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Mouvement étudiant (postes aux concours, CPE/CNE...)
(Sujet créé par Gablebo l 01/03/06 à 12:48)
non favori


Il est largement temps d'ouvrir un topic spécialement pour ce sujet, et peut-être même un peu tard, mais bon.

ëtes-vous d'accord avec les revendications ? Avec la forme qu'elles prennent ?



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Aekar
03/04/2006 11:21
Ligeaillon travailleur

Encore un effort et le CPE sautera, et, vous aurez gagné la bataille qui vous fera perdre la guerre économique, car elle est mondiale, pas Française.


De nouveau n'importe quoi. Il y a sans doute quelque chose à faire de nouveau afin de gagner "la guerre économique", mais malheureusement, le CPE n'a aucun effet en ce sens. C'est bien ce que même des gens de droite lui reprochent.

Aekar
03/04/2006 11:59
Ligeaillon travailleur

Ah, une autre précision concernant ce travers que tu as observé dans ce topic sur les commentaires acerbes lancés à droite et à gauche (tiens, marrant comme expression ça ).

En fait souvent une personne bondit sur tel ou tel terme (par exemple Dagon sur ce qu'a dit DS, là où Thibault avait lancé la même chose un peu avant)et réagit à chaud. Ca sensibilise le débat, ne l'aide pas, mais ce sont aussi des réactions très humaines. Qui parfois sont argumentées, même à chaud.

D'autres personnes n'ont semble-t-il même pas pris la peine de lire ce qu'ont dit les autres, y compris sur la même page.

Soit vous n'êtes pas renseignés sur le CPE et vous avez quand même une opinion ; libre à vous de le dire.

Mais lire les autres (avec son cerveau comme avec ses yeux) est le minimum de respect qu'on se doit de faire aux autres posteurs. Si un post vous parait trop long, ok, sautez-le, mais ne vous plaignez pas d'être mal informé sur le CPE, sur les anti-CPE, ou sur les pro-CPE par la suite. Si vous n'avez pas cherché l'info, et que vous postez sans savoir, vous risquez de dire un truc faux. Et si vous dites à répétition des trucs faux, et pas argumentés, ben désolé mais vos posts ne servent à rien sur un forum. C'est de la pollution gratuite et mal intentionnée.


Ensuite, les personnes qui lisent un truc faux sur ce topic se doivent d'y réagir ; sinon il est trop facile d'être mal informé ! Et la mésinformation, c'est un truc très énervant.

Pour reprendre ce que disait Klian il y a un tas d'autres choses que le CPE qui lui semblent aberrantes dans le projet de loi sur l'égalité des chances. Pour ma part je ne suis renseigné que sur le CPE, et encore, il est assez facile d'accéder aux infos en fin de compte (le texte légal propre au CPE ne fait qu'une à deux page, pas très dur à lire et à comprendre), et il n'est pas non plus très difficile d'en tirer des conclusions sensées. Mais vu le temps que ça me prend d'expliquer le CPE aux gens ne serait-ce qu'ici (quant à savoir s'ils lisent, on se demande sérieusement...), je ne prends pas le temps de me renseigner sur le reste du projet.

Du coup, si je m'exprime un jour sur les autres choses, ce sera pour demander des infos, ou donner mon point de vue une fois que je me serai informé, pas avant ; ou alors, donner mon point de vue tout en disant bien que je suis mal informé sur les autres questions, comme je le fais là.



festivefox
03/04/2006 12:48


Je vois une crise d'anxiété , des cohortes libidinales qui défilent dans les rues , un profond désaccord entre l'intention et la manière - prendre en otage ses paires - , bref , une anti-noblesse .
Rassurez vous le CPE ne me plaît pas , mais pas du tout pour les même raisons
DragonSlayer
03/04/2006 12:51
Administrateur

Argumente, explique toi svp.
Ithilarin
03/04/2006 17:01
Ménestrelle

RAAAAAAAAAAH!
Non mais là...

