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Je sais je ne suis pas du tout fort dans la construction des phrases et le texte est un brouillon, je le rappelle. Mais t'inquiètes, le court de l'histoire va complètement changer. J'ai la suite, tu veux la voir ?
Contrairement a ce que Kobiwan dit, je ne crois pas qu'il faille décrire en profondeur l'attitude des personnages durant le dialogue.
Exemple:
-Je t'avais bien dit de ne par lui parler de ça! Elle est très sensible ces temps-ci, tu sais...
-Mais comment je pouvais le savoir, hein, dis moi!? Personne ne m'as averti à l'avance, moi..!
-Bon, sa va. J'admets que nous avons été un peu brusque avec toi, mais tout de même...essai de faire un effort la prochaine fois, ok?
-ouais pas de problème. Tu me connais, moi qui suis toujours si prévenant!
-Justement je te connais!
Ceci est un dialogue fait à la va-vite, mais qui démontre bien mon point, je trouve. Inutile de surcharger ton texte avec des descriptions pas toujours nécessaire.
Enfin, moi ce que j'en dis...
Je suis entièrement d'accord là dessus. J'ai une préférence pour ce style plutôt que de mettre des " ajouta XXX, repondit, YYY" : non seulement ca rend le texte plus dynamique, comme si on assisait à une véritable discussion, mais en plus ca évite de se prendre la tête à chercher des synonymes de "dire" . Et puis je suis nul en grammaire, donc si je peux m'éviter du passé simple ...
Sinon moi ma raison d'écrire est assez égoîste en fait, c'est pour me raconter une histoire. En gros, c'est comme si j'extrayais l'histoire que j'ai dans la tête et la mettais sur papier, pour en profiter et en faire profiter les autres aussi. C'est en écrivant que je découvre véritablement mes univers, que je leur donne corps, que je les partage avec mes personnages, et quand je prend du plaisir en relisant un de mes propres textes, je sais qu'il est bien.
Mon modèle d'écriture est, vous l'aurez deviné, Jack Vance : j'adore le ton de ses descriptions et la petie touche de légèreté qui teinte ses textes et les rend si agréables à lire.
Arlequin : pas mal le texte, mais une partie est peut en trop. Celle ci :
En 35 463 années, il peut s’en passer des choses. L’histoire qui va suivre se déroule en 2 362, sachant qu’une année équivaut à 500 jours sur Terre, qu’elle est divisée en 10 mois de 50 jours, ces jours comptant 10 heures de 100 minutes chacune.
Une telle exactitude n'est pas forcément utile, car l'auteur peut modeler le temps qui passe dans son histoire comme il veut, du moment qu'il reste cohérent.
Enfin c'est mon avis personnel.
Juste pour signaler qu'on déforme un peu ma pensée
J'ai juste dis qu'il était, je pense, indispensable de donner des indices de l'attitude d'un personnage quand il parle.
Je n'ai pas dit à chauqe réplique, ça ferait trop lourd. On peut très bien faire 5 répliques sans une phrase de transition si le personnage reste dans le même état ou presque.
Et je n'ai pas dit non plus de mettre des phrases à la fin des répliques comme ce dont tu parles Sylesis. Je suis comme toi, je déteste ça ^^
Voila c'est inintéressant mais je veux pas qu'on pense que je pense ça alors que je pense çi :P
Personne ne savait exactement quel peuple était apparu en premier. Le monde était si vaste… D’aucuns disaient que c’étaient les humains, d’autres les Angoriels. Mais de toute façon, quelle importance ? D’après le plus vieux calendrier existant, 35 463 années se sont écoulées au minimum depuis que les premiers êtres vivants doués de paroles commencèrent à se reproduire. C’est donc sur ce calendrier que nous allons nous baser.
En 35 463 années, il peut s’en passer des choses. L’histoire qui va suivre se déroule en 2 362, sachant qu’une année équivaut à 500 jours sur Terre, qu’elle est divisée en 10 mois de 50 jours, ces jours comptant 10 heures de 100 minutes chacune.
Ce calendrier avait été commencé par les hommes, on supposait donc que c’était eux qui avaient développé leurs capacités mentales avant les autres. En ce temps, il existait dans le monde cinq races : celle des Hommes, celle des Angoriels, celle des Doranurs, celle des Malaracs, et enfin celle des Noruls. La première guerre entre deux peuples différents débuta en l’an 586. Les Angoriels, conduits par Athaniel, et les Malaracs, menés par Zag Dor, s’affrontèrent pendant des dizaines et des dizaines d’années. Cette guerre dura tellement longtemps, que les deux rivaux oublièrent même pourquoi ils avaient commencé, mais continuèrent à se battre, encore et encore. Bientôt, les Angoriels furent rejoints par les hommes, et les Malaracs par les Doranurs, seuls les Noruls ne participèrent pas au conflit. Et, de ce fait, les batailles se terminaient toujours à égalité pour les quatre clans. Seulement, un jour, Athaniel, accompagné de quelques acolytes, partit à la place forte de la guilde des Mages Blancs, puis revint au combat. Armé de sa seule épée, il écrasa les lignes adverses. Ses ennemis se replièrent, à un endroit très éloigné, hors de vue, se posant maintes questions. Comment Athaniel avait-il réussi à les battre à plate couture, alors que depuis le début, ils n’avaient pas réussi à se départager lors de leurs confrontations ? Grâce à son épée, elle était peut-être magique ? Non, impossible, les boucliers arrivaient à la parer, et elle n’émettait aucune lumière étrange ou quoi que ce soit. Et, c’était connu que les sorts se déclenchaient toujours avec un petit effet avant-coureur, en contrepartie. Alors quoi ? Quelle était son arme secrète ?
Le lendemain, les Doranurs et les Malaracs ne partirent pas au combat. Ils se rendirent à l’est, une dizaine de kilomètres plus loin, sous ordre de leurs chefs respectifs. Leurs ennemis n’en surent rien et ne les virent pas s’en aller. Ils dressèrent le camp près d’une gigantesque montagne nommée Armagador, dans l’ancienne langue des Noruls, La Montagne Sombre. Jadis, un peuple depuis longtemps oublié l’avait creusée dans le but d’y vivre. Elle était remplie de salles, de corridors, de mines, de tombeaux restés des siècles dans l’ombre. Ceux qui l’avaient construite avaient été tués par une force alors plus puissante que le plus puissant esprit existant. Dès lors, elle était restée inhabitée, et plus personne n’y avait mis le pied. Les énormes portes de bois qui permettaient d’y pénétrer restaient closes. Mais, ce jour là, elles allaient s’ouvrir.
« - Que faisons-nous devant ce lieu maudit ?, demanda un Malarac à Zag Dor.
- Ce que nous aurions du faire depuis le début, répondit mystérieusement le chef, imperturbable.
- Vous n’allez tout de même pas y rentrer ?, s’offusqua un Doranur. Ces lieux sont maudits, l’auriez vous oublié ? En tout cas, ce sera sans moi.
- Imbécile, nous n’avons besoin de personne ici ! Si nous voulons gagner cette guerre, il faut que nous y allions, ton maître et moi !, cracha Zag Dor.
