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modérateur Aes Sedai Co-resp de la Tour Blanche demi-Fluffy
Je ne savais plus si je vous avais parlé de la réécriture de Dorian Gray par Will Self. Le livre s'appelle tout simplement Dorian et dans ce roman ... le mal qui ronge Dorian est le Sida, le tableau est un montage vidéo... c'est vraiment très très bien écrit
Je viens de finir le dernier Patricia Cornwell : Sans raison. Plus ca va moins j'aime
Depuis qu'elle est passée d'un mode de narration à la première personne (cette personne étant le Docteur Scarpetta) à la trisième personne,je trouve qe ces livres ont perdus de leur interet. Alors certes, on a mainteant le pint de vue des autre personnages récurrent de la série mais ce n'est pas suffisant pour égaler ses premiers romans. On a même plus le droit aux détails des autopsies et à la recherche d'indices (100 fois mieux que les experts soit dit en passant).
Cela dit si vous cherchez une bonne série de thriller je vous recommande les Cornwell, le premier de la série avec Scarpetta étant Postmortem
Lilla Mu ! Bizarreland........ Das ist das Land der begrenzten Unmöglichkeiten
Je fais descendre la page à toute vitesse et les seuls mots qui accrochent mon oeil sont, comme par hasard : "Norwegian Wood"
Le titre me donne envie d'investiguer quel cliché il recouvre...
Quelqu'un a déjà lu Haruki Murakami, c'est un auteur japonais que j'aime beaucoup, j'ai récemment fini "Norwegian Wood" histoire très émouvante d'un jeune homme aux déboirs sentimentaux et sexuels complexes.
En même temps l'histoire n'a pas trop trop l'air de se baser sur une série de clichés sur les forêts norvégiennes, hein. Ca a même l'air d'être un livre bien, je dirais.
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
A découvrir : Mangez-moi d'Agnès Desarthe (grand auteur de littérature pour enfants et ados par ailleurs). Et si refaire sa vie, quand on n'a plus rien à perdre, passait par l'ouverture d'un petit restaurant, chez moi, où l'on réapprendrait la saveur des conversations, où les secrets et les passés les plus lourds finiraient par se dissoudre entre deux bouchées de sourires...? Si vous avez faim d'humanité et soif de la vie, si vous aimez Alice au pays des merveilles, si vous voulez vous rassasier de pages drôles, rocambolesques, farfelues, et de bonheur tout simplement... Dévorez-le !
Vous avez peut-être vu le film "Créatures Célestes" inspirés de l'histoire vraie de deux jeunes filles qui ont assassinées la mère de l'une d'entre elles.
Vous avez peut-être lu des romans d'Anne Perry (ce sont surtout des polars à l'époque victorienne).
Le lien entre les deux ? Anne Perry est tout simplement l'une de ces deux jeunes filles. Cela donne un autre éclairage sur ces romans.
Est ce que vous avez déjà lu "Phénix : Dorian et Solyane l'amour interdit" de Bernard Simonay ?
C'est un livre magnifique à lire absolument si on connait pas déjà.
J'aurais besoin de vos conseils. Partant durant trois mois en Chine cet été, je vais devoir choisir mes lectures avant de partir. Néanmoins j'aime généralement adapter ce que je lis au pays ou à la culture qui s'y trouve.
Je chercherais donc des oeuvres classiques ou non, qui fassent réfléchir ou bien qui soient simplement belle, proche de culture asiatique ou pas, cependant j'ai envie de lire autre chose que de la sf ou de la fantasy. Voilà, si vous avez des idées, j'en serais ravie.
Je ne sais pas si ca repond a la question, mais j'ai recemment lu Wild Swans de Jung Chang... recit autobiographique (enfin, cela s'etend aussi a ses parents et grands-parents) sur la Chine communiste de Mao Zedong. C'est une facon assez sympathique de tourner une page de l'histoire...
Lisez KhimairaMénestrelle [/link] I like being a mess. It's who I am.
