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Un petit bateau de pêche regagnait le port alors que le jour se terminait. Journée de travail pour quelques uns, journée de vacances pour un père et son fils de huit ans. Ces vacances à la Martinique étaient pour eux deux la première occasion depuis longtemps d'être ensemble. Sur le retour, une bande de dauphins s'approcha de la petite vedette et sauta par dessus les flots en la suivant. Le jeune garçon assista au spectacle appuyé contre la rambarde, émerveillé, tandis que son père regardait debout derrière lui, d'un oeil non moins ému le ballet qui leur était offert et que pourtant ils avaient également vu le matin en partant au large.
Après avoir aidé les pêcheurs à amener les fruits de la journée en mer à l'hôtel ou ils logeaient – car le petit bateau de plaisance appartenait aussi à la propriétaire de l'hôtel - les deux vacanciers prirent une douche et retrouvèrent leur hôtesse à la table commune. L'établissement était de petite taille, guère plus de cinq chambres ayant chacune un lit double et deux hamacs, mais sa décoration et son ambiance en faisaient un lieu extrêmement convivial et reposant, alliant beauté et simplicité. Une partie de l'atmosphère si agréable venait également de sa propriétaire actuelle : une jeune femme blonde toujours joviale d'une trentaine d'année au hâle prononcé et à la musculature de nageuse confirmée, généralement habillée d'un sarong bleu et d'un t-shirt avec un noeud au creux des seins. A la fois dynamique et douce, elle mettait immédiatement ses interlocuteurs à l'aise, quelque soit leur âge.
Pendant le repas, auquel seuls la propriétaire, le père et son fils participèrent car il n'y avait pas d'autres clients, la jeune femme interrogeât gentiment l'enfant sur la journée qu'il avait passé en mer, qui répondit alors avec enthousiasme :
« C'était super ! J'ai trop aimé la ballade et quand on a pêché avec les monsieurs. Même que Papa il a attrapé un tout petit poisson alors que les autres en attrapaient des grands !
_ Pas si petit que ca quand même, non ? Et puis je débutais : moi je sais les faire cuire et te les servir avec une sauce guérande et un bouquet de salicorne, par contre, ou comme tu veux, mais pécher, je ne m'y connais pas encore... Hum, oui, bon, ok, il était petit.
_ Haha. Il n'y a pas à avoir honte, vous savez ? La pêche tient beaucoup de la chance.
_ Oh, et on a vu des dauphins aussi : quand on est parti et au retour. Ils sautaient de l'eau à coté du bateau.
_ Vraiment ?
_ Ah oui, ils étaient trop beau !
_ Magnifique spectacle, en effet : un peu comme un accueil, on aurait dit.
_ Je sais quelque chose à ce sujet, mais ca serait plus agréable si je vous racontais au calme : que diriez vous si je vous en parlais avant que vous vous endormiez ?
_ Ouais !
_ Ca pourrait être intéressant. Agréable façon de finir une déjà très agréable journée.
_ C'est entendu donc : je vous retrouverais plus tard. »
La soirée se passa tranquillement et finalement vint l'heure de se coucher. L'hôtesse rejoignit la chambre de ses pensionnaires, prit un petit tabouret et, un fois son auditoire bien calé dans leur hamac, commença son récit :
« Il était un temps, il y a des millions et des millions d'années, où la Terre était entière recouverte d'eau. Dans cet océan immense vivait un peuple, et son roi. Oh, pas dans un château avec des hautes tours comme au moyen-âge, simplement dans l'eau, mais le roi était très puissant car son royaume couvrait la planète entière.
En fait de roi, c'était parfois des reines aussi. Vous savez que chez les rois, c'est le premier fils qui prend la place de son père ? Hé bien pas pour ce peuple. Ces gens étaient très sages et ils avaient décidé que si un roi ou une reine avait plusieurs enfants, c'était au plus juste et plus intelligent de gouverner le monde des eaux. Ainsi, le royaume prospéra dans la paix pendant très longtemps.
Le peuple des eaux était aussi un peuple très curieux et toujours avide de savoir – cela veut dire qu'ils cherchaient à toujours apprendre plus – et quelque chose les intriguait beaucoup : ils se demandaient ce qu'était le ciel. Ils voyaient bien qu'il y avait quelque chose au delà de la surface de l'eau, et le soir ils voyaient les étoiles, mais ils ignoraient ce que c'était, et ils désiraient savoir ce qu'était ce monde au delà de l'eau.
Un beau jour, ce peuple vit quelque chose d'inconnu encore : à un endroit, le sol de l'océan avait remonté au fil des ans, et avait percé la surface de l'eau. Le roi qui gouvernait alors fût prévenu, et il arriva à la nage pour regarder ce phénomène étrange et encore inconnu. Ce roi avait deux enfants une fille du nom de Thétis, et un garçon du nom de Pangé : Thétis était la plus gentille et la plus sage, tandis que Pangé était le plus robuste et le plus intelligent des deux, le roi ne savait donc pas décider qui le succéderait sur le trône du monde des eaux.