Je débarque à la fac à 15h et elle est bloquée (mais vraiment fermée, à clef. D'ha bitude elle était bloquée, mais symboliquement; on pouvait quand même passer sans trop de problèmes). Heureusement, quelqu'un qui était déjà à l'intérieur a pu ouvrir une petite porte. Je me dirige vers la scolarité pour demander mes diplômes (j'en ai besoin pour constituer mon dossier pour l'IUFM qui doit être envoyé avant jeudi). La scolarité est fermée. Super. Elle risque d'être fermée jusqu'à la fin de la semaine. Et comment je fais moi?
Du coup, je vais au département et je discute avec un de mes profs qui me dit, assez remonté, que le blocage de la fac a été voté lors d'une AG à midi.
LE BLOCAGE A ETE VOTE PAR 120 PELERINS!
On est 15 000 à Marc Bloch, je pwécise.

Alors bon, vous allez me dire: "Ah ben oui mais il fallait y aller et voter contre".
Effectivement, on aurait dû. Mais le truc, c'est que d'habitude, qu'ils bloquent la fac ou pas, on avait quand même cours. Aujourd'hui, ils y sont vraiment allés fort, et on s'est pris ça sur le coin de la gueule, alors qu'on ne s'y attendait vraiment pas.
Et le pire, c'est qu'ils comptent la bloquer jusqu'à la fin de la semaine.... humhumhum.
Va falloir que je me mette sous anti-dépresseur là. Les profs, même s'ils étaient là, ne pouvait pas faire cours parce qu'ils n'ont pas accès aux clefs

Lueur d'espoir: AG de l'UFR des langues demain midi (ce sera plus une réunion de crise qu'autre chose). J'espère qu'on arrivera à trouver une solution pour les exams. Et aussi pour que les exams ne nous soient pas donnés (que le niveau soit là, quoi).

Ras le bol
Stered
03/04/2006 17:29
Qui vais-je?

Rdv demain dans la rue dans nos diverses villes, les gens (enfin, beaucoup d'entre vous).
(cherchez pas le rapport, c'est juste que je trouve ce smiley jouissif Je suis sûre que Miss Yellow sera d'accord).
Sihaya
03/04/2006 17:32


Cadeau
Aekar :

http://www.lesechos.fr/info/medias/200074056.pdf


Voici donc un super-résumé du texte de loi dans sa globalité. (mais pas de moi, chuis pas folle )




TITRE I : MESURES EN FAVEUR DE L'EDUCATION, DE L'EMPLOI, ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

* Art. I : blabla
* Art. II : Insautauration de la "Formation Apprenti Junior" pour les élèves de 14 ans faisant la demande avec leurs parents, etc ...
* Art. III, IV, V, VI, VII : Modifs inhérentes à ce texte, du Code du Travail, du Code général des Impôts, etc ....
* Art. VIII, donc ...

I. - Les employeurs qui entrent dans le champ du premier alinéa de l'article L. 131-2 du code du travail peuvent conclure, pour toute nouvelle embauche d'un jeune âgé de moins de vingt-six ans, un contrat de travail dénommé « contrat première embauche ».

L'effectif de l'entreprise doit être supérieur à vingt salariés dans les conditions définies par l'article L. 620-10 du même code.

Un tel contrat ne peut être conclu pour pourvoir les emplois mentionnés au 3° de l'article L. 122-1-1 du même code.

II. - Le contrat de travail défini au I est conclu sans détermination de durée. Il est établi par écrit.

Ce contrat est soumis aux dispositions du code du travail, à l'exception, pendant les deux premières années courant à compter de la date de sa conclusion, de celles des articles L. 122-4 à L. 122-11, L. 122-13 à L. 122-14-14 et L. 321-1 à L. 321-17 du même code.

La durée des contrats de travail, précédemment conclus par le salarié avec l'entreprise, ainsi que la durée des missions de travail temporaire effectuées par le salarié au sein de l'entreprise dans les deux années précédant la signature du contrat première embauche, de même que la durée des stages réalisés au sein de l'entreprise sont prises en compte dans le calcul de la période prévue à l'alinéa précédent.

