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Escorte
(Sujet créé par Belgarion al'Garath l 12/05/08 à 23:33)
non favori


Mon nouveau projet. Il devrait être plus court que les autres, j'espère ne pas m'égarer en chemin^^


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Thismardoch
12/05/2008 16:01


Il avait ainsi grandit parmi les bêtes, -> grandi

trouver le bon ordre des mots qu'il allait prononcer. -> "bon ordre pour les mots" ? (je ne suis pas très très convaincu par ce que je propose, mais pas non plus par ta phrase, même si l'idée est )

Pour souligner ses propos, il se baissa de nouveau, ramassa le soutien-gorge qui gisait près du mort, et le lui tendit. -> Comment sait-il que c'est ça qu'elle doit remettre en premier ? Il n'a côtoyé aucune fille/femme dans sa vie. Donc à part si son père lui en a parlé, il ne sait même pas ce que c'est.

Devant la mine abattue de la jeune femme, Stahl se rendit compte qu'il l'avait blessée. -> a-t-il vraiment appris à déchiffrer les moues des gens ?

En français, il me semble qu'il faut mettre un espace avant les points d'intérrogations (et les points-virgules, et les deux points, mais pas le reste)


----------------

J'aime beaucoup le personnage de Stahl. Je le trouve très attachant Donc continue.
Ellidan
12/05/2008 16:56
There's no escape in pain, you belong to me !

Merci, et merci pour les fautes d'orthographe.
Bah il sait peut-être pas vraiment à quoi ça sert, mais c'est à elle et c'est le dernier truc qu'ils ont enlevé^^
Pas difficile de déchiffrer les expressions, même pour nous chez les animaux.

Je vais essayer de continuer assez rapidement, mais j'ai pas mal de boulot là...
Aelghir
12/05/2008 23:33
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

Intéressant personnage mais je me demande où tu vas en venir.

Par contre, j'ai relevé pas mal de fautes assez lourdes (du genre : le jeune homme suivaient), des maladresses au niveau de la construction des phrases, du choix des mots (ex ; il s'en fichait, une barbe de 3 jours qui voilait son visage, exhibant son sein ! c'est plutôt dévoilant parce que exhiber implique une action volontairement aguichante ) des répétitions (ex : il s'était taillé un arc et des flèches, se taillait régulièrement ..)

Relis-toi sérieusement.

Et comme Thismardoch, je ne le trouve pas assez surpris devant cette drôle d'espèce qu'il ne connaît pas du tout. Il voit bien qu'elle n'est pas fait comme lui quand même ?
Ellidan
13/05/2008 18:27
There's no escape in pain, you belong to me !

Ouais, merci pour le dévoilait, c'est le mot que je cherchais^^ Je vais me relire...
Et puis arrêtez avec ça! C'est pas la première femme qu'il voit! J'ai précisé qu'il y avait des gens qui passaient, les chemins sont pas réservés exclusivement aux hommes!!!
Ellidan
13/05/2008 18:45
There's no escape in pain, you belong to me !

Donnez vos impressions sur cette première partie SVP.



Escorte



Stahl vivait depuis toujours dans la forêt. Dans la forêt de Mar Kalon, située sur la frontière entre Kerne et Garm, deux pays en conflit depuis la nuit des temps. Il ne savait pas où il était né, s'il venait de Garm, de Kerne ou d'ailleurs, et s'en fichait totalement. Il n'avait jamais connu sa mère, et son père avait juste eu le temps de lui apprendre la chasse avant de disparaître à son tour, emporté par une meute de loups, un mauvais hiver. Stahl savait donc parler, même s'il ne se servait que très rarement de ce don. Il savait surtout se débrouiller seul au milieu d'une nature hostile. A force de fréquenter ces animaux, Stahl avait appris que les loups ne mangeaient pas les hommes habituellement. Il n'avait donc jamais compris pourquoi son père était mort, et tout ce qui lui restait de ce dernier était un couteau. Avec ce couteau, qu'il affûtait régulièrement, il s'était taillé un arc et régulièrement des flèches, des vêtement, tendait des pièges. Il avait ainsi grandi parmi les bêtes, apprenant à se déplacer avec la souplesse et la discrétion des loups. Il avait pris ces animaux en affection, malgré ce que certains avaient fait à son père. Certes, il n'était pas l'un des leurs, mais il aimait les observer, et apprenait beaucoup d'eux.

