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Poèmes choisis
(Sujet créé par Aelghir l 25/09/11 à 09:34)
Quelques-uns parmi mes derniers poèmes, écrits pour la plupart pendant les heures interminables de surveillance de concours (Grandes écoles ou IUFM ^^)
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
L'Autre
Quel crime ai-je commis qui m’accuse et m’impose,
Hors de mon droit chemin, l’indiscrète présence ?
En souverain déchu de ma propre existence,
À quel renoncement cette intrusion m’expose ?
Captif contre mon gré de l’amour qui m’élit,
Je me vois investi, confrontant ce visage,
Du rôle impératif d’irrécusable otage.
À ce ravissement, l’hostilité s’allie.
Je ploie sous le fardeau d’aimer à contrecœur.
La passion me contraint et me veut vulnérable.
Son rusé dénuement ouvre à l’inéluctable
Ma quiète indifférence et raille ma douleur.
D’un amour éprouvant, je suis l’unique cible.
Pourrai-je pardonner de devoir accepter
La sentence rendue afin de me dompter ?
Je me révolte en vain contre l’irréversible.
Sonnet enneigé
Écoute comme en songe, au long de notre errance,
Les notes suspendues sur la portée du vent
Du soyeux bruissement de la neige qui danse
Et se pose sans bruit sur les tombes en rang.
Nous passons indécis auprès de tant d’absences
Que le temps investit d’un linceul froid et blanc
Et les noms effacés opposent leur silence
Aux inquiètes questions qui glacent notre sang.
Nous rebroussons nos pas entre les stèles nues.
Dans le chemin ancien des gisants inconnus,
Mon rire sonne faux, soudain tu me fais taire.
Sous le marbre muet, nous dormirons trop tôt,
Et serons étendus sous cet épais manteau.
Alors ? En attendant, fuyons ce cimetière !
Parfums
De l’astre blanc les rais scarifient la lagune
Ses os nus et mouvants trahissent la noirceur
Des eaux envenimées où le sombre passeur,
Sarcastique nocher, moque mon infortune.
À travers les déserts et les seins blonds des dunes,
J’ai erré et rêvé à d’absurdes douceurs.
Plaignant l’éloignement des étoiles mes sœurs,
J’ai déchiré mon cœur à d’invisibles runes.
Au bord des océans et des mers intérieures,
J’ai trouvé l’ambre gris et le baume odorant
Au prix de mes années et d’un possible ailleurs.
Mais la lune a brûlé mes yeux écarquillés,
Ses vénéneux baisers ont à jamais lié
Aux rives du Léthé un éternel orant.
Vagabond
La larme d’une lune à l’œil noir de la nuit
Épanche sur ses pas ses ombres ciselées.
Il chemine éperdu, volontaire esseulé,
Avide d'échapper au fardeau de l’ennui.
Il voulait explorer des contrées inconnues.
Tu étais cette nef qui l'emportait, radieux,
Vers des rivages neufs où il devenait dieu
Dans le flux et reflux de vos corps à corps nus.
Son cœur aventureux espérait conquérir
L’Ève des premiers jours. Se rêvant condottiere,
À tes armes rallié, tu l’as cru mercenaire.
De l’incrédulité, tu n’as pas su guérir.
Nomade, il requiert le verdict, soir sur soir,
D’un ailleurs supposé qui laisserait s’éteindre
Les cendres du désir, la damnation de feindre.
A ce voyage obscur, il ne veut plus surseoir.
Ton regard de noyée implore sa clémence,
Et l’astre est moins blafard que ta joue affligée.
Il ne reconnaît plus sur tes lèvres figées
La soif inassouvie qu’il supposait immense.
La lueur argentée trace sa voie sur l’onde.
Ne t’exaspère pas de vos noces rompues.
De sa vie il reprend le cours interrompu,
Et loin d'un monde ancien, sa route vagabonde.
N'écoutes les conseils de personne, hormis du vent qui passe...
J’aimerai pouvoir te dire
Que le meilleur est à venir
N’oublie pas que si la vie est belle
Elle n’en reste pas moins cruelle
J’aimerai pouvoir te dire
« Ton futur en devenir
Quelques obstacles à franchir
Pour pouvoir en finir »
J’aimerai pouvoir t’écrire
Que ta souffrance va finir
Que ton bonheur va venir
Nul ne sait l’avenir.
Et dans un murmure
Ecoute la plainte du vent
Ressens le cours du temps,
N’oublie pas, rien ne dure.
J’aimerai pouvoir t’apprendre
La joie, le bonheur à prendre
La force de ne vouloir dépendre
De ne rien vouloir rendre
Oh je voudrai pouvoir te dire
Que ces visages sans rire
Ne sont pas ceux de l’avenir,
Que ces masques sans sourire
Ne sont que soupir
Mais voilà, je ne peux que te dire
Et j’irai dans ton cœur écrire
Que si la vie est cruelle,
Elle n’en est pas moins belle
L’aube se lève pour les riants
Ceux qui se donnent au néant
Oublie donc le cours du temps
Et n’écoute que le vent.
P.S: Si vous me permettez, je dédie (comme une star) ce poème que j'ai écrit pour une amie très chère.Merci à elle.