Ce contrat peut être rompu à l'initiative de l'employeur ou du salarié, pendant les deux premières années courant à compter de la date de sa conclusion, dans les conditions suivantes :

1° La rupture est notifiée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ;

2° Lorsque l'employeur est à l'initiative de la rupture et sauf faute grave ou force majeure, la présentation de la lettre recommandée fait courir, dès lors que le salarié est présent depuis au moins un mois dans l'entreprise, un préavis. La durée de celui-ci est fixée à deux semaines, dans le cas d'un contrat conclu depuis moins de six mois à la date de la présentation de la lettre recommandée, et à un mois dans le cas d'un contrat conclu depuis au moins six mois ;

3° Lorsqu'il est à l'initiative de la rupture, sauf faute grave, l'employeur verse au salarié, au plus tard à l'expiration du préavis, outre les sommes restant dues au titre des salaires et de l'indemnité de congés payés, une indemnité égale à 8 % du montant total de la rémunération brute due au salarié depuis la conclusion du contrat. Le régime fiscal et social de cette indemnité est celui applicable à l'indemnité mentionnée à l'article L. 122-9 du code du travail. A cette indemnité versée au salarié s'ajoute une contribution de l'employeur, égale à 2 % de la rémunération brute due au salarié depuis le début du contrat. Cette contribution est recouvrée par les organismes mentionnés au premier alinéa de l'article L. 351-21 du code du travail conformément aux dispositions des articles L. 351-6 et L. 351-6-1 du même code. Elle est destinée à financer les actions d'accompagnement renforcé du salarié par le service public de l'emploi en vue de son retour à l'emploi. Elle n'est pas considérée comme un élément de salaire au sens de l'article L. 242-1 du code de la sécurité sociale.

Toute contestation portant sur la rupture se prescrit par douze mois à compter de l'envoi de la lettre recommandée prévue au 1°. Ce délai n'est opposable aux salariés que s'il en a été fait mention dans cette lettre.

Par exception aux dispositions du deuxième alinéa du présent 3°, les ruptures du contrat de travail envisagées à l'initiative de l'employeur sont prises en compte pour la mise en oeuvre des procédures d'information et de consultation régissant les procédures de licenciement économique collectif prévues au chapitre Ier du titre II du livre III du code du travail.

La rupture du contrat doit respecter les dispositions législatives et réglementaires qui assurent une protection particulière aux salariés titulaires d'un mandat syndical ou représentatif.

En cas de rupture du contrat, à l'initiative de l'employeur, au cours des deux premières années, il ne peut être conclu de nouveau contrat première embauche entre le même employeur et le même salarié avant que ne soit écoulé un délai de trois mois à compter du jour de la rupture du précédent contrat.

Le salarié titulaire d'un contrat première embauche peut bénéficier du congé de formation dans les conditions fixées par les articles L. 931-13 à L. 931-20-1 du code du travail.

Le salarié titulaire d'un contrat première embauche peut bénéficier du droit individuel à la formation prévu à l'article L. 933-1 du code du travail pro rata temporis, à l'issue d'un délai d'un mois à compter de la date d'effet du contrat. Le droit individuel à la formation est mis en oeuvre dans les conditions visées aux articles L. 933-2 à L. 933-6 du même code.

L'employeur est tenu d'informer le salarié, lors de la signature du contrat, des dispositifs interprofessionnels lui accordant une garantie et une caution de loyer pour la recherche éventuelle de son logement.

III. - Les travailleurs involontairement privés d'emploi, aptes au travail et recherchant un emploi au sens de l'article L. 351-1 du code du travail, ayant été titulaires du contrat mentionné au I pendant une durée minimale de quatre mois d'activité ont droit, dès lors qu'ils ne justifient pas de références de travail suffisantes pour être indemnisés en application de l'article L. 351-3 du même code, à une allocation forfaitaire versée pendant deux mois.

Le montant de l'allocation forfaitaire ainsi que le délai après l'expiration duquel l'inscription comme demandeur d'emploi est réputée tardive pour l'ouverture du droit à l'allocation, les délais de demande et d'action en paiement, le délai au terme duquel le reliquat des droits antérieurement constitués ne peut plus être utilisé et le montant au-dessous duquel l'allocation indûment versée ne donne pas lieu à répétition sont ceux applicables au contrat nouvelles embauches.

Les dispositions de la section 4 du chapitre Ier du titre V du livre III du code du travail sont applicables à l'allocation forfaitaire.

Les dispositions de l'article L. 131-2, du 2° du I de l'article L. 242-13 et des articles L. 311-5 et L. 351-3 du code de la sécurité sociale ainsi que celles des articles 79 et 82 du code général des impôts sont applicables à l'allocation forfaitaire.