- Et que comptez vous faire à l’intérieur ?
- Nous te le dirons quand l’on en sortira ! Si bien sur on en sort ! Et maintenant, plus de questions ! Si nous ne sommes pas revenus dans trois jours ou plus, allez vous en et oubliez nous !, répliqua le chef des Doranurs, d’un geste dédaigneux de la main comme si son soldat ne pouvait de toute façon rien comprendre à ce qu’il disait. »
Alors, après que ces paroles furent prononcées, les deux compagnons d’armes s’approchèrent des portes de bois cloutées de fer et les poussèrent de toutes leurs forces. Elles faisaient au moins cinquante centimètres d’épaisseur chacune. Elles grincèrent fortement, mais finalement, au bout de quelques secondes, elles s’ouvrirent complètement. Derrière, l’obscurité. L’obscurité totale. Les deux guerriers déglutirent péniblement et firent un pas en direction de l’ombre. Les autres soldats retinrent leur souffle. Le silence était pesant. Ils osèrent un autre pas, puis un autre, et encore un autre. Bientôt, on ne distingua plus que leur silhouette. Soudain, les portes se refermèrent dans un vacarme assourdissant. Les créatures sursautèrent, et eurent juste le temps d’apercevoir les visages terrifiés de leur chefs avant qu’elles ne se ferment totalement.
Orson Scott Card a écrit un guide: "Comment écrire de la Fantasy et de la Science-Fiction". Je ne l'ai pas lu, mais venant de l'auteur d'Ender ou d'Alvin le Faiseur ça ne doit pas être inintéressant.
Le lien vers la critique d'Elbakin.
Sinon je vous prie cordialement de me dire ce que vous pensez de ceci :
Jack se réveilla en sursaut. Il se souvenait. « Bon sang, comment ai-je pu oublié ça ? », pensa-t-il. Tant pis pour la clé. Il fallait absolument qu’il y aille. « Un cadavre, Jack, un cadavre ! » Il prit en vitesse son manteau, et courut chercher sa bourse. Soudain, en passant devant la table de la salle à manger, il aperçut un petit morceau de papier sur lequel était griffonné quelques mots à la va-vite. Il se pencha pour le lire, des pensées se bousculant dans sa tête :
« J’ai du partir en vitesse, ils m’ont trouvé. Quand je reviendrai – si un jour je reviens - il va falloir que je vous parle seul à seul. C’est extrêmement urgent. Restez sur vos gardes. Ils sont partout. Même vos relations les plus proches peuvent en faire partie. S’ils viennent, fuyez. Fuyez aussi vite que vous le pourrez. Et ne les touchez surtout pas ! Vous savez de quoi je veux parler.
Dernière chose : je tiens à vous dire que je ne suis pas un ennemi, et que je ne vous veux aucun mal. J’espère que vous me croirez.
Tom. »
Tom ? Tom ? Qu’est ce que Tom pouvait bien avoir à lui dire ? Et pour quelle raison était-il parti ? Le jeune homme n’en pouvait plus. Tous ses évènements en même temps ! Mais pour l’instant, le plus urgent, c’était le cadavre. Il devait s’assurer qu’il était toujours là. Sa lecture et le sommeil lui avaient fait s’en souvenir. Il fourra le papier dans sa poche et courut vers la porte d’entrée qu’il ouvrit à la volée, et referma presque aussi vite.
Dehors, il faisait beau. Une de ces matinées promptes à s’amuser. Mais Jack lui, n’était pas là pour s’amuser. Il parcourut d’un pas rapide l’allée de pierre de son jardin, ouvrit le petit portillon et sortit dans la rue. Des passants lui jetèrent de mauvais coups d’œil, comme s’il était un étranger venu d’une lointaine contrée. Dans un sens, Jack les comprenait : il courait comme un possédé, le visage en sueur. Habitué à ce qu’il ne se passe rien au village, les habitants devaient s’étonner de son comportement. Lui aussi s’étonnait du sien.
Tout en courant, il eut une pensée à laquelle il n’avait pas réfléchi : le maire ou un des habitants avait forcément du trouver le corps du pauvre homme, étant donné que celui-ci était proche des portes de la ville. Il s’arrêta de courir pour marcher. Qu’est ce qu’il pouvait être idiot, des fois ! Il aurait du poser la question à quelqu’un au lieu de se précipiter tout droit alors que ça ne servait peut-être à rien ! Il regarda la ruelle dans laquelle il se tenait, c’était celle juste avant la place principale. Bizarrement, il n’y avait personne alors que les rues qu’il avait parcourues avant étaient remplies. Il continua son chemin, à la recherche d’un passant quelconque à qui demander si on avait trouvé le cadavre d’un étranger. Si tel était le cas, ce dont Jack ne doutait presque pas, le maire avait du organiser une réunion sur la place pour demander si quelqu’un connaissait l’homme en question. Presque tous les villageois auraient été alors avertis de cette découverte sauf lui, évidemment, car il était resté chez lui à la recherche de sa clé ! Enfin, après avoir tourné à droite vers le tailleur du village, il aperçut un vieux bonhomme qu’il connaissait de vue marcher dans sa direction. Il l’apostropha :
Désolé de finir comme ça. Ce n'est pas le prologue c'est le milieu du chapitre 2. Je sais c'est bizarre de faire ça mais je voudrais absolument quelques critiques de ce passage là parce qu'il est très très important merci d'avance !
Sinon vous croyez que je peux créer un topic sur mon livre ?
Je suis entièrement d'accord là dessus. J'ai une préférence pour ce style plutôt que de mettre des " ajouta XXX, repondit, YYY" : non seulement ca rend le texte plus dynamique, comme si on assisait à une véritable discussion, mais en plus ca évite de se prendre la tête à chercher des synonymes de "dire" . Et puis je suis nul en grammaire, donc si je peux m'éviter du passé simple ...
En ce qui concerne mon roman, j'ai complètement aboli ces tournures j'ai jamais aimé les "ajouta-t-il, dit-il, etc" alors j'ai complètement radié ça de ce que j'écris (ce n'est pas de la fantasy, mais dès qu'il est question de dialogues, peu importe quel style on écrit, je pense). Mais ce à quoi il faut faire attention en faisant comme ça, c'est de s'assurer qu'on peut suivre la conversation en sachant qui parle. Une fois j'ai fait une discussion à trois comme ça, à la fin j'étais là (en me relisant, quelques temps plus tard) : maaiiis qui c'est qui paaaaarle !!
Bref, même si ça n'a pas beaucoup d'importance aux yeux de l'auteur, il faut quand même un minimum de descriptions pour qu'on sache qui parle, sinon ça coince un peu à la lecture.
Quant à ton texte, Arlequin, je le lirai dès que possible et je te dirai ce que j'en pense...
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
A Bragelonne, ils viennent de sortir ce bouquin. Sans doute intéressant mais perso, ça ne me dit rien de lire ce genre de livre. C'est comme pour la cuisine, je déteste suivre les recettes, j'invente, je crée, j'improvise. Je fais au feeling, c'est comme les ateliers d'écriture, ça ne me branche pas du tout. En fait, je suis très individualiste.
