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Aragonia, par Remolti
(Sujet créé par Owyn (Admin) l 08/02/14 à 19:29)
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le début du roman de Remolti, donnez vos avis


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Owyn (Admin)
08/02/2014 19:29


Alias de Owyn
Bonjour, voici le début de mon livre de Fantasy: Aragonia.

Prologue

Le brouillard se lève sur le monde d'Aragonia, chaque fin de chaque Nuit. La Nuit est la mesure quotidienne, depuis toujours, des Aragoniens. Le brouillard se lève sur le monde d'Aragonia, il étend éternellement ses longues traînées blanchâtres, cachettes idéales de nombreux mystères. Ces grandes volutes opaques s'épanouissent alors le long de ce monde Magycan, allant de l'Océan Ubea à l'ouest, à l'Océan Vlair à l'est. Le brouillard se lève sur le monde d'Aragonia, là-bas, où la maîtrise de la Magycan constitue la puissance absolue entre les diverses races foulant le sol. Des dizaines de nuages progressent paisiblement dans le ciel Aragonia, au-dessus de la Croisée des Deux Sources, Poltail et Colfor, au sud-est. La Source Poltail prend son essor à la Baie de Kravit, au nord-ouest, serpente les pays de Floralia (Vertis), Magma (Sismos) ainsi que Slimly, la patrie des Faltis pour se jeter finalement à l’extrémité de Travalos, le Royaume des Tetros. Colfor, elle, prend son origine au nord-est, à Centoria chez les Centoorus, chemine la Kransania des Vampiirus, poursuit à Travalos et se termine au sud de Slimly.
Il est écrit qu'à peine le monde d'Aragonia créé, le Ténébreux convoitait fortement ces terres vierges. S'opposèrent alors à ce Maître Sorcier, Dix Sages Magycans. Au cours d'affrontements sanglants, les Dix Elus du Bien d'Aragonia, périrent un à un de la main de Zalanov. Heureusement, dans un dernier acte désespéré, l'ultime Sage réussit, grâce à un Sort Interdit, à expulser le Mal incarné loin, très loin des terres Aragoniennes, pour un temps. Durant tout ce temps de prospérité, se sont répandues les Prophéties des Dix. Selon elles, le Ténébreux reviendrait sur Aragonia réaliser sa terrible vengeance. Les Anciens Elus se réincarneront dans leur descendant, les Dix Jeunes, plus forts que leurs ancêtres Sages, pour l'affronter une nouvelle fois. Nés aux quatre coins d'Aragonia, dix enfants grandiront pour devenir les Dix.
Le seul espoir des Aragoniens au cours de la Dernière Bataille.
« Le Destin du Passé »…Ces quelques mots ravivaient sans cesse et douloureusement de troublants souvenirs dans l’esprit de tout habitant d’Aragonia. Quel funeste passé ils avaient tous vécus: c’était il y a plus de cent cinquante Solstices : une malédiction provenant du Mal incarné, le Maître Sorcier Zalanov le Ténébreux, s’était soudainement abattue sur le monde Magycan d’Aragonia, n’épargnant aucun être vivant, quelque soit son espèce d’origine ! Elle se nommait "Sarkhalis kra'lettor" et avait pour dessein ultime, de semer le chaos partout où elle s’étendait, en mélangeant les diverses races au nombre de dix-neuf. Chacun les avait condamné à deux identités totalement dissemblables. Ce fléau-là n’améliorait guère les incessantes querelles entre les différents peuples Aragoniens. Certains comme les Vampiirus millénaires ou les vétérans Eldrics, comptaient parmi ceux qui ont joué un rôle vital à la fondation du monde d’Aragonia, voilà déjà plus de trois millions de Saisons. Les vénérables Sages Magycans étaient les plus réticents à accepter ce nouveau et étrange mode de vie qui déréglait l'équilibre naturel des dix-neuf Nations.
Certes, ceci prit le temps qu’il fallait afin de reprendre le cours « normal » de la vie sur Aragonia. A présent, l’expression légendaire « Le Destin du Passé » prononcée pour la première fois par un Eldric dont on ignore l'identité après cette catastrophe mondiale, résonnait tel un véritable hymne à l’espoir pour tout citoyen d’Aragonia. En particulier envers ceux qui veulent changer à jamais ce Destin…Des enfants venant des quatre extrémités de ce monde emplit de Magycan et de mystères : dix jeunes ; cinq filles, cinq garçons qui ne se connaissent pas encore…
Voici donc leur formidable et périlleuse épopée pour sauver le Destin d’Aragonia !


