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Joute 36 : les résultats !
(Sujet créé par Owyn (Admin) l 08/12/14 à 21:40)
Mystère, poésie, philosophie, et même humour étaient au rendez-vous de cette joute qui a inspiré des textes aussi intrigants que variés à nos participants ! Découvrons maintenant le texte préféré des lecteurs.
Bravo à tous les participants ! Les textes étaient très complémentaires et variés, on l'a déjà dit, ce qui a rendu le vote délicat.
Félicitations à Caldazar pour ta victoire. J'ai voté pour ton texte après beaucoup d'hésitations, car les productions d'Owyn et Mání me plaisaient beaucoup aussi. Il m'a semblé que, des trois, c'est lui qui respectait le mieux le sujet.
Le texte "Mémoires océanes" d'Owyn est vraiment excellent. Bravo à toi, un style magnifique.
"Renzo et Gagarine" était ambitieux, très long et fouillé, très réfléchi sûrement, et une belle prise de risque avec cette histoire policière, un genre dont je suis fan. Je dois admettre que la fin m'a déçu.
Je n'oublie pas "Le voyageur des étoiles", à mon avis trop superficiel, et "Au coin du feu", vraiment original et très respectueux du thème, même si l'histoire était trop sombre à mon goût.
Le temps de remettre mes notes en place et je vous livre au plus vite une critique plus substantielle.
Aelfinn de la PierreModo - Jury des Joutes - Conseil RPRelecteur
Félicitations Caldou, et bravo à tous !
Le texte arrivé premier est celui qui m'a le plus plus, surtout par sa conclusion fracassante. C'est une alliance réussie de la poésie et de l'humour, avec un trait d'ironie poilant.
Les Mémoires Océanes furent un régal à lire, une belle épopée à suivre au fil des lignes. Vraiment bon. J'ai également hésité à voter pour celui-ci, cependant, à la première lecture, c'est le fourbe de chat qui m'a conquis et j'ai donc tranché.
Renzo et Gagarine fut une découverte très intéressante, un suspense haletant, une création vaste. Cependant, je reprocherais des descriptions ou explications un peu en décalage avec le récit. Cela développe ton univers, mais casse un peu le rythme.
Le texte Au coin du feu, que j'ai également apprécié, me semble par contre plus obscur. Même après plusieurs lectures, je ne suis pas certain d'avoir bien compris la portée du texte, entre le futur, le présent/passé.
Pour mon texte, je souhaitais volontairement quelque chose de simple, de précis, cependant, je dois admettre en effet qu'il manque de quelque chose. Je suis arrivé dans une impasse et plutôt que réécrire ou ajouter à part quelque chose, j'ai préféré soumettre en l'état. Mais je m'en fiche, j'ai la palme du meilleur début de récit de la Joute
Yeehaa, c'est la fin de ce suspense insoutenable !!
Bravo à Caldazar et à tous les participants, c'était une belle joute, c'est quand la prochaine ?
Prenons le classement dans l'ordre (au passage, je dirais plutôt que Sylesis et Demiandre sont 4e ex aequo).
Au coin du feu : mon problème avec ce texte, c'est que j'ai bien lu du Lovecraft, mais je ne suis pas assez familier avec l'univers de Cthulhu pour bien saisir toutes les implications - si j'ai bien saisi là un hommage à Lovecraft ? L'ambiance très particulière, entre folie, lugubre et exaltation, est bien là, mais j'ai quand même raté quelque chose avec cette fin, qui pourtant révèle la clé du texte. Et si en plus on ne connaît pas Cthulhu, c'est encore plus compliqué : ton texte a de la valeur même au-delà de cette référence, mais dans ce cas on passe quand même à côté de l'essentiel, je pense. Dans mon palmarès particulier (où mon texte n'apparaît évidemment pas), tu étais troisième.
Le voyageur des étoiles : pour moi, c'était une excellente introduction à un texte plus vaste... le problème ici, c'est que tu ne fais qu'effleurer le sujet : on aimerait vraiment apprendre quelque chose sur ces êtres fantastiques, mais ça ne parle finalement que de l'humanité. Du coup, ça passe un peu à côté. Dommage, c'était prometteur ! Tu étais quatrième dans mon palmarès perso.
