La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Bon voilà comme je l'ai dit dans mon post de présentation j'ai 13 ans (donc je suis jeune !) et j'aimerais devenir écrivain plus tard, et je voudrais avoir des conseils (qui serviront tout aussi bien à d'autres) pour mieux progresser, etc...
Merci d'avance pour ce que vous allez mettre lol !!
Pourquoi remettre à demain ce que l'on peut faire le sur-lendemain?
Bon voilà comme je l'ai dit dans mon post de présentation j'ai 13 ans (donc je suis jeune !) et j'aimerais devenir écrivain plus tard, et je voudrais avoir des conseils (qui serviront tout aussi bien à d'autres) pour mieux progresser, etc...
Je sens les larmes montées en moi... Je ne peux plus les contenir. J'explose en sanglots.
Je ne suis plus le plus jeune de la Pierre!!!
Evitez de me le rappeler trop souvent... Je tenais à ce titre... Et voilà... Fini, c'est fini!
Moi j'ai peut-être quelques conseils:
Ecrire Non sérieusement, écrire, vraiment écrire beaucoup, souvent, et surtout régulièrement! Les plus grands se forcent à écrire pendant plusieurs heures par jour!
Et puis essayer tous types de sujets, même ceux qui plaisent pas, ou ceux qui inspirent pas, essayer décrire en se fixant juste un but (mettre telle ambiance, faire ressortir un personnage de telle manière, faire apparaître telle relation entre deux protagonistes, maintenir un suspens) sans pour autant avoir une nouvelle aboutie. Il faut que l'écriture et la mise en place des divers éléments "de forme" qui contribueront à rendre le récit "bon" viennent automatiquement pour ensuite se focaliser sur les idées, les sentiments et intentions qu'on veut glisser dans la nouvelle/roman.
Et puis il y a aussi quelque chose de très important: la relecture! Une fois un texte achevé, on le reprend, et on "coupe dans le gras" ^^ On n'hésite pas, dès qu'un passage nous chiffonne, on le vire, on recommence, on essaye d'analyser ce qui ne va pas. Puis on laisse reposer son texte jusqu'à l'oublier, et on le ressort, et on recommence. Il faut réussir à faire une critique comme si tu lisais l'écrit d'un autre. Alors peut-être d'autres problèmes apparaîtront, qu'il faudra aussi corriger pour aboutir à la forme finale de la nouvelle.
Tout ça, c'est très long et fastidieux, mais faut pas non plus le considérer comme une corvée. Ecrire est avant tout un plaisir, et il est recommandé (par moi en tout cas ) de se trouver des moments où l'on écrit pour écrire. Juste pour se faire plaisir, sans chercher la perfection, en se vidant la tête de toute obligation.
Bon je suis pas du tout professionnel et je suis loin d'avoir rempli toutes ces étapes (mais vraiment très loin). Je répète juste ce que j'ai pu apprendre. A savoir que devenir écrivain (en gros être édité), est un long chemin mais, il faut toujours se dire qu'on y arrivera, parce que c'est vrai
Voila j'ai essayé de servir à quelque chose ^^ Je rajoute juste que tu peux aussi essayer de te procurer des livres existant sur l'écriture, il y en a pas mal, et ils sont, je pense, intéressants.
Edit: Enfin, dernier conseil, cherche le maximum d'Appels à textes, et participes-y, parce que se faire éditer, ça commence souvent comme ça, plusieurs forums, un webzine, un magazine. Faut se faire connaître, diffuser ses écrits, le montrer à tout le monde, bref, mettre toutes les chances de son côté
Re-Edit: Hum Juste...Y a un dernier truc:
Il faut lire! ^^ Lire beaucoup et de tout, en essayant de voir durant la lecture Qu'est ce que l'auteur "met" dans sa rédaction (j'entends par là sentiments, ambiance, impressions..) et Comment il le fait. Regarder les mots qu'il utilise, la ponctuation, le rythme, le vocabulaire ... en gros ça se rapproche un peu des commentaires de français^^ Mais en plus léger, et surtout en mieux :P
(suite des conseils de Kob )
Cherche aussi à trouver qu'est-ce qui fait que ça te plait, dans ce que tu lis. Qu'est-ce qui fait que tu "accroches".
