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Au coeur de Rhuidean.
(Sujet créé par Dragon Réincarné l 12/11/07 à 15:04)
Karion est entré dans les brumes de Rhuidean afin d'y affronter l'épreuve des chefs de clans. S'il y survit, les aiels le considèreront comme leur Car'a'carn et s'allieront à lui.
Parmi le tas de débris à ses pieds, deux objets attirent le regard d'Alback.
Le premier est une sphère d'ambre, de la taille d'une paume d'homme, entièrement sculptée avec des entrelacs magnifiques. Son éclat est tel qu'elle semble paraît refléter les rayons du soleil, même dans ce brouillard.
Le second est un petit disque d'argent, un peu plus grand qu'une pièce de monnaie, serti de petites pierres rouges qui dessinent la forme d'un 8 aplati et couché. Il est suspendu à une chaîne, d'argent, également. Ce pourrait bien être un pendentif.
Je ramasse les deux objets. Ils sont vraiment magnifiques.
Ils viennent même peut-être de l'air des Légendes...
Par contre je n'ai aucune idée sur ce à quoi ils peuvent bien servir. Et je n'ose essayer, surtout en ce moment, en ce lieux.
Je crois qu'il vaut mieux que j'attende Karion. Il en aura peut-être appris plus que moi, où qu'il se trouve.
D'ailleurs c'est vrai que je n'ai toujours pas vu Karion. Et ce portail qui m'intrigue... Non il vaut mieux que je parte à sa recherche. Mais cette ville est grande il peut-être n'importe où. Je décide alors de l'attendre ici. La place est grande et il est fort possible qu'il passe par ici. Je me pose à terre contre un arbre mort à côté de la fontaine vide, entre le portail bizarre et les colones de lumière, on verra bien ce qui se passe quand je verrai Karion.
Jahred est fatigué. Encore une journée de bataille finie contre les Aiels! Maudit soit le Cairhien et ses hommes sans honneur! Et Maudit soit les Aiels pour être de si bons combattants!!
Ce n'est pas première fois qu'ils les affrontent mais il se fait vieux. Il est déjà grand-père, il n'a plus sa place sur un champ de bataille! Il devrait etre en train d'enseigner à karion les rudiments du combat avec son fils.
- Père. Les aiels attaquent de nouveau!
- Sang et sacrées cendres, ils ne dorment jamais!!!
Jahred se lève difficilement et sort de sa tente. Ses hommes sont déjà prêts. il est fier d'eux et de leur loyauté. Il ne les décevra pas. Il monte sur son cheval et lève son épée.
- En avant mes amis! Ce soir nous vaicrons ou nous mourrons.
Non, c'est impossible. J'ai vu par les yeux... Non, j'étais Jahred, mon grand père que j'ai si peu connu. Il... Je combattais les aiels, à la frontière du Shienar avec le Désert. Ces mêmes aiels qui veulent me suivre aujourd'hui. Jarhed n'avait pas souhaité pas les combattre et reconnaissait leurs talents de guerriers.
Il aurait préféré être auprès de son petit fils... de moi, pour m'apprendre les rudiments du combat. Le combat... que j'ai toujours préféré éviter. Je ne suis pas un guerrier! Je ne voulais pas... Je ne suis pas aussi brave que mon aïeul.
Je ne mérite pas la confiance de tous ces hommes, aiels ou non! Pourquoi moi? Je ne suis pas digne de tout ça!
Tremblant d'un mélange de chagrin pour ma famille que j'ai abandonnée, de honte pour mon manque de courage, et de peur de ce qui m'attend au prochain pas, je dois rassembler toute ma volonté pour avancer à nouveau.
Reynald s'épongea le front avec le mouchoir que lui tendit Charissa. D'un sourire il la remercia. En contemplant son visage, ses doutes le quittèrent. Dès qu'il avait posé les yeux sur elle il avait su que c'était elle. Et il avait quitté les siens pour la suivre dans le désert.
Il ne comprenait toujours pas quels étaient leur but. Ni pourquoi ces Aes Sedai insistaient pour qu'ils aillent par delà l'Echine du Monde. Mais peu importait, il était avec Charissa.