Mémoires océanes : c'était mon coup de cœur, le texte que j'ai mis en tête après seulement une très brève hésitation avec le texte de Caldazar. J'y associe trois maîtres mots : poésie, majesté, douceur. Cette dernière est une qualité que j'apprécie énormément, y compris d'un point de vue littéraire. Les images étaient bien choisies, la scène extrêmement imagée et évocatrice - on se prend à vouloir écouter les récits d'Alenon, avec en point d'orgue cette phrase, "Il parla longtemps de choses réelles et imaginaires, de mondes lointains et de petits villages enfouis au sud de Faërie, d'êtres mystérieux tapis dans les forêts et de simples humains", qui constitue pour moi la pierre angulaire du texte, une très belle phrase à l'équilibre subtil, avec le champ lexical de ce qui est caché (enfouis, tapis) et à la portée poétique et onirique. La première moitié du texte monte vers cette phrase - on comprend ce que le Drac attend, on comprend le rôle d'Alenon. Puis la seconde moitié du texte en descend - Alenon a livré son dernier récit, il attend désormais la mort en compagnie de son étrange ami. Et puis la figure du Drac qui est présente sans l'être vraiment... jusqu'à cette fin où, bien que la nature du Drac soit révélée dès le départ à travers son nom, on comprend vraiment de quoi il s'agit, avec ces deux derniers paragraphes de toute beauté. Je me suis surpris à chercher des étymologies - vérifier celle du Drac, creuser celles d'Alenon et de Kalevi... Bref, bravo à toi, Owyn !!
J'ajoute que le texte est, pour moi, le seul à être pile dans le sujet, à savoir : "nous confronter à la réalité d'un être différent de nous, humains".
Enfin, à tout seigneur tout honneur, Humain, ô mon humain : j'ai aimé le texte, qui nous donne habilement tout au long des indices qui pourraient théoriquement nous permettre de deviner, sinon la fin, du moins l'identité du "Monstre" - même si d'autres éléments sont là pour nous en écarter - ainsi, on aurait du mal à visualiser un chat en train de nettoyer un bibelot... mais tout ça était évidemment très volontaire, pour donner au personnage une contenance, une humeur (visiblement badine), du mouvement, bref : du corps à la description. Tout ça est très bien mené et bien sûr, pour un fan de Bladerunner comme moi, la façon dont tu amènes la porte de Tannhäuser est forcément jubilatoire. Bref, un texte humoristique très bien amené. Mais (car il y a un mais, et c'est là qu'on peut voir à quel point la perception du sujet varie toujours d'une personne à l'autre, comme entre ce que dit Bébel et ma perception) : pour moi, le texte parvient à effectuer une pirouette en jouant avec le sujet sans l'aborder réellement. Si ton texte nous confronte effectivement à un être différent de nous, humains, ce que j'attendais d'un tel sujet, c'était plutôt de faire connaissance non pas avec un chat, mais avec un être imaginaire qui possède ses propres caractéristiques, sa propre personnalité, son propre mystère au besoin... techniquement c'est le cas, mais disons que l'intérêt de ton texte réside dans son caractère humoristique, dans sa construction qui est portée tout entière sur la réussite de cet effet, et pas dans la découverte de l'univers mental mystérieux d'un chat ou des chats. Ça ne retire absolument rien à sa qualité, mais c'est aussi ce qui a fait que je ne pouvais le mettre qu'en deuxième position dans mon palmarès personnel Cela dit, je l'ai beaucoup apprécié aussi, j'espère que ma critique ne dissimule pas ce point !!
Je termine sur mon texte. Je comprends ta critique sur la fin, Bébel : en fait, il n'y avait aucun moyen pour moi de faire une fin qui ne soit pas ouverte. J'ai dévoilé auparavant tout ce qui me paraissait important et une fin où le meurtrier est attrapé aurait été un peu abrupte à mon sens. Ça aurait donné un effet du genre "tout ça pour ça"... Le gros défaut de mon texte, c'est qu'il n'est pas bâti pour être une nouvelle. Je débute dans cet exercice des nouvelles et j'ai beaucoup de difficultés à trouver le bon équilibre entre substance et forme. Avec ce que j'ai mis dans le texte (et ce que je n'y ai pas mis d'ailleurs), j'ai la matière pour en faire un roman entier. Du coup, ça peut donner à certains endroits ce que décrit Demiandre. J'ai retiré de la matière, j'avais fait plus long que ça au départ (et pourtant j'ai bien dépassé la limite imposée), mais il y avait un certain nombre d'informations que j'étais obligé de donner, et d'autres qui étaient là pour la cohérence de l'ensemble. En fait, j'avais surtout peur de ne pas réussir à faire passer ce qui était l'idée à l'origine du texte : celle d'une espèce intelligente communiquant quasi-exclusivement à l'aide d'odeurs. Après, tout ça s'est développé et j'y ai donné la forme nécessaire pour que le récit se tienne en si peu de place. Mais j'espère que l'évocation vous a plu quand même.