Déjà, je trouve bien que pour ton âge, tu écrives assez bien, c'est à dire en français, et sans trop de fautes. Mais qu'en plus tu écrives, pour toi, pour devenir écrivain, c'est fantastique
Je rajouterais un truc qui me passe par la tête :
N'ai pas peur de faire du moche. C'est pas grave, tout le monde y passe. Et tu seras déçu de toi un jour ou l'autre, mais tu verras que quand les progrets se montreront, que tu sentiras ça, ben tu seras très content
Faire lire tes textes pour avoir des critiques.
Participer à toutes les joutes
Le fait de lire en anglais est un très bon exercice car il te permet de bien créer les images de ce que écrit l'auteur. Le problème en français est que nous lisons vite et ne faisons pas forcement attention aux descriptions.
Lire dans une langue étrangère permet de mieux visualiser les descriptions et ainsi de te donner des pistes pour tes descriptions.
Ne jette jamais tes textes, même (considérés) nuls, ou pas finis ou quoi que ce soit. Car quelques années plus tard, tu seras content de les retrouver, que ce soit pour voir ton évolution ou pour te rendre compte que ton idée était en fait géniale, enfin bref, un écrit, quel qu'il soit, ne se jette pas
Et n'hésite jamais à demander des critiques, à un maximum de gens. C'est souvent ce qui fait avancer le plus.
Bon alors merci à tous pour vos conseils mais personne n'a beaucoup parlé des dialogues et c'est justement mon point faible. Donc je sais pas si quelqu'un a des astuces pour par exemple faire vivre le dialogue des personnages, etc...
La ponctuation, ne pas hésiter à employer des onomatopées (bon ça marche pas dans tous les style mais ça fait vrament vivre le dialogue à mon avis, demande à Nayla ), et puis alterner dialogue avec petite phrase qui décrit rapidement ce que fait celui qui parle. Pas des trucs longs, du genre: "Cette dernière remarque lui fit froncer les sourcils et sur un ton rageur, il déclara".
Bah je dirais, imagine toi la scène dans ta tête, avec un maximum de détails, et retranscrit les paroles qui te passent par la tête. Tu vois ce que je veux dire ? Reste cool quoi
Appelez moi <a href=http://www.lepetitprince.com/fr/>Prince</a>
Contrairement a ce que Kobiwan dit, je ne crois pas qu'il faille décrire en profondeur l'attitude des personnages durant le dialogue.
Exemple:
-Je t'avais bien dit de ne par lui parler de ça! Elle est très sensible ces temps-ci, tu sais...
-Mais comment je pouvais le savoir, hein, dis moi!? Personne ne m'as averti à l'avance, moi..!
-Bon, sa va. J'admets que nous avons été un peu brusque avec toi, mais tout de même...essai de faire un effort la prochaine fois, ok?
-ouais pas de problème. Tu me connais, moi qui suis toujours si prévenant!
-Justement je te connais!
Ceci est un dialogue fait à la va-vite, mais qui démontre bien mon point, je trouve. Inutile de surcharger ton texte avec des descriptions pas toujours nécessaire.
Pas forcément en profondeur, les descriptions, mais juste pour donner une indication du ton et de la manière dont parle le personnage. Il n'en faut pas non plus toutes les 2 répliques, ça ferait lourd.
N'empêche que t'as vu, dans ton dialogue, l'importance de la ponctuation? Ca au moins, je suis sûr que c'est important ^^
Ouais dans les dialogues dont les répliques s'enchainent, il faut éviter de mettre des descriptions et tout le tralala mais tu vas pas faire ça tout le temps ! Par exemple, si un perso vient d'apprendre une nouvelle importante, vaut mieux mettre ce qu'il ressent au fond de lui et son attitude physique quand il entend ça, s'il s'énerve, s'il s'étonne, etc au lieu de rien mettre ou juste une phrase quoi...