Apres plusieurs semaines passées dans le Désert les Aiels s'étaient dispersés formant des clans là où l'endroit leur plaisait tandis que les Aiels Jenns dans leur roulotte avaient continué leur route laissant à chaque étape des morts derrière eux. Les Aes Sedai étaient visiblement impuissantes à les guérir. Et il s'inquiétait pour Charisssa.
A présent ils avaient fait halte dans une vallée et les Aes Sedai leur avaient ordonné de s'arrêter définitivement.
Cela faisait maintenant 3 jours qu'ils s'attelaient à décharger les objets des roulottes. Il les manipulait avec précaution sous le regard perçant des Aes Sedai. Ils avaient presque fini.
L'une d'entre elle s'écria d'une voix forte!
- Bien votre travail est à présent fini. Merci. Demain tous les Aiels seront réunis ici, à Rhuidean. Votre tâche est à présent fini à vous les Dai'shan!
Ses paroles lui paru étrange. Cela annonçait la fin. De quoi il l'ignorait. Jetant une coup d'œil à Chassira, il vit son beau visage troublé et anxieux. Il lui pris la main. Si ca tâche était fini ici peut-être accepterait elle de la suivre à son tour parmis les siens?
Des nomades Aiels approchaient du village. Conrad se gratta la barbe puis son regard se tourna vers le chef du village. Son maître lui avait ordonné de le tuer pour qu’il puisse prendre sa place, mais Conrad n’avait pas réussi à se retrouver seul avec lui. Il n’était pas pressé il trouverait l’occasion de remplir sa mission. Bien sur, il ferait passer pour un accident. C’est cela le plus difficile. Une idée germa dans son esprit. Ces Aiels allaient sûrement camper cette nuit là. Les étrangers sont toujours les meilleurs coupables.
Un des de ces nomades s’approchent du chef.
- Mes respects à vous chef de ce village. Nous aimerions avoir le droit d’installer notre campement cette nuit ici et avoir la permission de puiser un peu d’eau dans votre puits.
- Mes respects à vous. Nous avons un paturage derrière le village où vous pourrez vous installer.
Conrad jeta un coup d'oeil à son chef. Celà s'annonçait mieux qu'il ne l'espérait.
- Conrad va vous montrer où il se situe et pendant se temps nous irons chercher de l'eau pour vou.
Accroupi dans les buissons, Samuel regardait le campement remplis de chariot. Il se demandait bien ce pourquoi ces hommes parcouraient le monde avec leurs chariots et surtout ce qu'ils pouvaient bien y avoir à l'intérieur.
Sur sa droite, des éclats de voix attirèrent son attention.
- ... pas le droit de partir comme celà et d'abandonner ta tâche.
- Si père. La tâche que nous ont confiée les Aes Sedai est sans espoir. Nous n'y arriverons jamais.
- Et que vas tu faire alors?? Rejoindre ces jeunes qui ont pris les lances et détruis l'essence même de ce qu'ils étaient, de ce que nous sommes!
- Non père mais je refuse de continuer à chercher un endroit pour des rleiques qui ne nous appartiennent même pas!!
- Très bien, alors pars. Pour moi tu es perdus pour, perdu pour nous tous!!!
La terre tremblait sous ses pieds et le vent déracinait les arbres mais il en avait cure! Comme celà était exhaltant, tous ces gens qui couraient pour lui échapper, pour échapper à son pouvoir. Un rire hystérique sortit de sa bouche en même temps que la nausée envahissait un peu plus son esprit.
Ils allaient tous mourrir. Ces Aiels, ces pleutres qui refusaient de prendre part aux combats.
Quels combats? Le seigneur des Ténèbres a vaincus et il va faire de lui, Urvon, un Elu. Voilà il arrive, il va voir ce que j'ai fait pour lui!!!
*Charissa... Charissa... Si belle... une aielle... Aurait elle quitté son peuple pour moi?* Pas pour moi! Pour lui. Si j'ai vu par les yeux de Jahred, alors ce Reynald devait être un de mes ancêtres... Est ce que Charissa l'a suivi? Est ce que j'ai du sang aiel?
