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Joute 36 : J'ai vu tant de choses... Joute 36 Texte E : Humain, Ô mon humain
Une certaine nuit, en un certain lieu...
Le Monstre parcourait les couloirs de son palais. L'atmosphère de cette nuit, la lune montant lentement dans le ciel semé d'étoiles, les effluves entêtants du jardin, les milles petits craquements et bruissements du bâtiment, le jeu souple des muscles sous sa peau, le goût du sang sur ses babines, tout contribuait apaiser son âme. Ombre parmi les ombres, il musait de pièce en pièce, arrangeant distraitement l'alignement des tableaux, nettoyant un bibelot ou remettant en place un souvenir quand il se prit à penser à son humain. Il décida alors d'aller partager ce moment de félicité avec lui. Il orienta sa promenade en direction de l'escalier, en gravit silencieusement les marches et se dirigea vers la seule porte sous laquelle filtrait un mince rayon de lumière. De l'autre côté de la porte lui parvenaient des gémissements et le souffle court de son serviteur. Enclin à la bonté par la magie de cette nuit, la Bête s'abstint de pousser la porte et s'appuya contre la cloison. Il goûta encore quelques instants à la tranquillité éphémère de ce moment et prit la parole. « Humain, Ô mon humain, ne crois pas que j'ignore quelles craintes t'inspirent ce que tu ne peux percevoir que comme des ténèbres insondables. C'est pourquoi je te permets de conserver cette absurde lumière. Mais laisse-moi te conter les merveilles que tu manques ainsi et qui sont familières à ceux de ma race, les formidables batailles que je dois mener pour que la paix puisse continuer de régner sur ce territoire que j’ai conquis. Ecoute, et découvre des couleurs sans pareilles, plus d'odeurs que tu ne peux imaginer... Assiste à des luttes à mort pour les yeux d'une belle, aux jeux subtils de la séduction et de l'Amour, ressens le frisson de la chasse, la joie sauvage des crocs déchirant la chair. Plonge avec moi en mes souvenirs et apprends ! Apprends à profiter des délices de ce monde, laisse parler tes instincts les plus primaires en traquant ta proie jusqu'au moment décisif où tu ramasses tes membres, tends tes muscles et bondis pour lui casser la nuque et lui arracher les entrailles. Humain, Ô mon humain, j'en ai eu des vies bien remplies avant d'arriver en cette retraite campagnarde ! De puissants Mages m'ont reconnu comme leur Roi, leur Dieu même tant ma puissance était grande en ces temps anciens, j'ai été à la fois chasseur et chassé au cœur de forêts Ô combien plus anciennes que l'Homme, tremblant pour ma vie, d'excitation et de faim, j'ai parcouru de plein droit les jardins de la Cité Interdite, j'ai été Eunuque à la Cour, chantant les plus beaux airs d'une voix sans pareille, j'ai purgé de la Peste des villes entières, accompagné d'un seul Barde pour chanter mes exploits, j'ai navigué sur toutes les mers du globe, prédisant le temps et protégeant le navire des esprits malins. J’ai été mille et mille fois maudit, poursuivi, lapidé par la masse des couards, des mauvais, des mécréants aveuglés par leurs croyances et leurs peurs stupides. En des nuits bien plus sombres que celle ci, j'ai lancé des sorts et invoqué le Démon Suprême en de sinistres Sabbaths, mais n'ai crainte, cette nuit que nous vivons est bien plus pure et délicate. Inspire et sens comme elle appelle à la contemplation. ... J'entends que tu es plus calme, c'est bien. Un jour peut-être je te trouverais une compagne et te laisserai chercher à te reproduire. Tu pourras alors transmettre à tes rejetons quelques unes de ces perles de sagesse que je m'apprête à t'enseigner. » Quatre pas décidés résonnèrent de l'autre côté de la porte, qui s'ouvrit brusquement. « Tannhäuser ! Si tu ne mets pas ce gueulard galeux de chat errant puant à la porte une bonne fois pour toutes, je te jure que je ne remettrais plus jamais le pied, ou quelqu'autre partie de mon corps, chez toi et encore moins dans ton lit ! - Mais, chérie... Le mariage... - Rien à faire, c'est dans un mois. Tu sais ce qu'il te reste à faire. » Et elle claqua la porte. Le Monstre cessa de se lécher l'arrière-train et regarda son humain, assis sur sa couche. « Cette causerie m'a donné faim. J'ai senti du poulet en traversant la cuisine. J'en prendrais une pleine gamelle, sans croquettes. » Son humain soupira, se leva, le saisit par la peau du cou et mit le chat dehors. |
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