Comment écrire de la Fantasy et de la Science-fiction,
Orson Scott Card
» Parution : 24/05/2006
» Illustrateur : David Oghia
» Résumé : Vous voulez écrire un roman, des nouvelles ? Vous ne savez pas comment vous y prendre ?
Voilà le guide qu’il vous faut !
Surtout lorsqu’on est amateur de Science-fiction et de Fantasy, on a naturellement des histoires et des mondes plein la tête, que l’on a très envie de raconter. Dans cet ouvrage, le célèbre écrivain Orson Scott Card partage son savoir et son expérience dans ces genres. Vous apprendrez, entre autres :
• ce que sont (et ne sont pas) la SF et la Fantasy, selon quels critères, et si votre récit y appartient,
• comment construire, peupler et dramatiser un univers crédible et attirant que vos lecteurs auront envie d’explorer,
• comment utiliser les quatre grands types d’histoire (milieu, idée, personnage et événement) pour structurer un récit à succès,
• quel est le marché de l’édition et comment se faire publier…
Les connaissances et les compétences que vous obtiendrez grâce à cet ouvrage vous aideront à guider efficacement le lecteur dans votre imaginaire. Autant de clés utiles aussi bien au romancier qu’au scénariste, à l’auteur de SF qu’à tous les autres genres.
Edit : quoique la dernière partie pourrait m'intéresser.
A Bragelonne, ils viennent de sortir ce bouquin. Sans doute intéressant mais perso, ça ne me dit rien de lire ce genre de livre. C'est comme pour la cuisine, je déteste suivre les recettes, j'invente, je crée, j'improvise. Je fais au feeling, c'est comme les ateliers d'écriture, ça ne me branche pas du tout. En fait, je suis très individualiste.
Je pense que tu as raison, ça sert à rien de calquer les autres (bon peut-être un minimum, comme utiliser du français correct, quoi ) il faut trouver son propre style, le principal, c'est que ce soit compréhensible, non ? Qu'on arrive à produire l'effet qu'on souhaite sur le lecteur.
En tous cas c'est de cette façon que j'envisage la chose, et si j'ai recours à ce genre de livre, je pense que ce sera juste pour me donner des idées plus que dans l'idée de trouver une "façon d'écrire" à suivre, une sorte de mode d'emploi. Mais quand on sait pas par quel bout commencer, ça peut aider, sûrement.
Le bouquin d'Orson SC me semblait pas mal quand je l'ai vu à la F**C. Sinon, pour répondre au topic de mon expérience personnelle, ce qui compte le plus, c'est la planification. Tout ce que j'ai écrit sur une idée, vite fait bien fait, n'a pas dépassé les 30p. Il est beaucoup plus sûr, selon moi, et tout en se laissant, bien évidemment, des marges de changement, d'avoir un synopsis, une trame qui soient "backés" à mort au préalable. Dans mon cas, cela m'a permis de développer des aspects de l'univers que je n'aurais jamais explorés au fil des touches.
Ceci étant, in fine, il faut rédiger, donc arme-toi de temps et de courage, et "remets sans cesse sur le métier ton ouvrage", parce qu'avant d'arriver à un produit nickel comme Desdichado, il coulera de l'eau sous les ponts.
J'ai lu tes posts Arlequin. Je suis d'accord avec ce qui a été dit dessus. Sinon, pour le dernier notamment, tu ne peux pas attendre du lecteur qu'il accroche à une simple scène d'action, aussi bien soit elle, sans beaucoup de contexte l'accompagnant ensuite. Déconnectée de tout, la scène d'action ne vaut pas grand-chose. Tes deux textes sont beaucoup trop courts pour qu'on puisse avoir un avis honnête et constructif dessus.
Mais encore une fois, ceci n'est qu'un avis amical et franc. Ca vaut ce que ça vaut. ^^
Hum...OK merci à tous ! Je suis heureux d'être de retour parmi vous après mes looonnngues vacances !
Pendant mon absence, j'ai fait des modifications terribles au bouquin que je suis en train d'écrire ! Pour vous donner une idée, en tout j'ai écrit 45 pages, et j'en ai viré 20 !!
Vous désirez donc un texte plus long ? Un chapitre entier ça vous irait ? Ou la moitié, parce qu'il est quand même assez long...
Finalement, après maintes réflexions, j'ai décidé de le mettre en entier, en espérant que ce ne soit pas trop long.
Hier soir je l'ai relu totalement, et je me suis aperçu qu'il y avait plein de modifs à faire. Mais j'ai décidé d'attendre que vous me donniez des critiques pour savoir ce qui va/ce qui ne va pas. Merci d'avance !!
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CHAPITRE 1 :
Le Jugement de Zarax
- Zarax al’dorat, chef des légions rouges de l’empereur parcourant ce monde, maître d’armes de ce dernier et seigneur de la région d’Eranëbera, qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
L’assemblée retint son souffle, et se tourna vers l’accusé qui allait prendre la parole. Le juge qui venait de parler attendit patiemment que l’homme se mette à répondre. A en juger par son attitude, il avait l’habitude de ces choses là. C’était un quinquagénaire un peu enrobé au regard ferme, presque chauve, mais au corps musclé et massif, qui se révélait émettre une forte impression de sagesse quand on se mettait à l’observer. Il était vêtu d’une longue et épaisse robe rouge qui lui descendait jusqu’aux pieds. Il était assis sur un énorme fauteuil de bois en plein centre de la pièce, en face de l’assemblée et des témoins, des accusés, des maîtres de la défense et de l’accusation, et de dos à ses collègues qui prenaient des notes.
Comme le prisonnier ne répondait toujours pas, le juge se permit de refaire un rapide compte rendu :
- Zarax, laissez moi vous rappeler quels sont les actes et les faits qui vous réduisent au rang d’esclave, et qui bien sur vous font perdre tous vos titres que j’ai cités il y a peu, si vous le permettez.
- Non, n’en faites rien, Zablar. Je sais pertinemment ce que j’ai fait, soyez en tous certains. Mais c’était nécessaire, et je ne regrette absolument rien, déclara enfin l’accusé tout en se redressant péniblement de la chaise sur laquelle il s’était assis.
A première vue, il était très grand, plus grand que la plupart des hommes qui se trouvaient dans la salle. On n’aurait su discerner son âge : ses traits étaient juvéniles, mais l’on percevait chez lui une espèce de force intérieure, comme s’il avait vécu de nombreuses choses, comme s’il avait de l’expérience. Il était horriblement maigre, vêtu d’une tunique brune en haillons et retenu au mur par d’épaisses chaînes de fer. Il pouvait à peine bouger. Ses cheveux bruns et longs étaient parsemés d’éclats bleus et rouges, lui conférant une allure terrible. Mais le plus effrayant chez lui était sans nul doute ses yeux : ils étaient noirs. Sans iris, sans pupilles, noirs. Mais pourtant, il voyait. Il n’en avait pas les moyens, mais il voyait. Quand le juge reprit la parole, Zarax était en train de regarder d’un air intéressé les magnifiques arches qui surplombaient la salle et sans doute soutenaient le toit.