Cette allocation est à la charge du fonds de solidarité créé par la loi n° 82-939 du 4 novembre 1982 relative à la contribution exceptionnelle de solidarité en faveur des travailleurs privés d'emploi.

L'Etat peut, par convention, confier aux organismes mentionnés à l'article L. 351-21 du code du travail ou à tout organisme de droit privé la gestion de l'allocation forfaitaire.

Un accord conclu dans les conditions prévues à l'article L. 351-8 du code du travail définit les conditions et les modalités selon lesquelles les salariés embauchés sous le régime du contrat institué au I peuvent bénéficier de la convention de reclassement personnalisé prévue au I de l'article L. 321-4-2 du même code. A défaut d'accord ou d'agrément de cet accord, ces conditions et modalités sont fixées par décret en Conseil d'Etat.

IV. - Les conditions de mise en oeuvre du « contrat première embauche » et ses effets sur l'emploi feront l'objet, au plus tard au 31 décembre 2008, d'une évaluation par une commission associant les organisations d'employeurs et de salariés représentatives au plan national et interprofessionnel.



# Art. IX et X : modifs du Code du Travail et de la Sécurité Sociale
# Art. XI : alinéa sur l'admission en Classe Préparatoire pour les étudiants de ZEP
# Art. XII : Nullité des contrats de travails signés par enchères inversées
# Art. XIII à XXII : Blabla sur des ajustements de termes dans le Code du Travail
# Art. XXIII : formation obligatoire pour les exploitants de débits de boissons, sur la prévention de la Santé Publique, etc ...
# Art. XXV : Aides de l'Etat aux employeurs de jeunes non diplômés de 16 à 25 ans en CDI (tps plein ou partiel).
# Art.XXVI à XXXII : Création de Zones Franches Urbaines : je cite "quartiers de plus de 8500 habitants particulièrements défavorisés" où les entreprises de plus de 250 employés avec un chiffre de moins de 50 M€ ont exonération d'impôts totale ou partielle, pendant un temps certain. (le texte fait 10 pages, pas le courage, j'avoue, de la lire en entier !)
# Art. XXXIII à XXXVII : Aménagements du Code du Travail, des impôts, etc ... pour l'article de loisus-nommé.
TITRE II : MESURE RELATIVES A L'EGALITE DES CHANCES ET A LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS

* Art. XXXVIII : Instauration de "l'Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l'Egalité des Chances"
* Art. XLI : Mesures judiciaires et financières à l'encontre des auteurs de discrimination
* Art. XLII à XLVI : dispositions pour l'application de la loi, dans le code du travail, civil etc .. + application dans les DOM et TOM
* Art. XLVII : Le CSA se doit de vérifier que les médias radios et télévisés reflètent dans leurs programmes la diversité de la société française. + corollaires.

TITRE III : CONTRAT DE RESPONSABILITE PARENTALE

* Art. XLVIII : Proposition du "Contrat Responsabilité Parentale" : aide signées avec les parents dépassés dans l'éducation de leur gosse (...). Le cas échéant, suspension d'allocs, comparution devant le parquet, etc ... ce, en cas de manquement grave aux responsabilités parentales...+ complémentation du Code de l'Education
* Art. XLVIV : Modalités des suspensions de prestations familiales.

TITRE IV : LUTTE CONTRE LES INCIVILITES

* Art. L et LI : Ajustements des Code Général des Collectivités territoriales et Code de Procédure Pénale.

TITRE V : SERVICE CIVIL VOLONTAIRE

* Art. XII : Agrément du Service Civil : Missions d'accueil => aide aux jeune immigrés résidant continuellement en France. Formation aux valeurs civiques, Tuteur qui accompagne le long de la formation, et recherche d'emploi ou formation.
Klian
03/04/2006 19:24
Frère Loup, d'une maison d'Andor, webmaster



Alors bon, vous allez me dire: "Ah ben oui mais il fallait y aller et voter contre".
Effectivement, on aurait dû. Mais le truc, c'est que d'habitude, qu'ils bloquent la fac ou pas, on avait quand même cours. Aujourd'hui, ils y sont vraiment allés fort, et on s'est pris ça sur le coin de la gueule, alors qu'on ne s'y attendait vraiment pas.
Et le pire, c'est qu'ils comptent la bloquer jusqu'à la fin de la semaine.... humhumhum.
Va falloir que je me mette sous anti-dépresseur là. Les profs, même s'ils étaient là, ne pouvait pas faire cours parce qu'ils n'ont pas accès aux clefs


Ils sont gentils hein...parcequ'un blocage, c'est pas de cours normalement. Au lieu d'y être allé fort, ils y sont allés normalement. Comme en CPE, tout s'arrête d'un coup, sans justification (et encore, là, y en a une), et sans préavis!

