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En allant sur le site de Bragelonne, je viens d'apprendre la nouvelle un peu en retard. Les lecteurs de son dernier cycle ne connaîtront sans doute jamais la fin de l'histoire.
Communiqué de Bragelonne :
C'est avec un immense chagrin que nous devons vous faire part du décès de David Gemmell, intervenu le 28 juillet au matin. Toute l'équipe de Bragelonne est anéantie par cette terrible nouvelle. Dave était pour nous infiniment plus qu'un auteur dans notre catalogue : c'était un ami très cher, un exemple de sincérité et d'humanité, un type formidable qui a été très bon pour nous et qui, croyons-nous, nous aimait comme nous l'aimions. On en reparlera plus tard, là c'est dur. Vraiment dur.
— Poète, l’appela-t-il doucement.
Sieben ouvrit les yeux.
— Mais rien ne peut donc te tuer, guerrier à la hache? souffla-t-il.
— Apparemment, non.
— Nous avons gagné, dit Sieben. Et je te ferai remarquer que je ne me suis pas caché.
— Je n’en attendais pas moins de toi.
— Je suis affreusement fatigué, Druss.
— Ne meurs pas. Je t’en prie, ne meurs pas, fit le guerrier.
Les larmes lui piquaient les yeux.
— Il y a des choses que même toi tu ne peux avoir, mon vieux. Mon cœur ne sert plus à rien. Je ne sais même pas comment j’ai pu vivre si longtemps. Mais tu avais raison. Ce furent de belles années. Pour rien au monde je ne voudrais les changer. Prends soin de Niobe et des enfants. Et débrouille-toi pour que des maîtres de sagas me rendent justice. Tu me le jures?
— Oui, évidemment.
— J’aurais bien voulu être l’auteur d’une telle saga. Quelle apothéose…
— Oui. Comme tu dis. Écoute, poète. Je ne suis pas doué pour les mots… mais je tiens à te dire que tu as été comme un frère pour moi. Le meilleur ami que j’aie jamais eu. Le meilleur. Poète?… Sieben?
Sieben regardait le plafond de la tente sans le voir. Son visage serein avait presque retrouvé un semblant de jeunesse. Les rides disparaissaient devant Druss. Le guerrier se mit à trembler. Delnar s’approcha pour fermer les yeux de Sieben, et le couvrir d’un drap. Puis, il aida Druss à retourner dans son lit.
— Gorben est mort, Druss. Ses propres hommes l’ont tué pendant la déroute. Notre flotte a bloqué les Ventrians dans la baie. À l’heure où je te parle, un de leurs généraux est en train de parlementer avec Abalayn. Nous avons réussi. Nous avons tenu la passe. Diagoras veut te voir. Il a survécu à la bataille. Tu te rends compte! Même le gros Orases est toujours avec nous. J’aurais parié à dix contre un qu’il ne survivrait pas.
— Donne-moi à boire, s’il te plaît, murmura Druss.
Delnar revint avec un verre d’eau fraîche. Druss la but lentement. Diagoras entra dans la tente, portant Snaga. La hache avait été nettoyée du sang, et polie; elle brillait de mille éclats.
Druss la contempla, mais ne la prit pas. Le jeune homme aux yeux noirs sourit.
— Vous avez réussi. Je n’avais jamais rien vu de tel. Je ne croyais pas que ce serait possible.
— Il n’y a rien d’impossible, dit Druss. N’oublie jamais ça, mon garçon.
Les larmes montèrent aux yeux du guerrier à la hache et il tourna la tête. Un moment plus tard, il les entendit sortir. Alors seulement, il permit à ses larmes de couler.
C'est vraiment dommage en tout cas, je n'ai lu que deux ou trois ouvrages de lui, mais il m'a paru un très bon auteur. Il avait en tout cas un style bien a lui.