La Pierre de Tear fait peau neuve ! L'aventure continue sur www.pierredetear.fr !
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De la poussière, toujours de la poussière! Quand ce n'est pas pire! Il faudra vraiment que j'en reparle à cet "ami" de mon père... Une affaire très saine qu'il disait. Mouais. Au moins maintenant il n'y a plus toutes ces bestioles aux nombres de pattes variés qui trainent dans tous les coins... Du moins, j'espère!
J'ouvre demain, ça la ficherait mal...
-Griselinde, dépêche-toi! Il faut encore qu'on cire le comptoir et qu'on prépare les draps pour au moins trois chambres, au cas où!
Normalement *soupir... Normalement* on devrait me livrer le vin et deux fûts de cervoise avant ce soir... Je fixe sur la porte un parchemin annonçant la réouverture après changement de propriétaire, tout en souriant aux passants, on ne sait jamais, peut-être de futurs clients!
- Allez mes beaux messieurs, plus qu'une nuit à attendre avant l'inauguration que vous attendiez tous! La maison vous offre le deuxième verre, demain exclusivement!
Un clin d'oeil, un déhanché savamment aguicheur, mais pas trop tout de même, juste de quoi leur donner à réfléchir..."L'a-t-elle fait pour moi ou non?".
C'est une recette qui marche, j'en veux pour preuve le succès de mes précédentes affaires!
Il y a juste ce nom qui m'ennuie... La Belette Bondissante ... Pas très approprié aux alentours de Tar Valon. En tous cas pas très sérieux. Je me demande si ce n'est pas ça qui a ruiné l'ancien propriétaire... Il faudra qu'on change...
Quelques mois seulement s'étaient écoulés depuis l'ouverture, mais l'établissement, s'il n'avait toujours pas changé de nom, attirait néanmoins une clientèle variée, principalement composée de voyageurs en direction ou quittant Tar valon, et suffisamment nombreuse pour faire vivre convenablement Desdemone et Griselinde, sa fille de salle.
La propreté de l'auberge, ainsi que la qualité de la nourriture servie, faisaient sa réputation d'établissement convenable. La conversation de la patronne et sa compagnie très appréciée des messieurs, sa discrétion également, conféraient également à la salle commune une aura tantôt festive, tantôt plus feutrée.
Desdemone était satisfaite de la tournure des évènements. Le lieu était idéal pour entendre toutes sortes de potins. Et les potins elle a-do-rait cela. Cela pimentait la vie et pouvait toujours avoir son utilité.
Oui, vraiment, la vie d'aubergiste lui convenait plutôt bien. On ne sait jamais qui va pousser la porte, qui l'on va rencontrer.
Astiquant le bar, Desdemone regarda les occupants de la salle, un sourire rêveur aux lèvres.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
[HRP] Oki, Je précise : L'auberge est en dehors de Tar Vallon, à proximité de la Porte Ouest de la ville... (j'ai la flemme de reprendre tous mes anciens posts pour corriger l'emplacement...)
Je suis arrivé à l'auberge vêtu de mes habits de voyages et après m'être lavé puis habillé d'un style passe-partout, j'ai trainer toute la journée dans la salle commune à écouter les ragots, parlé de la pluie et du beau temps et d'une manière générale resté assez discret.
Le soir venu, je suis sorti en catimini (et personne ne m'a remarqué, ou cela ne jouerait pas avec mes posts suivants.
Le lendemain, Je suis ressorti par la porte, mais cette fois habillé comme un petit seigneur, après avoir rédigé une lettre sur du papier acheté sur place.
Voilà, c'est ce que notre charmante aubergiste connait de mon personnage pour le moment...
Ah!, oui encore... On a huit jours d'avance sur les autres parties du RP...
[HRP-off]
Dépité!, oui, dépité était le mot qui convenait à l’humeur de Sordon. Après s'être rendu au lieu de rendez-vous, il avait attendu stupidement une personne qui n'était jamais venue. Ses projets en étaient fortement retardés. Heureusement, il avait le temps.