Chapitre I : Un garçon intrépide.

Les cheveux noisettes au vent, un brin d’herbe sèche entre les dents, une tige de bambou dans la main droite, un demi-sourire aux lèvres et le regard intensément fixé à l’horizon, Remolti pensait délibérément à son avenir. Oui, son propre avenir qui était en jeu depuis quelques temps déjà. Peut-être était-il là, au loin, au-delà de la Sombre Forêt où il avait grandit lui et sa famille, autrefois essentiellement composée d’Elfics de pure race. Dès lors, le sort en décida autrement et fit de Remolti un ElficDraco pour le reste de ses Nuits. Il avait donc l’apparence d’un svelte Draco possédant de nombreuses écailles couleur émeraude, deux grandes cornes sur sa tête et deux larges ailes brunes aux reflets dorés ainsi qu’un long visage aux traits fins accentués par l’éclat de ses yeux verts. Le temps passait inexorablement vite... Remolti jeta un dernier regard sur l’immensité de son pays s’offrant tous les jours à lui, poussa un bref soupir puis entreprit de descendre le petit vallon devant lui menant directement à la capitale florissante de monde et de verdure de son pays Elflora, Gedasi.
A environ dix bonnes lieues de cette grande cité verte nichée au plus profond des arbres majestueux de la Sombre Forêt, se trouvait le village natal de notre jeune garçon pensif, Lendasi. Deux fois plus petit qu’une grande ville, celui-ci était néanmoins un lieu où régnait un brouhaha tapageur entre les nombreux commerçants venus s’installer pour la nouvelle Lune du Solstice présent. Divers et dissemblables étalages de marchandises se présentaient tout le long de la rue principale de Lendasi, surnommée par la clientèle habituelle « Le bon achat » : des perles, colliers, bracelets, fruits, poissons, légumes, pains aux formes originales, paperasses, instruments de musique, meubles anciens issus de l’Arbre Arbor -Merveille d’Elflora- costumes insolites, couture,...
A peine dix secondes s’étaient écoulées depuis la descente de la colline Algar, que Remolti se retrouva en face de sa maison située à l’autre bout du village. Incroyable ! Et pourtant, c’était parfaitement vrai : Remolti possédait le pouvoir de Vitess qui permettait à son corps mince et élancé, de braver les limites du temps en dépassant ainsi les distances aussi longues soient-elles, à sa volonté. Aragonia était réputée comme un monde Magycan-la Magycan est le mélange absolu des sorts et maléfices qui régit Aragonia- et avait la particularité, en dehors du nombre surprenant des diverses espèces foulant son sol -dix-neuf!- d’accueillir chaque nouveau-né, comme un être doté d’un pouvoir insolite et se rattachant à sa personnalité. C’était donc tout à fait normal pour Remolti d’aller si vite en si peu de temps, car on le surnommait l’Impatient, à cause de son principal trait de caractère : son inépuisable curiosité pour les mystères de la vie. C’était peut-être aussi pour ça qu’il était un rêveur dans l’âme…
Ainsi soit-il, il était déjà arrivé chez lui, une bâtisse assez modeste, entièrement verte de bas en haut, comportant trois étages. Remolti pénétra donc dans son antre, si chère à ses yeux ainsi que sa -petite- famille composée de sa mère Malgat, veuve depuis sept Saisons, ses deux sœurs aînées, Malti et Frili, et son grand-père Flapot, âgé de plus de cent vingt trois Solstices maintenant et l’appelant toujours avec affection son " petit Remo ". Le jeune homme prit son inspiration et entra finalement dans la grande salle à manger où l’attendaient ses proches qui lui restaient alors. Sa mère et ses deux sœurs étaient en train de faire de la couture alors que son grand-père écrivait ses mémoires dans un livre en cuir noir intitulé « L'Ancienne Kilga ». L’Impatient fit un bref signe de bonjour de la main à sa famille et se faufila furtivement dans sa chambre au troisième étage, grimpant énergiquement les trente trois marches, remplie de souvenirs de son « enfance » car Remolti était devenu un jeune homme mûr désormais, se vantant fièrement de ses vingt six Solstices. Il avait enfin prit sa décision pour son avenir. L’apprenti voyageur prépara donc les quelques affaires de survie, se tourna une dernière fois vers sa chambre qu’il aimait tant puis sortit pour aller faire ses adieux. Il y a quelques jours de là, tout le monde fut informé par son départ prématuré, selon sa mère Malgat, mais elle avait finalement accepté le choix de son fils téméraire, pareil à son père disparut mystérieusement, Eldouar. C’est ainsi qu’elle regarda son propre enfant, les yeux dans les yeux, telle une mère Elfic.
Remolti l’Impatient s’en alla donc loin de chez lui, en territoire inconnu, une lueur d’envie et d’appréhension dans son regard d’aventurier intrépide.

