quand même en parler à Kari... c'est elle la responsable de la résistance de Mayene, pas moi. Je pense qu'elle devrait approuver ce plan, mais il est indispensable de lui demander son avis et de la tenir au courant. Elle vous contactera discrètement au besoin. »
Une fois dehors, Ean partit par un autre chemin que l'Aes Sedai.
Melyna arriva rapidement à l'auberge. Le gérant aussi mielleux que la dernière fois l'accueillit et lui proposa thé, salon privé, repas chaud...
*Cet homme m'offrirait même sa chemise si je le lui demandait. Ce que je peux détester toute cette flagornerie...*
"Merci mais je n'ai besoin de rien pour l'instant"
Melyna scruta la salle du regard. Quelques tables étaient encore occupées ci et là.
Elle ne vit pas Alar Sedai qui devait être retourné dans sa chambre.
"Avez vous connaissance d'hommes cherchant du travail aubergiste? Je souhaite partir hors de la ville quelques jours et aurait besoin de quelqu'un pour la manutention."
Si elle ne trouvait personne aujourd'hui, Melyna partirait seulement avec Ean mais cela ne lui plaisait pas d'être aussi peu nombreux pour ce genre d'excursion.
C'était dans ce genre de moment qu'elle regrettait de ne pas avoir pris le temps de trouver un Lige digne de ce nom.
Melyna s'approche de la table de Brönn qui est en train de finir son repas.
"Excusez moi de vous dérangez. J'ai appris par l'aubergiste que vous offriez vos services en tant que mercenaire et je serais éventuellement intéressée.
Puis-je m’assoir ?"
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"Excusez moi de vous dérangez. J'ai appris par l'aubergiste que vous offriez vos services en tant que mercenaire et je serais éventuellement intéressée.
Puis-je m’assoir ?"
[Ah! Autant pour les jours de repos. J'aurai rarement pu trouver un travail aussi vite...]
Brönn pose sa fourchette et tourne la tête en direction de l’inconnue qui vient de l'interpeller.
Dès premier coup d’œil, le visage sans age de son interlocutrice l'informe du rang de cette dernière.
[Tient, tient, une Aes Sedai, voila qui n'est pas commun. Je ferais bien de rester sur mes gardes, les choses ne sont jamais simples quand la tour est impliquée... Mais n'en laissons rien paraître, un peu de changement dans ma routine ne me fera pas de mal...
"Mes respect Aes Sedai.
Permettez-moi de me présenter de me présenter : Je me nomme Brönn, je viens du nord. Je suis garde-mercenaire, en quoi mes services peuvent-ils vous être utiles?"
Affichant un sourire encourageant, Brönn attend la réponse.
Melyna s'assit donc en face de Brönn et renvoie d'un geste la serveuse venu lui proposer une boisson.
"J'aurais besoin de vos services pour une excursion dans à l'extérieur de Mayenne.
Il n'y aura à priori pas besoin de vos possibles talents de combattant mais plutôt de gérer l'intendance.
J'aimerais partir demain matin, pensez vous pouvoir être prêt et réunir le matériel nécessaire ?"
Il allait maintenant falloir décider à quel point faire confiance en cet homme et ce qu'Ean et elle-même pourrait lui raconter.
Besoin d'une escorte? Vous pouvez compter sur moi! Si vous avez de quoi payer bien sur! Alias de Sordon
"Et bien... l'intendance et l'organisation d’expédition font assurément partie de mes services. Toutefois, sans vouloir vous offenser Aes-Sedai, il me faut plus de détails pour vous donner un délais.
Voyons..."
Prenant un air sérieux, le pouce sous le menton et le coude sur la table, Brönn réfléchit.
"pour une simple expédition ne demandant rien de plus que de l'équipement standard et des montures, nous pourrions même partir d'ici deux heures tout au plus. Mais si l’excursion demande de l'équipement spécialisé ou de la main d’œuvre supplémentaire, il me faudrait au moins deux jours pour tout organiser...
J'aurais également besoin de savoir la durée prévue de l’expédition afin de correctement prévoir les vivres.
De plus l'équipement n'est pas le même si vous souhaitez voyager léger et rapidement que si nous prévoyons tout dès le départ..."
Désormais appuyé contre le dossier du banc, les bras croisés Brönn tente de jauger du regard les intention de l'Aes-Sedai...
[Une excursion sans danger? Ce serait trop beau avec la tour... Une Aes-Sedai n'as jamais besoin de main d’œuvre juste pour planter une tente!]