Alors que les derniers rayons de soleil finissaient de rougeoyer derrière le Mont dragon, illuminant les faubourgs d'une couleur rouge sang, notre voleur entreprit de retourner à l'auberge après avoir changer d'habits une fois de plus.
Il traversa les faubourgs d'un air maussade, renforcé par les reflets sinistres de lumière dans les yeux de rubis de sa salamandre. Personne n'osa seulement se mettre en travers de son chemin.
Lorsque le faux seigneur pénétra dans la salle commune, malgré l'ambiance détendue de la pièce, c'est d'une voie sinistre qu'il commanda un repas servi dans sa chambre.
Sans plus attendre, il monta, s'assit à la petite table sous la fenêtre et réfléchit en attendant son repas.
Tiens voilà que le petit monsieur qui a pris pension dans la chambre deux vient me commander un repas.
- Ce soir c'est potée de choux et poitrine de porc. Vous m'en direz des nouvelles! lui dis-je d'un ton enjoué. L'homme ne réagit pas, grommelle qu'il prendra son repas dans sa chambre, et tourne les talons.
Etrange, ce bonhomme. D'abord il arrive habillé en homme du commun, puis il ressort élégamment vêtu. Je connais bien les types de clients qui fréquentent une auberge, et celui là voudrait éviter d'attirer l'attention sur lui qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Pas de chance pour lui, cela a piqué ma curiosité au vif. En plus un homme qui se montre si insensible et indifférent à mes charmes, ça ne court pas les rues! Non mais.
Une fois que l'homme a rejoint sa chambre, je crie en direction de la cuisine:
- Ho! Griselinde ! Tu me serviras une portion de potée et un beau morceau de porc. Et ne sois pas chiche, le monsieur doit être bien servi!
Je tire une cervoise en plus. Ça c'est cadeau. Qui sait, peut être cela lui déliera-t-il la langue?
Une fois la potée servie, je me penche derrière le comptoir, afin que personne ne puisse voir que je m'équipe de mon couteau de lancer que je dissimule le long de mon mollet, sous mes jupes. Juste au cas où, je n'ai rien contre ce type, mais qui sait quelles pourraient être ses intentions? La curiosité oui. L'imprévoyance jamais. Puis je gravis moi même l'escalier, laissant la salle à Griselinde, et je frappe à la chambre numéro deux, tout en réajustant mon corsage et en affichant mon plus joli sourire.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Sordon était en train de réfléchir aux différentes possibilités qui s'ouvraient à lui lorsque retenti une brève série de coup sur la porte. "Ce doit être mon repas." Pensa-t-il, mais par acquis de conscience, il demanda confirmation :
"Oui? Qu'est-ce?"
Rassuré par la douce voie de l’aubergiste, Sordon se leva de la chaise, jeta un rapide regard dans la pièce : Non rien de compromettant ne trainait.
Les quelques minutes de méditation avaient permis à l’habile comédien de se recomposer un visage serein, malgré toutes les mauvaises nouvelles qui lui tournaient en tête.
D'un pas rapide, il se rendis à la porte, enleva le loquet, puis ouvrit le battant pour laisser entrer l'aubergiste. Immédiatement, un fumet de choux et de grillade emplit la pièce. Lui rappelant qu'il n'avais rien manger de la journée.
Il gratifia l'aubergiste d'un sourit discret et la remercia. C'est alors qu'il remarqua une chopine qu'il n'avait pas commandée.
Une jeune femme brune, aux yeux verts, grande et vêtue d'une armure de cuir rapiécée rentre dans l'auberge. Sa mise est aussi fatiguée que son visage. Elle semble avoir une vingtaine d'années mais ceux qui croisent son regard peuvent par moment y lire 10 ans de plus. Elle interpelle celle que les autres clients appellent Griselinde. Celle-ci lui indique une table vide près de la fenêtre. La jeune femme soupire de bonheur en s'asseyant enfin. Elle pose ses besaces et ôte son épée qu'elle place sur une chaise près d'elle.
Tar Valon, j'y suis. Enfin... Elle glisse sa main sous son armure au niveau du pectoral et en ressort un médaillon qu'elle scrute avec amour.