(reposté)
Mání
27/09/2014 12:49
Ogier du stedding Mardoon

C'est très frustrant de proposer un texte à la lecture et à la critique et de ne rien recevoir à l'arrivée, donc je vais proposer une critique, sévère mais aussi constructive que possible.


D'abord, une remarque sur la nature du récit lui-même. La première impression qu'on donne à un lecteur est très importante. Quelle est l'impression qu'on peut avoir à la lecture de ce prologue et de ce premier chapitre ? Celle d'un résumé du livre entier, comme un mélange entre une notice wikipedia écrite par un fan et le texte promotionnel écrit derrière certains livres. On a l'impression que l'auteur essaye de caser dans le moins d'espace possible le plus d'informations possibles sur l'univers qu'il a inventé et sur son personnage protagoniste.

Premier paragraphe : description des points les plus importants de la carte.

Deuxième paragraphe : description du background général et de la prophétie dont la réalisation sera, on le comprend, l'objet du livre.

Troisième paragraphe : un résumé d'histoire récente (où on nous présente d'ailleurs Zalanov comme si on ne venait pas d'en parler au paragraphe précédent).

Tout ça est beaucoup trop rapide. Pourquoi vouloir expliquer en une page ce qu'il est possible de distiller tout au long d'un récit ? À moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'une nouvelle, avec une contrainte d'espace... mais dans ce cas-là, un background trop développé ne fait qu'encombrer inutilement le récit.

C'est un problème à double titre : d'abord, comment le lecteur peut-il se retrouver dans toutes ces informations qui lui sont fournies en bloc, d'un seul coup ? C'est impossible. On lui demande, dès la première page, de retenir la conformation et l'histoire (résumées) d'un continent et l'histoire familiale d'un jeune garçon, alors même qu'il ne sait pas encore si ça l'intéresse... et il y a des chances qu'il décide, à cause de ça, que ça ne l'intéresse pas.
D'autre part, une immense partie du plaisir qu'on peut éprouver à la lecture d'un ouvrage de fantasy (mais c'est pareil si c'est un policier, un SF, etc.) réside dans la découverte, au fil des pages, de ce qu'est l'univers du roman, de ce qui motive le ou les héros, de l'intrigue, etc. Que se passe-t-il si on est informé de pratiquement tout dès le début ? On prendra beaucoup moins de plaisir à la suite. Au-delà de la capacité à faire de belles phrases, l'art de l'écrivain réside fondamentalement dans la façon dont il arrive à structurer son récit pour le rendre intéressant. Il va essayer de distiller les informations au meilleur moment, de suspendre le récit à la fin d'un chapitre pour donner envie au lecteur de tourner la page pour savoir la suite, etc.
Pour donner une autre comparaison, dans le domaine des jeux de rôles, il arrive souvent que les jeunes joueurs composent un background plus ou moins complexe supposé secret... et qu'ils se dépêchent de le révéler au premier PJ ou PNJ rencontré, parce qu'ils en sont fiers et qu'ils veulent le partager avec tout le monde, ce qui a évidemment pour effet de ruiner totalement l'effet désiré et d'annuler totalement la curiosité potentielle des autres joueurs.

