La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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La porte de l'auberge s'ouvre. Du fond de la salle déserte en ce milieu d'après-midi, Mar'Shell un balais à la main apperçoit une silhouette encapuchonnée. L'étranger s'avance juqu'à lui... Puis se révèle, en enlevant sa capuche, être une étrangère. Puis, après plusieurs seconde d'observation, se revèle finalement ne pas être une étrangère...
Vous ?
Dans cette silhouette empatée, ce visage bouffie et ces vêtements sales, l'aubergiste a bien du mal à reconnaître l'une des anciennes Amyrlin. Des relents de vin bons marchés s'échappent de sa bouche lorqu'elle marmome "Mar'Shell, une chambre s'te plait".
Alors qu'il l'accompagne à sa chambre, elle ajoute "Tu p'rras monter une bière s'teup".
Le soleil est à peine levé dans ce petit bout de forêt ou se cache une simple hutte de bois. DS, assis sur une chaise de bois dans les ombres mourrantes de la batisse, est immobile. le visage caché par sa houpelande, il est impossible de distinguer son expression.
Une déflagration vient de retentir dans son esprit. Une vibration, un remous dans l'océan qu'est le Tissage de la Roue. DS essaie de comprendre cette sensation. C'est comme si... un fil autrefois coupé, retiré du tissage et oublié de tous venait d'être recousu. Impossible dirait son Maître. Et pourtant, des souvenirs apparaissent dans son esprit. Des souvenirs qu'il n'avait pas il y a encore quelques heures. Effacés, retirés. Et maintenant plus forts que jamais. Cette sensation de manque inexplicable...voila donc sa source.
Un râle rauque s'échappe de sa bouche. Une voix qui n'a pas été entendue depuis des éons. Un murmure...
Mar'Shell entend les ronflements de la femme entre deux ages dans l'escalier alors qu'il lui monte une bière. Il frappe doucement à la chambre mais seuls des sonds rauques lui répondent. En entreouvrant la porte, il découvre que Méliane s'est couchée toute habillée. Un doute le prend soudain sur la solvabilité de sa cliente.
"Hum ! Hum !"
Elle se réveille. "Ah ! March ! Vous vlà !". Puis en regardant le plateau portant la choppe pleine "et en bonne compagnie !".
Et comme elle croise son regard perplexe : "Oui, je sais... Je fais peine à voir. Vous pourriez pas m'faire chauffer un bon bain par hasard ? Je ne voudrais pas risquer de croiser d'anciennes connaissances dans cet ... disons ... état".
L'aubergiste lève un sourcil hésitant. Cette épave est-elle vraiment l'ancienne Amyrlin ? Et même si c'est le cas, a-t-elle seulement de quoi payer ? La déférence et la peur que lui inspire les Aes Sédaïs ne l'emportent que de peu sur son instinct de commerçant vénal. Il pose la choppe, puis part en soupirant préparer le bain.
Klian a toujours été un frère loup plutôt urbain, aux deux sens du terme. Urbain car il aime la ville, urbain car il est plutôt aimable. Oh, ça ne l'exonère pas d'un certain nombre de défauts, bien entendu...
Reste que présentement, il dort à poings fermés, mais seulement dans le monde réel. En fait, il voyage, traverse le Tel'Aran'Rhiod ainsi qu'il a appris à le faire depuis plusieurs années maintenant. Il cherche vaguement quelque chose, sans trop savoir quoi. Il a une étrange sensation, mais n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Comme toujours dans ces cas là, il se dit qu'il n y a qu'un seul endroit où il pourra trouver une éventuelle réponse. Sans se hâter, il se dirige donc vers l'auberge. La seule auberge qui est partout et nulle part à la fois...
Méliane ressort de sa besace crasseuse un petit canard en plastique jaune. Elle le pose doucement dans le bain chaud, avant de s'y glisser elle même. Une larme de nostalgie lui coule sur la joue alors qu'elle le fait glisser sur l'eau en murmurant "coin-coin". Un J et un B entrelaçés sont gravés sur la surface du canard.
L'eau vire vite au marron façon flaque de boue.
Deux bonnes heures plus tard, après une séance intense de décrassage, ponçage, débrousaillage, décapage, ... elle descend dans la salle commune. Sa robe verte élimée la boudine. Son teint est rougeaud et ses yeux bouffis et les rides ont commencé à poser leurs pattes sur le contour de ses yeux longtemps épargnés. Mais elle ne ressemble plus à une clocharde.
Elle regarde Mar'Shell interloquée ... "bah y'a personne ? "
"Houla, mon p'tit March, faut vous re'pdre. Bon, déja la déco. Allez me chercher vos caisses dans la cave. Mais si ! Celles avec les fées dorées, les lutins à coller aux vitres et les guirlandes d'elfes farcis. Ah ! n'oubliez pas les bougies, les caissettes d'orange et les fûts d'hydromel de Noël".