Chère aïeulle, j'ignore si vous avez seulement existé. Quoi qu'il en soit, j'ai bien l'attention d'en apprendre un peu plus sur cet endroit que vous êtes sensé avoir un jour dirigé.
En relevant la tête, elle apperçoit de dos la silhouette d'une femme qui monte vers les chambres pourvue d'un grand plateau. La faim la tenaille soudain. Elle ouvre sa bourse et ne peut que constater ce qu'elle sait déja : quelques piecettes sans grande valeur s'y battent en duel. Aura-t-elle seulement assez pour se payer une nuit ?
Il va falloir que je trouve un moyen de me faire de l'argent et rapidement
La pinte posée sur le plateau semble avoir éveillé un soudain intérêt chez mon étrange client. J'en profite pour lui lancer une oeillade avenante et prendre les devants.
-Ah, ça. C'est un piège vous savez. Pour vous attirer dans la salle commune pour consommer ses petites sœurs plus tard dans la soirée et fidéliser la clientèle, éventuellement. J'accueille principalement des marchands et des voyageurs en transit pour Tar Valon. Ceux là ne restent guère qu'une nuit. Il m'avait semblé que vous ne faisiez partie d'aucune de ces catégories, alors j'espère peut-être vous compter parmi mes clients réguliers. A moins que vous ne comptiez repartir bientôt pour...? Je laisse volontairement un souffle qui pourrait laisser penser que j'ai oublié une information... Je ne me souviens plus, d'où avez vous dit que vous veniez?
Bon. Laissons le venir à présent. On verra bien... J'espère que Griselinde s'en sort, en bas, et qu'elle a pensé à installer l'estrade.
Après avoir installé la nouvelle arrivante en salle, Griselinde se faufile de table en table, d'un pas leste pour débarrasser les verres vides et prendre de nouvelles commandes. Comme chaque soir, il y a bien un vieux cochon lubrique pour tenter une main baladeuse. D'habitude, Desdemone, qui semble avoir un sixième sens pour détecter les pervers et les fauteurs de troubles n'est jamais loin et accourt pour calmer ou chasser l'importun. Mais, là elle s'est absentée et comme un fait exprès c'est le moment que choisit un vieil ivrogne pour lui saisir le poignet.
J'vais devoir me débrouiller toute seule. Mais j'ai pas peur, non ça pour sûr!
Tentant de se dégager en douceur "pas d'esclandre dans mon auberge", c'est la règle numéro 1 de maitresse Desdemone, Griselinde tortille son avant bras, mais l'homme resserre sa prise.
Toujours sans un mot, la jeune fille furieuse lui lance alors un regard glacial, à vous transpercer de froid. L'homme a un mouvement de recul et il a bien raison, le porc! mais découvre bientôt un sourire carnassier et lui souffle à l'oreille, d'une haleine vineuse :
"T'es une coriace hein, ma mignonne? Ca me plait, tu sais..."
La jeune serveuse rend les armes, du moins en apparence. Elle laisse échapper son plateau, sciemment, en comptant sur le secours d'un habitué ou d'une âme charitable. Ce gros cochon, si je voulais, je pourrais... mais ça ferait tâche... Maitresse Desdemone serait pas contente, pour sur!. Les chopes s'effondrent, dans un grand fracas métallique qui couvre un instant le brouhaha de la salle.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
"Je suis donc si transparent, que vous semblez tout savoir sur mes penses, ou bien avez-vous l'habitude d'offrir ainsi la boisson?
Tout en prononçant ces paroles avec un accent Cairienien, Sordon s'écarta pour laisser passer l'aubergiste dont il ne put s’empêcher de détailler la silhouette . Ses formes gracieuses, matures et... était-ce bien un clin d’œil? Après tout, se corset est bien serré pour une aubergiste qui doit se mouvoir toute la journée. Le doute s'éveilla dans l’esprit acérer du larron; l'aubergiste ne souhaitait-elle pas lui soutirer des information? Il avait été imprudent... Toutefois il ne laissa rien paraitre de ses soupçons.