Avec ce qui est en gras, t'as tout dit.
J'étais en AG de l'Institut de Géo ce matin, et y avait des gars Stop la Grève. Ca s'est trés bien passé.

Bon, ceci dit, je me doute bien que la situation se radicalise de tout côté, et que le blocage va finir par essouffler les grévistes et sérieusement énerver les autres. Je ne suis pas sur que ce soit une solution tenable sur le long terme. En même temps, lâcher maintenant serait la pire des choses: Chirac s'est ouvertement foutu de notre gueule, a imposé ses changements sans aucun dialogue, a involontairement pointé du doigt le problème central de notre Vème République: l'absence de discussion. Si on laisse tomber, c'est qu'on est aussi cons qu'il le pense.

Extraits d'un tract qu'on a pondu pour l'après intervention du patin de la République:

"Chirac oublie son sonotone :
« J’ai décidé de promulguer la loi ».
Nous allons donc crier plus fort.


Au mépris des trois millions de manifestants du mardi 28 mars, Chirac s’obstine à suivre la ligne de son gouvernement. Fort de la décision du Conseil Constitutionnel, qui a validé sans réserve l’inégalité entre les générations face au contrat de travail, le président a promulgué la loi dite de « l’égalité des chances ».

Jacques a dit : "La période [d'essai] de deux ans sera réduite à un an" et "en cas de rupture de contrat, le droit du jeune salarié à en connaître les raisons sera inscrit dans la nouvelle loi."
Cela crée un CPE light dont nous ne voulons pas. La justification du licenciement est orale et n’a donc aucune valeur juridique.
Le jeune employé peut toujours être renvoyé sans justification réelle durant un an. Le chef de l’Etat croit que notre mouvement va s’essouffler grâce aux aménagements minimes qu’il impose, mais nous n’avons pas besoin de ses lunettes pour voir que cela n’est que de la poudre aux yeux.

Jacques a dit : "J'ai entendu (...) les inquiétudes qui s'expriment chez de nombreux jeunes et chez leurs parents."
Jacques a promulgué la loi, mais l’a immédiatement suspendue, ce qui ne s’était jamais vu tout au long de la Vème République. Tout cela pour amener des modifications qui n’ont fait l’objet d’aucun débat avec les jeunes. Sa réponse est totalement inadaptée à nos revendications. Les jeunes restent en effet la cible d’un contrat précaire discriminatoire. Ils sont les cobayes d’un projet qui nous concerne tous : la destruction à grande échelle du code du travail.

Jacques n’a surtout parlé que du CPE, réduisant les inquiétudes de la population à ce seul contrat de travail. Nous exigeons une discussion ayant pour base le retrait de l’ensemble la loi dite de « l’égalité des chances » et du CNE, et nous ne l’avons pas obtenue. Négligeant ainsi d’écouter ses concitoyens, il ne fait qu’envenimer une situation déjà tendue."
Gablebo
03/04/2006 20:28
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...
Chevalier du Haut Verbe
ex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser

Jacques n’a surtout parlé que du CPE, réduisant les inquiétudes de la population à ce seul contrat de travail. Nous exigeons une discussion ayant pour base le retrait de l’ensemble la loi dite de « l’égalité des chances » et du CNE, et nous ne l’avons pas obtenue. Négligeant ainsi d’écouter ses concitoyens, il ne fait qu’envenimer une situation déjà tendue."

Et le plan pluriannuel pour les postes aux concours, et la loi Fillon ... cf titre du topic .
Elora
04/04/2006 10:29


Ma mère va à la manif cet apres midi....

Je crois qu'elle est frustée de aps avoir fait mai 68 (elle avait que 10 ans )

Et le pire c'est qu'elle a demandé à son patron et il lui demandé s'il y en avait d'autre qui y allait aussi. et elle a répondu "non, sauf si vous venez avec moi" Elle est folle

Mais bon je suis fière un peu quand meme
Stered
04/04/2006 10:38
Qui vais-je?