- Alors, si j’ai bien compris, vous préférez le bûcher à l’esclavage ? S’enquit Zablar, surpris. Voilà une chose très étonnante !
- Vous avez parfaitement compris, répondit Zarax en souriant sournoisement.
- Si vous le dites ! dit le juge en haussant les épaules. Mais ce qui m’étonne, c’est que vous soyez le premier depuis plus d’un siècle à préférer mourir plutôt qu’à devenir esclave pour le compte de l’empereur. Expliquez moi : pourquoi donc avoir fait ce choix ?
- Pourquoi ? Pourquoi ?? Voyons, c’est évident : qui serait assez fou pour préférer vivre dans l’indignité ? Qui serait assez fou pour se rabaisser au rang de pauvre hère devant lécher les petites bottines de ses maîtres ? Qui serait assez fou pour continuer à vivre, alors qu’il n’est pas moins qu’un chien aux yeux des autres ? Personne n’a donc un tant soi peu d’orgueil et de dignité ? Un siècle, avez-vous dit ? Un siècle que personne n’a fait le même choix que moi ? Mes prédécesseurs étaient-ils donc tous des lâches ?
- Tous les hommes qui se sont tenus à votre place étaient déjà des lâches avant même qu’ils n’y soient, répondit le juge gravement. Mais puisque vous l’avez décidé, alors qu’il en soit ainsi !
Zablar leva le maillet de bois qu’il tenait dans la main pour en asséner un coup sec sur la table devant lui, quand les lourdes portes de la salle s’ouvrirent. Une vive lumière en jaillit, éblouissant quelque peu les personnes présentes.
Un homme à l’allure râble, petit, avec des cheveux gris mi-courts et muni d’un bâton tortueux pénétra alors dans la salle, restant dans l’ombre. L’assemblée se tourna, offusquée. Comment avait-il pu rentrer, alors que d’innombrables gardes arpentaient les couloirs ? Zablar, terriblement choqué, se leva en brandissant son maillet et beugla d’une voix tonitruante :
- Qui ose ?
Le vieillard ne releva pas et s’avança un peu plus, jusqu’à ce que tout le monde distingue parfaitement ses traits. Puis il se tourna vers Zarax, qui souriait encore.
- Zarax, je suis heureux de te voir avant ta fin, malgré toutes les abominations que tu as commises, dit il d’une voix éraillé que l’on aurait pu comparer à la forme de son bâton.
Zablar, cette fois ci, se tourna vers lui, mais, quand il aperçut qui était l’homme en question, son visage passa d’une expression de rage à une de confusion, et il bredouilla tant bien que mal :
- Messire, je… Pardon !
- Ce n’est rien, Zablar, ce n’est rien…
Apparemment, le nouvel arrivant était le supérieur du juge, à n’en pas douter. Mais il était si chétif, et avait de si nombreuses rides que l’on venait à se demander quel âge il avait, et même pourquoi il vivait encore !
Il fixait l’accusé fermement avec un regard froid, tel un lynx fixant sa proie. Zarax laissa ses yeux d’ébène retomber sur son prédateur. Le vieillard reprit, en brandissant un doigt crochu en direction du prisonnier, impassible :
- Zarax, tes yeux sont aussi noirs que ton âme ! Nous n’avons pas besoin de ta lâcheté et de ta vilénie dans ce monde ! Que l’on commence l’exécution !
Un murmure parcourut l’assemblée. Le juge se releva, furieux :
- Vous avez entendu ? Allez, emmenez Zarax au bûcher ! Vite !
Les quelques soldats regroupés devant la porte de la salle s’approchèrent du coupable, le menaçant avec leurs lances et leurs épées. Celui-ci ne bougeait toujours pas, et restait le regard fixé dans la direction du vieillard. Les gardes en armure rouge s’avancèrent encore un peu plus vers lui. Il ne broncha pas. Zablar tapa des mains, et les lances vinrent effleurer le cou de Zarax. Puis l’imposant personnage reprit encore la parole, d’une voix plus calme et plus posée :
- Allez, finissons en !
Les gardes menacèrent encore le condamné avec leurs armes, et celui-ci se mit à avancer en direction des portes qui menaient à la cour inférieure, là où se trouvait le bûcher. Il souriait toujours, et regardait un à un les autres accusés présents dans la salle. Ceux-ci restaient impassibles, ténébreux. « Dépêchez vous ! », cria le vieillard à l’attention des gardes. Les soldats ne se firent pas prier, et forcèrent Zarax à accélérer encore. Il était arrivé au niveau du premier rang de l’assemblée qui avait assisté au procès. Un enfant, sûrement un proche des victimes de Zarax, sortit un énorme caillou de sa poche et le lança rapidement en direction du coupable, qui ne réussit pas à l’éviter, et le prit dans la hanche droite. Il chancela, toujours avec le sourire. Puis il se mit à rire, à rire de folie, en même temps que le garçon éclatait en sanglots. Une dame vint réconforter le petit, en jetant des regards haineux au condamné. Zablar et son supérieur n’émirent pas un son, à l’inverse de l’assemblée qui injuriait Zarax et lui crachait dessus. Encore une fois, le juge et le vieillard ne firent rien pour empêcher les gens. Les soldats, eux aussi, avaient tendance à taper un peu plus qu’il ne fallait les côtes du condamné avec le manche de leurs armes pour qu’il avance. Mais Zarax ne semblait pas ressentir la douleur. Au contraire, il paraissait presque aimer se faire maltraiter. C’était terrifiant. C’est alors qu’ils arrivèrent – les soldats et leur prisonnier – à la dernière rangée de bancs de l’assemblée. C’est là que tout se produisit.
A ce moment là, Zarax était de dos à Zablar, qui était resté assis sur son siège. Mais le supérieur du juge, lui, se trouvait en face du condamné, car il ne l’avait pas quitté des yeux depuis qu’il était entré dans la salle. Quand il aperçut l’étincelle illuminer un très court instant les yeux noirs de Zarax, il sut ce qui allait se passer. Il ordonna vivement aux gardes d’abattre l’homme sur le champ, mais en vain : déjà le prisonnier avait prononcé les trois mots, déjà le manche de bois des lances prenait feu, et déjà les soldats les lâchaient, les mains brûlées jusqu’au sang, criant de douleur. Quelques secondes plus tard, le fer tinta, des vitres cassèrent et des cris fusèrent. Aussitôt, ce fut l’euphorie : les personnes composant l’assemblée s’éparpillèrent au hasard, hurlant, complètement paniquées ; les autres accusés, dont les chaînes avaient été brisées par on ne sait quel sinistre procédé, sortirent à toute vitesse de la pièce, criant gloire aux dieux ; les sous juges se levèrent et se mirent à crier à mort ; de nouveaux soldats entrèrent dans la salle, alertés pas le bruit, tandis que les anciens s’enfuyaient en se tenant les mains et en criant de douleur ; les maîtres de la défense et de l’accusation s’enfuirent également, balançant des dossiers importants dans la folie générale. Seules trois personnes restèrent calmes : Zarax, le vieillard et Zablar, qui restait assis tranquillement sur son fauteuil. C’est alors qu’en une fraction de seconde, le vent s’engouffra dans la salle. La paperasse s’envola, des bourrasques cinglantes firent ainsi reculer les dernières personnes présentes. Zarax semblait contrôler cette force de la nature, il se tenait au dessus du sol, les bras tendus à hauteur des épaules, formant ainsi une croix avec le reste de son corps. Il prononçait des formules incompréhensibles. Ses yeux étaient devenus blancs et un tourbillon de vent se formait autour de lui, le faisant s’élever encore plus haut et lui ballottant les cheveux. Puis vint l’obscurité, le néant. Zarax provoqua la nuit.