Sans attendre de réponse de la part de la patronne, il repris :
"En tout cas, vous ne vous êtes pas trompée, une affaire d'importance risque de me retenir ici pour un moment. Puis, comme je ne supporte pas la cohue et le bruit de la ville, alors, oui, vous pouvez me compter parmi vos réguliers. Voyez-vous, Cairien est trop... mouvementée, je n'ai pu y faire de bonnes affaires.
Alors je suis venu tenter ma chance ici...
Mais, peut-importe mes affaires, parons plutôt des distractions, j'ai furieusement besoin de me changer les idées, ma journée ne s'est pas déroulée comme prévue et j'en suis fort contrarié.
Pensez-vous faire venir un ménestrel?"
L'aubergiste, d'un gracieux déhanchement, pénétra dans la chambre et déposa le repas sur la petite table. réussissant l'exploit de paraitre à la fois proche et à l'autre bout de la chambre, le tout sans quitter son client des yeux.
Laissant la porte ouverte, le voleur sorti une piécette d'argent de sa bourse et tout en écoutant la réponse de l'aubergiste, se rapprocha de la table...
Bon, déja une pinte ... pour la suite, je trouverai bien à me rendre utile dans cette citée. Le tout est de savoir si je pourrais donner le change longtemps dans l'état où je suis .
Méliane cherche des yeux la jeune serveuse quand un bruit attire son attention. La jeune fille, très jeune fille, à peine une quizaine d'années, semble en bien mauvaise posture. Un client éméché tente visiblement de lui soutirer quelques faveurs. Méliane soupire, attrappe son épée et ses besaces et s'avance vers eux. Elle jauge rapidement le soulard... Corpulence, attitude, vigilance apparente, maintien, mise, armes visibles ou cachées... Non, il ne semble pas représenter un véritable danger, même s'il avait été sobre.
"Fout lui la paix sac à vin ! J'ai soif et tu empêches la p'tite de me servir".
Cairhien, donc. Bien possible. J'ai fréquenté peu de ressortissants de cette région, mais le négoce de mes parents les a amené à frayer avec de nombreuses nationalités. Je souris. Le coup de la chopine, y' a pas à dire, ça fonctionne bien. Enlevons les gros sabots. Pour l'heure, inutile de chercher à trop en savoir tout de suite, puisqu'il va s'établir ici un temps...
Je laisse échapper un rire de gorge.
-Hélas, monsieur, je n'ai pas les moyens de verser des gages d'avance à un ménestrel, et ma clientèle n'est pas assez nombreuse ou fortunée pour en attirer un, pour l'instant du moins. Toutefois, j'accorde une grande importance à l'animation, et j'utilise à cet effet la petite estrade au fond de la salle. L'avez vous remarquée, derrière les rideaux rouges?
Une fois la semaine, j'ouvre la scène à ceux qui se sentent le talent de divertir l'assemblée. Et s'il ne se trouve de volontaire, eh bien, je m'en occupe personnellement. voyez vous, j'affectionne particulièrement le chant. certes le spectacle n'est pas du niveau de raffinement d'un ménestrel, mais je vous garantis que l'ambiance est bonne. D'ailleurs j'ai prévu ce soir même...
*Un bruit de vaisselle au rez de chaussée*
Un juron m'échappe: -Pas d'esclandre dans mon auberge, sang et cendres!
Par chance, la jeune femme que Griselinde venait d'installer réagit rapidement.
Au moins ça ralentira le soulard le temps que quelqu'un de plus costaud s'en charge... Cendres! En fait, elle est équipée la bougresse. Mazette, une épée... si seulement elle s'en servir. Au moins un peu.
Mais l'ivrogne ne semble pas impressionné. Du tout.
-Alors, y'a une deuxième mignonne qui veut goûter à du Gaston? Oh mais visez moi ça elle a sorti l'épée de son papa... Ouhhhh j'ai peuuur...
La salle toute entière s'est arrêtée de manger et de boire, et un brouhaha réprobateur commence à monter... Le poivrot lâche la jeune serveuse et s'approche de la nouvelle venue, en titubant passablement.
L'était temps, je sentais queq'chose qui montait en d'dans. Pas qu'ça m'aurait déplu, mais j'dois pas. Pas d'ennuis en plus.