Dans cette ligne de pensée, il y a dans le texte des maladresses liées à cette envie-là : "cachettes idéales de nombreux mystères" - le lecteur verra bien s'il y a des mystères, c'est même pour ça qu'il a ouvert le livre : inutile de le prévenir que, oui, il y aura bien des mystères ; la prophétie qui est révélée dès le deuxième paragraphe ne laisse quant à elle guère place au mystère : c'est un peu l'intrigue du livre à venir qui vient d'être révélée... De même, la phrase qui conclut le prologue, "Voici donc leur formidable et périlleuse épopée pour sauver le Destin d’Aragonia !", révèle une certaine naïveté qui ne laisse que deux possibilités : soit il s'agit d'un livre pour enfants, soit l'auteur fait réellement preuve d'une certaine naïveté... La présence de points d'exclamation hors dialogues renforce cette impression. Mais s'il s'agit d'un livre pour enfants, alors le problème reste le même : à donner autant d'informations en bloc dès le début, on est sûr de perdre totalement l'intérêt de l'enfant.

Dans le même ordre d'idée, le manichéisme assumé du texte (on nous désigne littéralement dès le deuxième paragraphe qui sont les représentants du Bien et ceux du Mal) représente un problème si on s'adresse à des adultes. Dans les plus grandes épopées de l'histoire, comme l'Iliade et l'Odyssée, on ne désigne à aucun moment qui représente le Bien et qui représente le Mal ! Pour s'en convaincre, il suffit de voir que des civilisations (dont l'Italie romaine et la France des Mérovingiens) se sont dits descendants des Troyens alors que le récit se concentrait majoritairement sur les Achéens, qui avaient le droit pour eux ! Il y a une certaine élégance à ne pas révéler ce genre de choses. C'est certainement une question de choix, mais là encore, il s'agit de savoir à qui on veut s'adresser.

Il faut que l'auteur essaye de confiner la fierté (légitime) qu'il éprouve à sa création et qu'il ménage ses effets pour donner le plus de plaisir possible à son lecteur, faute de quoi il risque de le perdre très rapidement.


Mon deuxième point concerne le champ lexical, en particulier les qualificatifs employés. Dès lors qu'on écrit un livre qui s'adresse à des adultes, il faut à tout prix éviter de dicter au lecteur ce qu'il est supposé ressentir ou penser ! Sinon, le lecteur, qui aime sa liberté, prendra un malin plaisir à penser et ressentir exactement l'opposé de ce qu'on lui intime de croire. Il faut éviter, quand le point de vue donné est celui du narrateur, forcément objectif s'il n'est pas lui-même présent dans le récit.

Bien sûr, c'est différent si on exprime le point de vue subjectif d'un personnage, mais ce n'est pas le cas ici ; or ça pourrait être une solution très simple ! Il suffirait de présenter délibérément le récit du point de vue du personnage en question pour pouvoir présenter ses pensées et ses sentiments sans que le lecteur ait l'impression qu'on lui impose quoi que ce soit.

Quelques exemples :
- j'ai déjà mentionné "formidable et périlleuse épopée" ; ok, c'est une figure de style, mais à mon sens il est préférable de laisser le lecteur décider lui-même si l'épopée en question sera "formidable et périlleuse" ou "faiblarde et prévisible" ou tout autre qualificatif qui lui viendra à l'esprit. Il faut autant que possible éviter les affirmations qui risquent de provoquer une certaine hostilité du lecteur.
- Chapitre I : Un garçon "intrépide" - intrépide, c'est péremptoire, un jugement porté sur le garçon en question avant même qu'on ne l'ait vu ! Le lecteur ne pourra pas juger lui-même : il sera obligé de se positionner vis-à-vis de cette affirmation. S'il est d'accord, tout va bien, mais s'il n'est pas d'accord, le voilà déjà en train de critiquer l'auteur... sans compter que, si ce garçon est réellement "intrépide", le récit risque de ne pas être très intéressant...
- "Incroyable !"... c'est le point où je me dis que ce récit est effectivement un récit pour enfants et me concerne assez peu. Honnêtement, même un enfant est capable de constater que ce que fait Remolti est incroyable sans avoir besoin qu'on le lui dise.
- "son corps mince et élancé" - ça ressemble à une simple description, mais c'est un jugement de valeur. L'auteur essaye de décrire son personnage sous les traits les plus positifs possibles. Est-il vraiment si important de décrire le corps du héros ? Il y aura bien le temps de le faire plus tard au besoin.
- "en dehors du nombre surprenant des diverses espèces foulant son sol -dix-neuf!" - là, c'est à la fois une illustration de mon propos et une visible maladresse d'expression. "Surprenant"... si ça l'est réellement, le lecteur n'a pas besoin qu'on le lui dise ! Et puis dix-neuf espèces, c'est ridiculement faible... sauf si on parle d'"espèces humanoïdes" ou d'"espèces intelligentes" ou quelque chose dans le genre. D'autre part, le mot "espèce" est un mot technique qui tranche avec le reste du récit, et que l'auteur n'est obligé d'utiliser que parce qu'il veut à tout prix tout décrire d'un seul coup plutôt que distiller ces informations tout au long du récit à venir.
- "son inépuisable curiosité pour les mystères de la vie. C’était peut-être aussi pour ça qu’il était un rêveur dans l’âme…" Là encore, pourquoi ne pas laisser le lecteur découvrir par lui-même la curiosité inépuisable de Remolti et son côté rêveur dans l'âme ?
- "une lueur d’envie et d’appréhension dans son regard d’aventurier intrépide" - on peut décidément lire beaucoup de choses dans la lueur d'un regard... mais il y a un moment où il faut choisir : s'il est "intrépide", alors il ne peut pas vraiment avoir d'"appréhension", et vice versa. Dans tous les cas, là encore, il peut simplement s'éloigner vers l'inconnu sans que le lecteur n'ait besoin d'une explication quant à son état d'esprit.