Agé d'une vingtaine d'années, il avait les cheveux aussi noirs qu'une nuit sans lune, coupés courts pour éviter qu'ils ne se prennent dans les branches, et ses yeux étaient aussi verts que les feuilles des arbres qui faisaient son habitat. De taille moyenne, il avait un visage anguleux que voilait une barbe de trois jours. Il ne se rasait pas souvent. Il vivait avec son couteau à la ceinture et son arc sur le dos. Les flèches dans son carquois étaient dépourvues de métal. Il se contentait de tailler leur bout en pointe, et de les empenner. Cela suffisait pour chasser.
Kerne et Garm étaient actuellement en guerre, une vraie guerre, pas comme la plupart des petits différents qui les avaient toujours opposés. Aussi, rares étaient les gens qui traversaient la forêt, et la plupart de ceux-là étaient des marchands ou des colporteurs. Dans ces occasions, Stahl aimait les suivre sur un bout de chemin, caché dans les arbres, les fourrés ou les fougères, de la façon dont il traquait ses proies. Mais il n'entrait jamais en contact avec eux. Pourtant, un jour, il rompit cette habitude.
Stahl venait de repérer une jeune cavalière, accompagnée d'un homme d'âge mûr, qui lui marchait, l'épée au clair. Il avait entamé sa pseudo traque, intrigué plus par la jeune fille que par l'homme qui l'accompagnait. Elle avait de longs cheveux châtains, qui lui tombaient sur les épaules. Il était trop loin pour distinguer les détails, mais son visage avait des formes douces, et ses courbes rebondies emplissaient sa robe de voyage verte. Sa silhouette était droite, et on sentait l'autorité filtrer de sa personne, même à cette distance. Elle aurait pu être chef de meute, si elle avait été louve. Les deux personnages venaient de Kerne.
Le jeune homme les suivait caché derrière des broussailles qui surplombaient un rehaussement de terrain surplombant la route. Soudain, il s'immobilisa, les muscles tendus, aux aguets. Quelque chose n'allait pas, il le sentait, et il avait appris à se fier à son instinct. Il se tapit donc plus discrètement derrière ses buissons, sortit son arc et encocha une flèche. Puis il attendit, observant toujours de ses yeux perçants. Il repéra plusieurs silhouettes cachées comme lui, certaines dans les arbres, d'autres dans les fourrés, tout près de la route. Quand les deux voyageurs passèrent sous un arbre, quelqu'un en sauta, et Stahl vit briller l'éclat d'une lame. La jeune fille hurla alors que son compagnon s'effondrait, la gorge tranchée. Trois autres personnes apparurent, et ils encerclèrent la cavalière. Celle-ci talonna son cheval, qui partit au galop, mais l'un des agresseurs l'attrapa par la taille, et elle tomba, son cheval détallant tout seul.
Stahl réfléchissait à toute vitesse. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Aider la jeune femme ou rester caché? Il ne s'était jamais mêlé des affaires des autres, et les autres l'avaient toujours laissé en paix. Il n'avait pas d'opinion sur le brigandage, allant même jusqu'à se dire que c'était une façon comme les autres de gagner sa vie. Mais alors qu'il devisait intérieurement, les hommes jouaient avec leur proie, se la faisant passer l'un l'autre, ôtant de temps à autre un vêtement, la frappant à l'occasion. Et cela, Stahl ne le supportait pas. Que le prédateur tue sa proie, il prouvait qu'il était le plus fort, et prenait son dû. Mais jouer avec le vaincu était contre nature, malsain... Sadique. Mais ils étaient en surnombre, et Stahl savait qu'il serait suicidaire de tenter quoi que ce soit. Il serra les dents, et réfléchit.