Après tout, il y a peut-être dans la salle des personnes qui pourraient être intéressées par ses talents. Deux ou trois larbins de nobliaux en recherche d’escorte ou encore des gardes en permission qui pourraient la recommander auprès de leurs supérieurs.
Allez, merci bonhomme, tu vas peut-être me permettre de trouver du travail plus vite que prévu.
Méliane laisse tomber son épée et ses besaces au sol.
A mains nues, cela fera plus d’effets.
Méliane se laisse aller à l’ivresse du combat. Son rythme cardiaque s’accélère et une douce chaleur envahit tout son corps. Elle sent près d’elle une intense énergie, un puits de lumière, une source puissante et brulante. Elle l’utilise comme un prolongement d’elle-même. Entourant ses membres de flots d’air qui démultiplient la vitesse et la force de son corps. Un premier coup part et atteint l’ivrogne en plein visage. Celui-ci s’écroule sur le sol et reste allongé, inerte. Pas un instant elle ne se dit que canaliser si près de la Tour blanche, n’est peut-être pas une bonne idée…
Deux hommes, quelques secondes plus tôt assis à la même table que le soulard, se sont levés d’un bond. L’un d'eux tente de sortir un couteau. Mais avant même qu’il n’ai pu finir son geste, il se retrouve désarmé par des mains invisibles. Un coup de pied l’atteint dans ses parties les plus sensibles. Il s’écroule au sol dans un cri.
Sans crier gare, une douleur intense explose alors à la base du crâne de Méliane. Elle lutte pour rester debout et n’en rien montrer. Heureusement pour elle, devant la force et la rapidité de ses assauts son troisième adversaire a pris peur. Il quitte précipitamment l’auberge. Méliane sourit faiblement et lâche la vraie source.
« Et bien Mademoiselle, on dirait que vous allez pouvoir me servir une bière ».
Méliane se retourne vers la serveuse et reste quelques secondes surprise par le regard de cette dernière. Elle s’attendait à trouver un visage terrifié. Pourtant nulle trace de peur dans les yeux de la jeune fille.
Elle ramasse ses effets et s’assoit à la table maintenant vide des 3 larrons. La douleur reflue.
Griselinde n'a pas peur, contrairement à certains clients qui se rasseyent bien sagement. Au contraire, la rixe a éveillé chez elle un certain intérêt pour la nouvelle venue.
Cendres! si j' m'attendais... Ça m'a comme qui dirait soulevé les p'tits cheveux de la nuque... C'est pas la première fois que je ressens ce truc, surtout depuis qu'on a débarqué près de cette ville. Mais ça fait drôle. J'suis sûre que les autres ont rien vu, j'sais pas pourquoi 'ailleurs, mais j'suis sûre... Mais i' doivent croire qu'elle est sacrément costaude la bougresse!
Alors cela veut dire qu'on peut s'en servir? C'est pas "ça" qui commandait, c'est elle...Mais j'ai pas compris comment elle faisait.
V'là qu'elle me regarde. Mais j'ai pas peur de toi. Tu commences juste à m'intéresser.
La serveuse baisse la tête, lisse les plis de son tablier et se compose un sourire gêné.
"-Oui, m'dame. J'vous sers de suite. Merci, m'dame..."
S'éloignant en trottinant vers le bar, elle enjambe le corps flasque du sac-à-vin, et en profite pour le larder d'un bon coup de pied dans les côtes. L'homme laisse échapper un gargouillis mais reste tout aussi inerte.
Toi, mon gros, je te préviens. Vaut mieux pas que tu traînes dans le coin, seul, la nuit. T'aimerais pas ça. Surtout quand j'aurais appris. Tu regrett'rais de pas êt' tombé sur moi à l'époque où j'maniais que le couteau à vider les truites...
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
[hrp]psst Méliane, c'est la tour NOIRE maintenant...[/hrp]
Alors même que Sordon s’apprêtait à donner le pourboire à l'aubergiste, un fracas de vaisselle monta de l’escalier.