Donc en fait on peut te conseiller tout ce qu'on veut
Alors, je n'ai que très peu de culture en littérature chinoise et mes connaissances se limitent à la poésie que j'ai découverte grâce aux études de François Cheng, qui est aussi l'auteur d'un très beau Dit de Tianyi, roman superbe où un voyageur mystérieux va recueillir les confessions d'un peintre sur le point de mourir. On assiste au récit d'une vie vouée à la beauté... je garde un souvenir lumineux de cette lecture.
Je connais d'avantage la littérature japonaise et là je te recommande vivement de dévorer Haruki Murakami, dont les errances à la fois poétiques, kafkaiennes et spirituelles devraient te ravir. Il me semble avoir un peu parlé de Kafka sur le rivage dans ce topic, un très beau roman d'apprentissage où le Japon et la tragédie grecque s'entrelacent pour former un univers original et inoubliable.
Autre auteur japonais bien aimé : Yasunari Kawabata et son Pays de neige à la mélancolie délicate, son Kyoto poignant (deux jumelles séparées à la naissance qui vont être réunies par le hasard ? le destin ?). C'est une plume poétique et philosophique à la fois qui, par des phrases taillées comme des flocons de neige et aussi précieuses que du cristal, sait distiller les sentiments et t'emmener loin, très loin... J'aime beaucoup la littérature japonaise pour sa densité et sa pureté exemplaire,qui ont grandi pendant l'ère Eido au contact des grands auteurs russes et leur ont emprunté leur intensité et leurs quêtes existentielles. Du coup on a un mélange de finesse et de force très prenant.
Il y a aussi La femme des sables d'Abe Kobo, une histoire qui flirte avec le fantastique et qui est une sorte d'épopée humaine angoissante sur la condition humaine (un savant part dans le désert à la recherche d'un insecte et s'en trouve prisonnier, presque condamné à vider sans cesse le sable qui envahit son habitation). C'est très riche et dense, là encore, et puissamment métaphorique.
Si l'on quitte la littérature asiatique pour rejoindre le royaume des classiques (il va vraiment falloir que je complète le topic "pourquoi lire des classiques?"), la distance peut être l'occasion d'emporter avec soi l'un de ses gros pavés dont on remet toujours la lecture à plus tard
- un Tolstoï, n'importe lequel, mais avec une préférence de mon côté pour Anna Karénine, grand roman de passion inspiré par un fait divers... ou alors Dostoievski, Crime et châtiment. Parce que.
- L'homme sans qualité de Musil, qui est une lecture assez ardue. Déjà y'a pas d'intrigue à proprement parler, ce qui est un peu déconcertant. C'est une sorte de roman de l'impuissance, une longue méditation sur la vie et sur cette Autriche-Hongrie qui vit ses dernières heureuses et folles heures. Un roman d'avant l'écroulement du monde, où chaque chapitre est comme une interrogation. Une ouverture poétique et critique.
Ou alors... l'intégrale d'un auteur comme Henri Bauchau (le 5e tome de son journal va bientôt sortir ), qui revisite à plaisir, en alliant psychanalyse et surtout poésie, le mythe d'Oedipe (Oedipe sur la route, Antigone), et sait conter la naissance de l'art chez un enfant psychotique (L'enfant bleu) comme relire la guerre de Sécession (Le régiment noir). Chez Bauchau, l'art est toujours un magnifique moyen de rendre son équilibre à un monde encombré... et de nous faire rêver, réfléchir et vibrer toujours plus loin, toujours plus haut !
Toi qui es si douce et lumineuse, tu devrais aussi te régaler des petits livres de Christian Bobin (tous en folio, avec de merveilleuses photos d'Edouard Boubat, photographe qui devrait te toucher si tu ne le connais pas déjà, regarde toutes les couvertures juste pour le plaisir et feuillette leur collaboration Donne moi quelque chose qui ne meurt pas): je te recommande vivement Souveraineté du vide - Lettres d'or, Tout le monde est occupé et La part manquante). Parce qu'il capture l'eau de la lumière dans de petites phrases courtes et douces. Parce qu'il sait capter l'essence du beau dans chaque instant et dans chaque être. Parce que ses petites phrases légères et graves comme une mélodie de Mozart sont comme autant d'aphorismes pour se gorger de sagesse. Parce qu'il écrit pour rejoindre cet amour qui manque à tout amour...