Les hurlements de la femme le firent se décider. Elle était maintenant presque nue, et les rires gras des soudards lui hérissaient le poil. Il banda son arc, visa, et un homme s'effondra. Il changea de position, silencieux, invisible, pendant que les chasseurs se rendaient compte qu'ils étaient devenus proies. Un homme lâcha la fille, un autre la rattrapa, la plaqua devant lui, un bras sous sa gorge, s'en servant comme d'un bouclier humain et tournant sur lui-même, cherchant d'où venait l'attaque. Un autre de ses acolytes tomba. Stahl progressait en spirale, se rapprochant de plus en plus de ses victimes. Les hommes s'étaient réfugiés hors de la route, derrière des arbres. Aussi Stahl tournait-il. Il banda de nouveau son arc, tira une flèche, et un troisième homme tomba. Il en restait deux, dont l'un menaçait sa victime avec un couteau, sans se retenir de la peloter, comme pour se détendre. De là où il était, Stahl avait une vue dégagée sur cette scène, même si eux ne pouvaient le voir. La jeune femme était rouge de colère et de honte, mais la lame sous sa gorge la dissuadait de réagir.Stahl continua son manège. Il était tout près maintenant. Il repéra le quatrième homme, et lui planta une flèche dans la gorge. Malheureusement, le dernier était bien protégé par son otage. Aussi Stahl abandonna-t-il son arc, et se rapprocha du tronc abattu derrière lequel se réfugiait le soudard. Il approchait dans son dos. Silencieux comme une ombre, il dégaina son couteau, se colla de l'autre côté du tronc et écouta. Il percevait la respiration forte de l'homme et les gémissements étouffés de la fille. Il se déplaça de trois pas sur la gauche, se releva silencieusement et planta son arme dans la gorge de son ultime proie, tout en lui attrapant le poignet de l'autre main, afin d'écarter la lame qui menaçait la captive. L'homme s'effondra dans un gargouillis, et la fille se libéra vivement, cachant sa poitrine à nue avec ses bras. Pendant un instant, leurs yeux se croisèrent. Ceux de la demoiselle étaient d'un bleu très clair, éclatant, Stahl se sentit comme hypnotisé. Puis la jeune femme retrouva son maintien naturel, malgré la position défensive de ses bras et l'état de sa tenue. Elle prit la parole la première :
- Qu'allez-vous faire de moi?
Stahl ne comprit pas tout de suite. Cela faisait des années qu'il n'avait pas parlé, ou entendu quelqu'un parler. Mais il se rendait bien compte qu'il l'effrayait, même si elle tentait de le cacher. Il se pencha et essuya la lame ensanglantée de son arme sur les vêtements de sa dernière victime avant de la ranger. La fille eut un mouvement de recul, et ses bras se resserrèrent autour de sa poitrine. Stahl réfléchit un moment avant de trouver le bon ordre pour les mots qu'il allait prononcer. Il voulait paraître sûr de lui, il ne voulait pas bafouiller. Finalement, il dit :
- Je ne vous ferai aucun mal.
Pour souligner ses propos, il se baissa de nouveau, ramassa le premier vêtement qu'il vit, un soutien-gorge qui gisait près du mort, et le lui tendit. Elle s'approcha prudemment et tendit un bras pour le récupérer, dévoilant ainsi un sein. Stahl déglutit. Il n'avait jamais été confronté à une femme même s'il en avait déjà vu, aussi loin que portaient ses souvenirs, et il était fortement troublé. La jeune femme le regarda avec suspicion avant de se tourner et d'enfiler le vêtement. Puis elle retourna sur la route et ramassa ses autres habits, sans le quitter des yeux. Une fois rhabillée, elle dit :