Quelques conseils aux écrivains en herbe
par Bernard Werber
1. - Le désir
Ecrire? Au commencement est le désir. Se demander pourquoi on a envie d'écrire. Si c'est pour faire une psychanalyse par écrit (et donc économiser 25 ans et 100 000 euros) mieux vaut renoncer. Si c'est pour gagner de l'argent ou avoir de la gloire, ou passer à la télévision ou épater sa maman, renoncer. La seule motivation honorable me semble être: parce que l'acte d'écrire, de fabriquer un monde, de faire vivre des personnages est déjà une nécessité et un plaisir en soi. On peut aussi admettre comme motivation: épater une fille dont on est amoureux.
2. - Les handicaps
Le principal problème de l'écriture, c'est que c'est un acte solitaire absolu. On est seul avec sa feuille et soi même. Si on a rien à dire aux autres ni à se dire à soi même, l'écriture ne va que vous faire mesurer ce vide intérieur. Désolé. Il n'y a pas d'acte qui ne soit pas avec des contreparties. Si vous devenez écrivain professionnel «sérieux » préparez vous à passer au moins 5 heures par jour enfermé seul devant un ordinateur, une machine à écrire ou un calepin. Vous en sentez-vous capable?
3. - Un artisanat
On dit que pour réussir il faut trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent plus travail, on n'a pas besoin de chance. Talent plus chance, on n'a pas besoin de travail. Travail plus chance, on a pas besoin de talent. Vu qu'on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail.
Comment savoir si on a le talent...? En général les gens qui ont le talent d'écrire ont déjà pris l'habitude de raconter des histoires à leur entourage. Ils prennent plaisir à relater des événements vécus ou lus, et naturellement on a envie de les écouter. Ce n'est pas obligatoire mais c'est un premier signe. Souvent les gens qui racontent bien les blagues finissent par comprendre les mécanismes d'avancée d'une intrigue et d'une chute. La blague est l'haïku du roman. D'ailleurs tout bon roman doit pouvoir se résumer à une blague.
4. Lire
On doit lire le genre de livres qu'on a envie d'écrire. Ne serait-ce que pour savoir ce que les autres auteurs, confrontés aux mêmes problèmes, ont fait. On doit aussi lire les livres des genres qu'on n'aime pas forcément ne serait ce que pour savoir ce qu'on ne veut pas faire.
5. Se trouver un maître d'écriture
Se trouver un maître ne veut pas dire copier, ni plagier. Cela veut dire être dans l'esprit, la liberté, la manière de développer les histoires de tel ou tel. Il n'y a pas de contradictions avec la loi un peu plus bas sur l'originalité. Lire peut vous permettre de décomposer les structures comme si on démontait un moteur de voiture Mazeratti pour voir comment c'est fait. Cela ne vous empêche pas de construire autrement une Lamborgini.
6. Accepter le statut d'artisan
Ecrire est un artisanat. Il faut avoir le goût à ça, puis l'entretenir régulièrement. Pas de bon écrivain sans rythme de travail régulier. Même si c'est une fois par semaine. Ensuite on est tout le temps à l'école. Chaque livre va nous enseigner un petit truc nouveau dans la manière de faire les dialogues, le découpage, de poser vite un personnage, de créer un effet de suspense. C'est ça l'artisanat. Surtout ne vous laissez pas impressionner par les passages des écrivains à la télévision ou les interviews de ces écrivains... Ce ne sont que des attitudes. Le vrai artisanat ne peut pas être montré là-bas. Et n'oubliez pas que ce n'est pas parce qu'un auteur passe bien à la télé ou est beau ou souriant que c'est un bon artisan. C'est juste un bon type qui passe à la télé dans le rôle d'écrivain. En général plus ils sont sérieux, plus ils impressionnent. La seule manière de savoir ce que vaut un écrivain est de le lire. La seule manière de savoir ou vous en êtes dans votre artisanat est de demander à vos lecteurs ce qu'ils pensent de vos livres.
