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Les Chroniques de Suldim.
(Sujet créé par Bibilovitch l 09/11/07 à 19:28)
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Bibilovitch
31/10/2007 21:54
Tout d'un coup on fait silence.

Bonjour à tous, je suis nouveau venu sur les forums de la pierre de tear, même si je suis un lecteur régulier des dernières joutes. J'ai raté la 19ème de peu mais compte bien participer à la 20ème édition . Voici en attendant le début d'une histoire de fantasy sans prétention; J'attend vos commentaires si vous avez le temps de me lire et suis plus qu'ouvert au crititques (je ne sais pas ce que ça fait d'être "plus" qu'ouvert m'enfin l'idée est là ).


Il flottait dans l’air comme une odeure nauséabonde. Des failles verdâtres, fruits d’expériences chimiques douteuses, émanaient des relents de chair en décomposition.
Trébuchant sur un moignon de bras dépassant du sol, Gruvax grommela et failli de peu s’étaler de toute sa masse sur la terre corrompue. Soulevant sans peine la pourtant énorme faucille qui lui finissait le bras droit, il se donna l’élan nécessaire pour continuer sa marche. Les autres démons ne lui prêtaient pas vraiment attention, trop occupés pour la plupart à récolter le sombre métal qui gisait dans cet endroit pour le bien de leur maître. Gruvax n’était pas intelligent, mais même avec le peu de cervelle qu’on avait bien voulu lui accorder lors de sa création, il comprenait que sa force et sa vigueur lui donnait une autorité sur les démons mineurs qui grouillaient autour de lui. Il hurla de sa voix rauque pour se manifester, et obtint d’eux qu’ils s’inclinent sur son passage. Un rictus horrible, qui pouvait cependant s’apparenter à un sourire, apparu sur sa face boursouflée de chaires pendantes. De sa démarche lourde il continua son chemin, vers l’extrémité du camp.


« Bien, on devrait pas être loin »
Lunas, dite « la métamorphe », titre révélant à lui seul les pouvoirs grandioses détenus par la jeune elfe dont la voix claire venait de s'élever, jeta un regard perdu en direction du magicien qui lui servait de compagnon depuis maintenant une longue semaine.
« Rirk…la souillure…je la sent tellement fort à présent, la nature souffre tout près d’ici ».
Le grand conseil de la ville de Suldim avait été très clair: des agissements relevants d'un mal extrème détruisait jusque dans son harmonie la nature du royaume de Nillor.
L'officier Lunas dont les talents druidiques avaient depuis longtemps établis la crédibilité en tant que membre référent du grand conseil devait se rendre sur place assistée d'un magicien du conseil inférieur.
Rirk.
Jamais le jeune elfe n'avait autant regretté la rencontre d'un homme à ce point. Il était clairement incompétent et elle ne pouvait s'empêcher de maugréer contre les vénérables du conseil qui lui avait attribué ce veil hibou à moitié chauve, sale et vantard par dessus le marché, comme compagnon. « Il faut lui laisser une chance de faire ses preuves » pasticha t'elle en pensée le grand conseiller. Il a eu soixante ans pour le faire ajouta t'elle à part elle.
Epuisée par leur voyage, pertubée par les sensations nauséeuses que lui procurait la souffrance de la nature, elle surmonta néanmoins une fois de plus le mutisme de son compagnon avec dignité et tourna la tête.
Le cours d’eau qu’ils longeaient depuis un bon moment contournait devant eux une petite colline. A part le flot continuel de l’eau, ils ne percevaient aucun bruit. Rirk, toujours muet, descendis de sa monture. Il la laissa s’abreuver et fit quelques pas en direction de la colline tendis que Lunas sautait elle aussi de sa selle. Pensif, le magicien déclara à mi voix :
« Sois sur tes gardes, on nous observe »
Lunas acquiesça machinalement. Sur le ton de la conversation elle s’enquit :
« Ou ? »
« A gauche, vers les arbres »
Rien dans les manières de Lunas ne trahissait sa tension. Ce qui n'était pas le cas du pauvre Rirk, certes conscient du danger, mais incapable de controller ses émotions.
Et le voilà qui tourne la tête dans tout les sens maintenant...Soupira t'elle silencieusement