- Zarax ! Zarax ! Cria alors le vieillard qui, malgré le vent, n’avait pas bougé d’un centimètre. Vous… Vous êtes un… un… ? Non, c’est impossible, im-pos-sible !
- Comment ? Vous en doutiez ? (Sa voix était faible et lointaine, on l’entendait à peine.) Voilà qui m’étonne de votre part, messire !
Puis il éclata d’un rire tonitruant.
Les flammes qui avaient brûlé les lances s’étaient propagées et à présent s’attaquaient aux bancs de bois de l’assemblée, diffusant de ce fait une lumière vive, qui permit à Zablar de voir qui restait dans la salle : il y avait encore trois soldats, faisant partie de ceux alertés par le bruit ; son supérieur, lui-même, deux sous juges, qui s’étaient levés et criaient des menaces à l’attention du condamné, et enfin Zarax al’dorat en personne, ex serviteur de l’empereur, toujours protégé par le tourbillon de vent qui le faisait s’élever de plus en plus haut. Le juge décida alors d’intervenir :
- Ecoute moi bien, Zarax ! La Confrérie est dissoute depuis des millénaires ! Plus personne n’en fait partie ! Tu n’as pas d’alliés dans cette bataille, tu es seul, seul contre tous !
- Dissoute depuis des millénaires, dis tu ? Mais ça c’est ce que tout le monde croit ! Nous sommes nombreux, très nombreux ! Et surtout, nous sommes partout ! Un conseil : méfie toi de tes proches, même des plus intimes, particulièrement des plus intimes ! Tu ne sais pas qui se cache derrière chaque visage… Et souviens toi surtout d’une chose : nous gagnons des partisans de jour en jour, plus que tu ne puisses imaginer !
- Tu mens ! Cria le juge, qui préférait ne pas imaginer ce que cela engendrait si Zarax disait la vérité.
- Ah oui, vraiment ?
Une expression de froideur sur le visage, il se dirigea vers Zablar, grâce aux bourrasques de vent qui le poussaient là où il le désirait. Le juge ne broncha pas, il était resté assis sur son siège depuis le début du procès. Il n’avait pas l’air d’avoir peur, au contraire, il paraissait réfléchir. Zarax continuait sa progression, les yeux brillants de méchanceté, malgré le fait qu’ils étaient encore blancs. De nouveau, il éclata de rire, sans cesser d’avancer. Il se trouvait à présent à seulement quelques mètres du juge. Personne ne semblait réagir. Puis, soudain, un des gardes restants traversa la salle en courant, la lance en main, une expression de vengeance sur le visage. Il passa en trombe devant le vieil homme, qui dut se pousser vivement pour l’éviter. A terre, il cria au garde de s’arrêter, mais trop tard : celui-ci avait déjà lancé son arme, et la lance fusait vers Zarax. Elle faillit atteindre sa cible ; en fait, elle l’aurait atteinte si l’arme n’avait pas ricoché sur un mur invisible et si elle ne poursuivait pas à présent sa course vers son lanceur. Le soldat, paniqué, se jeta au sol le plus vite qu’il put. Il s’en fallu de peu qu’elle ne l’empale. La lance s’écrasa au sol. L’homme, horrifié, s’enfuit de la pièce avec les deux autres soldats. Zarax rit encore, plus fort cette fois ci. Le juge le regardait avec dégoût, même plutôt avec pitié. L’homme dans les airs perçut son regard, et s’arrêta soudainement. Il passa d’une expression de gaieté à une, plus sombre, de rage, puis à une ressemblant à de la tristesse. « Il est fou ! », murmura un sous juge. Zarax ne parut pas entendre, et dit aux quatre personnes restantes :
- Bien, votre compagnie m’a particulièrement diverti, mais je vais devoir vous quitter, malheureusement ! A une autre fois peut-être !
Juste après que ces mots aient été prononcés, le vent qui encerclait Zarax sous forme de tourbillon se mit à tourner autour de lui à une vitesse inimaginable, le faisant se mouvoir étrangement. Ses cheveux si particuliers se soulevèrent et se rabaissèrent au rythme engendré par les bourrasques. Ses yeux qui étaient devenus du blanc le plus pur redevinrent noirs, la vieille tunique rapiécée qu’il portait se transforma. Elle aussi devint plus sombre, et elle s’étira, s’étira, jusqu’à former une longue robe munie d’un capuchon. Les divers trous et tâches qu’il y avait dessus disparurent, et ses pieds alors recouverts de simple tissu se virent soudain munis de chausses noires en cuir. Une bague surgie de nulle part vint se glisser sur son index gauche. C’était un anneau d’or recouvert d’une minuscule pierre précieuse rouge, sûrement un saphir. Puis Zarax sourit, découvrant alors ses dents : c’étaient toutes des canines. Cette vision répugna Zablar, qui détourna le regard. Son supérieur, lui, cria par-dessus le vacarme commis par les bourrasques :
- Zarax, tu ne t’en sortiras pas comme ça, tu m’entends ! Je te retrouverai ! Nous te retrouverons, ainsi que tes frères ! Tu mourras, tu mourras de la même façon que tu aurais du mourir aujourd’hui ! Tu n’es qu’un lâche Zarax, un lâche !
Le tourbillon s’arrêta alors brusquement, mais Zarax resta suspendu dans les airs. Il se tourna vers le vieil homme, bien chétif. Puis il l’observa méchamment, plus qu’il ne l’avait fait jusque là. Ses yeux s’éclairèrent, et il dit le plus sérieusement du monde :
- Je ne suis pas un lâche ! Et je le prouverai ! Salës !
Un éclair de lumière vive éblouit alors les personnes encore présentes, qui se mirent la main devant les yeux pour se protéger. Quand ils l’enlevèrent, Zarax avait disparu. Seul un petit relent de fumée voletait à l’endroit où il se tenait il y a peu.