Enfin, les maladresses, prises çà et là au hasard :
- Il faut attendre la septième occurrence du mot "Magycan" pour avoir droit à une petite définition de ce dont il s'agit - alors même qu'on commence quand même à avoir une petite idée.
- je n'ai pas compris grand-chose à la malédiction décrite au troisième paragraphe. "Elle se nommait "Sarkhalis kra'lettor" et avait pour dessein ultime, de semer le chaos partout où elle s’étendait, en mélangeant les diverses races au nombre de dix-neuf. Chacun les avait condamné à deux identités totalement dissemblables." "Mélanger les diverses races", c'est une malédiction ? "Chacun" "les" avait condamné à "deux identités totalement dissemblables"... je n'ai pas compris de quoi il s'agit ni en quoi il s'agit d'une "catastrophe mondiale".
- "Aragonia était réputée comme un monde" - réputée auprès de qui ? Il y a d'autres mondes qui ont chacun une réputation auprès des autres mondes ?
- "L’Impatient fit un bref signe de bonjour de la main à sa famille et se faufila furtivement dans sa chambre au troisième étage" - s'il dit bonjour, il y a peu de chances qu'il réussisse à entrer "furtivement" dans sa chambre.
- "Remolti était devenu un jeune homme mûr désormais, se vantant fièrement de ses vingt six Solstices." Là je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'une maladresse, peut-être que sur Aragonia on est simplement un jeune homme mûr quand on est âgé de treize ans (vingt-six Solstices à raison de deux solstices par an). C'est simplement pour vérifier, et si on se réfère à la prophétie, qui parle de garçons, on se dit que c'est probablement la bonne explication. Par contre, du coup, il y a une contradiction : si Remolti est l'un des Dix "garçons et filles" de la prophétie (comme on s'en doute bien), alors il ne peut pas être un "jeune homme mûr"... "Garçon" ou "jeune homme mûr", il faut certainement choisir.
- "une bâtisse assez modeste, entièrement verte de bas en haut, comportant trois étages"... une bâtisse "assez modeste" avec trois étages ?
- "Deux fois plus petit qu’une grande ville" - un village deux fois plus petit qu'une grande ville, ce n'est visiblement pas un village mais une ville de taille normale, non ? Et tout le monde sait ce qu'est un village, alors pourquoi donner une estimation de sa taille ?
- "C’était DONC tout à fait normal pour Remolti d’aller si vite en si peu de temps, CAR on le surnommait l’Impatient" - "donc" suppose qu'on a donné une explication juste avant, ce qui est le cas (Remolti a le pouvoir de Vitess). "Car" annonce une autre explication... En réalité, c'est parce qu'il a ce pouvoir qu'on l'appelle l'Impatient, et pas l'inverse.


Bref, en résumé, mon conseil tient en quatre points :
- laisser le temps au récit de se dérouler ;
- adopter un point de vue subjectif pour le protagoniste ou chacun des protagonistes si on veut faire savoir ce qu'ils pensent et ressentent ;
- ne pas imposer son point de vue au lecteur ;
- faire très très attention à être clair et cohérent.

Voilà, j'espère que ma critique n'aura pas paru trop rude !
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