Alors que l'aubergiste lâchait un jurons, il remis la piécette dans sa poche, prit son assiette et la bière sur la table et dit :
" -Puisque vous animerez la salle ce soir, je vais donc manger en bas. Et puis, je crois que nous ferions bien d'aller voir ce qui se passe là en bas..."
" -Lâchez moi!"
" -Mais? c'est la voix de votre servante!"
Profitant de l'occasion pour parfaire son image de petit seigneur bien éduqué, l'habile voleur reposa brusquement l’assiette sur la table, prit d'un geste vif le poignard attaché à une patère et descendis précipitamment l’escalier sans se soucier de l'aubergiste, prise au dépourvu par cette rapide réaction.
Alors qu'arrivait d'un pas vif dans la salle principale, il eut droit à un spectacle pour le moins déroutant. Un petit bout de femme vêtue de cuir bouillit, venait d'envoyer au sol, d'un direct fulgurant un homme au moins deux fois plus corpulent qu'elle, et de neutraliser propre en ordre un comparse du premier, mettant en fuite un troisième homme.
Une fois cela fait, après un très bref moment de vacillement, elle s’assit à la table tout juste libérée puis parla à la jeune serveuse :
" -Et bien Mademoiselle, on dirait que vous allez pouvoir me servir une bière"
Alors que la dénommée Griselinde repartait vers le comptoir, Sordon alla vers la jeune femme, posa son poignard dans son fourreau sur la table et s'assit.
" -On peut dire que vous avez du talent! je crois que l'on devrais discuter un peu vous et moi. Vous prenez quelque chose?
Sortant sa bourse d'une poche de sa tunique, il la posa délicatement sur la table, faisant discrètement tinter les pièces à l'intérieur. Puis, tout en rajustant la petite salamandre à son col, il ajouta :
Le client mystérieux, dont j'ignore toujours le nom, se rue dans l'escalier au premier cri de Griselinde. Je le suis, et dévale les marches en trombe pour découvrir une serveuse intacte, qui s'est déjà remise au travail * Brave petite!* et une salle dans un désordre intolérable. Je comprends ou du moins suppose en un clin d'oeil ce qui a pu se passer. Ni une, ni deux, je file vers le comptoir. Je chuchote un "ça va?" discret à mon employée, qui acquiesce d'un léger signe de tête, puis m'empare du balai.
Je m'approche des deux corps qui encombrent mon plancher et entreprends de les expulser manu miltari, à coups de manche à balai.
"Allez ouste! Les casse pieds n'ont rien à faire chez moi"
Bon gré, mal gré, les deux soulards se redressent, aidés par un troisième acolyte, qui s'était fait discret, puis se trainent tant bien que mal vers la sortie. Il y en a un qui a laissé un souvenir sur le sol, une dent, passablement gâtée par ailleurs! Je ramasse la chose et m'approche de la jeune femme que je n'avais pas repérée et vers qui s'est précipité mon hôte. Tant d'empressement pour secourir ma Griselinde et au final, par un regard pour elle... Ce petit noble semble avoir un intérêt particulier pour le talent de castagneuse de la nouvelle arrivante.
Je jette la dent sur la table, avec un large sourire. - Eh, bien, on peut dire que vous savez "nettoyer", ma Dame. Ces trois là n'ont pas demandé leur reste. Laissez moi vous offrir le repas en gage de ma gratitude. Hep, Griselinde, une assiette de plus par ici!Deux clients "spéciaux" en une soirée! Si ça continue, je vais me ruiner, oui! Desdemone, gérante de cette auberge, pour vous servir dame ...?
Méliane est de plus en plus désarçonnée par la jeune fille... Celle-ci la scrute maintenant d'un oeil inquisiteur.
Tu sais ce que je viens de faire ? Toi ? Toi une fille de salle ?
Elle est presque soulagée quand la serveuse part vers le bar. Un homme très élégant traverse alors la salle et s'assoit à sa table sans y être invité. Mais avant de pouvoir le remettre à sa place, Méliane entend et la phrase "vous prenez quelque chose" et le son de nombreuses pièces s'entrechoquant.