Soudain, ils entendirent des bruits de feuillages remués derrières eux. Dans un mouvement de panique Rirk se retourna dans cette direction et libéra les énergies en conflit à l'intérieur de son corps, les modelant aussi vite qu'il le pouvait en un ensemble glacial, qui prit en l'espace d'une seconde la consistance d'une boule de givre qu'il lança sans réfléchir vers l'homme qui sortait des buissons.
Son sortilège manqua sa cible d'un bon mètre, gelant instantanément le tronc d'un arbre. Et heureusement.
« Imbécile! » rugit Lunas en accourant vers le nouveau venu.
Ce dernier était très grand, blond et plutôt mal rasé. Il revêtait une tenu faite de cuir bouilli au épaulettes renforcées, ce qui ajoutait à l'impression de massivité qu'il dégageait. A son ceinturon battait une épée à la garde émeraude. Rirk ne vit qu'après l'insigne en forme de loup fiché sur son buste désignant son appartenance à l'armée du royaume.
« Xhelor » poursuivit Lunas  « Tu à reçu mon message ». Ils se donnèrent une accolade presque fraternelle.
« J'ai fait aussi vite que j'ai pus »
Il parlait avec une voix étrangement jeune, presque enfantine, un contraste saisissant avec son corps de lutteur endurci.
« Dites! Quand vous aurez fini vous m'expliquerez peut être ce qui se passe?! » Lança Rirk non sans une certaine colère.
Le géant blond s'inclina poliment:
« Je me nomme Xhelor, maitre magicien, soldat du royaume. Je vient à la demande de Lunas, ma supérieure et mon amie, pour vous assister dans la tâche que vous a confiée le Grand conseil. »
Rirk gratta avec nervosité la cicatrice qui lui barrait le visage, lissa son crâne à moitié chauve puis fini par maugréer:
« Mouais, un simple soldat... Enfin, il a l'air de savoir ou est sa place. » Le qualificatif de  maitre magicien ne lui déplaisait visiblement pas. Il détourna son attention des deux amis et fit rouler ses épaules, grimaçant de douleur. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas pratiqué la magie, et il avait agit trop vite. Ses forces le quittaient peu à peu.
Avisant le soleil déclinant, il fit mine d'ordonner la halte pour la nuit et s'affaissa contre un arbre, en tentant de conserver le front haut. Xhelor et Lunas ne le remaquèrent même pas et montèrent le bivouac en habitués, échangeant leurs souvenirs communs. Ce soir là aucun des trois compagons ne parla du mal qu'ils se préparaient à combattre. A la lueur du feu de camps, bercés par le clapoti de l'eau, ils s'endormirent presque paisiblement.

Gruvax se délectait de la souffrance qui l’entourait. Douze prisonniers, humains, orcs, elfes et trolls, étaient attachés sans distinctions à des roues faites de métal clouté autour d’un abîme béant, d’où émanait des lamentations perdues, les cris et les pleures des âmes corrompues. La douleur déchirait leurs traits, et leur conscience leur avait depuis longtemps échappée. Gruvax donna un coup de faucille précis au genou du prisonnier le plus proche, qui hurla.
« Leur haine est suffisante à présent » fit une voix glaciale derrière le démon. « Je peux lancer l’incantation… »
Sans vraiment comprendre pourquoi Gruvax se réjouit de cette nouvelle et fit cliqueter son bras droit. Tournant sur lui-même le démon fit face à son allié encapuchonné, dont seuls les yeux anormalement bleus était visibles. La longue robe mauve qu’il portait sembla flotter dans les airs tandis qu’il s’approchait lentement des prisonniers. Gruvax recula instinctivement. Ses sens lui permettaient de sentir toute la puissance de son allié, qui était aussi, il le savait malgré sa faible intelligence, son supérieur hiérarchique. La longue silhouette en robe écarta les bras et découvrit ses mains osseuses et blanches comme la mort. Une vague de pouvoir envahis l’espace pour se solidifier devant lui en un tourment d’énergie tourbillonnantes, qui ne cessait de grandir. Un trait d’ombre pure s’échappa de la boule d’énergie et vint frapper l’un des prisonniers en plein cœur. Tandis que sa puissance augmentait, d’autres traits naquirent de la douleur environnante pour frapper tour a tour chacun des prisonniers. Les flux magiques envahissaient la vision de Gruvax, qui savourait la douleur poussée à son paroxysme des sacrifiés. Un vent glacial s’éleva soudain de la fosse qui leur faisait face. Les traits d’ombre explosèrent littéralement et les prisonniers moururent sans autre bruit que celui de l’éclatement de leur cage thoracique. Au vent froid et malsain qui sortait de la fosse, se joignit bientôt un rire.
Démoniaque.
Aelghir
02/11/2007 00:18
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !

L'histoire, un peu courte pour vraiment juger pour le moment, m'a l'air assez classique.

Pour la forme, j'ai relevé un certain nombre de fautes d'orthographe, des maladresses et des phrases trop longues. (exemple : Dans un mouvement de panique Rirk se retourna dans cette direction et libéra les énergies en conflit à l'intérieur de son corps, les modelant aussi vite qu'il le pouvait en un ensemble glacial, qui prit en l'espace d'une seconde la consistance d'une boule de givre qu'il lança sans réfléchir vers l'homme qui sortait des buissons. [que de "qui" !]

Un conseil : relis-toi à haute voix.
Bébel
03/11/2007 09:12
Tear for Fears

Un texte intéressant, classique peut-être, on verra (la suite! la suite! la suite!). Pour ce qui est des phrases longues, pourquoi pas, ça pourrait donner une couleur spéciale à tes productions.
Pour l'orthographe, là pas de pitié. Une phrase comme celle-là :

des agissements relevants d'un mal extrème détruisait


me fait dresser les poils (des avant-bras).

Quant à l'humour, j'aime bien, ça allège toujours les histoires (question de goût peut-être). Par contre, ce sont toujours les "gentils" qui en prennent plein la tête. Et un maître du mal qui se prend les pieds dans le tapis, c'est pour quand ?
lugh
09/11/2007 19:28
Samildanach

Les personnages (futurs principaux?) se mettent en place, probablement un peu trop vite. Même s'il est bon de ne pas perdre le lecteur, un brin de mystère me semble préférable à l'immédiate identification des rôles de chacun.
Bébel
11/11/2007 20:12
Tear for Fears

A propos de ce que dit lugh,

Les personnages (futurs principaux?) se mettent en place, probablement un peu trop vite.


il faut voir la longueur de ce que Bibilovitch voudra écrire.
On n'est peut-être pas partis pour un roman de 1500 pages, alors autant jouer efficace en passant le plus vite possible à la confrontation (si jamais confrontation il y a entre nos amis les longues-oreilles et les méchants).
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