7. L'inspiration
En fait, bien souvent, l'inspiration vient d'une résilience. On souffre dans sa vie donc on a besoin d'en parler par écrit pour prendre le monde à témoin. Par exemple quelqu'un vous a fait du mal; vous ne vous vengez pas par des actes, vous vengez par écrit en fabriquant une poupée à son effigie et en y plantant des aiguilles d'intrigue. A la fin le héros casse la figure à la poupée à l'effigie de votre adversaire. On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Je le crois. Si on est complètement heureux satisfait de tout ce qu'on a déjà pourquoi se lancer dans l'aventure hasardeuse de l'écriture ? A la limite je conçois qu'une fois qu'on est écrivain professionnel l'écriture devienne en soi une sorte de quête du graal, du livre parfait, mais là encore c'est une frustration à régler. Donc une souffrance. Oui dans l'écriture il y a forcément une vengeance contre quelque chose ou quelqu'un. Ou en tout cas un défi à relever.
8. - L'originalité
Un livre ou une histoire doit apporter quelque chose de nouveau. Si ce que vous faites est dans la prolongation de tel ou tel ou ressemble à tel ou tel ce n'est pas la peine de le faire. Tel ou tel l'a déjà fait. Il faut être le plus original possible dans la forme et dans le fond. L'histoire ne doit ressembler à rien de connu. Le style doit être neuf. Si on dérange des imprimeries et si on abat des arbres pour avoir de la pâte à papier, c'est qu'il faut avoir quelque chose à apporter en plus avec son manuscrit.
9. La fin
Si le lecteur découvre qui est l'assassin ou comment va se terminer le livre dès le début ou le milieu, vous n'avez pas rempli votre contrat envers lui. Du coup, pour être sûr d'avoir une fin surprenante, il vaut mieux commencer par écrire la fin puis le cheminement qui empêchera de la trouver.
10. - Surprendre
Il faut surprendre à la conclusion, mais il faut toujours avoir une envie de surprendre à chaque page. Il faut que le lecteur se dise à chaque fois «ah ça… je ne m'y attendais pas». Les romains inscrivaient à l'entrée des théâtres "Stupete Gentes" qu'on pourrait traduire «Peuple préparez vous à être surpris ». Surprendre son lecteur est une politesse.
11. Ne pas vouloir faire joli
Beaucoup de romanciers surtout en France, font du joli pour le joli. Ils enfilent les phrases tarabiscotées avec des mots de vocabulaire qu'il faut chercher dans le dictionnaire comme on enfile des perles pour faire un collier. Cela fait juste un tas de jolis phrases. Pas un livre. Ils feraient mieux d'être poètes. Au moins c'est plus clair. Toute scène doit avoir une raison d'être autre que décorative. Le public n'a pas (n'a plus?) la patience de lire des descriptions de paysages de plusieurs pages ou il ne se passe rien, ni des dialogues sans informations qui n'en finissent pas. La forme ne peut pas être une finalité, la forme soutien le fond. Il faut d'abord avoir une bonne histoire ensuite à l'intérieur on peut aménager des zones décoratives, mais sans abuser de la patience du lecteur.
12. Recommencer
Ne pas avoir peur de tout recommencer. En général le premier jet est imparfait. On a donc deux choix, soit le rafistoler comme une barque dont on répare les trous dans la coque avec des bouts de bois, soit en fabriquer une autre. Ne pas hésiter à choisir la deuxième solution. Même si l'informatique et le traitement de texte autorise toujours des rafistolages. C'est un peu comme le "master mind". C'est parfois lorsqu'on a tout faux qu'on déduit le mieux comment faire juste. J'ai refait 120 fois "les fourmis" et franchement les premières versions n'étaient pas terribles.