Méliane hésite. Monsieur ? Monseigneur ? Comment doit-elle s'adresser à lui ?
" -Vous pouvez m'appelez Sordon"
Très bien, alors va pour Sordon.
"Et bien, Sordon, j'accepte avec joie votre proposition. Une pinte de bière me fera le plus grand bien. Méliane d'Alfort. Je viens du Saldéa. Ravie de vous rencontrer". Ah, ça, tu ne sais pas à quel point !
Elle tend la main vers son interlocuteur.
"J'ai effectivement du talent que je souhaite mettre au service de personnes... disons ... de qualité. " De l'argent, il me faut de l'argent Méliane inspecte la mise de nouvel arrivant et ponctue sa dernière phrase d'un sourire qu'elle espère courtois.
Une magnifique femme entre deux ages apparait alors. Méliane reste sans voix devant son visage délicat, ses yeux d'un vert soutenu, sa démarche gracieuse. Son bustier met en valeur une poitrine dont la vue accélère considérablement le rythme cardiaque de la jeune combattante. Celle-ci rougit jusqu'à la racine des cheveux et scrute la table avec attention pour masquer sa gêne. Elle devine plus qu'elle ne voit, puisqu'elle n'ose plus regarder, les coups de balais énergiques de l'aubergiste. Avec un caractère pareil, elle n'a pas besoin d'entrainement au combat.
La femme s'approche alors et Méliane suit des yeux le roulement d'une dent sur la table. Va bien falloir que je la regarde à nouveau. Ah mais c'est pas possible ! Pourquoi ici et maintenant ? Méliane, sale bougre d'andouille, tu ne feras donc jamais rien comme tout le monde ?. Méliane lève les yeux très intimidée. Oubliées la force et la rapidité que lui a insufflé tout à l'heure le pouvoir unique.
Mon dieu, qu'est-ce qu'elle m'a dit ? J'ai rien compris. Pourtant il me semble qu'elle a parlé. Oui, elle me regarde, elle sourit, elle attend quelque chose... elle a parlé, pour sur.
Piteuse, Méliane n'arrive à articuler qu'un presque inaudible "Quoi ?".
J'étouffe un gloussement et affiche un large sourire cordial, qui, je l'espère saura mettre mon invitée à l'aise.
-Je vous la fais plus courte alors. Desdemone. Aubergiste. Merci d'avoir aidé Griselinde, je vous offre le couvert, mais uniquement en échange de votre nom. je ne saurais remercier convenablement si je ne sais comment vous appeler!
Me tournant vers l'étrange nobliau, j'ajoute avec une légère courbette : - Par ailleurs, j'ai oublié de vous demander le vôtre, messire. Ces rustres nous ont interrompu au beau milieu de nos présentations.
Ah, tiens voilà Griselinde qui pose une assiette fumante devant la jeune femme. Je lui fais signe d'approcher,a fin de la présenter à mes hôtes.
- Ah, voici ma jeune protégée, Griselinde. Vous a-t-elle au moins remerciée, ma Dame. Il faut l'excuser, dans le cas contraire, elle est un peu... timide.
J'adresse un regard explicite à la serveuse. Elle sait à présent qu'elle a intérêt à se montrer polie et sociable avec sa sauveuse, si elle ne veut pas subir mes foudres en fin de soirée.
Ma fille, du nerf ! Ne reste pas ainsi la bouche entrebaillée.
"Méliane d'Alfort, je viens du Saldéa, je suis ravie de vous rencontrer". Elle rougit de plus belle. "Enfin, ravie, je veux dire, je suis ... contente de ... ".
Méliane se racle la gorge. L'odeur de la potée rapportée par Griselinde monte à ses narines. Par le créateur, je meurs de faim.
"Merci pour ce repas ! ... Non, la petite n'a pas à me remercier, c'est normal."
Timide ? Elle a bien dit timide ? Et bien, je n'ai pas du tout eu la même impression
Méliane prend sur elle pour ne pas engloutir d'une traite la pinte et la potée. Elle démarre malgré tout son repas avec appétit.
Un mur? et alors, il est ou le problème? Hop par dessus
Le visage de la jeune femme, tout d’abord surprise semblait être sur le point de protester jusque au moment ou Sordon sorti sa bourse.