En tout cas ces joutes sont extrêmement stimulantes, ça donne envie d'aller toujours chercher de nouvelles idées, de nouvelles formes, de tenter des trucs... je suis accro, quoi Vivement la prochaine !!
Félicitation Caldou, j'étais certains que c'était toi derrière cette histoire de chat . Oui, on imagine bien les rayons fabuleux briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser : les rayons de l'ampoule du frigo ?
Pour ma part, c'est dans la première phrase du sujet que j'ai trouvé mon idée : "un défi lancé à la face d'un adversaire". Je voulais un affrontement, et quel plus grand adversaire peut on avoir que soit-même ?
Je voulais un récit vraiment sombre qui tranche de mon habitude, un personnage qui sous ses dehors courtois montre à son interlocuteur une noirceur insondable qui a condamné l'humanité en réalisant sa mission par pure sadisme envers lui même. Et de l'autre coté l'horreur du personnage muet qui découvre finalement que cette personne abjecte, c'est lui une journée plus tard, et qu'il n'échappera pas à cette damnation, cette descente aux enfers qui va le transformer en son opposé. De quoi devenir fou.
On peut aussi voir le récit d'un autre point de vue : le personnage qui parle n'existe pas réellement, c'est simplement une personnalité malade d'un schizophrène. La conclusion reste pourtant la même : le personnage muet est impuissant devant les évènements et se retrouve condamné à devenir ce qu'il déteste le plus. J'ai trouvé que ce point de vue se rapprochait assez de Philippe K Dick, qui a pas mal exploré ce thème dans ses écrits.
Quand j'ai dit que c'était un de mes plus réussis, c'est parce que je me suis imposé plusieurs contraintes alors que je laisse habituellement filer mes récits :
_ le voyageur devait montrer sa noirceur progressivement, montrer qu'il en avait déjà un peu avant et que le retournement ne se fait pas parce que je l'ai décidé, mais parce que les germes étaient déjà présents. La descente aux enfers est d'autant plus douloureuse que la pente est douce, sans qu'on puisse s'arrêter.
_ l'auditeur comme le lecteur devaient sentir qu'il y avait un lien entre les deux, sans vraiment en savoir assez pour comprendre immédiatement. De mon point de vue, c'était pour ménager le final, bien entendu; pour le personnage, c'était pour jouer avec sa victime tout en laissant le temps à sa mission de s'accomplir sans encombres : trop flagrant et l'hôte muet aurait pu comprendre, tenter de sauver les sceaux et ainsi provoquer un paradoxe qui cette fois aurait peut être sauvé le monde.
Avec ces deux contraintes et les idées que j'ai mentionné plus haut, il a fallu que je cherche à bien construire mes phrases afin que chaque pièce s'emboite bien : c'est sombre, presque malsain, mais ca ne laisse pas indifférent.
J'avais prévenu : j'étais déjà tordu avant, je ne me suis pas amélioré :P
Sinon, la mention du quadrupède est une référence un peu obscure à Blade Runner : référence à la chienne de Ray McCoy, héros du jeu sorti sur PC qui découvre qu'il est lui même un répliquant, et qui sera tuée avant la fin de l'histoire. Et puis aussi référence à cette fameuse réplique du film : "dommage qu'elle doive mourir, mais c'est notre lot à tous !".
Han, alors je me suis inventé tout seul une histoire de référence à Lovecraft ? Enorme !! Comme quoi la littérature laisse toujours la place à de multiples interprétations. Cela dit, je n'avais pas compris du tout le mécanisme des sceaux. Par contre, sympa la référence à Blade Runner
Tu n'as pas vraiment tort pour Lovecraft : j'avais imaginé un scénario pour évoquer la fin de l'univers, et je me suis rendu compte que ca collait beaucoup avec le Mythe de Cthulhu. Plutôt que de reprendre mon idée à zéro et cherche un nouveau mécanisme, je suis resté dans cette optique : ce n'était pas mon but premier de faire un hommage à Lovecraft, mais finalement ca l'est un peu devenu, d'où le nom que j'ai donné au personnage.