*Charissa*
Non! Ylnaa! Ylnaa! pas Charissa!
Sortez de ma tête, vous n'êtes pas mes souvenirs, ce n'est pas moi!
Et Rhuidean... Ainsi ce sont les Aes Sedai qui l'ont fait construire... J'ignorais qu'elles avaient commandé aux aiels. Peut être le font elles toujours à travers cette ville... Peut être que je suis en train de tomber sous leur contrôle moi aussi...
Charissa...Non! ce n'est pas moi!
Ma tête...J'ai mal...Si mal!
Ruisselant de sueur malgré la fraicheur des brumes, j'avance d'un pas...
*Clic* [d10]
"- Nooooon!" J'ai crié sans pouvoir me contrôler.
Cette vision était plus nette... Et terrifiante. Conrad devait être un de mes ancêtres lui aussi... Et un meutrier! Et pourtant, je me sens plus fort, moins affecté par cet épisode que par les précédents.
Ainsi les aiels étaient autrefois les bienvenus de notre coté de l'échine du Monde. J'ai entendu parler de la guerre des Aiels, et des raisons qui en ont été la cause, mais voir des villageois les accueillir à bras ouverts est autre chose...
Et mon ancêtre a trahi ces hôtes! Il les a fait passer pour des sauvages, en les accusant d'un meurtre qu'il a lui même commis. L'honneur de notre famille... Et les Aiels... Ils me feront confiance si je sors vivant d'ici... Mais pourrais je les regarder en face, connaissant le crime de Conrad?
Je n'ai pas le choix... J'ai besoin d'eux, quel que soit le prix.
Résigné, je m'avance d'un pas.
*Clic*
[d10] Le paysage... ravagé... le Monde détruit... Oh Lumière! Suis je vraiment remonté si loin dans le passé?
Les Chariots... des Rétameurs... les Aiels étaient des Rétameurs? Et ils vivaient de manière pacifique... Selon la Voie de la Feuille comme disent les Thuatha'ans. Ils ont renié ceux qui ont pris les lances...et sont devenus le peuple aiel...
Les Aes Sedai leur avaient confié la garde de tous ces terangreals qui jonchent aujourd'hui le sol de Rhuidean... Pourquoi?
C'était condamner ce peuple pacifique à une mort certaine... ou à une errance et une fuite sans fin... pourquoi? Je comprends enfin. Les envoyer en exil était sans doute un moyen de les protéger de la violence du monde...
Les Thuatha'an... Les Aiels... Comment le prendraient ils si ils savaient? Mes idées s'embrouillent, mais déjà mes pas m'entrainent encore en avant.
*Clic*
[d10]
Je m'effondre, à genoux sur le sable et les cailloux. Peu m'importe la douleur du choc. Le choc que je viens de subir est bien plus grand. Je peux encore sentir le Saidin en moi, cette sensation de pouvoir absolu, cette envie de destruction...
Le seigneur des Ténèbres donne de si grands pouvoirs... J'ai été un Réprouvé! Non! Pas moi. Mon ancêtre. Peut être est ce pire...
Dans mes veines coule l'essence du mal. Et tout ce pouvoir que je sens en moi, qu'en ferais-je? Le bien? Le mal? Ils sont parfois si proches... L'avenir du Monde dépend à présent de mes choix...
L'épreuve est terminée, je le sais...
Une bourrasque soulève un nuage de poussière qui me frappe de plein fouet. Je veux essuyer le sable de mon visage, mais il est collé par des larmes.
L'épreuve est terminée, mais elle ne fait que commencer. Suis je assez fort pour tenir l'avenir du Monde dans mes mains? Je ne suis pas un combattant! Non! Oui. Je n'ai pas le choix. A présent, les Aiels compteront sur moi.
Quelle ironie! Moi qui pensais que je pourrais compter sur eux après cette épreuve... C'est eux qui compteront sur moi. J'ai un devoir envers ce peuple déjà brisé tant de fois... J'ai un devoir envers le monde entier. Mais je ne suis pas assez fort... Et ce mal qui coule dans mes veines? Serais-je assez fort pour y faire face? Tout en dépend...