13. Les lecteurs tests
Trouver des gens qui vous lisent et qui n'ont pas peur de vous dire la vérité. La plupart des gens auxquels vous donnerez votre manuscrit à lire se sentiront obligés de vous dire que c'est la 7ème merveille du monde. Cela ne coûte pas cher et ça n'engage pas ; Par contre dire à un auteur, "Ton début est trop long, et ta fin n'est pas vraissemblale" signifie souvent une fâcherie avec l'auteur. Pourtant ce sont ceux qui auront le courage de vous dire cela qui seront vos vrais aides. Et c'est à eux qu'il faudra donner en priorité vos manuscrits à lire pour avoir un avis. Vous pouvez aussi écouter les félicitations pour les scènes réussies. Mais ne soyez pas dupe. Mettez votre ego de coté. Fuyez les flatteurs qui ne sont pas capables d'expliquer pourquoi cela leur a plu.
14. Raconter à voix haute
Ne pas hésiter à raconter oralement votre histoire. Tant pis si vous prenez le risque de vous faire piquer l'idée. En le racontant oralement, vous sentez tout de suite si cela intéresse et vous vous obligez à être synthétique et efficace. Voir en direct ses lecteurs réagir à une histoire est très instructif.
15. Les personnages
Soigner les caractères des personnages principaux en faisant une fiche avec leur description physique, leur tics, leurs vêtements, leur passé, leur blessures, leurs ambitions. Prenez pour fabriquer un personnage des caractéristiques à vous ou a des amis proches. Bref, des êtres que vous connaissez un peu en profondeur. Il faut les rendre attachants et crédibles. Il faut que les gens puissent se dire "Ah oui, ce genre de personne cela me rappelle un tel". Qu'ils se reconnaissent en eux, c'est encore mieux.
16. L'adversité
Il faut que votre héros ait un problème à régler. Plus le problème est gros plus l'interêt du lecteur est fort. L'idéal est de donner des handicaps au héros de manière a ce qu'on se dise il n'y arrivera jamais. Exemple: l'enquêteur est aveugle et le tueur est non seulement le roi de la maffia mais en plus il a des talents de télépathie et c'est quelqu'un qui a beaucoup de chance. Plus le héros est maladroit plus le méchant est fort plus on est intéressé. Le système est: l'auteur met son héros dans des problèmes que le lecteur jugera insurmontables et l'auteur sauve à chaque fois in extremis son héros d'une manière que le lecteur n'avait pas prévu .
17. Alterner les formes
Les lecteurs ont souvent des journées fatigantes, ils lisent pour se détendre, donc il faut penser à ne pas les ennuyer. Pour cela, alterner les scènes d'actions et de dialogues. Mettre le maximum de coup de théâtre inattendues. Ne pas oublier que la lecture est un plaisir et que l'objectif n'est pas que le lecteur se dise que l'auteur est doué; il doit se dire "mais qu'est-ce qui va arriver à la scène suivante"?
18. Transmettre du savoir
La fonction des livres est aussi d'apprendre des choses. La forme est un élément, mais si après avoir lu un livre un lecteur sait quelque chose qui lui permettra de nourrir les conversations ou les dîner, c'est quand même un intérêt de la lecture.
19. Aller voir sur place
Un: s'informer. Deux: réfléchir. Trois: écrire. S'informer est indispensable. On ne parlera bien d'un lieu que si on y est allé pour faire des repérages. On ne parlera bien d'un métier que si on a discuté avec une personne qui la pratique. Évidemment on peut imaginer, mais le plus on se frottera au réel, le plus on découvrira de choses et on pourra raconter d'anecdotes vrais. Et le lecteur sent tout de suite ce qui est pur délire d'auteur et ce qui observation réelle.