Peut être qu'en reprenant l'histoire en gardant cet affrontement mais en changeant la nature de la catastrophe, je pourrais améliorer mon idée en concentrant l'attention sur la description progressive de la damnation du personnage.
Pour en revenir au texte de Caldou, j'ai vraiment flashé dessus. Les amoureux de chats qui les connaissent savent que ce sont eux les véritables maîtres, et qu'à tout le moins, nous sommes leurs hébergeurs, loyer payé par leur simple présence à nos cotés. Une histoire bien construite, très amusante et finalement tellement proche de la réalité.
Encore bravo à Caldou et merci à tous pour vos commentaires ! Je reviens très vite pour répondre à ce que vous avez dit et surtout, vous présenter mes propres commentaires. J'ai à dire sur chaque texte. ^^
Lilla Mu ! Bizarreland........ Das ist das Land der begrenzten Unmöglichkeiten
Allez, je vais commenter, pour une fois que j'ai tout lu
Humain... :
Bon, je savais qui était l'auteur, mais c'est pas pour ça que j'ai pas voté pour lui Je l'ai trouvé sympa mais un peu attendu, je veux dire que je m'attendais à une chute un peu absurde, et je l'ai eu.
Par contre, je dois être la seule à avoir cherché pourquoi une référence à ce monsieur
Mémoires océanes :
mon préféré ! Poétique, mélancolique, on a tellement envie d'en savoir plus sur ces personnages, de ne pas les quitter aussi rapidement. J'ai beaucoup aimé l'ambiance du texte. Javais aussi deviné que c'était toi, Owyn
Renzo et Gagarine :
j'ai vraiment hésité avec le précédent. La fin m'a un peu déçue, mais le fin mot est livré avant : les phrénomyriens sont plus proches des humains qu'on ne le croyait (à moins qu'ils n'aient été contaminés...). Du coup, peut-être que s'arrêter à la phrase "Ça pose beaucoup plus de questions que ça n’offre de réponses..." aurait été plus judicieux.
Les descriptions ne m'ont pas du tout gênée, au contraire, je trouve qu'on appréhende bien ces étranges extra-terrestres.
Et puis, j'ai pu échafauder mes petites théories au fur et à mesure, ce qui fait pour moi tout le plaisir de ce genre de nouvelles policières (j'ai pensé un moment que c'était Renzo le coupable...)
Le voyageur des étoiles :
L'idée n'étant pas très très originale, elle aurait gagné à être plus développée, travaillée, rendue personnelle, ce qui n'était sans doute pas faisable sur 4 pages. Du coup, ce texte manque pour moi d'intérêt.
Au coin du feu :
La fin a sauvé le texte de mon point de vue. Je ne comprenais pas vraiment où on allait, ne voyant que ce "méchant", cruel autant par plaisir que par nécessité, torturant sa victime en la plongeant dans l'effroi. Le voyage dans le temps apporte donc une nouvelle perspective au texte.
J'ai trouvé également que les données scientifiques étaient amenées un peu maladroitement et alourdissaient le tout.
Bravo à tous pour cette joute !
Et continuez à faire des textes pas trop longs, je n'aime pas lire sur écran
Voilà mes quelques commentaires. On dit que la critique est aisée, mais l'art est difficile ... Personnellement, je ne trouve pas facile de critiquer ! J'écris en suivant mes intentions, alors qu'ici il faut rentrer dans celles de quelqu'un d'autre, et c'est aussi une forme de talent ...
texte A Le voyageur des étoiles Un texte vraiment trop court et passe-partout : pas de détails, pas de descriptions. On reste dans les généralités. A mon avis, l'idée était très bonne ; j'aurais bien aimé qu'elle serve de lancement à une histoire, une anecdote, un cheminement ... qui aurait servi de support aux considérations philosophiques, à mon avis pas suffisantes en elles-mêmes.
texte B Au coin du feu Je n'ai pas vraiment aimé ce texte ! C'est mon côté nunuche, j'aime bien quand même quand les gentils gagnent à la fin !