Ben non, elle n'est pas folle! Enfin, Léa
Elle est très bien ta mère La mienne y va aussi. Et mon père. Et mon frère. Et moi. Mais pas le chat, lui il reste à glander, le fourbe
Elora
04/04/2006 10:57


Bon c'est mal barré !!! on arrive pas à savoir où est le départ de la manif sur paris? République ou Bastille ou place d'Italie

Est ce que quelqu'un le sait par hasard?

Stered
04/04/2006 11:10
Qui vais-je?

C'est le parcours inverse de la dernière fois. Une chose est sûre, ça passe par Bastille
Et je crois que ça part de République, si je me souviens bien. Mais fais une recherche sur Google ou la page du Monde pour être sûre.
Eltharion
04/04/2006 14:23
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

A Limoges même circuit, départ carrefour Tourny, direction la Mairie. Ensuite on remonte place d'Aine (il y a la permanence du député UMP Alain Marseau, il y a eu des appels du genre "viens nous voir Marceau, on te fera pas de mal, sors tu crains rien...). Ensuite place Denis Dussoubs, place Carnot pour redescendre sur la gare qui a été prise d'assaut.
Guerverine
04/04/2006 18:07
Entre Ici et Là-Bas...

De retour de manifestation lilloise dont le parcours change. Après avoir fait la semaine le parcours habituel à l'envers (signe que les réformes font à reculons...), aujourd'hui on en ressort un vieux de la vieille qui passe toujours devant la préfecture, la grand place et la mairie.
Beaucoup de monde encore mais assez calme, moins de slogans sur le CPE et de nouvelles pancartes plus générales.
Beaucoup de lycéens aussi.
Selon mon père, ancien journaliste, 50 000 personnes... moins que la semaine dernière donc mais pas mal quand même !!


Manro
04/04/2006 19:39
I come back from nowhere

Y'a eu aussi une grosse manif aussi sur Avignon (par rapport à la taille de la ville). J'ai été surprit de voir des gamines de 8-9 ans qui gueulaient non au CPE en allant à la Rue de la Ré pour manifester... Quelle jeunesse..!
Sihaya
05/04/2006 17:59


Euh dites, juste un truc, vous en pensez quoi de ça ?

«la suppression de l’emploi ne doit pas entraîner la rupture du contrat de travail, le salarié conserverait le même niveau de salaire jusqu’à l’obtention d’un nouvel emploi » (et dans l’immédiat les chômeurs doivent recevoir «une indemnisation équivalente à 80% de leur salaire antérieur et sans limitation de temps assortie d’une allocation équivalente à 80% du SMIG pour tous les primo demandeurs d’emploi»).



Simplement pour avoir vos avis, dans ma quête éperdue des opinions de partout (je me demande comment ca s'apelle ce type de collection )
Eltharion
05/04/2006 18:17
Lige originaire des Marches
Avant j'avais 17 000 posts, mais ça c'était avant !

et sans limitation de temps assortie


Je suis contre. Pourquoi quelqu'un qui peut gagner 80% d'un salaire irait chercher un travail pour se faire chier 35 heures par semaine dans une usine avec les frais de déplacement et autres...
Aekar
05/04/2006 19:10
Ligeaillon travailleur

Qui a dit ça quand Sihaya par rapport à quoi Sihaya ? Que je resitue le contexte. Pris comme ça à part, ça me paraît assez irréalisable !


Pourquoi quelqu'un qui peut gagner 80% d'un salaire irait chercher un travail pour se faire chier 35 heures par semaine dans une usine avec les frais de déplacement et autres...


C'est aussi l'un des débats fréquents parmi les économistes. Comme quoi, les indemnités chômage des chômeurs actuels (j'ai bien dit actuels) seraient trop élevées. En gros, l'idée est que si vous coupez les vivres de quelqu'un, il sera d'autant plus pressé de trouver quelque chose.

C'est une idée un peu fausse malgré tout de penser ça, car le chômeur se rabattrait sur le boulot le plus rapide à trouver et se placera souvent en situation précaire (comme un travail d'été ou autre temporaire). Etre en situation précaire l'empêchera de consommer bien sur la durée, d'avoir un logement, de s'intégrer, etc.