°Tient-tient... Alors comme cela on aime l'or? Très bien, vraiment très bien!°
Sans poursuivre ses pensées, le voleur se présent et sert la main de la jeune femme qui dit s'appeler Méliane.
Alors qu'elle se présente, puis conclut sa phrase d'un sourire discret, l'aubergiste qui avait suivit son client, entra en beauté dans la salle commune. Elle "nettoya" à grand coup de balais son établissement. Acte qui sembla vivement impressionner la jeune Saldaéanne.
° Et bien! Si ce n'est pas paradoxal! Ça te massacre trois homme, accepte quasiment une offre, sans même réfléchir, mais ça n'ose même pas regarder une aubergiste dans les yeux!°
Entre temps, l'aubergiste c'est approchée et fit une proposition la jeune fille, qui semblait toute perdue.
" -Je vous la fais plus courte alors. Desdemone. Aubergiste. Merci d'avoir aidé Griselinde, je vous offre le couvert, mais uniquement en échange de votre nom. je ne saurais remercier convenablement si je ne sais comment vous appeler!
- Par ailleurs, j'ai oublié de vous demander le vôtre, messire. Ces rustres nous ont interrompu au beau milieu de nos présentations. "
Sur ces paroles, la jeune fille revient avec une assiette, qu'elle dépose devant sa sauveuse.
" -Ah, voici ma jeune protégée, Griselinde. Vous a-t-elle au moins remerciée, ma Dame. Il faut l'excuser, dans le cas contraire, elle est un peu... timide.
A l'approche de la jeune fille, Sordon se relève, puis regarde l'aubergiste.
" -Pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté. Vous pouvez me nommer Sordon. Sordon Shaigan pour être précis. ° quel couillon je fait! Je quitte le Cairien à cause du Daes Dae Marr, et voila que j'incarne un nobliaux de cette foutue ville! Sont même pas capable d'avoir une campagne tranquille là bas...°
Après avoir effectuer une très légère courbette, une main sur le cœur, Sordon se tourna vers la serveuse.
Tout va bien ma petite?
Avant même que celle-ci aie pu répondre, la jeune combattante, sortant de sa torpeur répond d'une petite voie à l'aubergiste :
"Méliane d'Alfort, je viens du Saldéa, je suis ravie de vous rencontrer". Elle rougit de plus belle. "Enfin, ravie, je veux dire, je suis ... contente de ...
Merci pour ce repas ! ... Non, la petite n'a pas à me remercier, c'est normal."
Et puis, sans plus attendre, attaque son assiette avec hardeur.
Surpris par ce manque de tact de la part de la jeune femme, Sordon lui jeta un rapide coup d’œil. Puis tout en prenant la piécette dans sa poche, il se tourna à nouveau vers la jeune serveuse.
" -Et bien! Tout semble être rentrer dans l'ordre des choses n'est-ce pas? Allons, prenez cette pièce et offrez-vous quelques douceurs, vous le méritez bien après votre mésaventure.
Je ne vais pas laisser notre vaillante amie si présente manger seule après son héroïsme. Allez donc chercher mon assiette et ma choppe dans la chambre numéro deux, je vous prie.
Se retournant vers l'aubergiste, sortant une dizaine de pièce d'argent de sa bourse, il ajouta :
" -Tenez, ceci devrais couvrir mes consommation et vous permettre de faire venir quelque baladin pour ces prochain jours...
Et puis... Si vous me permettez de rencontrer ici quelques relation professionnelles, je pourrais même vous financer un videur, pour les moments ou vous devez vous absenter, je serais vraiment contrit, s’il arrivait quelque chose de fâcheux à votre petite. Jetant un coup d’œil à la Saldaéanne, et constatant qu'elle semblait totalement absorbée par sa potée de choux, il ajouta :
Je serais ravis de reprendre notre conversation, mais pour l'instant, mon estomac crie famine. Je vais donc accompagner notre amie si-présente et puis, Trouvez lui donc une chambre, je suppose qu'elle va rester avec nous un moment également.