Je me redresse et titube vers la sortie de la ville.
Le poids de mes responsabilités m'accable... Le Devoir, plus lourd qu'une montagne, la mort... Qu'est ce qui me retient à présent d'aller affronter le ténébreux au Shayol Ghul même?
La mort plus légère qu'une plume. Si je dois le faire, autant le faire vite, j'éviterais des souffrances au monde. Oui.
Epuisé, je m'effondre à nouveau, au milieu de la place centrale, près d'une fontaine asséchée
Attendant toujours Karion, j'observe ces deux objets, si étranges.
Avec ça je serai peut-être capable de tant de choses, aurais-je le courage de les tester ? Et surtout, qu'en ferais-je ? Comment pourrais-je les utiliser au mieux ?
En plein milieux de mes réflexions un bruit me dérange. J'aperçois enfin Karion. Un Karion éprouvé, totalement agard. Il titube quelque peu et s'écroule non loin de moi. Je me lève et m'approche de lui.
"Karion ? Tout va bien ?"
Je sors ma gourde qui ne me quitte pas depuis mon entrée dans le désert, je lui en verse quelques gouttes dans la bouche.
Hum... Facile à dire... Ils vont m'étripper là dehors si je sors d'ici comme une fleure, Karion, inconscient sur mes épaules. Il vaudrait peut-être mieux passer la nuit ici. Il pourrait peut-être ainsi reprendre un peu de vigueur et me raconter pourquoi cette ville est si importante. Nous pourrions peut-être même apprendre à quoi peuvent bien servir ces objets ? Et même en trouver d'autres...
Je prends alors Karion sur mes épaules et l'emporte dans un bâtiment qui a plus ou moins bien survécu aux affres de temps. Nous pourrons ainsi nous mettre à l'ombre et il nous coupera du vent froid des nuits du Désert. Il me reste juste assez d'eau pour la nuit j'espère qu'il sera d'aplomb d'ici là, sinon je devrais jouer le tout pour le tout.
Je sens qu'on me traîne vers un endroit un peu plus confortable, mais nous ne sommes pas encore sortis... Pourquoi? Je ne veux pas rester ici, je dois... je dois... affronter... La brume envahit à nouveau mon esprit.
[d10]
Cette fois je parviens à la repousser. J'ouvre les yeux
"-Alback. Je... Merci. Nous devons partir au plus vite, tant que j'ai encore un peu de force. Cette épreuve m'a épuisé... J'espère que le fait d'en être sorti vivant suffira aux aiels..."
Les aiels... "-Mais pourquoi vous ont ils laissé venir? Je croyais que...?"
"-Mais pourquoi vous ont ils laissé venir? Je croyais que...?"
Je le regarde droit dans les yeux.
"Je ne leur ai pas demandé leur avis. Je m'ennuyais et je voulais me rendre utile. Si il t'arrive quelque chose, tout est perdu alors j'ai pensé qu'un peu d'aide te ferait du bien... Voilà."
Il continue de me regarder en attendant la suite il se doute bien que cela ne s'est pas passé aussi facilement.
"Bien évidemment, quand ils se sont rendus compte de mes intentions ils ont essayé de m'arrêter, mais promis j'ai respecté leur terre sacré, je n'ai tué personne. Je ne suis pas sûr d'en avoir vraiment blessé même, je voulais juste qu'ils me laissent tranquil. D'ailleurs avant de retourner les voir j'aimerai te montrer quelque chose qui pourrait fortement t'intéresser."
Je farfouille alors dans ma besace pour sortir les deux objets trouvés un peu plus tôt.
- Alback... je ne mets pas en doute vos intentions, mais les Sagettes m'ont expliqué que les étrangers ne pouvaient pas pénétrer ici. Rien que d'y poser le pied, c'est profaner leur terre sacrée et si j'ai bien compris, mon cas est une sorte de dérogation à la règle... Enfin nous verrons bien. Si ils me reconnaissent comme leur Car'a'Carn je leur interdirai de vous faire du mal... Enfin... Je ne sais même pas comment leur prouver que j'ai bien subi l'épreuve...