"Quand à moi, je vais vous faire de la pub... Vous allez voir.
Méliane trouve deux pinceaux, deux pots de peinture et des planchettes de bois.
1 heure plus tard, le tonneau est décoré, illuminé et sur sa devanture on peut lire : "Happy hours, hydromel de Noël à volonté pour deux piecettes".
Mar'Shell défaille et tombe dans les choux dans une caissette de pommes en découvrant l'offre commerciale.
Bon, le Tonneau Désincarné est en vue. Plus Klian approche, plus a l'impression qu'il a eu raison de suivre son flair (ahah). Il sait, désormais, qu'il aura bientôt la raison de cet étrange sensation déjà évoquée.
L'auberge est en vue, de plus en plus nette. Un truc cloche cependant. Un tonneau devant le Tonneau, ça se tient. Ok. Mais un tonneau avec cette gueule! Mar'Shell a pété les plombs, sang et cendres! Des guirlandes, et bougies... On est pas à DisneyRandLand ici!
L'intérieur est allumé, mais personne à l'extérieur... Prudemment, Klian s'approche de la porte de l'auberge, remarquant à peine la caissette de pommes renversée qui trône aux côtés du tonneau...
Contente d'elle Méliane s'installe près du feu.
"Allez March' trinquons".
"Vous savez, pendant toutes ces années" son regard se voile quelques instants "j'ai beaucoup pensé à cet endroit. Rien n'a vraiment changé. Au fait, j'espère que vous avez du jus de kiwi au frais ?".
Elle vide alors d'une traite une choppe de bière.
"Notez, c'est pas pour moi que j'vous d'mande ça".
"Manque un brin de musique... Vous auriez pas gardé un de vos vieux instruments des fois ?".
There's something rotten in the kingdom of Blizzard...Chevalier du Haut Verbeex Responsable des CL / Membre du Conseil RP / Modérateur / Newser
Putain de bordel de merde, Mar'Sh... c'est quoi ce bordel ? On s'entend plus bai...
*Gablebo arrive alors dans la salle torse nu, les cheveux ébouriffés, une barbe broussailleuse. Il écarquille les yeux et suspend son geste d'intimité typiquement masculin face à la décoration de la pièce.*
Qu'est-ce que c'est que... mais mais...
*Son regard se pose alors sur Méliane.*
Encore une ? Ecoute Mar'Sh, c'est sympa mais pour le coup j'ai rien demandé, je viens à peine d'en finir avec les trois d'hier soir... D'ailleurs si tu pouvais aller ranger la chambre comme d'hab et me servir un ptit jus de kiwi ça s'rait pas mal tiens. Bon bah, maintenant qu'elle est là...
*s'installe sur le fauteuil à côté de Méliane*
Permettez qu'j'me mette à l'aise mam'zelle ? Après tout c'est pas comme si j'étais un peu chez moi hein ! *Gablebo sourit d'un air entendu et se passe la main dans les cheveux en s'étirant.* Mais dis-moi bébé, on se s'rait pas déjà vu quelque part ?
Depuis les Marches, à la frontière de la désolation Eltharion Al'Makian lève soudainement la tête et hume un étrange parfum. Sans avertissement il lance T'Cheran au galop en direction du Sud.
"Qu'est ce qui se passe?" demande alors un shienaran éberlué!
"Je l'ignore" répond son compagnon, il a dit "Jus de kiwi" et il est parti plus vite qu'un aiel fuyant un flocon de neige!
Un homme en armure entre dans l'auberge et se dirige droit vers la femme que l'on nomme Méliane, il place sas mains sous ses aisselles et la soulève de terre avant de la faire tourner plusieurs fois dans les airs.
Il l'a repose sur le sol et de l'air le plus sérieux qui soit lui dit:
"Bonjour ma Mère, c'est toujours une plaisir de vous revoir, il faudra que je vous présente mon épouse, elle va vous plaire, elle est presque aussi bornée que moi".
Le cheval du vieux Lige s'arrêta devant un genre de tente en pierre, mais en plus grand... Pin'shae ralentit son allure, et passa d'une marche à peine rapide à un pas plus mesuré. Une promenade de santé, ce petit voyage depuis les Marches. Époussetant son cadin'sor, elle suivit son mari dans l'auberge.
" BornéE, ombre de mon cœur. Et à cheval sur l'orthographe, si ce n'est sur une bestiole, comme vous autres Terres-humidiens."
Prenant un air un peu plus aimable, elle s'adressa à la compagnie :
"C'est ici, le repas du 3ème âge? Ça a l'air sympa. Y'a moyen d'avoir de l'Oosquai, ou seulement des boissons pour fillettes?"
Mar'Shell lève un sourcil ... depuis quand l'ex Trone de Tar Valon trinque-t-il avec les aubergistes ? Il doit faire erreur, ce ne doit pas être elle... "Il me reste un banjo, une flute, deux violons et des tambourins ... J'vous les remonte ?".
