La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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Le soleil frappait le sol et la chaleur, impitoyable, ne laissait aucun répit. L'air était sec et poussiéreux. Déjà, la moitié des hommes était tombée, sans un mot. Les vivants n'avaient plus la force de parler. Un pas, un autre, avancer, encore et encore, jusqu'à la fin de ce désert. Les outres étaient presque vides, les vivres épuisés depuis longtemps. Un homme de plus s'écroule, son voisin se baisse, prend son outre et continue. Ni prière, ni réconfort pour les mourants, seulement la chaleur.
Voilà des jours qu'ils avançaient ainsi, ces fiers soldats. Le départ avait été glorieux, les chevaux caracolant, les armures polies et des fleurs partout autour d'eux. Une oasis au bord de l'océan. Les habitants les avaient acclamés, fêtés, eux, les glorieux conquérants. Mais pas un n'avait voulu les guider. Le désert gagne toujours, voilà leur réponse. Il gagne toujours et j'ai une femme et des enfants. Même la soif de l'or n'avait pas pu vaincre la peur du désert.
Alors ils sont partis, seuls, emportant cartes, boussole et sextant, comme les marins qu'ils étaient. Mais le désert était là, depuis toujours invaincu. Les cartes furent emportées par le vent, la boussole se brisa, et les étoiles étaient différentes. Le désert gagne toujours. La chaleur leur fit abandonner leurs armures, puis les chevaux, puis tout ce qui était inutile. Le désert gagne toujours. Certains tentèrent de rebrousser chemin mais la piste avait disparu, effacée par le désert. Le désert gagne toujours D'autres devinrent fous et tentèrent de boire le sable, jurant que c'était de l'eau, fraîche et pure. Le désert gagne toujours. Les serpents et les scorpions prirent leur part. Des hommes tombant et hurlant. Le désert gagne toujours. Des quatre-vingt hommes partis de l'océan, seuls trente avançaient encore, puis vingt puis dix. Le désert gagne toujours.
Finalement deux hommes parvinrent à traverser le désert. Dans la cité d'or coule une rivière, sombre serpent qui scintille au soleil. Mais nul arbre, nul buisson sur ses berges, pas même un brin d'herbe. Nul animal ne se désaltère à ces eaux, nul oiseau ne joint son chant au sien. Ignorant les légendes et leurs mises en garde, les deux hommes boivent. Leur os blanchissent au soleil aujourd'hui avec ceux des fous qui les ont précédés. Le désert gagne toujours.
j'aime beaucoup le rythme et l'ambiance que tu crées (comment ca s'écriiiit?)...
On sent presque la chaleur pesante du soleil à travers les phrases courtes, simples et ce leitmotiv "le désert gagne toujours"...
Le seul truc que j'aurais à dire c'est que je n'aime pas trop le "Alors ils sont partis", j'aurais plutot utilisé du passé simple... mais c'est personnel.
En tous cas bravo, et j'aimerais bien voir cette histoire dévelloppée...
Je ne sais pas trop quoi rajouter à ce qu'ont dit les autres. Ce texte est bien écrit, pas trop long, parce que l'histoire est quand même quelque chose d'assez répétitif donc trop long ça aurait lassé, mais là c'est pile-poil juste assez long pour nous émerger dans l'univers que tu as créé.
Et la fin aussi est très bien ce qui n'arrive pas toujours donc bravo pour ton texte.
donc bravo pour ton texte.