Plus sérieusement, une histoire sombre, d'accord, mais à ce point c'est trop. J'aurais bien aimé une lueur d'espoir à la fin, la possibilité d'un revirement, une allusion ...
Il y a aussi une complaisance envers le Mal qui me met mal à l'aise : "Une symphonie de douleur si effroyable qu'elle tenait presque de l'art." ?
Enfin, techniquement, quelques fautes qui m'ont gêné :
"Les simulations sur ordinateur ont permises de vérifier"
"Nous les avons étudié."
Et des problèmes de concordance des temps (emploi de l'imparfait là où il fallait du passé simple).
texte C Mémoires océanes Je n'ai pas grand chose à redire sur le style, sobrement poétique et nostalgique. Quelques termes de vocabulaire m'ont gêné :
"il en serait pour jamais le précieux gardien, le fidèle réceptacle." récipiendaire ?
"Kalevi, par chance, se pliait volontiers à ses lubies." C'est une lubie de demander un feu ?
J'ai parfois eu du mal à comprendre qui parlait ou de qui on parlait :
"La créature l'observa sans un mot. Ce jour-là, il ? revêtait une de ses longues tuniques ..."
Objectivement, j'ai préféré ce texte à celui de Caldazar, plus original, plus fouillé, vraiment "fantasy". Mais le respect au sujet m'a paru moins clair : finalement, qui parle de ce qu'il a vu ? L'humain, non ?
texte D Renzo et Gagarine Mání a déjà répondu à ce que je pourrais dire. Le gros point fort de ce texte, c'est son succès à créer tout un monde, toute cette ambiance spatiale. Les phrases et les dialogues s'enchaînent bien, les descriptions sont utiles, on a vraiment l'impression d'entrer dans un petit roman.
Et c'est le problème final : dur de boucler cette histoire en trois phrases lapidaires. C'est pourtant ce qui était demandé !
Je n'ai rien contre une fin ouverte, mais avec des pistes pour finir soi-même l'histoire : le phrénomyrien abattu est coupable ? Alors quelles en sont les implications ?
Réponse de l'auteur : "Je ne sais pas, l'enquête doit se poursuivre."
J'ai vraiment l'impression que les deux enquêteurs n'en ont pas fini avec cette histoire, et qu'il y a marqué "à suivre" en bas.
Enfin, et je l'ai déjà dit, le rapport au sujet ne me paraît pas clair, et je comprends bien que Mání en a fait une autre interprétation : "J'ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire" transformé en "Nous percevons le monde d'une façon si différente de vous, humains".
Il y a dans le sujet une confrontation que je ne retrouve pas dans cette interprétation (par ailleurs, la complicité de Renzo avec les phrénomyriens, et ses limites, est bien "sentie", si je puis dire).
texte E Humain, ô mon humain Un texte moins ambitieux que d'autres, mais justement d'une belle simplicité, de l'humour, et aussi de beaux passages de mémoire de chat, ce qui a manqué par exemple au texte A sur une idée voisine (un compagnon discret de notre humanité qui revient sur son existence parmi nous).
Je n'ai pas bien compris le passage "j'ai été Eunuque à la Cour, chantant les plus beaux airs d'une voix sans pareille", il est question d'un chat, là ?
Avec le recul, je me rend compte à quel point mon texte se rapproche de l'univers de Lovecraft : si je n'avais pas cité les ordinateurs, on aurait parfaitement pu situer le récit à Providence dans les années 20. Peut être parce que j'avais décidé de faire un récit sombre et que Lovecraft est ma référence en terme d'horreur.
Je vois également, comme Lilla My le disait, que certains termes scientifiques semblent un peu déplacés par rapport au reste : la mention de l'aire de Broca (qui correspond au langage), par exemple.
Enfin pour les fautes, je plaide coupable : je tape sans correcteur orthographique et je lis presque plus d'anglais que de français chaque jour, donc ca n'aide pas. Pour la concordance des temps, j'ai toujours eu du mal :s .