20. Avoir une volonté d'être compris par tous
Souvent les critiques parisiens taxent les auteurs qui touchent tous les publics "d'auteurs populaires". Avec une connotation péjorative dans le mot populaire, sous entendu que si cela plaît au grand public c'est que ce n'est pas de la grande littérature. Victor Hugo se vantait d'être un auteur populaire, de même que Alexandre Dumas, Jules Verne et Flaubert. Mozart faisait de la musique populaire et s'en flattait. Tous les auteurs "non populaire" qui vivaient à la même époque ont été oubliés, qu'ils soient grand poètes, grands académiciens, grands écrivains de cours ou de salon. L'histoire les a balayés avec leurs jolies tournures de phrases et leur effets de manches. De même que tous les auteurs maudits qui revendiquaient comme un titre le fait de n'être compris que par un public restreint on en effet été effacés. Logique. Il est beaucoup plus difficile de plaire au large public qu'à un groupe de soit disant arbitre des élégances. Faire simple et clair réclame beaucoup plus de travail que de faire grandiloquent, incompréhensible, et rempli de sous entendus que l'auteur est le seul à connaître.
21. Se plaire à soi même
Pour plaire au lecteur il faut se mettre à sa place. Ecrire des livres qu'on aurait envie de lire si ce n'étaient pas les nôtres. Ne jamais se dire "j'écris cela, ça ne me plaît pas, mais ça leur plaira". On est soi-même la première personne qui doit s'amuser à lire le livre. Répétons-le: S'il n'y a pas de plaisir d'écriture, il ne peut pas y avoir de plaisir de lecture ensuite.
22. L'initiation des personnages
Une bonne histoire est aussi une initiation. Au début le héros dormait sur ses lauriers ou sa fainéantise. Une situation de crise va l'obliger à s'apercevoir qu'il est beaucoup plus que ce qu'il croit. Mettre les personnages en situation de danger pour les obliger à révéler leurs talents cachés. Et le lecteur en vivant dans la peau du personnage va faire la même expérience de transformation. Un bon livre est un livre qui transforme son lecteur en le faisant se prendre pour le héros.
23. Faire des plans
Quand vous avez un bon premier jet brut, essayez de trouver une manière de le découper de l'organiser pour qu'il soit rangeable dans des chapitres. En général on organise le livre en trois actes: Début. Milieu. Fin.
Début. Le début est en général le lieu de la scène d'exposition. On découvre ou ça se passe. Quand ça se passe. Qui agit. Et le plus rapidement possible quelle est la problématique. L'idéal est de réduire au maximum le décollage du début, il faut que l'exposition soit la plus rapide possible pour que le lecteur n'attende pas avant d'être dans l'histoire.
Le milieu. Le milieu est souvent le ventre mou du livre. On prolonge la problématique, on en invente des secondaires, on gère la progression dramatique.
La fin c'est soit le coup de théâtre surprise, soit la grande explication de l'histoire cachée, soit l'apothéose.
24. Les portes ouvertes, portes fermées
Dans les scènes du début on ouvre des portes. Ce sont des problématiques: "qui a tué?", "vont-ils s'aimer?", et "qui est cette dame en noir qui surgit de temps en temps?". A la fin il faudra penser à toutes les refermer. "C'est le fils du paysan qui a tué", "ils vont s'aimer mais cela ne sera pas facile", et "la dame en noir c'est en fait le fils caché de la concierge déguisé en femme depuis son voyage au Brésil ou il a connu l'enfer et qui recherche l'identité de son vrai père" Bien vérifier qu'il n'y ait pas de portes ouvertes béantes (soudain on ne parle plus de la dame en noir) ni de portes fermées qui n'ont pas été ouvertes (soudain un personnage révèle qui il est, mais on n'en parlait pas au début).
25. L'envoi aux éditeurs
Investir dans la photocopieuse et envoyer son manuscrit à un maximum d'éditeurs. De préférence ceux qui ont des livres qui ressemblent dans leur genre au votre. Pas la peine d'envoyer de la science-fiction à un éditeur de poésie.