Aussitôt, ce fut l’effervescence : les deux sous juges ramassèrent les feuilles de papier tombées par terre à cause du vent et se mirent à les trier ; le juge sortit en courant de la salle, tandis que son supérieur partit appeler des personnes pour éteindre le feu qui s’était bien propagé. De nouveaux soldats arrivèrent, et celui qui avait envoyé la lance et était ensuite revenu leur expliqua ce qui s’était passé en faisant de grands gestes avec les bras. Quelques personnes de l’assemblée traînaient dans la cour intérieure, cherchant des proches égarés en les appelant. Une femme, sûrement une paysanne, entra dans la salle et demanda aux personnes présentes où se trouvait son petit garçon, celui qui avait envoyé la pierre sur Zarax. Elle n’obtint pas de réponse, et s’en alla à grandes enjambées, des larmes roulant sur ses joues.
- Un cheval, vite ! Et le plus rapide que tu ais !
- Mais, monsieur…
- Obéis ! C’est de la plus haute importance !
- Bien, monsieur !
Zablar venait de pénétrer dans l’écurie, située dans l’aile nord du bâtiment. Tomas, le palefrenier, était en train de détacher une magnifique jument grise, nommée Nara. Ici, ça sentait le foin, la nourriture, les excréments, mais aussi un tantinet l’alcool. Des mouches voletaient tout autour des bêtes, et certaines se posaient sur les visages des deux hommes, qui les chassaient prestement. Le juge jeta un œil aux environs : il remarqua que beaucoup de chevaux n’étaient plus là, et que les seuls qui restaient étaient les vieux ou bien les malades, à l’exception de la jument que l’homme préparait avec le plus grand soin.
- Dis moi, Tomas…, dit Zablar. Comment cela se fait il qu’il ne reste presque plus de bêtes ici ? Quelqu’un a monté une expédition ?
- Désolé monsieur, mais je n’ai pas le droit de vous le dire…, répondit le palefrenier presque en chuchotant.
- Comment ?
- Je…quelqu’un m’a donné l’ordre de ne rien divulguer ! S’expliqua Tomas en baissant la tête.
- Ah oui, vraiment ? fit semblant de s’étonner le juge. Et…pourrais je savoir qui est cette personne ? Continua-t-il en s’approchant du palefrenier, qui recula légèrement.
- Non, monsieur, vous ne pouvez pas…
- Dis moi, Tomas…Est-ce que tu bois toujours ?
- Je vous demande pardon ?
- J’aimerais savoir si tu consommes toujours autant d’alcool.
- Mais, voyons… Vous savez bien que j’ai arrêté il y a plus de trois mois…
- En es tu certain ?
- Pourquoi me demandez vous ça ?
- Oh, pour rien, pour rien… M’autoriserez tu à visiter la réserve ?
- La réserve ? Mais, je…je ne comprends pas ! Il n’y a que des vieilles selles là-bas !
- Justement, je ne pense pas que tu verrais d’inconvénients à ce que j’y aille ? N’est ce pas ?
- Non… Bien sur que non… (Il avait l’air gêné.) Après…après vous !
Zablar fit quelques pas en direction de la petite porte de bois qui y menait, mais il se fit stopper par le palefrenier.
- Enfin, Tomas ! dit il, visiblement profondément choqué. Que se passe-t-il ?
- C’est bon, vous avez gagné ! Lâcha celui-ci avec un soupir.
- Ah, nous y voilà ! s’exclama le juge en souriant malicieusement et en se frottant les mains. Alors, qui était-ce ? Continua-t-il beaucoup plus sérieusement.
- C’était samedi, juste après le repas du soir. Je brossais une dernière fois les chevaux quand quelqu’un que je n’avais jamais vu s’est glissé dans l’écurie.
- As-tu aperçu son visage ? Questionna Zablar, visiblement intéressé.
- Non, il était encapuchonné…Et puis il faisait nuit…
Le juge maugréa dans sa barbe, apparemment énervé.
- Il y a un problème ? S’enquit le palefrenier.
- Non, non ! Rien du tout ! Continue !
- Bon. Donc, il est arrivé et m’a demandé si je pouvais lui fournir quelques bêtes. Je lui ai demandé combien, il m’a répondu dix. Je lui aie bien sur dit que c’était impossible, mais il m’a montré une missive de l’empereur lui-même qui disait que c’était de la plus extrême urgence, alors bien sur, j’ai accepté ! Et puis, l’homme était bien gentil, il m’a même offert un petit pourboire. C’est la première fois que ça m’arrive, vous vous rendez compte ? Ensuite, j’ai détaché les dix chevaux, puis je lui ait demandé où étaient les cavaliers qui devaient les monter, il m’a dit qu’il s’en chargeait. On a donc attaché les bêtes l’une à l’autre jusqu’à former une colonne, il est monté sur celle de tête, puis il est partit. Les animaux ont suivi sans la moindre protestation. On aurait dit qu’il savait leur parler. C’était étrange… Il m’a laissé la recommandation de l’empereur, qui m’ordonnait de ne rien révéler de cette affaire à personne. C’est ce que j’ai fait…jusqu’à aujourd’hui !
- Et cette histoire ne t’a pas intrigué ?
- Que voulez vous dire ?
- Tu ne t’es pas posé la moindre question ? Tu ne t’es pas dit que c’était bizarre que l’homme arrive en pleine nuit, etc… ?
- Ben, pas vraiment !
- Ce que tu peux être crédule, bon sang ! (Il marqua un temps d’arrêt, et se passa une main sur le front.) Et… tu as toujours la missive de l’empereur ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Oui, je l’ai gardé ! Elle est par ici, venez !
Le palefrenier le conduisit plus loin dans le bâtiment. C’était un homme assez grand, d’une soixantaine d’années, les cheveux grisonnants. Il n’était pas très intelligent, mais bon ami et toujours d’humeur joyeuse, même dans les moments les plus difficiles. Vêtu d’un pantalon marron rapiécé et d’un gilet troué, il n’avait pas beaucoup d’allure. Il marchait même un peu gauchement. Néanmoins, Zablar aimait bien sa compagnie, ça le détendait de parler d’autre chose que de travail. Autrefois, Tomas s’était plongé dans l’alcool. Il devenait tellement soûl que des fois il était obligé d’aller voir Mark, le guérisseur. Puis il s’était arrêté, sous peine de perdre son travail. Cette menace avait fonctionnée pendant un moment, puis il avait recommencé, mais beaucoup plus modérément qu’avant.
Il conduisit le juge dans ses quartiers personnels, là où il vivait, très simplement certes, mais là où il vivait quand même. Des murs de pierres à peine isolés de l’extérieur encadraient une vaste pièce où traînaient divers objets. De vieux meubles de bois pourri parsemaient l’endroit. Un grand lit trônait tout au milieu, au côté duquel d’immenses piles de livres montaient jusqu’au plafond. Un miroir recouvert de poussière était accroché à la porte d’entrée donnant sur l’écurie. Enfin, un grand bac de fer rouillé avait été disposé dans un coin de la pièce.
Tomas s’approcha en souriant d’une vieille commode à droite du lit. Il ouvrit un des tiroirs, et en sortit un parchemin marqué du sceau royal, représentant un chevalier à fière allure en train de parader. Zablar l’avait déjà vu plusieurs fois, et il se souvint que l’homme dessiné dessus était le premier roi de la dynastie de l’empereur, le véritable premier chevalier rouge. Il prit en main le papier que lui tendait le palefrenier.