Pour la noirceur excessive, j'assume pleinement : je n'ai rien écrit d'autre que des tests de jeux vidéos depuis deux ans, donc je voulais quelque chose qui frappe, qui me change. Une sorte d'expérience à travers mes personnages : que ressent on lorsque qu'on découvre qu'on devient/est amené à devenir une chose qui nous est diamétralement opposée ? Ca peut sembler un peu lointain, mais la vie ne nous pousse t'elle pas régulièrement à des choix qui nous éloigne parfois de l'image que nous avions de nous même jadis, jusqu'à nous dire "Voici donc ce que je suis devenu ?"? Ici j'ai juste retourné ma question : "Voila donc ce que je vais devenir?".
Oui bon et comme je le disais, je n'ai pas écrit d'histoire depuis environ deux ans : il me faut un peu de temps pour dérouiller certains muscles mentaux .
Edit : Deux ans et quatre mois. Mon dernier texte sur le forum date de 2011, mais j'en ai écrit un que je n'ai pas pensé à poster ici, faute d'activité ces dernières années.
Bien aime les textes, mais personnellement je m'attendais a lire plus sur des experiences de non-humains(comme les souvenirs de la boule de poil --> tu dois en avoir une, non ?, ou le voyageur des etoiles, malgre l'absence de developpement, ce qui nous laisse coi devant tant de mystere : voila tu n'as plus qu'a mettre la suite dans un autre post ^^) ou des pas tres humains (au coin du feu, qui rend la reponse au sujet tres subtile : un humain qui acquiert suffisamment d'experience pour se detacher de son humanite, en tout cas c'est ce que j'y ai vu ^^).
Memoires oceanes est tres inspire, mais a mon sens, on a pas atteint le moment ou on est au coeur du sujet.. Dommage effectivement
Renzo & Gagarine m'a probablement le plus marque, un bon debut de roman de sf, et de plus, le decoupage, avec ses separations en ***, m'a rappele etrangement un texte d'une joute precedente...hmm ? et toi aussi, tu nous dois la fin dans un autre post !
Si ça tente quelqu'un, je peux effectivement écrire une suite, en attendant la prochaine joute Et j'avoue, j'aime les astérisques comme séparation visuelle !! Comme j'ai tendance à diviser mes récits en petits chapitres, c'est très utile.
Owyn, c'est à toi maintenant ! Mais pas de pression surtout
Je, euh, I'm alive. Plus ou moins. Désolée mais là je suis en méga rush jusqu'à au moins la fin de la semaine (prochaine). Après ça j'essaie de faire quelque chose. ^^' ça serait bien si je pouvais aussi écrire enfin mes commentaires de la 36 d'ailleurs *facepalm*
*huhuh*, ok, c'est déjà très bien de savoir que tu vas bien !!! On finissait par s'inquiéter Prends ton temps, je sais ce que c'est qu'une période de rush (je suis en plein dedans d'ailleurs - c'est quoi un week-end, au fait ??).
Je viens de me souvenir de quelque chose qui se rapproche de mon histoire et en y repensant, j'avais pas mal aimé à l'époque.
C'était un épisode de la série "Au dela du réel : l'aventure continue", qui passait sur M6 entre deux saisons de X-Files : oui ca date. Cete série n'en est pas vraiment une : chaque épisode est une histoire indépendante, oscillant entre la SF et le fantastique contemporain. Bref.
L'épisode en question traitait de la SF. On voyait un soldat humain dans des geôles extraterrestres et on apprenait que le conflit entre les deux races se déroulait très mal pour les terriens. Avec le soldat se trouvait une femme avec qui il discutait : à intervalles réguliers, les gardiens l'emmenaient et la ramenaient après lui avoir fait subir des opérations la rendant de plus en plus semblable à eux.
Le soldat, horrifié par le traitement qu'elle subissait, tentait de la soutenir moralement, jusqu'à finalement lui révéler une chose : le conflit était sur le point de se retourner en faveur des humains. Il lui explique pour l'aider à tenir le coup que l'état_major a pris connaissance d'une faille dans les défenses ennemis. Que les forces terrienne s’apprêtent à tenter le tout pour le tout en lancant toutes les unités restantes dans une frappe éclair mais dévastatrice sur un objectif hautement stratégique. La femme le remercie, puis elle est à nouveau emmenée pour une opération et alors que le soldat lui dit que son cauchemar cessera bientôt, elle lui répond calmement :"Mais ne voyez vous pas qu'ils me rendent ma véritable apparence ?"
L'épisode s'achève avec un plan sur le soldat paralysé, réalisant qu'il vient en fait de condamner sa race entière à l'extinction.