Voilà, ce sont les premiers conseils hors imaginaire qui me viennent à l'esprit. Ah si : Une femme de ménage de Christian Oster, c'est une petite perle d'humour, de tendresse et d'incertitudes. Ce n'est peut-être pas le roman du siècle mais ça se laisse déguster à petites bouchées bienheureuses.
Je pense que Dit de Tianyi, Pays de neige ou bien kyoto(je déciderai en librairie), une femme de ménage, feront parti du voyage Souveraineté du vide me tente bien également. Pour le reste, j'hésitais justement à emporter l'idiot ou bien crimes et châtiment
Sur la poésie chinoise, tu me conseillerais quoi? (je veux emporter un livre de poésie avec moi, je ne pars jamais sans un livre de poésie )
Sur la Chine, j'avais beaucoup aimé les livres de Pearl Buck (La mère, Pavillon des femmes, les trois tomes de la Terre chinoise) et un livre appelé Si c'est une fille (mais l'auteur...).
Livres qui m'ont accompagnés en Chine du Nord l'année dernière (en plus du Fred Vargas bien pratique parce que j'ai la trouille de l'avion )
Les bonbons chinois, de je ne sais plus qui, sur une jeune femme bien paumée à Shangai ou Pekin, c'était pas mal
La ville de pierre, de Guo (là c'est sur le bouquin est en face de moi, sur la bibli): une fille qui a fui sa petite ville de pécheur reçoit un jour du poisson seché, typique de son village, qui lui permets de repenser son passer, et de construire sa vie présente.
La montagne de l'âme de Gao Xingjian. Pavé pratique pour l'avion ou le train: pas vraiment d'hstoire, on suit le narrateur en quète de sa montagne, dans divers villes et villages de Chine. C'était vraiment sympa.
En livre se passant en Chine, il y a aussi tout les livres de Peter Van Gulik. Ce sont des romans policiers dans la chine ancienne mettant en scène le juge Ti.
Sinon, un très beau roman que j'ai découvert il y a peu Des Milliards de Tapis de Cheveux.
Très beau, on se laisse emporter très vite.
Sinon, pour les voyages chez moi, c'est les classiques : Alexandre Dumas, les Eddings, Tolkien, ...
Le premier qui me vient à l'esprit est "Un journée d'Ivan Denissovicth" d'Alexandre Soljenitsyne, un roman très poignant, à la fois drôle et triste qui raconte un unique jour de la vie d'un homme au Goulag.
edit : sinon, pas vraiment dans ce que tu demandes, même s'il était d'origine Russe, j'ai adoré "la promesse de l'aube" de Romain Gary.^^
Lilla Mu ! Bizarreland........ Das ist das Land der begrenzten Unmöglichkeiten
Ca tombe bien, ce que je vais écrire est la suite directe de mon post précédent (mais ça mérite un post à part).
Je viens de finir La Mère par L'Amer (Gorki en russe ). Je suis époustouflée. C'est un roman violent, beau, idéaliste et, il faut bien le dire, idéologique.
Ca se passe en Russie au début du XXème siècle et ça raconte le début de l'agitation socialiste dans une ville et la campagne russe.
Les personnages vont jusqu'au bout de leur conviction et déjà cela force le respect. Mais au-delà de la doctrine politique, la croyance, la foi en l'homme est tellement forte qu'on ne peut qu'adhérer à la cause des personnages.
La mère, sur laquelle est centré le roman, est un personnage unique. Sa croyance ferme dans l'amélioration du sort des hommes, son amour pour tous ses "camarades", son courage sont inoubliables.
La scène du procès est particulièrement marquante. Les juges ne sont pas affreux, impitoyables ou cruels, ils sont avachis, étouffés par leur propre graisse, par leur parodie de justice. En ne gardant que le seul discours de Paul Vasslov, en laissant le reste dans un brouillard d'ennui et d'incompréhension, Gorki marque mieux que par n'importe quel discours la différence entre les juges et les jugés.
Et la scène finale... D'une violence d'autant plus marquante qu'elle est concise. Et la pitié finale de la mère...
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi prenant.