26. Les lettres de refus
Les éditeurs reçoivent une centaine de manuscrits par jour. Donc ils ont du mal à distinguer le bon grain de l'ivraie. Ils utilisent pour cela des lecteurs, soit des professeurs de français à la retraite, soit des étudiants, soit des amis qui aiment lire qui leur font ensuite des fiches. Ces gens sont souvent payés pour ce travail mais font aussi parfois cela par passion personnelle. Si les éditeurs vous répondent tous que cela ne leur plaît pas, ce n'est pas définitif. Essayez de savoir pourquoi en les appelant et refaites un manuscrit en tenant compte de leur remarques. Ou s'il n'y a pas de remarque, refaites quand même un manuscrit en tenant compte de l'avis de vos lecteurs négatifs ou de votre propre évolution. Puis renvoyer, il y a quand même une part de chance en renvoyant au même éditeur vous pouvez finir par tomber sur quelqu'un qui vous comprenne et vous défende dans les comités de lecture (personnellement j'ai renvoyé mon manuscrit pendant 6 ans à tous les éditeurs et j'ai reçu trois lettres de refus de mon éditeur actuel). Le découragement fait partie du mode de sélection.
27. Ne pas faire d'édition à compte d'auteur
Si personne n'est prêt à payer pour votre manuscrit c'est peut être parce qu'il n'est pas bon. Cette hypothèse ne doit jamais être oubliée. Tout le monde n'a pas forcément de talent. Et ce n'est pas grave. A la limite tentez la musique. Par contre les éditeurs qui proposent de vous de payer pour être édités ne distribuent que peu ou pas votre livre. Vous allez juste vous retrouver avec un tas de bouquins dans votre chambre à distribuer à vos amis. Autant faire vous même vos tirages avec votre ordinateur.
J'ai pas tout lu non plus mais certaines choses me paraissent trop "carrées"!
Il écrit très bien, ce Werber, y a pas de soucis, mais alors question vanité et prétention c'est un champion (d'après ce qu'on dit). Et bien je dirai qu'il fait preuve de trop de prétention dans ses pseudos-conseils. Il est super fataliste! Et dis des choses comme si elles étaient de vérité générale, indétrônable, alors que bon...Il n'a pas le droit de faire certaines de ces afirmations, ce n'est pas lui qui livre les règles de l'écriture. C'est tellement vaste et personnel l'écriture! Et puis il y a trop de "il faut", à mon goût dans ce discours. Rien que le fait de faire ça en une liste de 27 points. C'est pas quantifiable ce genre de choses. Bon je cites quelques trucs qui me plaisent vraiment pas (mais ce n'est que mon avis, hein):
D'ailleurs tout bon roman doit pouvoir se résumer à une blague.
Si on est complètement heureux satisfait de tout ce qu'on a déjà pourquoi se lancer dans l'aventure hasardeuse de l'écriture ?
Bon après, certaines choses sont justes et à prendre en compte, c'est quand même un grand auteur:
Ecrire? Au commencement est le désir
Moi je te conseille plutôt d'écouter les recommandations de gens plus humble, qui n'ont pas la même carrière que Werber, et qui sauront à mon avis traiter ce sujet avec plus de "sensibilité". Des professionnels comme des amateurs, hein.
PS: Bon d'accord je l'aime pas ce Werber. Faut peut-être pas écouter ce que j'ai dit
Appelez moi <a href=http://www.lepetitprince.com/fr/>Prince</a>
Personnellement, je trouve très bien le roman 'Écriture' de Stephen King. Sans prétention et simple, il explique comment, selon lui, doit-on faire pour devenir un écrivain.
Léger, facile a lire, de bons conseils et quelques touches d'humour, je te le conseille vraiment!
Personnellement, je trouve très bien le roman 'Écriture' de Stephein King. Sans prétention et simple, il explique comment, selon lui, doit-on faire pour devenir un écrivain.
Léger, facile a lire, de bons conseils et quelques touches d'humour, je te le conseille vraiment!