"Oui,merci".
Un jeune homme à moitié nu rentre alors dans la salle commune, en terrain conquis, comme s'il s'agissait de sa propre salle à manger.
Il parle, mais Méliane, en proie à une forte angoisse, n'entend pas ce qu'il dit. Flash-back : le même garçon mais plus joufflu, sans barbe, moins sûr de lui et les cheveux sagement emprisonnés dans un bandana. Oui, c'est Gab el Magnifico. "Par le créateur, j'y suis, c'est le premier test... Il ne me reconnait même pas...". Mais, Méliane sort de son dialogue intérieur lorsqu'elle entend "bébé"... non mais il me prend pour une ******.
Alors qu'elle s'apprête à attrapper les cheveux de Gab el bourrico, un homme en armure ouvre d'un coup la porte de l'auberge, se précipite vers elle et la prend dans ses bras.
Bon, tant pis pour le protocole. Lui au moins l'a reconnu malgré les kilos et les ravages de la bière "Elth ! Mon ami ! ça fait si longtemps !".
Eltharion s'efface alors et désigne de la main une jeune Aielle.
Mar'Shell remonte de la cave les bras chargés d'instruments : "J'ai aussi trouvé des cymbales et ...".
Alors que je m'apprête à poser ma main sur la poignée, un gros gars, genre guerrier du Shienar (ou d'un autre trou nordique du genre) me bouscule sans vergogne. Mais bourdel, c'est qui donc ce.... Palsembleu! Eltharion! Et s'il me bouscule comme ça pour entrer sans même dire bonjour, c'est que ce qu'il y a à l'intérieur est vraiment intéressant...
Galant, je décide de laisser passer une étrange jeune femme, en lui tenant la porte. Puis, d'un pas serein, j'entre dans l'auberge. Je vois Gablebo, qui n'a pas tant changé, torse nu. Je vois Eltharion montrer du doigt la jeune femme que je viens de laisser passer, en disant "me femme". Puis je regarde mieux la personne à qui il parle...
NON DE DIEU!
Méliane... Si je m'y attendais, à celle là!
Décidant de laisser sagement Eltharion discuter avec son ancienne Amyrlin, je m'approche de Gablebo, lui serre la main et lui fait un signe de tête, puis m'assoie dans une chaise libre qui traîne dans le coin. On est dans une auberge tout de même!
Se retrouver ici après toutes ces années passées à lutter contre l'envie d'en finir ... Etre amputée de la majeure partie de soi, mais continuer jour après jour à marcher et se nourrir sans surtout se poser la question du "pourquoi faire ?". Et puis, il y a quelques semaines, l'espoir fou qui renait. La sensation de sentir à nouveau la source, presque à portée... L'espoir, c'est pour lui qu'elle est revenue. Retrouver ses anciens compagnons et leur demander leur aide. Et ils sont presque tous là, comme si toutes ces années avaient été un mauvais rêve. Même le jeune homme loup aux yeux d'or et à l'haleine de fauve, qu'elle a si souvent croisé par le passé, se faufile maintenant derrière Eltharion. Elle croise son reflet dans une plaque d'étain polie au dessus de la cheminée.
Mais n'était-ce pas trop tôt ? Suis-je prête ?
Mar'Shell s'est rapproché d'elle. "M'dame, les instruments que vous m'aviez demandé".
"Hein ? Ah oui... Nous nous en servirons plus tard. Pour le moment, je souhaites plutôt inviter mes amis."
Méliane hausse la voix en espérant qu'elle ne s'éraillera pas. Tournée générale de bière, d'oosquaï et de jus de kiwi ! Des volontaires pour un "jeu des maisons" ?
S'il y a bien un domaine dans lequel Méliane a progressé pendant son exil, c'est bien celui de l'endurance à la boisson.
Chaque participant s’assoit à la même table et pose devant lui un verre vide. Chaque joueur incarne un maison de Cairhien dont il choisit le nom.
Un couteau est placé au centre de la table. On le fait tourner jusqu’à ce qu’il désigne un joueur. Celui-ci nomme alors le nom d’une maison représentée et lui pose une question portant sur notre monde. Les autres maisons votent ensuite à la majorité pour approuver ou non la réponse donnée. En cas de vote positif, le joueur questionné pose une question à la maison de son choix. En cas de vote négatif, il doit boire d’une traite un verre d’osquaï. Ce verre est plus ou moins remplit par la maison qui a posé la question. Puis, on refait tourner le couteau et un autre joueur pose une question.
Les maisons peuvent s’allier entre elles, pour voter favorablement même lors d’une réponse erronée (et inversement). Ou pour se donner les réponses. Ou pour boire à la place du perdant. Ou faire boire une maison à sa place. De plus, le verre du perdant peut-être plus ou moins rempli.