- Voyons voir…
Il parcourut maintes et maintes fois la missive, mais ne décela pas la moindre erreur qui pourrait prouver que c’en était une fausse.
- Alors ? demanda Tomas. Qu’est ce que vous en déduisez ?
- Je ne sais pas… Je vais l’emmener avec moi, si ça ne te gêne pas !
- C’est vous qui voyez ! répondit l’homme en haussant les épaules.
- Il faut qu’une de mes vieilles connaissances l’observe en détail…
- Qui ça ?
- Un ami d’il y a longtemps, spécialisé dans l’écriture ! Lui saurait me dire si cette lettre est bien de l’empereur ou non. Selle moi Nara, je vais bientôt y aller…
- Tout de suite monsieur !
Le palefrenier sortit en trombe de la pièce, laissant seul Zablar.
Quelques instants plus tard, celui-ci refit apparition. La belle jument était prête au départ, et Tomas était assis sur une chaise à côté d’elle. Le soleil était presque couché à présent, et le ciel se parait de splendides couleurs. Bizarrement, le juge eut brusquement envie de pleurer. Mais il se retint. Le vent ébouriffant ses cheveux, il monta sur la jument. Le palefrenier lui apporta quelques sacs de provisions qu’il accrocha à des endroits prévus à cet effet. Une fois chose faite, il se recula et regarda Zablar gravement.
- Faites attention.
- Ne t’inquiètes pas, je resterai sur mes gardes.
- Vous avez plutôt intérêt ! s’exclama Tomas en riant.
- Pourquoi ça ? S’étonna le juge.
- Vous êtes mon seul ami ! répondit le palefrenier, un peu gêné.
- Oh…Je…Merci de te soucier de moi !
- Bah, c’est la moindre des choses. Au fait, dans combien de temps reviendrez vous ? S’enquit le vieil homme, pressé de changer de sujet.
- Sincèrement, je n’en sais rien ! Un mois tout au plus !
- Un mois ? Mais il vous reste une tonne de procès à présider ! Vous n’aurez jamais le temps de les faire !
- Non, c’est vrai… Mais cette affaire là est beaucoup plus importante !
- Mais que va dire votre supérieur ?
- Oh, ne t’en fais pas, je l’ai déjà prévenu, et il m’a donné son accord. Au fait, toi aussi, fais attention !
- Bah, qu’est ce que vous voulez qui m’arrive, franchement ? Qui pourrait m’en vouloir ?
- Je ne sais pas, mais les temps sont durs, et…tu sais ce qu’il y a dans la forêt, tout comme moi…
- Oh oui, ça ! (Le vieil homme se rembrunit.) Ouép, une mauvaise chose, y a pas de doute ! (Puis il jeta un regard vers le ciel.) Dites, vous feriez mieux de vous dépêcher, la nuit va bientôt tomber !
- Oui, tu as raison, dit Zablar, la mine sombre. (Il talonna Nara, qui s’empressa de lui obéir, et commença à s’éloigner.) Tu as raison…
Le juge parcourut quelques mètres au trot, puis se retourna, pour jeter un dernier coup d’œil vers Tomas, qui le regardait, toujours assis sur sa chaise, perdu dans ses pensées. A nouveau, il fit demi tour. Il se dit que c’était la première fois qu’il se sentait aussi seul.
Nostalgique, il huma l’air. Il n’avait jamais été aussi lourd de problèmes.
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Alors, un pitit commentaire de moi même lol : je trouve que j'ai un style très enfantin, malheureusement ! Mais rappelez vous que j'ai juste treize ans, alors à cet âge là, n'est ce pas normal ? Mais je ne vais pas me trouver des excuses, ce ne serait pas correct.
Donc voilà, sur ce, (et en espérant avoir au moins deux critiques) je vous dit salut !!
Je remonte ce topic parceque j'ai besoin de vous. Oui vous, là!
L'envie d'écrire une vraie histoire complète et tout me chatouille les orteils. Ca fait un moment que le chantier est lancé dans ma tête, j'ai déjà des personnages, une cosmogonie, des lieux, des rencontres, des évenements, des Pouvoirs,des morts en travaux, . Grâce à vous j'ai pris (un peu) confiance dans ma capacité à produire un texte pas trop mal.
Je me suis lancée, le début du prologue est écrit (soit 1/2 page ) mais maintenant j'ai peur.
Je viens de découvrir l'angoisse de la PAGE BLANCHE. J'ouvre le document et je bloque. Peur d'échouer, peur de laisser mes personnages s'envoler et vivre leur vie de papier... Qu'est ce qu'on fait dans ces cas là? Cette fois ci, je ne veux pas abandonner, je suis entrée trop loin dans cet univers sorti de ma tête. Je nez veux pas abandonner, et je ne parviens pas à avancer...
Si quelqu'un parmi vous à déjà vécu ça, comment s'en est il sorti? Siouplait...
Oui j'ai eu ça, je devais faire un texte pour le latin et je m'éttais pris au jeu. Donc j'avais écris une ou deux pages, sa suffisais largement mais je voulais continuer, finir le texte, le conclure.
Mais je trouvais pas, j'étais bloqué. J'arrivais sur ma page de traitement de texte je commence a écrire trois mots puis j'éffaçais parce que sa ne m'allais pas...
Ect..
Je m'en suis sorti en continuant quand même, même si ce que j'écrivais ne me plaisais pas vraiment, je me forçais a écrire.
Et donc a force de se forcer c'est venu et j'ai pu finir le texte. Et j'ai même réécris ce qu'il ne m'avais pas plus au début.
Donc pour moi la technique sa été de se forcé, de se faire "violence" comme on dit...
Mais je ne sais pas si sa marche pour tout le monde ^^
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Ca arrive à n'importe qui, même à moi !
Mon histoire " Le règne de l'esclave" est en panne sèche depuis des mois. Alors, je passe à une autre histoire et j'attends que ça revienne.
Mais, là, je suis en panne au milieu d'un chapitre des " Ailes". Depuis des semaines. Bon, j'attends dans ce cas d'avoir envie.
Arlequin, j'aime bien ton dernier texte. Et je veux la suite.
Le seul problème c'est que j'ai du mal à en faire une critique constructive.
C’était un quinquagénaire un peu enrobé au regard ferme, presque chauve, mais au corps musclé et massif, qui se révélait émettre une forte impression de sagesse quand on se mettait à l’observer.
C'est étrange. C'est quelqu'un qui émet des choses à chaque fois qu'on commence à l'observer? (on comprend, mais je ne trouve pas la tournure naturelle)
Il était assis sur un énorme fauteuil de bois en plein centre de la pièce, en face de l’assemblée et des témoins, des accusés, des maîtres de la défense et de l’accusation, et de dos à ses collègues qui prenaient des notes.