De plus, ça ne change rien au problème offre / demande que connaît le marché du travail, à savoir qu'il n'y pas pas assez de travail pour trop de demandeurs d'emplois ; vous pouvez couper les vivres aux demandeurs d'emploi actuels cela ne créera pas des emplois pour autant (et vu le nombre des demandeurs, ça fera aussi moins de sous pour faire tourner la machine économique de la consommation...).



Maintenant ce qui est dit par "et sans limitation de temps" me paraît complètement irréaliste. Quand quelqu'un sort ça j'ai vraiment du mal à prendre cette personne au sérieux. (à noter que le "assortie" se rapporte à la seconde partie de la phrase et non à la première)


Les limitations de temps actuelles, qui dépendent du nombre de mois travaillés auparavant, me paraissent suffisantes pour concrétiser un emploi. Quand je dis "suffisantes", je ne veux pas dire qu'elles sont parfaites pour tout le monde, attention ; je dirai plutôt qu'elles sont raisonnablement suffisantes. On a souvent 6 mois, et bien souvent plus longtemps encore : par exemple moi, en création d'entreprise, j'arrive bientôt en fin des 23 mois d'indemnités accordées. 23 mois car j'ai travaillé un certain nombre d'années avant d'être au chômage ; mais ce nombre d'années minimum est de 2 ou 3 ans (moi ce fut 6), ce qui ne paraît pas énorme en comparaison de 23 mois d'indemnités (à 70 % de mon salaire net environ). J'ai du utiliser ces 23 mois pour faire mûrir un projet, y renoncer, vivoter, et finalement trouver ma vraie voie. Si je n'avais eu que 6 mois, j'aurai agi différemment. Je n'ai pas dit "mieux" ; je veux bien dire différemment.


Maintenant il est clair que les chômeurs ont des droits et des indemnités parce qu'il y a un certain nombre de cotisations qui sont payées ; c'est comme ça que marche la France, on cotise beaucoup, et on a en contrepartie beaucoup de protection sociale.

Mais il faut des projets en adéquation avec des moyens réalistes tout de même ! Et qui apportent des solutions réelles.


Ce n'est pas donner plein d'argent à un chômeur qui lui donnera un travail. Et, et c'est malheureusement honnête de le dire, ce n'est pas ça non plus qui le motivera à en chercher. Il lui faut des revenus pour qu'il puisse envisager un emploi durable, ou concrétiser un projet de création d'activité, et que ces revenus soient assurés sur une certaine durée ; mais passés six mois, un an, ou plus, on dépasse la durée strictement nécessaire.


Désolé, je crois que les concepts "de gauche" ou "de droite" deviennent faussés, c'est un jeu politique ridicule désormais ; à chaque problème existe une solution dans une direction ou l'autre, mais il ne faut pas déséquilibrer la protection sociale non plus.


EDIT :

Il y a deux parties dans cette quote : la partie salarié qui perd son emploi (que j'ai commenté) et la partie "premier demandeur d'emploi" ; je traduis ça par quelqu'un qui n'a jamais eu d'emploi, mais c'est pas bien clair dans la phrase. Donner 80 % du SMIC à quelqu'un qui n'a jamais eu d'emploi ne l'encourage pas à travailler.

C'est affreux tout de même. Irréaliste.

Par contre, donner même 30 % du SMIC pendant quelques mois (disons 4 à 6 mois) à l'entreprise qui embauche un jeune qui n'a jamais travaillé, par exemple, ça agirait très directement en faveur de l'embauche des jeunes. Et là j'ai parlé de 30 %, même pas de 80 %.

Il est peut-être temps que nos élus aient de vraies idées hein ! Parce que je ne vais pas pouvoir me faire élire moi de toute façon, avec mon teint basané, alors j'aimerai bien qu'il y en ait un qui me parle d'idées réalistes
Adelis
05/04/2006 19:43
Puella Historicus Ceskà svist

Mais ca n'existe plus le SMIG....on dit salaire minimum interprofessionel de croissance. M'est avis que ce truc est ou obsolète, ou le type qui l'a écrit est un vieux qui a arrêté ses pendules il y a un bout de temps!
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