Alback sort de son sac deux objets qu'il a apparemment trouvés ici. Fasciné par la boule d'ambre en particulier, je me demande ce que ca peut bien être
- Qu'est ce que c'est?[d10] intuition ça semble être des objets de pouvoir... Vous avez les utiliser? Et à quoi ca sert?
"Non je n'ai pas osé les tester ne sachant trop sur quoi j'allai tomber. Niedja nous avais parlé des angreals, sa'angreals et ter'angreals mais pas de la façon dont les différencier... Et il avait fait une blague plutôt déplaisante sur ce qui pouvait arriver à quelqu'un se servant d'un ter'angreal sans en connaître le fonctionnement."
J'examine aussi la boule d'ambre toujours aussi brillante malgré le peu de lumière qu'amène la fin du jour dans la pièce. Karion a l'air fasciné par elle, je détourne les yeux de l'objet et les pose sur Karion. Au bout de quelques secondes je me relève et le sort de ses pensées.
"Bon je pense que pour le moment nous ferions mieux de trouver comment faire passer la pilule aux Aiels et comment leur prouver votre réussite."
Je met le pendentif autour de mon cou et le range dans ma chemise. Je lui tends ensuite la main pour l'aider à se relever.
[off : Alback, je suis navré(e) pour le retard, je suis débordé(e) IRL]
Je saisis l'objet que m'a donné Alback, le met dans une de mes poches... Je ne sais pas encore à quoi ça sert... mais je trouverai un moyen de le découvrir
- Merci pour le... pour cette chose. Les chefs de clan portent un étrange tatouage sur un de leurs bras, d'après les Sagettes je devais ressortir marqué de Rhuidean, peut être ai je le même...
Je remonte la manche droite de ma tunique. Un éclat métallique apparait, dessinant un animal étrange, comme un serpent pourvu de griffes... Un ... dragon? je frissonne... Dragon...
-Bon il paraîtrait que ça a marché. Alback... Lorsque nous sortirons, restez en arrière, dans les brumes quelque temps. Une fois que les Chefs m'auront reconnu comme un de leurs, je suppose que je pourrais vous placer sous ma protection... Après tout vous m'avez sauvé la vie, ça doit compter pour eux, vous ne croyez psa? Je sifflerai deux fois si la voie est libre pour vous... Mettons nous en route à présent, vous voulez bien.
J'ai encore tant de choses à faire... et la route est si longue avant d'arriver au Shayol Ghul... Accomplir mon destin... mon devoir.
[RPOff]: Pas de problème, ça arrive à tout le monde
Karion monte sa montre et découvre son tatouage. Je le regarde longuement puis le dévisage.
Alors ce serait bien lui... De plus en plus, tout le porte à croire...
-Bon il paraîtrait que ça a marché. Alback...
"Effectivement. Je vais t'aider tant qu'on sera dans la ville, une fois arrivée dans la brume, j'attendrai ton signal. Fais attention."
Nous nous mettons à nouveau en route. Karion a l'air toujours aussi fatigué mais il reprend du poil de la bête à chaque pas. Je le regarde se forcer à marcher droit, à ne rien laisser paraître de sa souffrance. Un éclat attire mon regard. A l'horizon, le soleil se lève...
Les brumes se dissipent peu à peu. Dans ma poche, je crispe ma main sur la boule d'ambre sculptée que m'a donnée Alback. Je ne sais pas pourquoi, mais ce contact tiède me rassure. Je jette un regard à mon compagnon, prends une grande inspiration puis m'avance dans la lumière naissante de l'aube...
Je regarde Karion s'éloigner. Je me sens quelque peu anxieu. J'ai toujours eu le contrôle sur tout ce que j'entreprenai, et même si je possède encore quelques cartes dans mes manches mon futur est incertain. Je regarde mon espoir s'éloigner dans la brume, me calme un peu et attends la suite.