Après plusieurs jours de discussion avec ses conseillers, il prit une décision. Le roi décida de confier le monde des eaux à sa fille, et dit à son fils d'aller à la surface et d'étudier ce ciel qui les intriguait tant : en récompense, il pourrait peupler à sa guise et gouverner ce nouveau royaume. Pangé, fou de joie de ne pas devoir disputer le trône avec sa soeur car il l'aimait tendrement, fit pourtant remarquer que l'on ne connaissait rien de ce lieu hors de l'océan, et qu'il mourrait peut être de faim : le roi vit que cela était juste et lui autorisa , lui et les siens, à aller chercher nourriture dans le royaume des eaux si nécessaire.
C'est ainsi que le peuple se sépara en deux : Pangé et les siens allèrent sur la terre ferme où ils vécurent et se multiplièrent, tandis que sa soeur Thétis gouverna les eaux. Pangé et son peuple s'adaptèrent à leur nouveau royaume, leur forme changea, de même que Thétis et les siens au fil des années. Pourtant, alors que les enfants de Pangé prospérèrent et étudièrent le ciel comme le vieux roi leur avait dit de faire, les enfants de Thétis les saluèrent à chaque qu'ils venaient dans le royaume de l'eau pour trouver nourriture, car aucun n'avait oublié que ceux vivant l'autre royaume étaient leurs frères.
Le temps passa et à mesure que le Royaume de Pangé s'agrandit et changea, la plupart de ses habitants oublièrent leur parenté aux enfant de Thétis. Les enfants de l'eau n'ont par contre jamais oublié, et encore aujourd'hui ils se souviennent : tu as pu le voir d'ailleurs.
_ Ah ?
_ Bien sûr : tu m'as toi même dit les avoir vu nager et sauter.
_ Les dauphins ? Ce sont eux les enfants de Thétis?
_ Oui, comme les êtres humains sont les enfants de Pangé. C'est pour cela que les dauphins nagent et sautent de l'eau à coté des bateaux : ils saluent leurs frères qui s'en vont dans leur royaume.
_ Et les sirènes ? Ce sont les enfants de qui?
_ Les sirènes sont des filles de Thétis qui aiment le royaume de Pangé et ses enfants : c'est pour cela qu'elles vivent dans l'eau mais sont à moitié femmes. Beaucoup de légendes les décrivent comme méchantes, mais c'est faux : les hommes qui les ont suivis dans l'eau l'ont toujours fait pour retrouver ces frères dont ils se sont souvenus, croit moi.
_Woa !
_ Et maintenant petit poisson, il est temps de dormir. Fait de beaux rêves. », dit la jeune femme en relevant les couvertures sur l'enfant qui s'endormait.
Le père du garçon, qui avait écouté pendant tout le temps, se tourna dans son hamac interrogeât alors la conteuse avant lui même de s'endormir :
« C'était très beau, et votre douce voix y a apporté comme un charme nostalgique indescriptible, mais ce n'était qu'une simple histoire, n'est pas ? »
_______
Un peu plus tard dans la nuit, la jeune propriétaire de l'hôtel se dirigeât vers une petite crique, pieds nus et simplement éclairée par une lanterne sourde qu'elle tenait à bout de bras. Arrivée au bord de l'eau, elle se défit de son sarong et son maillot et posa sa lanterne, avant d'aller dans l'eau et de rejoindre un dauphin qui s'y trouvait.
« Une simple histoire, hein ? », se dit elle avant de plonger. Et pourtant il y en a qui n'ont pas oublié leur famille restée avec Thétis ce jour là. »
Deux ombres s'éloignèrent alors de la crique, et deux nageoires fendirent ensembles les eaux pendant quelques heures, avant de retrouver le bord et se séparer à nouveau, en attendant la nuit suivante.
Chevalier un jour, Chevalier toujours ! Montjoie Saint Denis et Tutti Quanti !
Texte plaisant à lire mais attention aux fautes, cher renard.
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Exemple :
la jeune femme interrogeât gentiment l'enfant sur la journée qu'il avait passé en mer, qui répondit alors avec enthousiasme :
Conjugaison : interrogea (passé simple) interrogeât (subjonctif)
Grammaire : Qui répondit... qui est qui ? La mer ? revois la structure de ta phrase
Pourtant, alors que les enfants de Pangé prospérèrent et étudièrent le ciel comme le vieux roi leur avait dit de faire, les enfants de Thétis les saluèrent à chaque qu'ils venaient dans le royaume de l'eau pour trouver nourriture, car aucun n'avait oublié que ceux vivant l'autre royaume étaient leurs frères.
cette phrase est maladroite, les temps ne sont pas adéquats et elle est trop longue.