Ce n'est pas forcément nécessaire de faire une liste exhaustive. Mais ce n'est pas trop long, donc ça va — enfin à vrai dire, comme j'ai tendance à passer sur les énumérations plus vite que je ne peux lire, à la première lecture j'ai lu "en face de l'assemblée et [...], et de dos à ses collègues qui prenaient des notes".
le juge se permit de refaire un rapide compte rendu :
De faire, tout simplement. A moins qu'il ait présenté les accusations une première fois, puis en ait fait un compte rendu, et s'apprète à répéter une seconde fois les informations — pour un total de trois fois.
en se redressant péniblement de la chaise sur laquelle il s’était assis.
Je suis un peu tatillon, mais je pense que ce "s' " est de trop : il n'a sans doute pas eu le choix, et 'action de s'asseoir n'est pas décrite dans ce qui précède, donc — je fais sans doute ici une déformation du français sans aucun fondement — je mettrais plus volontiers qu'il était assis.
comme s’il avait vécu de nombreuses choses, comme s’il avait de l’expérience.
Répétition. Je la vois mieux das l'ordre inverse.
Mais pourtant, il voyait. Il n’en avait pas les moyens, mais il voyait.
Je n'aime pas trop la tournure. Peut-être est-ce la répétition.
les magnifiques arches qui surplombaient la salle et sans doute soutenaient le toit.
Euh...
- le fait que les arches soutiennent le toit me laisse de marbre.
- et puis il y a, je trouve, un peu trop de "sans doute" dans ton texte.
le premier depuis plus d’un siècle à préférer mourir plutôt qu’à devenir esclave
Plutôt "plutôt que devenir", je pense.
Zablar leva le maillet de bois qu’il tenait dans la main pour en asséner un coup sec sur la table devant lui, quand les lourdes portes de la salle s’ouvrirent.
Si les portes s'ouvrent pendant que Zablar lève le maillet, je suis partisan de mettre l'imparfait -> levait.
Un homme à l’allure râble,
"Un homme râblé", d'après mon petit Larousse (-> qui a le dos arge et trapu)
Le "râble" désigne une partie du lapin.
Zablar tapa des mains, et les lances vinrent effleurer le cou de Zarax.
Après Zablar traîne un espace de trop.
direction des portes qui menaient à la cour inférieure, là où se trouvait le bûcher.
N'est-ce pas plutôt la cour intérieure?
C’est alors qu’ils arrivèrent – les soldats et leur prisonnier – à la dernière rangée de bancs de l’assemblée. C’est là que tout se produisit.
Je ne sais pas, j'ai l'impression que le "c'est alors que[...]" arrive mal par rapport à ce qui précède.
le supérieur du juge
N'oublie pas que tu peux aussi le caractériser par sa description.
déjà le prisonnier avait prononcé les trois mots, déjà le manche de bois des lances prenait feu, et déjà les soldats les lâchaient, les mains brûlées jusqu’au sang, criant de douleur.
Ce "et" n'est pas nécessaire. Je trouve qu'il coupe un peu la phrase, en insistant sur le fait que c'est une énumération.
les sous juges
Je n'aime pas trop le terme de "sous-juge".
se levèrent et se mirent à crier à mort
Trop de gens se mettent à faire les choses. Mets-toi à les faire faire les chose. Je me met à penser que ton récit se mettra à être mieux — clairement, je me suis mis à exagèrer dans cette phrase ; surtout qu'avec des verbes d'état, ça ne passe pas.
de nouveaux soldats entrèrent dans la salle, alertés pas le bruit, tandis que les anciens s’enfuyaient en se tenant les mains et en criant de douleur
Ca me donne l'impression que les vétérans — les "anciens" — s'en vont pour laisser la place aux bleus — les "nouveaux". Je ne sais pas trop comment reformuler.
balançant des dossiers importants dans la folie générale.
Bof. A la première lecture j'ai pensé "chaise"/"fauteuil".
C’est alors qu’en une fraction de seconde, le vent s’engouffra dans la salle.
Encore deux espaces, après la virgule.
Puis vint l’obscurité, le néant. Zarax provoqua la nuit.
Bizarre : obscurité, puis néant, puis nuit, cette dernière étant causée par Zarax?
Les flammes qui avaient brûlé les lances s’étaient propagées et à présent s’attaquaient aux bancs de bois de l’assemblée, diffusant de ce fait une lumière vive,
Couic ! Trois mots à enlever.
il y avait encore trois soldats, faisant partie de ceux alertés par le bruit
Bof.
Elle faillit atteindre sa cible ; en fait, elle l’aurait atteinte si l’arme n’avait pas ricoché sur un mur invisible et si elle ne poursuivait pas à présent sa course vers son lanceur.
Je ne sais pas si le verbe existe.
Il s’en fallut de peu qu’elle ne l’empale.
Ses cheveux si particuliers
Qu'ont-ils de particulier?
se soulevèrent et se rabaissèrent au rythme engendré par les bourrasques.
Utilise l'imparfait.
Ses yeux qui étaient devenus du blanc le plus pur redevinrent noirs
Le fait que tu doives rappeler que les yeux étaient devenus blanc auparavant est mauvais signe.
cria par-dessus le vacarme commis par les bourrasques :
Je ne pense pas qu'on commette un vacarme.
Il se tourna vers le vieil homme, bien chétif. Puis il l’observa méchamment
Bof.
Ses yeux s’éclairèrent, et il dit le plus sérieusement du monde
Bof.
De nouveaux soldats arrivèrent, et celui qui avait envoyé la lance et était ensuite revenu leur expliqua ce qui s’était passé en faisant de grands gestes avec les bras.
Bof. Trop compliqué comme caractérisation du type.
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Je ne commente pas a suite, parce que ça prend beaucoup de temps. C'est d'ailleurs aussi la raison du caractère laconique — laconicité? — de mes commentaires sur la fin.
Sinon, d'un point de vue général, il y a quelques lourdeurs. Un peu trop de répétitions à mon goût. Enfin il n'empêche que tu écris nettement mieux que moi au même âge — mieux que moi maintenant, quatre ans plus tard, je pense (enfin je n'ai pas écrit depuis longtemps, donc ça n'aide pas).
Moi personnellement, je suis étonné de la facilité avec laquelle tu trouves des noms! Moi j'en bave, mais j'en bave! J'vais même surement bientôt me noyer^^
Sinon, sérieusement, je ne pensais pas qu'on pouvais écrire aussi bien à 13 ans! Mes félicitations! Oui, je pense que tu devrais vraiment faire un topic sur ton livre dans la rubrique grimoire! Voilà.
Sinon, pour le type à la lance, ben pourquoi pas tout simplement "l'homme à la lance"?
(Je le poste là, parce que je ne pense pas que créer un sujet soit pertinent, mais si la Grande Modératrice juge utile de déplacer...)
Lien pour écrivains en herbe... Ce site recense une bonne partie des concours de nouvelles et/ou romans à venir, organisés par diverses structures. Notez que certains concours vous permettent d'être édités...
(Attention, certains concours sont gratuits, d'autres pas!)
Le Prix des Jeunes Ecrivains, notamment, peut être super intéressant. (Je ne peux pas participer, je suis trop vieille de 14 jours )
En revanche, je pense participer à celui ci. Un concours dont le thème est "par delà le mur du sommeil", je m'en voudrais de louper ça !