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Joute 37, le retardataire
(Sujet créé par Sordon l 22/03/16 à 22:39)
Bon, bon, bon.
je me sent un peu coupable de ne pas avoir participer à la dernière joute alors que le sujet m'a tout particulièrement inspiré.
Et comme il est triste de garder une idée pour soi, je l'ai finalisé. (sans vraiment tenir compte des règles de taille.)
Je vous invite donc à vous replonger dans le sujet que la pierre a eu la gentillesse de nous proposer il y a un an.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Le parchemin des fragments obscures
L'air chaud et moite colle le tissu rugueux de ma chemise à ma peau. La lumière de la lampe à pétrole projette des ombres vacillantes sur les lambris de la cabine. Je prends une gorgée, retiens mon souffle et savoure la brulure de l'alcool. Devant moi, étalés sur la table le mystérieux parchemin conserve tous ses secrets. Je viens à peine de finir le dernier récit que déjà le texte s'efface tel un voile de brume soufflé par la brise, Alors qu'une rédaction maladroite apparait, je me remémore les mots perdus à jamais que je viens de lire
« -Déjà trois jours que le réacteur est en rade. Il me reste encore quatre réserves d'oxygène, soit une semaine d'air… Aux dernières nouvelles, le capitaine était en vie, et tentait de rallier un avant-poste d’où nous pourrions envoyer un appel à l'aide.
Cela fait désormais 60 heures que je n'ai plus entendu une voie humaine. La faute au vide, tout ce qui restait d'air a du se perdre dans l'immensité de l'espace.
Je n'ai rien à faire sinon attendre. J'ai trouvé un bout d'un étrange tissu sur lequel sont tracé des lettres. Je crois me rappeler que lors de nos cours d'histoire, la vidéo parlait de cette pratique qu'avais nos ancêtres pour conserver les données.
Dans tous les cas, je n'ai aucune idée de ce que signifient ses suites de caractères qui apparaissaient et disparaissaient de la surface de cet objet. C'est bizarre, je ressens comme un besoin de raconter ce que je vis. Le terminal est mort alors je trace tant bien que mal avec un morceau carbonisé de ma combinaison sur la surface désormais immaculée de l'étrange textile.
Je vois à travers la vitre de la cloison anti-explosion, ce qui reste de la coursive ; des bouts de métaux calcinés et des tuyaux déchiquetés, j'ai de la peine à croire qu'il y a cinq services, j'ai réussi à échapper à l'explosion.
Ca y est, je viens de brancher ma dernière réserve d'air. J'ai terriblement faim. L'éclairage a fini par s'éteindre Tout ce qui m'éclaire désormais c'est la lueur lugubre du plasma qui me parvient de la plaie béante de la coque. Je jette un dernier regard par la vitre. Le vide intersidéral me le rend avec un air moqueur. "Oh mon dieu! Je suis perdu!" »
D'une main tremblante, je repose le parchemin sur la table au milieu des cartes. Encore un désastre, depuis que je me suis emparé du parchemin, il ne m'a révélé que malheur et désespoir, récits de guerre, de mort, de perte.
Bien que la chaleur soit étouffante, un frisson nait à la base de ma colonne vertébrale. Devant moi, les mots s'effacent, petit à petit remplacés par les suivants :
« -30.02.1896, province du Tigré, Premier régiment d'infanterie sous les ordres du colonel Baratieri.
"Mon amour, Cette semaine, cinq autres camarade ont choppé cette saloperie de maladie, grâce au ciel je suis toujours en bonne santé.
Ce n'est pas le cas de ce pauvre bougre d'Antonio, je n'en peux plus de l'entendre gémir.
Depuis deux nuits, il tremble à chaque crise et son regard semble flotter dans un espace proche et lointain en même temps.
Je n'ai plus la force de croire que tout finira, je veux rentrer et te revoir. Le colonel nous a promis la victoire demain faces aux troupes ennemies. Il a l'air confiant mais je ne suis pas rassuré. Tu me manque. Ton mari qui t'aime.
Giorgio »
A peine ai-je vu la signature qu'un choc violant me projette à terre. Tout autour de moi, les objets de la cabine s'éparpille. Bon sang, les pirates ont fini par nous retrouver! Je croyais pourtant les avoir semé. J'essaie de me relever mais quelque chose cloche. Ce n'est même pas la douleur qui me révèle la réponse, avec effroi, je vois les giclures de mon sang prendre la forme de lettres sur le parchemin maudit. Bon sang c'est à mon tour de mourir pour avoir osé le lire.
le sujet que la pierre a eu la gentillesse de nous proposer il y a un an
Il y a un an... il y a un siècle... il y a une éternité.
Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher Merci pour ce texte, ça nous replonge dans l'ambiance des joutes ! Il est obscur à souhait tout en livrant sa clé, ça fonctionne très bien. Et j'aime particulièrement la référence historique à la conquête de l’Éthiopie ! Dommage que tu n'aies pas pu le soumettre à l'époque.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Il y a un an... il y a un siècle... il y a une éternité.
D’ailleurs, elle est pour quand la joute 38?
Heureux que cela t'aie plu.
Je vais essayer de publier quelques texte par ci par là, j'ai du temps en ce moment...
Et je dois dire que je suis un peu rouillé sur plusieurs points, ça me fera pas de mal de ressortir mon cerveau de son bain de train-train...
Merci d'avoir participé même tardivement Sordon, c'est super chouette ! Du coup j'ai ajouté ton texte dans le sommaire des joutes.
Et merci pour votre patience à tous, j'espère que le nouveau sujet vous inspirera et que vous serez nombreux à participer ! Il est en tout cas assez révélateur de mon vécu de cette dernière année.