- Je m'appelle Mina. À qui dois-je la vie?
- Mon nom est Stahl.
- Mmh. Et que faisiez vous ici, Stahl?
- Et bien... J'habite ici.
- Comment? Je n'ai pas vu de maison le long de la route. Où est située la vôtre?
- Euh... Je n'ai pas de maison. La forêt est ma maison.
Il s'exprimait avec difficulté. Il n'avait quasiment pas parlé depuis la disparition de son père, et avait du mal à prononcer ces paroles.
- Vous êtes un vagabond? Êtes-vous garm ou kernois?
- Je... Je ne sais pas. Aucun. J'habite la forêt, et la forêt n'est ni garme, ni kernoise.
- D'accord.
- Qui étaient ces hommes?
Stahl venait de se rendre compte que les morts étaient tous habillés pareil.
- C'était des soldats kernois.
Devant le regard interrogateur du jeune homme, elle continua.
- Je viens du château de Strudenn, à quelques lieux de la frontière garme. J'étais en mission diplomatique, afin d'établir une trêve entre ma région et les forces kernoises, mais les négociations ont mal tourné... Les gardes de mon escorte sont tous morts pour me permettre de fuir, tous sauf celui-là... Je dois maintenant rentrer seule au château, et cette attaque n'était certainement pas la dernière...
- Qu'avez-vous bien pu faire pour qu'ils vous en veuillent à ce point...?
Les mots venaient plus facilement maintenant. Il n'y avait jamais pensé, mais parler avec un, ou une de ses semblables est réconfortant. On se sent moins seul.
- Vous savez, Kerne et Garm ne sont vraiment pas en de bons termes en ce moment.Tous les moyens sont bons pour gagner cette guerre, et comme je suis de naissance noble, j'ai une grande valeur. Si ils pouvaient m'attraper, ils seraient en mesure d'obtenir une rançon qui pourrait ruiner ma région, qui n'aurait plus assez d'or pour payer les soldats. Ceux-ci déserteraient probablement, et il n'y aurait plus personne pour défendre cette partie de la frontière. Vous imaginez aisément la suite, je suppose.
- Mais... Pourquoi les vôtres paieraient-ils une telle somme si cela causait la ruine de la région, et peut-être du pays? Êtes-vous plus importante que la vie de centaines de personnes?
- Hum...
Devant la mine abattue de la jeune femme, Stahl se rendit compte qu'il l'avait blessée.
- Excusez-moi si je vous ai vexée, vous êtes le premier être humain avec qui je parle depuis la mort de mon père.
- Ah? Et cela remonte à combien de temps?
- Je ne sais pas exactement. Je devais avoir dans les huit ans.
Elle écarquilla les yeux.
- Mais quel âge avez-vous, aujourd'hui? Si ce n'est pas indiscret...
- Je ne sais pas.
- Comment ça, vous ne savez pas?
- Et bien je vis seul dans la forêt, je n'ai pas de maison, et j'ai pour seule compagnie mon couteau et mon arc. Connaître la date ne m'apporte rien.
- Euh... Oui, je comprends. Bien, heureuse de vous avoir connu, Stahl. Et merci de m'avoir sauvée, ainsi que les gens de ma région. Il faut que je parte maintenant. J'aimerais quitter cette forêt avant que d'autres ne m'attaquent.
Stahl fut surpris de se sentir tellement déçu. Il voulait encore parler avec cette femme, même si il doutait d'en avoir le droit. Elle avait dit être de noble naissance. Il ne savait pas trop ce que cela voulait dire, mais elle en parlait comme si cela expliquait qu'on puisse menacer la vie de centaines d'individus. Cela devait donc être important. Mais il ne voulait pas la laisser partir.
- Je pourrais vous accompagner. Je pourrais vous protéger.
Elle le regarda avec un grand sourire et dit :
- J'en serais ravie!
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